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l'armée un million par mois, toutes les parties du territoire de la République cisalpine sont exemptes de réquisition sous quelque forme que ce soit.

Les bornes actuelles de cette République sont :

Le Tessin, l'Oglio, tout ce qui était ci-devant le Modénais, le Bolonais et le Ferrarais.

Lorsque les troupes de la République cisalpine seront en station sur son territoire, elles seront nourries par les magasins de cette République.

ART. 2. Lorsque les troupes de la République cisalpine se trouveront avec l'armée sur un territoire autre que celui de cette République, elles seront nourries par les magasins de l'armée française. BONAPARTE.

Collection Napoléon.

2092. — A L'ADMINISTRATION CENTRALE DU DÉPARTEMENT DE SAONE-ET-LOIRE.

Quartier général, Milan, 24 thermidor an V (11 août 1797).

Je reçois, Citoyens, votre lettre du 15 thermidor. Je vous remercie des soins que vous avez bien voulu avoir pour les blessés de l'armée d'Italie vous en trouverez le prix dans votre satisfaction et dans la reconnaissance de tous les défenseurs de la patrie. Je me suis empressé de faire mettre à l'ordre du jour de l'armée les obligations que nous nous trouvons avoir contractées envers vous.

Je vous prie de croire, Citoyens Administrateurs, aux sentiments d'estime que m'inspire votre conduite, et au désir que j'ai de pouvoir vous en témoigner ma gratitude.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

2093.AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Quartier général, Milan, 24 thermidor an V (11 août 1797).

Vous voudrez bien, Citoyen Général, donner l'ordre au général Miollis pour que toutes les communes situées sur la rive droite de l'Oglio et du Pô fassent partie de la République cisalpine.

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Quartier général, Milan, 24 thermidor an V (11 août 1797).

Vous voudrez bien, Citoyen, donner des ordres pour faire ras

sembler toute la compagnie des guides à pied, demain matin, à l'heure et au lieu que vous jugerez le plus convenables; vous en passerez une revue, et ensuite vous leur direz qu'autant le général en chef a été satisfait de leur conduite à leur arrivée à l'armée, autant il est mécontent de celle qu'ils tiennent actuellement; que journellement il parvient des plaintes sur les insultes qu'ils se permettent vis-à-vis des femmes, sur leur conduite dans les lieux publics, sur ce que, malgré les ordres, ils courent la nuit; qu'enfin le général en chef est décidé à dissoudre la compagnie à la première plainte qu'il en recevra; qu'il ne veut conserver de compagnie de guides à pied auprès de lui que dans le cas où, non-seulement par sa bravoure, mais encore par son exacte discipline, par sa subordination et ses mœurs, elle soit distinguée et serve d'exemple aux troupes de l'armée.

La compagnie doit chasser de son sein ceux qui sont indignes d'être parmi un corps d'élite.

L'adjudant général Boyer s'occupera de former et d'organiser les guides à pied en deux compagnies. Il se concertera avec le chef de bataillon Caire, qui les commande, pour les officiers qui devront être choisis parmi les auxiliaires de l'armée.

L'adjudant général Boyer se fera rendre compte de la manière dont la compagnie des guides est casernée, comment le service se fait, et il ordonnera que le poste qui est chez le général en chef s'y conduise de manière à ne donner lieu à aucune espèce de plaintes, et notamment à celles de l'espèce ci-jointe.

Tout guide qui donnera sujet à deux plaintes sera renvoyé à son

corps.

Il prescrira au citoyen Caire de venir journellement chez le chef de l'état-major rendre compte de sa compagnie, et d'aller souvent chez le général en chef voir comment le service se fait.

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Quartier général, Milan, 24 thermidor an V (11 août 1797).

Vous voudrez bien ordonner au général Duphot, qui doit partir cette nuit pour Vérone, de suspendre son départ; et, au lieu de cela, de partir dans le plus court délai pour se rendre à Gênes, pour y organiser les troupes de cette République, en conséquence de la demande qui m'a été faite par le Gouvernement de Gênes. Il s'adres

sera au citoyen Faipoult et viendra chercher demain ici ses lettres de créance pour le Gouvernement provisoire.

Dépôt de la guerre.

BONAPARTE.

2096.

AU CITOYEN FAIPOULT.

Quartier général, Milan, 25 thermidor an V (12 août 1797).

Le Gouvernement provisoire de Gênes m'a demandé, Citoyen Ministre, un officier général français pour pouvoir l'aider à organiser ses troupes de ligne. Je vous envoie, en conséquence, le général Duphot; il prendra de vous les instructions sur la manière dont il doit se conduire.

J'ai l'honneur, d'ailleurs, de vous prévenir que, comme cet officier est essentiel à l'armée, je ne vous l'envoie à Gênes que pour un certain temps.

Comm. par M. Dupont.

BONAPARTE.

2097.

AU CITOYEN MIOT'.

Quartier général, Milan, 25 thermidor an V (12 août 1797).

On ne peut voir qu'avec horreur, Citoyen Ministre, les excès auxquels se porte la cour de Turin. Quoique je lui aie fait dire, par M. Bossi, que je m'opposerais à l'armement des paysans, elle arme de tous côtés et déjà les assassinats commencent. Je vous prie donc de présenter sur-le-champ une note, pour qu'elle ait à désarmer sans délai les paysans et à ramener la tranquillité dans ses États.

Les paysans qu'elle a armés en masse du côté d'Alexandrie ont déjà assassiné plusieurs Français : vous voyez combien il est urgent de faire finir cela le plus tôt possible.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

2098. AU CITOYEN FAIPOULT.

Quartier général, Milan, 25 thermidor an V (12 août 1797). L'ordonnance de Porro, pour interdire l'entrée du territoire cisalpin aux Piémontais, a eu véritablement pour but d'empêcher que beaucoup d'individus de la cour de Turin qui craignent la révolution ne vinssent à Milan. Il est cependant vrai que, nous étant maintenus en bonne harmonie avec la cour de Turin pendant tout le temps

1 Ministre plénipotentiaire de la République près le Roi de Sardaigne.

qu'a duré son mouvement, il est essentiel que nous tenions la même marche dans ces circonstances. Mais Miot se plaint déjà de ce que la cour de Turin abuse de sa victoire et se porte à des excès de toute espèce. Elle arme les paysans, quoique je lui eusse fait sentir combien cette mesure était dangereuse. Plusieurs Français ont, à ce qu'on m'assure, été déjà assassinés du côté d'Alexandrie. Je crois donc que, jusqu'à ce que l'on voie le parti que la cour va prendre aujourd'hui, il ne faut rien faire qui puisse nous ôter les moyens de la tenir en respect. Il serait d'ailleurs contre le droit des gens et nos principes de refuser de donner refuge à des hommes persécutés. BONAPARTE.

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Quartier général, Milan, 27 thermidor an V (14 août 1797). ARTICLE 1er. Tous les papiers du Sénat, tous ceux des inquisiteurs d'État et du conseil des Dix, seront réunis dans un même local, sous la garde d'un archiviste nommé par la municipalité.

ART. 2. — Avant le déplacement des papiers, il sera procédé à la vérification de ces archives par deux commissaires nommés par la municipalité, deux officiers choisis par le citoyen Baraguey d'Hilliers et le citoyen Bassal.

-

ART. 3. La commission est autorisée à donner décharge aux agents chargés ci-devant de ces archives, dans le cas où il sera reconnu qu'il n'en a été rien soustrait qui soit important.

.

ART. 4. Tous les papiers resteront à la disposition de la commission jusqu'à la fin de son travail.

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ART. 5. Toutes les pièces, correspondances et actes qui peuvent intéresser le Gouvernement français, seront séparés pour être inventoriés, visés, parafés et scellés.

Dépôt de la guerre.

BONAPARTE.

2100.AU GÉNÉRAL DE BRIGADE LAFON,
COMMANDANT LA SUBDIVISION DU LIAMONE (CORSE).

Quartier général, Milan, 27 thermidor an V (14 août 1797).

J'ai reçu, mon cher Général, votre lettre du 12 thermidor; j'ai appris avec plaisir que vous étiez content de la tranquillité du pays où vous êtes, tout comme de la bonne discipline des troupes qui sont sous vos ordres.

J'ai appris également avec plaisir la bonne conduite que la 19°

tient en Corse; je vous prie de lui en faire connaître à l'ordre ma satisfaction.

Contribuez autant que vous pourrez à la tranquillité du pays où vous êtes; laissez-leur leur religion, leurs prêtres, leurs cloches, pourvu qu'ils soient bons citoyens et qu'ils aiment les Français. Je vous salue.

Comm. par Mme Leenhardt, née Lafon.

BONAPARTE.

2101.AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Quartier général, Milan, 27 thermidor an V (14 août 1797).

Vous voudrez bien donner l'ordre au citoyen Walville de se rendre à Loano, Monaco, Villefranche, Nice et Antibes, et de dresser un état des pièces d'artillerie hors de service, en se faisant assister, dans les procès-verbaux qu'il dressera, d'un ou deux officiers d'artillerie de chacune de ces places; il prendra à Loano des informations pour savoir ce que sont devenues les cent pièces de canon de campagne hors de service qui se trouvaient dans cette place.

Dépôt de la guerre.

BONAPARTE.

2102.AU GÉNÉRAL JOUBERT.

Quartier général, Milan, 28 thermidor an V (15 août 1797),

Il ne faut point, Citoyen Général, restituer les armes aux habitants; vous pouvez cependant en accorder aux chasseurs; mais vous devez vous réserver, à vous seul, le droit d'accorder cette permission, afin que cela ne devienne jamais très-considérable.

Quant aux bourgs ou villes auxquelles vous jugerez nécessaire d'accorder quelques armes pour leur police, je n'y vois point non plus d'inconvénient.

Collection Napoléon.

2103.

BONAPARTE.

AU DIRECTOIRE EXÉCUTIF.

Quartier général, Milan, 29 thermidor an V (16 août 1797). L'Empereur paraît diriger toutes ses forces vers l'Italie; les nombreuses recrues qu'il fait, jointes aux prisonniers qu'on lui a rendus, et qu'il a le temps d'exercer, le mettront dans le cas de m'opposer une armée formidable. Peut-être jugerez-vous essentiel de faire passer à l'armée d'Italie une augmentation de cavalerie, quelques compagnies d'artillerie et quelques demi-brigades d'infanterie.

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