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sur les contributions imposées, et il fera, à l'égard de cet objet, ce qu'il jugera le plus convenable à la dignité et aux avantages de la République. Il fera dresser un état de toutes les pertes qu'ont essuyées les Français, afin qu'on puisse les faire payer.

Il ordonnera le désarmement de tous les paysans et autres Vénitiens. Il ordonnera à tous les provéditeurs ou gouverneurs de la Répu– blique de Venise, qui seraient encore dans son commandement sur la terre ferme, de se retirer sur-le-champ à Venise.

Le général Augereau fera chercher tous les auteurs ou promoteurs des assassinats commis sur les Français, et il les fera juger par un conseil de guerre.

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Il s'occupera de trouver le local et les fournitures nécessaires pour former un hôpital à Vérone.

Enfin il donnera tels ordres et telles instructions qu'il trouvera nécessaires pour le maintien de l'ordre général. Il fera nommer des municipalités. Le général en chef s'en rapporte entièrement à lui pour maintenir le pays qui lui est confié jusqu'à ce qu'il ait été pris des mesures générales. Il pourrait provisoirement organiser, pour la police intérieure, une garde nationale de quelques hommes sûrs ct patriotes.

Le général Augereau est prévenu que le général Joubert, avec sa division, occupe Bassano et pays environnants; que le général Dumas est à Trévise avec les 1er et 7° régiments de hussards; que la division Baraguey-d'Hilliers est à Mestre, et celle du général Victor à Vicence, pour empêcher toute communication de Venise avec la terre ferme. Par ordre du général en chef.

Dépôt de la guerre.

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Milan, 17 floréal an V (6 mai 1797).

ARTICLE 1er. La ville de Vérone payera une imposition de 120,000 sequins, qui sera affectée aux dépenses de l'armée.

ART. 2. Elle payera en outre une contribution de 50,000 sequins, qui sera distribuée entre tous les soldats et officiers qui se sont trouvés assiégés dans les châteaux et ceux qui formaient la colonne mobile qui s'est emparée de la ville.

ART. 3. — Tous les effets qui sont au mont-de-piété et qui ont une valeur moindre que celle de 50 francs seront rendus au peuple; tous les effets d'une valeur supérieure seront séquestrés au profit de la République.

ART. 4. Vérone n'étant point la route de l'armée ni le séjour

d'aucun dépôt, il est expressément défendu de rien payer, sous prétexte d'effets perdus, soit aux administrateurs, soit aux militaires. Il ne sera admis, soit dans la comptabilité en argent, soit dans celle en nature, aucun déficit justifié par des pertes faites à Vérone.

ART. 5. Le commissaire ordonnateur en chef fera dresser un état des pertes qui auront été faites par les personnes formant la garnison des forts ou qui se trouvaient aux hôpitaux, et il sera frappé une troisième contribution sur la ville et territoire de Vérone du montant de ladite indemnité.

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ART. 6. Tous les chevaux de voiture, de selle, qui se trouveraient à Vérone, seront affectés aux charrois d'artillerie et à la cavalerie.

ART. 7. — La ville de Vérone fournira, dans le plus court délai, des cuirs pour faire 40,000 paires de souliers et 2,000 paires de bottes; du drap pour faire 12,000 paires de culottes, 12,000 vestes et 4,000 habits; des toiles pour faire 12,000 chemises et 12,000 paires de guêtres; 12,000 chapeaux et 12,000 paires de bas. Une partie desdits effets sera destinée pour l'habillement de la division Joubert.

ART. 8. Toute l'argenterie existant dans les églises ou autres établissements publics, ainsi que tout ce qui appartiendrait au Gouvernement, sera confisqué au profit de la République.

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ART. 9. Il sera réuni sur-le-champ une commission militaire qui, quarante-huit heures après la réception du présent ordre, déclarera ennemis de l'humanité et assassins les cinquante principaux coupables, auteurs de l'assassinat qui a eu lieu le jour de la seconde fête de Pâques. Lesdits coupables seront arrêtés et envoyés garrottés à Toulon, pour être, de là, transférés à la Guyane. Si cependant, parmi ces cinquante, il s'en trouvait de nobles vénitiens ou de ceux qui furent arrêtés il y a quelques mois, envoyés à Venise comme coupables de conspiration contre la République et qui depuis ont été relâchés, ils seront condamnés à être fusillés. Les séquestres seront mis sur-le-champ sur tous les biens meubles et immeubles desdits condamnés, et leurs biens-fonds seront confisqués et affectés à faire rebatir les maisons du peuple qui ont été brûlées pendant le siége, et à indemniser les autres personnes de la ville qui se trouveraient avoir perdu.

ART. 10. On fera un désarmement général dans tout le Véronais, et quiconque serait trouvé avoir désobéi à l'ordre du désarmement sera condamné à être envoyé pour six ans de fer à Toulon. ART. 11. Tous les tableaux, collections de plantes, de coquillages, etc., qui appartiendraient soit à la ville, soit aux particuliers,

seront confisqués au profit de la République. Les particuliers qui seront dans le cas d'être indemnisés le seront sur les biens des condamnés. ART. 12. Le général chef de l'état-major, le général Augereau et le commissaire ordonnateur en chef prendront toutes les mesures pour l'exécution du présent ordre.

Dépôt de la guerre.

BONAPARTE.

1769.AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Milan, 17 floréal an V (6 mai 1797).

Vous donnerez ordre, Citoyen Général, pour que tous les soldats vénitiens qui ont été faits prisonniers soient transférés en France, et que tous les officiers soient mis, savoir les généraux, colonels, lieutenants-colonels et capitaines au château de Milan; les lieutenants, sous-lieutenants, cadets, etc., au château de Pavie.

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Vous chargerez un officier supérieur de les interroger; ils doivent être considérés comme assassins et non avoués par leur Prince. Vous me rendrez compte de leur interrogatoire.

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J'ai reçu, Monsieur l'Évêque, la lettre que vous vous êtes donné la peine de m'écrire, avec les deux imprimés. J'ai vu avec déplaisir la devise qu'un zèle malentendu de patriotisme a fait mettre audessus d'un de vos imprimés. Les ministres de la religion ne doivent, comme vous l'observez fort bien, jamais s'émanciper dans les affaires civiles; ils doivent porter la teinte de leur caractère, qui, selon l'esprit de l'Évangile, doit être pacifique, tolérant et conciliant. Vous pouvez être persuadé qu'en continuant à professer ces principes, la République française ne souffrira pas qu'il soit porté aucun trouble au culte de la religion et à la paix de ses ministres.

Jetez de l'eau et jamais de l'huile sur les passions des hommes; dissipez les préjugés et combattez avec ardeur les faux prêtres, qui ont dégradé la religion en en faisant l'instrument de l'ambition des puissants et des rois. La morale de l'Evangile est celle de l'égalité, et, dès lors, elle est la plus favorable au gouvernement républicain que va désormais avoir votre patrie.

Je vous prie, Monsieur l'Évêque, de croire aux sentiments, etc. BONAPARTE.

Collection Napoléon.

1771.

AU DIRECTOIRE EXÉCUTIF.

Milan, 17 floréal an V (6 mai 1797).

Il y a eu des troubles dans la division de la Corse, occasionnés par l'insurrection de la gendarmerie, qui n'était pas payée.

Ce défaut de fonds est produit par la dilapidation qui a été faite des fonds envoyés. Depuis que la Corse est restituée à la France, nous y avons fait passer 700,000 francs, outre une grande quantité de blé et d'autres approvisionnements.

Vous trouverez ci-joint les lettres que j'ai écrites au général Gentili et à l'ordonnateur en chef. Je crois que l'on doit tenir à faire un exemple sur le commissaire des guerres et le commissaire faisant les fonctions de payeur, qui devaient, avant tout, solder la troupe.

Le général Vaubois et le général Lafon, qui y vont commander, mettront, j'espère, plus d'économie, et j'engage l'ordonnateur en chef à y faire passer promptement un autre commissaire. La 19° demibrigade, forte de 1,200 hommes et qui était à Livourne, va s'embarquer pour se rendre en Corse.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

1772. — AU GÉNÉRAL GENTILI.

Milan, 17 floréal an V (6 mai 1797).

Je ne puis vous dissimuler mon mécontentement sur le mauvais emploi des sommes qui ont été envoyées en Corse pour le service de la division. Plus de la moitié a été dilapidé ou dépensé à des choses inutiles, tandis que tout devait être uniquement consacré au service de la force armée.

1° Il est inutile que vous envoyiez des adjoints à Paris.

2o Les commissaires du Gouvernement ne devaient pas être payés sur les fonds des soldats.

3° Vous n'aviez pas le droit de faire donner 1,000 francs à l'adjudant général Franceschi.

4o Vous ne deviez rien faire donner aux officiers isolés, à qui, il y a trois mois, j'avais ordonne de rejoindre.

De plus grands abus ont eu lieu encore dans la distribution de 4 à 500,000 francs que vous avez précédemment reçus. Aucun article ne sera porté en compte à l'ordonnateur et au payeur; ils s'arrangeront ensemble pour les faire rembourser à la République. BONAPARTE.

Collection Napoléon.

1773. AU CITOYEN VILLEMANZY.

Milan, 17 floréal an V (6 mai 1797).

Des troubles sont nés en Corse par le défaut d'argent, cela pourrait même devenir extrêmement sérieux; il est donc indispensable que vous fassiez passer, le plus promptement possible, 100,000 francs à Ajaccio, uniquement destinés pour payer la gendarmerie de ces deux départements. Il est aussi nécessaire que vous vous fassiez rendre un compte exact de l'emploi des sommes que vous y avez envoyées; que vous rappeliez sur-le-champ l'ordonnateur, et que vous y envoyiez un homme probe et intelligent que vous rendrez responsable de l'emploi des fonds.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

1774.

AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Milan, 17 floréal an V (6 mai 1797).

Vous voudrez bien, Général, donner les ordres et prendre les mesures pour que les trois bataillons de la 19o demi-brigade, qui sont à Livourne, s'embarquent, le plus tôt possible, pour se rendre, 1o Un bataillon à Ajaccio ;

2o Un bataillon à Bastia;

3o Un bataillon détaché entre Calvi, Saint-Florent et Bonifacio. Vous voudrez bien aussi me présenter, sous vingt-quatre heures, la liste de cinq chefs de brigade, de bataillon, ou capitaines, pour aller commander dans les cinq places de Corse; il faut des hommes qui se soient distingués à l'armée.

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Je donne les ordres, Monsieur le Général, pour que la garnison de Livourne soit embarquée et se rende en Corse. Ainsi j'espère que sous peu de jours cette ville sera évacuée. Je serai charmé exécutiez la résolution que vous m'annoncez de venir à Milan.

BONAPARTE.

que vous

P. S. Je vous prie de vouloir bien faire remettre la lettre ci-in

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