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2111. AU CITOYEN ANDRÉOSSY.

Quartier général, Milan, 3 fructidor an V (20 août 1797).

Je donne l'ordre à Venise à l'ordonnateur de la marine Roubaud et au général Baraguey-d'Hilliers de faire partir de Venise deux bonnes chaloupes canonnières portant chacune une pièce en bronze de 24. Ces deux chaloupes se rendront par l'Adige à Vérone. Vous voudrez bien les faire transporter sur des traîneaux, ou de toute autre manière, au lac de Garda. Ces deux chaloupes canonnières, jointes aux trois galères et aux autres bâtiments que nous avons, nous assureront la supériorité sur le lac, malgré les armements que font les Autrichiens à Riva. Vous sentez combien il est essentiel que, quels que soient l'activité et les armements que font les Autrichiens, nous soyons toujours les maîtres du lac.

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BONAPARTE.

Quartier général, Milan, 3 fructidor an V (20 août 1797).

Bonaparte, général en chef de l'armée d'Italie, ordonne:

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ARTICLE 1er. Conformément aux arrangements faits avec la municipalité de Venise, il sera formé un magasin de tous les matériaux, munitions et gréements nécessaires pour les trois vaisseaux et deux frégates qui sont en construction.

ART. 2. Toutes les pièces de canon desdits vaisseaux et frégates seront fournies en bronze.

ART. 3. Les magasins qui seront formés en vertu de l'article 1er seront sous la surveillance du citoyen Roubaud, qui nommera à cet effet des garde-magasins.

ART. 4. Le citoyen Roubaud fera mettre dans lesdits magasins, dans le plus court délai, tout ce qui pourrait se trouver, dans l'arsenal de Venise, propre pour lesdits batiments.

ART. 5. Il remettra, avant dix jours, au comité de salut public, la note de tous les effets qui ne se trouvent point dans l'arsenal, et qui sont nécessaires à l'armement et à l'équipement desdits cinq bâtiments; lequel devra prendre, sur-le-champ, les mesures pour procurer lesdits effets.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

2113.AU GÉNÉRAL CLARKE.

Quartier général, Milan, 4 fructidor an V (21 août 1797).

Je pars demain, Citoyen Général, pour me rendre à la campagne, près de Codroipo. Si l'intention des plénipotentiaires est de se loger à la campagne, je dirai au général Victor de se donner les sollicitudes nécessaires pour trouver aux environs un logement convenable. S'ils préfèrent rester à Udine, on pourra tenir alors nos conférences alternativement à Udine et à la campagne.

La paix avec le Portugal est signée.

Je vous prie de me renvoyer le courrier par Trévise, Padoue, Vicence et Vérone, afin que je sois instruit si le troisième plénipotentiaire est arrivé; car, comme j'ai beaucoup à faire dans mes divisions, je ne voudrais pas arriver avant M. Degelmann; je trouverais fort désagréable de rester cinq ou six jours à la campagne sans rien faire.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

2114.AU GÉNÉRAL DE BRIGADE VIGNOLLE,

COMMANDANT A MILAN.

Quartier général, Milan, 4 fructidor an V (21 août 1797). Vous avez sous vos ordres la 12o demi-brigade d'infanterie légère avec deux escadrons du 8o de dragons pour la garnison de Milan. Vous avez la colonne mobile qui est à Monza, forte de 4,000 hommes. Le Directoire exécutif cisalpin a un bataillon de Polonais et deux de Cisalpins destinés pour maintenir la police.

Mon intention est que vous ayez soin qu'il ne s'imprime rien contre les Français ou sur ce qui tendrait à exciter l'animosité des Italiens contre nous. Dans ce cas, vous devez faire arrêter l'imprimeur et l'auteur, et les mettre à la citadelle.

Vous devez vous concerter souvent avec le Directoire exécutif de la République cisalpine et avec le ministre de la police générale. Toutes les fois que le Directoire exécutif vous demanderait des forces pour faire exécuter la loi ou maintenir la tranquillité, vous vous ferez informer de ce que c'est, et vous prendrez les mesures pour rétablir l'ordre et arriver au but que le Directoire se propose; dans ce cas, si vous n'avez pas assez de forces à Milan, vous requerrez la colonne mobile du général Leclerc.

Vous m'enverrez tous les journaux italiens et français qui s'impriment à Milan.

III.

16

Vous tiendrez sur le chemin de Turin à Milan, au passage du Tessin, huit dragons avec un officier de l'état-major.

Tout courrier extraordinaire qui viendrait de Paris sera escorté jusque chez vous; s'il m'est adressé, vous me l'enverrez sur-lechamp; si le courrier portait la nouvelle de quelque chose de nouveau de France, ou qu'il fût adressé à tout autre, vous me l'enverrez avec ses dépêches.

Vous aurez la plus grande surveillance pour les personnes qui se rendront de France à Milan.

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ARTICLE 1er.

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Quartier général, Milan, 4 fructidor an V (21 août 1797).

Tous les soldats qui ont servi comme grenadiers pendant la campagne d'Italie ne pourront pas, sous quelque prétexte que ce soit, être supprimés et renvoyés dans les basses compagnies, à moins qu'ils n'aient manqué à leurs devoirs, tels que :

1o De ne pas savoir le maniement des armes;

2o Ne pas avoir habituellement soin de son fusil;

3o Perdant souvent sa baïonnette;

4o Étant peu exact à son service.

ART. 2.-L'artillerie ne pourra point recruter parmi les grenadiers.

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Quartier général, Milan, 4 fructidor an V (21 août 1797). Vous voudrez bien faire traduire au conseil militaire tous les hommes que le général Vignolle a fait arrêter. Vous enverrez également la copie de la lettre du général Vignolle à l'ordonnateur en chef; vous le prierez de vouloir bien, à son passage à Crémone, mettre fin aux horreurs contenues dans la lettre du général Vignolle, et de vouloir bien faire arrêter et punir les coupables. Vous lui ferez connaître aussi que mon intention est qu'il donne l'ordre au commissaire Lambert de faire une revue générale de tous les hôpitaux, et qu'il parte à cet effet le 12 fructidor.

Dépôt de la guerre.

BONAPARTE.

1 Le général Vignolle venait d'appeler toute la sévérité du général en chef sur les administrateurs des hôpitaux militaires de Crémone.

2117. — AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Quartier général, Milan, 4 fructidor an V (21 août 1797). Vous voudrez bien, Citoyen Général, donner ordre à la 12° demibrigade d'infanterie légère de partir demain, à quatre heures après midi, de Monza, pour se rendre à la citadelle de Milan, où elle devra être rendue avant minuit.

Vous donnerez ordre à la 20° demi-brigade de partir à minuit de Milan, pour se rendre dans deux jours à Còme.

Vous donnerez l'ordre à la 45° demi-brigade de partir demain, à minuit, pour se rendre à Monza.

La 20 demi-brigade fera partie de la colonne mobile.

Vous voudrez bien ordonner à l'adjudant général Boyer de se rendre après-demain à Varese, de s'assurer que tous les rassemblements des patriotes piémontais sont dissipés; après quoi, de rentrer à Milan avec le détachement du 8e de dragons.

Vous donnerez l'ordre à deux escadrons, avec l'état-major du 8o de dragons, de se rendre à Monza, où ils feront partie de la colonne mobile.

Les deux autres escadrons resteront pour faire le service de Mantoue, des ordonnances de la Lombardie et le service de Milan.

Dépôt de la guerre.

2118.

BONAPARTE.

A M. BORGESE, COMMISSAIRE DU ROI DE SARDAIGNE A MILAN. Quartier général, Milan, 4 fructidor an V (21 août 1797). Il serait possible que le moment de faire marcher les troupes que Sa Majesté a bien voulu réunir à l'armée française ne fût pas éloigné. Je désirerais, s'il n'y a point d'inconvénients majeurs, que les troupes qui étaient sous les ordres de M. de Fontanicu pussent se réunir de nouveau dans les cantonnements qu'elles occupaient. Indépendamment des douze pièces de canon que la division piémontaise avait, je pense qu'il serait nécessaire qu'elle fût munie d'un double approvisionnement pour ces douze pièces, qui suivrait le parc général, de huit caissons de cartouches avec la division, et de huit caissons pour le parc général.

Je vous serai obligé de me faire connaitre quand est-ce que cette division pourra se trouver dans le cas de marcher.

Je viens d'écrire à Gênes pour engager à dissiper les rassemblements qui se formaient de ce côté-là et qui inquiétaient le Roi; ceux qui existaient du côté du lac Majeur doivent être dissipés à l'heure qu'il est.

Croyez, je vous prie, au désir que j'ai de faire quelque chose qui puisse vous convaincre de l'estime et de la considération avec laquelle je suis, etc.

Comm, par le Gouvernement sarde.

BONAPARTE.

2119.

AU CITOYEN FAIPOULT.

Quartier général, Milan, 4 fructidor an V (21 août 1797).

Je pars, Citoyen Ministre, pour Udine, où les négociations vont se continuer. Il est plus urgent que jamais que vous confériez avec le Gouvernement pour activer l'organisation des 3,000 hommes d'infanterie, des 300 hommes de cavalerie, et de l'artillerie que la République de Gênes paraît disposée à nous fournir.

Je donne ordre au général Lespinasse qu'il fasse connaître au Gouvernement de Gênes les attelages et la quantité de canonniers qu'il faudra qu'il fournisse pour atteler les six pièces d'artillerie, le double approvisionnement pour le parc et les six caissons d'infanterie.

Je donne ordre au général Lespinasse de tenir prêtes deux pièces de 3, deux pièces de 12, deux obusiers.

Mais il sera nécessaire que l'on se procure à Gênes les caissons, tant pour les munitions que pour le double approvisionnement de ces pièces et pour les cartouches.

Comm par M. Dupont.

BONAPARTE.

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Quartier général, Milan, 4 fructidor an V (21 août 1797).

Les citoyens Mattei et frères Negroni, du cap Corse, se rendent à Gênes, Citoyen Ministre, pour solliciter auprès du Gouvernement provisoire la décision d'une affaire qui les intéresse beaucoup. Je vous prie de leur en faciliter les moyens, autant qu'il sera en votre pouvoir, sans blesser la justice et les convenances.

BONAPARTE.

Archives des affaires étrangères.

2121.

AU CITOYEN FAIPOULT.

Quartier général, Milan, 4 fructidor an V (21 août 1797).

Le général de brigade Peyron se rend à Gènes, Citoyen Ministre, pour offrir ses services à cette République. Cet officier est réformé;

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