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Les 9 et 18 de dragons et le 5o de cavalerie, n'ayant que la moitié de leurs corps à l'armée, n'auront chacun que 1,500 francs. BONAPARTE.

Dépôt de la guerre.

2130. ORDRE.

Quartier général, Passariano, 11 fructidor an V (28 août 1797). Le grand nombre d'officiers qui se trouvent aux demi-brigades nuit au service.

En conséquence, le général en chef ordonne aux généraux de division d'organiser les demi-brigades de leur division de la manière suivante :

Un chef de brigade en pied;

Un chef de brigade commandant en second, choisi parmi ceux qui sont à la suite;

Un chef de bataillon commandant en premier le bataillon;

Un chef de bataillon commandant en second, choisi parmi les surnuméraires;

Un adjudant-major par bataillon;

Quatre officiers par compagnie, dont trois en pied, conformément à l'organisation du 18 nivòse;

Et un capitaine, lieutenant ou sous-lieutenant en second, selon que cela se présentera, et choisi parmi les officiers surnuméraires de la compagnie.

Ce travail fait, le général de division est autorisé à accorder aux officiers surnuméraires restants, qui voudront se rendre chez eux, des permissions à cet effet.

Le restant sera formé en compagnies.

Le général de division réunira à cet effet tous les officiers à la suite d'une brigade, qu'il fera commander par un chef de bataillon et qu'il organisera en conséquence.

Il réunira les trois compagnies d'officiers à la suite de la division, sous les ordres d'un chef de brigade, et leur donnera l'ordre de se rendre, savoir :

Les compagnies d'officiers auxiliaires de la 1re division, dans la citadelle de Ferrare;

Celles de la 2o division, à Ancône;

Celles de la 3° division, au fort Urbain;

Celles de la 4, à Alexandrie ;

Celles de la 5o, à Saint-Pierre d'Arena;

Celles de la 6o, à Tortone;

Celles de la 7o, à Coni;

Celles de la 8o, à Rimini.

Ils jouiront de leurs appointements selon leur grade, comme ils en jouissent aujourd'hui. Ils enverront, toutes les décades, leur état de situation au général de division, et le contrôle nominatif par ancienneté au chef de l'état-major général, afin que, si des places venaient à vaquer, il puisse choisir les remplaçants.

Les officiers auront soin de se comporter, dans ces différentes places, avec la décence qui convient à leur grade.

Ils seront logés et recevront la distribution que la loi accorde à leur grade.

BONAPARTE.

Dépôt de la guerre.

2131.

AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Quartier général, Passariano, 11 fructidor an V (28 août 1797).

Vous voudrez bien, Citoyen Général, mettre à l'ordre qu'aucun chef de brigade, ni chef de bataillon en pied, ne pourra exercer les fonctions de commandant de place, qui sont incompatibles avec les fonctions importantes qu'exigent les brigades ou les bataillons qui leur sont confiés.

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2132.

BONAPARTE.

A LA CITOYENNE MARIE DAURANNE,
BLANCHISSEUSE DE LA 51° DEMI-BRIGADE DE LIGNE.

Quartier général, Passariano, 11 fructidor an V (28 août 1797).

Le général en chef, estimable Citoyenne, en faisant connaître 1 le trait civique et intrépide que vous avez fait au passage de la Piave, le 1er nivòse an V, en sauvant, au péril de votre vie, un de nos braves frères d'armes, vous a décerné une couronne civique, et il vient de me charger de l'exécution de ses intentions.

Je m'empresse, Citoyenne, de vous faire remettre cette couronne par le général qui commande la division.

Vous verrez qu'on a gravé le trait qui honore également vous et votre sexe; vous y ferez ajouter votre nom et celui du brave que vous avez sauvé et que nous ignorons.

Dépôt de la guerre.

1 Pièce no 1589, tome II.

Par ordre du général en chef.

2133.AU GÉNÉRAL MASSÉNA.

Quartier général, Passariano, 14 fructidor an V (31 août 1797).

Le général en chef me charge de vous réitérer l'ordre de laisser la plus grande liberté et la plus grande étendue à la circulation des grains et des autres denrées dans toute l'étendue et hors de l'arrondissement de votre commandement; il ne veut plus qu'on soit assujetti à aucune permission signée, soit de vous, soit de votre étatmajor, pour la sortie des grains. On a même dit au général en chef, qui me charge de vous le répéter, que l'on faisait payer trois livres par sac pour obtenir des permissions.

Le général en chef ordonne que vous fassiez remplacer sur-lechamp le commandant de Dolo, et d'ordonner au commandant actuel de se rendre au quartier général.

Accusez-moi la réception de cette lettre, et envoyez-moi le double des ordres que vous aurez donnés, conformément à ceux ci-dessus. Dans le cas que votre division eût besoin de subsistances, c'est à l'ordonnateur à y pourvoir; ainsi ne vous inquiétez point du grain que vous verriez sortir. Tel est l'ordre du général en chef.

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Quartier général, Passariano, 15 fructidor an V (1er septembre 1797). Les nouveaux entrepreneurs des hôpitaux, depuis trois mois qu'ils doivent prendre leur service, ne sont pas encore arrivés; ce retard a tellement bouleversé ce service, malgré le soin qu'on y a apporté, que les malades s'en ressentent et que le nombre des morts aux hôpitaux s'en accroîtra considérablement.

L'équipage d'artillerie a été formé avec beaucoup de peine et de soins; il est notre seul espoir si nous entrons en campagne, et est aujourd'hui fort de 6,000 chevaux. Il n'a pas coûté un sou à l'entreprise Cerffberr; au contraire, il doit lui en être revenu des pots-devin de la part de ses agents en Italic; nous avons tout acheté avec l'argent de la République.

Voilà déjà quinze jours que l'entreprise Cerffberr a cessé et qu'aucune autre ne la remplace. L'équipage d'artillerie périt déjà si sensiblement, que nous avons pensé, l'ordonnateur et moi, devoir prendre des mesures promptes pour que ce service n'éprouvat aucun choc, et que les hommes qui en ont l'inspection dans ce moment-ci pussent nous en répondre.

L'ordonnateur en chef a passé, en conséquence, le marché que vous trouverez ci-joint; je vous prie de le ratifier: c'est le seul moyen pour que nos 6,000 chevaux ne soient pas gaspillés en peu de temps, et que ce service, si essentiel maintenant, ne soit pas entièrement bouleversé.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

2135.

AU CONTRE-AMIRAL BRUEYS.

Quartier général, Passariano, 15 fructidor an V (1er septembre 1797). Vous trouverez, Citoyen Général, chez le général Baraguey-d'Hilliers, ou chez l'ordonnateur Roubaud, l'ordre qui vous concerne pour votre approvisionnement et les objets qui vous sont nécessaires.

Je désirerais que vous fissiez reconnaître le port de Goro, que l'on dit être excellent, afin qu'à tout événement vous puissiez vous y réfugier.

J'espère que vous aurez le temps de prendre tout ce qui vous est nécessaire avant la mauvaise saison. Sous dix jours, les négociations de paix prendront un caractère décidé. Si l'on rompait, votre présence ici nous serait fort utile. Du moment que je saurai votre arrivée, s'il y a moyen, je viendrai vous voir.

BONAPARTE.

Collection Napoléon.

2136. ORDRE.

Quartier général, Passariano, 15 fructidor an V (1er septembre 1797). ARTICLE 1. Le contre-amiral Brueys, le général Baragueyd'Hilliers, l'ordonnateur Roubaud et un membre du comité de salut public de Venise, feront l'inspection de tous les magasins de l'arsenal de Venise.

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ART. 2. Le contre-amiral Brueys prendra tout ce qui pourrait être à sa bienséance jusqu'à la concurrence de trois millions.

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ART. 3. Le général Baraguey-d'Hilliers et le commissaire ordonnateur Roubaud feront, immédiatement après le reçu du présent, l'inspection des magasins d'approvisionnement de vivres pour l'escadre, ainsi que des magasins qui ont été ordonnés pour l'habillement des matelots et des garnisons.

ART. 4. Ils prendront de concert la mesure la plus expéditive pour que lesdits approvisionnements soient complétés jusqu'à trois

mois de vivres.

ART. 5. L'escadre, pendant son séjour à Venise, sera nourric

par la ville de Venise, et de la même manière et par les mêmes distributions qu'elle alimente la troupe de ligne.

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ART. 6. L'officier de marine française, commandant à Venise, enverra un officier de marine intelligent, avec un officier du génie, au port de Goro, pour s'assurer si cette rade pourrait contenir l'escadre, et même être susceptible de lui offrir une protection, en construisant des batteries de côte.

ART. 7. L'escadre du contre-amiral Brueys ne sera soumise à aucune quarantaine, vu qu'elle n'apporte aucune maladie et qu'elle n'a communiqué avec aucun pays empesté.

Archives de la marine.

BONAPARTE.

2137. - A M. DE PRIOCCA.

Quartier général, Passariano, 16 fructidor an V (2 septembre 1797). J'ai vu, Monsieur, avec plaisir que Sa Majesté avait donné les ordres pour que la division du général de Fontanieu fût organisée, et qu'elle était de nouveau réunie à Novare pour se joindre aux armées françaises.

Les rassemblements de Milan sont dissipés; ceux de Gênes doivent l'être également.

Je vous prie de croire, Monsieur, aux sentiments d'estime et à la considération distinguée, etc.

Comm. par le Gouvernement sarde.

BONAPARTE.

2138. AU CITOYEN JOSEPH BONAPARTE.

Quartier général, Passariano, 16 fructidor an V (2 septembre 1797). Vous trouverez ci-joint', Citoyen Ambassadeur, copie de la note que j'ai remise à l'envoyé du Pape à Milan.

Il serait, je crois, très-essentiel pour le bien de la France, et de la religion même, que le Pape fit un bref précis pour commander aux prélats l'obéissance aux lois de la République. Comme vous n'êtes point autorisé à cette démarche par le ministre des relations extérieures, vous ne devez que suivre ce que ma note a déjà commencé, de sorte que ce que vous ferez n'en sera que la continuation.

Je vous prie également de faire des instances, non officielles, pour obtenir le chapeau de cardinal pour l'archevêque de Milan.

Mémoires du roi Joseph.

1 Pièce no 2069.

BONAPARTE.

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