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Le roi Louis XIII, assiégea et prit la ville de St.-Mihiel en 1635: on tira même sur son carosse, et on tua quelqu'un à sa portière. La ville se rendit par capitulation et fut rachetée du pillage par une rançon de cinquante mille écus d'or.

En 1641, la ville de St.-Mihiel se rendit aux officiers du roi Louis XIV. Ils envoyèrent les principaux de leur ville à Bar-le-Duc, pour prêter serment de fidélité à sa majesté.

Le duc Charles IV, en 1661, mit dans cette ville une cour souveraine destinée pour le Barrois non-mouvant, et à Nanci une autre destinée pour la Lorraine. Celle de St.-Mihiel n'a pas subsisté; elle a été réunie à celle de Nanci.

St.-Mihiel n'était encore qu'une bour-des plus puissans seigneurs que l'on congade, lorsque Thierri quarante et nut dans ce pays; et sous son autorité unième évêque de Verdun, brûla ce bourg l'abbé de St.-Mihiel fit bâtir le prieuré et l'abbaye en 1086, pour se venger de de St.-Caliste, ou Haréville, qui dépend l'abbé et des religieux, qu'il prétendait de son abbaye. vouloir se soustraire à sa juridiction (1). Eudes, comte de Champagne, étant entré en Lorraine en 1036 (2), ou 1037, et y ayant commis une infiuité de ravages, l'empereur Conrade marcha contre lui, et le contraignit de se retirer et de venir au secours de son propre pays où l'empereur était entré, et où il fit de très-grands dégats pendant trois semaines qu'il y de meura. Conrade venant d'Allemagne à cette expédition passa par les terres de l'abbaye de St.-Mihiel, et ses troupes, qui étaient composées de nations diverses, firent de grands dommages dans les campagnes, où les moissons n'étaient pas encore entièrement achevées. L'empereur vint dans l'abbaye, et fut reçu par l'abbé Nanthère et sa communauté, avec la croix On montre dans cette ville quelques et les autres marques de respect dues à sa ouvrages de sculpture d'un excellent maimajesté. Après les prières et la bénédic- tre nommé Léger Richier, qui vivait en tion, l'abbé lui remontra humblement les 1550. On admire en particulier, dans l'édommages que ses troupes avaient com-glise paroissiale, la figure du Sauveur, mis sur les terres de son monastère. L'empereur l'écouta avec bonté, et ti-par Joseph d'Arimathie et Nicodême, acrant l'anneau de son doigt le lui donna, compagnés de la Sainte Vierge, de quelet lui dit de le venir trouver dans son pa- ques anges, de saint Jean l'évangéliste et lais au retour de son expédition, et qu'il des soldats qui jouent' aux dés à qui aura lui ferait bonne justice. L'armée campa la tunique du Sauveur : le tout en pierre trois jours près St.-Mihiel, sur la montagne blanche et en figures plus hautes que le au midi de la ville, afin de se remettre naturel; d'un ouvrage parfait. des fatigues du voyage; puis Conrade Le même ouvrier a aussi fait diverses s'avança contre Eudes, comte de Cham-figures, tant en pierre, qu'en bois et en pagne, qui ne se sentant pas en état de terre dans l'église de l'abbaye, dans la lui résister, fit la paix avec lui, et l'empe-paroisse de Bar-le-Duc et dans l'église colreur retourna en Allemagne. légiale de Saint-Maxe de la même ville,

prête à être mise au tombeau, soutenue

L'abbé de St.-Mihiel l'y suivit, et par où l'on admire la figure d'un squelette en la médiation des princesses Béatrix et So-marbre blanc, tenant à la main un cœur phie, filles de défunt Thierri, duc de qui est celui du prince de Croï, tué devant Bar, obtint de l'empereur, le comte Gé-St.-Dizier en 1545. J'ai parlé de Richier rard pour défenseur et avoué de son dans les hommes illustres de Lorraine : abbaye. Ce comte était en ce temps-là un Richier travaillait dans l'église de St.(1) Hist. de Lorr. t. 2. p. LXXVII. V. Hist. Maxe de Bar en 1554, comme on le voit de Verdun, p. 204, 205. par une inscription au maître-autel de (2) Hist. de Lorr. t. 1. pag. 561. cette collégiale.

L'abbaye de St.-Mihiel fut fondée par Le roi Pépin mal satisfait du comte le comte Wulfoade en 709, sur une émi- Wulfoade, qui apparemment n'approunence distante d'une bonne lieue de l'en-vait pas qu'on eut déféré à ce prince la droit où est aujourd'hui le monastère, en couronne qui appartenait au roi Chilperic, un lieu nommé Chatillon, au pied duquel le ruisseau de Marsoupe prend sa source: on tient que le pape Etienne II, l'an 753, en dédia l'église en présence du roi Pépin et de Charles son fils; c'est ce qu'on lit sur une lame de marbre qui s'y voit encore aujourd'hui.

confisqua ses terres, et donna le monastère de St.-Mihiel à Fulrade, abbé de Saint-Denis en France: cette union ne subsista pas long-temps; St.-Mihiel se remit bientôt en liberté, et se maintint dans l'indépendance de l'abbaye de SaintDenis.

Le 10 septembre 1734, quelques maçons travaillant à relever le pavé de la chapelle où l'on tenait par tradition qu'était enterré le fondateur de l'abbaye de

Ce monastère fut transféré sous l'empire de Louis-le-Débonnaire vers l'an 815, assez près de la Meuse, au lieu où est aujourd'hui la ville de St.-Mihiel. Le trésor de cette église est fort consi-St.-Mihiel, ayant levé un carreau de ce dérable, moins par les pièces antiques, que par la richesse des argenteries qui y ont été rassemblées par l'abbé dom Henri Hennezon.

pavé, aperçurent un caveau souterrain long d'environ sept pieds, et profond de trois pieds et demi; dans lequel, à la faveur d'une lumière, ils aperçurent comme La bibliothèque est très-belle, et des un homme couché sur son côté, et la tête mieux assorties en toutes sortes de bons appuyée sur sa main droite, vêtu, et livres imprimés: on y montre aussi d'an- ayant au doigt un anneau d'or qui renciens manuscrits, entr'autres un pseautier dait quelque éclat. Ils entrèrent, et prigrec, écrit de la main de Sedulius Scotus, rent l'anneau et deux plaques d'or qui et un recueil des principaux ouvrages de étaient sur la poitrine du mort qui padom Robert des Gabets, célèbre philoso-raissait entier, de même que ses habits: phe du siècle dernier. mais aussitôt qu'ils le touchèrent et qu'il

On a conservé pendant assez long-eut pris l'air, il tomba en poussière, à la temps la coutume d'inhumer les religieux réserve de quelques os et d'une partie de de, St.-Mihiel à Vieux-Moutier ; c'est le la mâchoire garnie de quatre dents. nom qu'on donne à l'ancien monastère A la tête du corps on a trouvé un peisitué d'abord sur la montagne de Cha-gne d'ivoire, enjolivé de plusieurs petits tillon. On y va encore aujourd'hui dire cercles, enveloppés dans trois plus grands; la messe les fêtes et dimanches. à côté de la tête on voyait des forces,

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L'église y subsiste encore et nous forcipes, qui avait servi à Wulfoade, apen avons fait lever le plan, de même paremment pour faire sa barbe (car les que celui de la chapelle où sont enterrés anciens usaient quelquefois de ces instrules corps des fondateurs, le comte Wul-mens pour faire la barbe) Sidon. 1. 4. foade et la comtesse Adalsinde son épouse, [Ep. 14. Barba intra rugarum latebras qui sont représentés en peintures antiques mersis ad cutem secta forcipibus. Aux sur les murs de cette chapelle, qui n'est pieds étaient un coutelas, ou une épée, séparée de l'ancienne église que par un appuyée contre le mur du caveau; mais espace d'environ douze pieds. tellement rongée par la rouille, qu'on n'en A la distance de trente ou quarante a pu conserver qu'une partie de la poipieds, vers le midi, on voit les fonde-gnée, où l'on ne voit rien de remarmens d'une autre ancienne église qui était quable.

carrée, et qu'on croit avoir été l'église Les deux plaques d'or qui servaient paroissiale du village de Wuinville. apparemment d'agraffes au manteau du

comte de Wulfoade, étaient rondes et ou de les faire tondre et entrer dans la clélarges d'un bon pouce, ornées de pierre-ricature. Ils envoyèrent à la reine Clotilde, ries de médiocre valeur, et relevées par et lui firent dire, ou de consentir à voir ses intervalle d'une espèce d'émail rouge, deux petits-fils perdre leurs cheveux, ou ce qui formait une variété de couleurs de les voir mis à mort; la reine dans le assez agréable. L'anneau d'or est ornée trouble où la jetta cette barbare déclarad'une pierre, ou agathe rouge, qui repré- tion, répondit: j'aime mieux les voir sente une espèce de Pallas d'assez mauvais morts, que sans leur chevelure; aussitôt goût. on les mit à mort. Voyez aussi le même Grégoire de Tours, liv. 6, chap. 24, et liv. 8, chap. 10.

Le tombeau de la comtesse Adalsinde, épouse de Wulfoade, était dans un autre caveau de la même chapelle, au côté de Agathias (1), écrivain grec, parlant des l'épitre, vis-à-vis celui du comte son mari, rois Francs, dit qu'ils ne coupaient jamais qui était du côté de l'évangile. On n'y a leurs cheveux, mais qu'ils les laissaient rien trouvé de remarquable, sinon qu'elle tomber sur leurs épaules, et les partaétait vêtue de même que son mari, et geaient décemment aux deux côtés du front. couchée sur son côté, et la tête appuyée Ils ne les laissaient pas croître négligemsur sa main, comme une personne qui ment et d'une manière mal-propre et indort. Nous avons fait graver tout cela décente, comme font les Turcs et les bardans notre Notice de Lorraine.. bares; mais ils les frottaient de graisse et La grande chevelure du comte Wul-d'huile, et en avaient un très-grand soin, foade, qui lui descendait jusqu'aux ge- comme d'une prérogative attachée à la race noux, est ce qui le fait le plus remar-royale.. les On sait que les rois et grands seigneurs de la nation des Francs, se faisaient un honneur de porter leurs cheveux extrêmement longs, et que c'était parmi eux une marque de dignité, d'une naissance et d'un rang fort supérieur au commun des français ; ils avaient un soin très-particulier de leurs cheveux, aussit voyons-nous dans le tombeau du comte Wulfoade, son peigne d'ivoire orné à la manière de ce temps là

quer.

Hs les mettaient quelquefois en tresse d'où vient que saint Grégoire de Tours (2) les nomme Flagella. Gundebuldus cum natus esset in Gallia, diligenti curá nutritus, ut regum istorum mos est; crinium flagellis per terga demissis. Sidonius et Martial les nommaient de même.

Je sais que Vulfoade n'était pas roi de France mais l'usage de porter de longs cheveux, n'était pas particulier aux rois et aux princes du sang. Les grands seigneurs, comme le comte Vulfoade en portaient à peu près de même; nous le voyons dans la figure du duc Attique, père de saint Odile, qui est gravée en plusieurs endroits; et Cleuvericus (3) dans sa Germanie antique, rapporte plusieurs passages des anciens, qui parlent des longues chevelures, que portaient les Celtes et les Germains.

St. Grégoire de Tours parle en plus d'un endroit de cette coutume des rois et des grands, de porter une fort longue chevelure; et que couper les cheveux à un prince, c'était le dégrader, et le rendre incapable de porter la couronne. Clovis ayant pris le roi Chararic et ses fils, les fit tondre, et fit ordonner le père prêtre, et les fils diacres. En un autre endroit il dit que la reine Clotilde élevant les fils du roi Clodomire, leur laissait croître les che-qu'il veux, dans l'espérance de les voir élevés sur le trône; le roi Childebert en donna avis à son frère Clotaire, et lui persuada de faire mourir les deux jeunes princes, p. 105, 106.

Quant au bonnet en forme de toque
porte sur la tête, et qui est attaché
Agathias, I. r.

St. Grégoire 1. 6, c. 27.
(3) Cluver. Germanic., antique t. I,

C. 16,

par un ruban qui lui passe sous le men- la nef n'est point voûtée. Il paraît que l'ab ton, c'était sans doute une marque de sa side où était le grand autel, a été rendignité de comte. Ses moustaches sont versée. Sur la porte de cette église, on aussi remarquables; Sidonius (1) les avoit Jésus-Christ en croix, accompagné de bien exprimées par ces vers: la Sainte-Vierge et de saint Jean l'évangéliste, d'un assez bon goût.

.....

vultibus undique rasis. Pro barba tenues pectuntur pectine

cristæ.

Quant à l'église moderne de l'abbaye, avant qu'elle cut été renversée et rebâtie Le même dans le livre premier, épitre 2: dès les fondemens, elle avait l'air très-anPilis infra narium antra fructicantibus quo-tique, et était bâtie d'un goût différent de tidiana successio. Ils avaient des barbiers, ce que nous appelons le goût gothique; qui leur arrachaient le poil des joues ayant une grosse tour à son entrée, et deux barba concavis hista temporibus, quam autres tours à côté du chœur, comme on in subditá vultús parte, surgentem stir- en voit encore quelques-unes dans d'aupibus tonsas assiduus genas adusque forci- tres anciennes abbayes. Le chœur était pibus evellit. L'église qu'il porte sur ses placé derrière l'autel, dans une abside assez mains, marque l'abbaye de St.-Michel, qu'il basse. On remarquait dans la nef les mauavait fondée et enrichie. solées de plusieurs ducs et comtes de Bar, La comtesse Adalsinde, épouse du représentés en relief, d'une assez maucomte Vulfoade, est vêtue fort simple-vaise sculpture; mais où l'on voyait leurs ment, ayant une espèce de manteau qui lui pend de l'épaule gauche, et tenant de la droite une église moins grande que celle que le comte son mari porte de même. L'église de la comtesse est à deux étages, et avec collatéraux et abside. Elle peut marquer l'église qui était autrefois au midi de celle de Vieux-Moutier, et dont on voit encore les ruines.

anciens habillemens, et d'autres choses remarquables, qui seraient aujourd'hui très-précieuses aux personnes éclairées, et qui ont du goût pour l'antiquité. Mais ies maçons ont tout mis en pièces à leur ordinaire; la faute qu'on a fait, c'est de ne les avoir pas fait dessiner avant qu'on démolit l'ancienne église. On voyait de même quelques tombeaux des anciens abbés, et

Au reste, ces peintures sont fort an-d'autres personnes de la ville, mais presciennes, car lorsqu'on voulut retirer les que tout eela a été détruit par les ouvriers, peintures qui sont sur les murs de l'église qui ont travaillé à l'église moderne. du Vieux Moutier, on trouva plusieurs L'on y'a conservé une grande partie des couches de chaux qui couvraient les an-ouvrages de sculpture de Leger Richier, ciennes peintures, sur lesquelles on avait excellent sculpteur en figures, qui sont relevé les nouvelles. répandus dans les autels qu'on a bâtis Dans l'ancienne église du Vieux Moutier dans la croisée et dans la nef de la nouil n'y a rien de remarquable, que la pla-velle église. Le grand crucifix et les figures que de marbre dont on a parlé, où l'on qui l'accompagnaient, étaient très-estimes; voit l'inscription, qui porte qu'elle a été mais comme elles n'étaient qu'en bois, il dédiée en 755, par le pape Etienne II. n'en reste guère que la Vierge de pitié, Les murs de cette église sont chargés d'an-qui se voit à l'entrée du chœur du côté du ciennes peintures, qui représentent les apó-midi, et le crucifix qui est au fond du rétres, l'enfer le paradis et d'autres sujets de fectoire. dévotion.

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La châsse de saint Anatole, évêque de Cahors, apporté à St.-Mihiel, sous le règne de Charlemagne, est très-ancienne. Mais elle n'a rien de remarquable pour l'histoire; elle est d'un goût fort gothique,

et les figures qui l'accompagnent et qui lui roi-le-Sec, de Ruppes, de Sancy et de servent d'ornement, se sentent bien du peu Sampigni.

d'habilité de l'orfèvre qui les a faites.

La chronique de Philippe de Vigacule, L'on conserve dans l'abbaye de St.-Mi-tom. 5, page 358, porte qu'en l'an 1500, hiel la chapelle du cardinal de Retz, sa fut commencée l'église paroissiale de St.crosse épiscopale, sa bibliothèque très- Mihiel, celle de Rembercour et celle de bien choisie et très-bien conditionnée, et Thienville, qui sont à présent belles et maquelques anciens manuscrits qu'il avait ra- guifiques.

Le même Vigneule dit que les caux fu

massés. Outre l'abbaye de St.-Mihiel et le cha-rent si grandes, qu'elles renversèrent une pitre de Saint-Léopold, transférés à la pà- grande partie du pont de St.-Mihiel, bâti roisse, comme nous l'avons dit, on voit depuis peu en pierres, à grands frais. près la même ville un couvent de capucins, situé sur la hauteur au nord, dans un prieuré dédié à saint Blaise dépendant de l'abbaye.

Les pères jésuites y ont un hospice, où résident d'ordinaire trois pères et un con

MILLERY.-Millery, village du diocèse de Metz, situé à droite de la Moselle, à deux lieues et demie de Nancy et de Pontà-Mousson; bailliage de Nancy, cour souveraine de Lorraine.

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De plus, un couvent de minimes, établi à l'extrémité orientale de la ville, Il y avait autrefois à Millery une maidans un autre prieuré du titre de Saint-son de templiers. Ces religieux hospita– Thiébaut. liers avaient encore d'autres maisons dans le pays Scarponois ; comme à Jezainville à Mousson, à Champé, etc. On prétend qu'il y en avait aussi à Landremont et à Les chanoines réguliers de la réforme Saint-Blaise, aujourd'hui ermitage sur du bienheureux Pierre Fourrier, furent établis à St.-Mihiel le huit octobre 1643, et fondés par M. Michel Bourgeois, natif de St.-Mihiel, et alors chanoine de l'église cathédrale de Verdun.

vers.

Les carmes déchaussés s'établirent en cette ville en 1645.

Les religieuses de la congrégation, le 7 mars 1601.

Les annonciades célestes, en 1619. Les carmélites furent reçues à St.-Mihiel en 1628.

le bord de la Moselle, proche de Charpagne. Il y a au village de Sainte-Geneviève un canton de vigne, appelé le Cloitre, et plus bas, près de Loisy, un autre canton', nommé la Cour-Chevalier, qu'on croit tirer leur nom des chevaliers du Temple, à qui ils ont autrefois appartenu.

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MIRECOURT, et l'Abbaye de Poussay. La ville de Mirecourt est située dans le Chaumontois, sur la rivière de Madon, elle est du diocèse de Toul, à huit lieues de Nancy, neuf de Lunéville, trois L'hôpital, fondé partie des biens de et demie de Vézelize. On croit que son nom l'ancienne aumônerie de l'abbaye, partie dérive du dieu Mercure, qui y était des biens qui appartenaient à la maison du adoré; on l'écrit quelquefois Mirecourt, comte Thiébaut de Bar, qui en fit l'union quelquefois Mericourt, ou Mercorium. à l'hôpital, et partie des donations parti-On n'en trouve rien dans les anciens géoculières des fidèles. Cet hôpital est attenant graphes. à l'enceinte de l'abbaye.

Dans des titres de l'abbaye de BouxièresIl y a à St.-Mihiel, bailliage, prévôté, aux-Dames (1), il est parlé en deux enmaîtrise, hotel-de-ville et un bureau de droits, Murci-curtis, ou Murici-curtis. recette. Ace bailliage ressortissent les pre- Ces dames y avaient un Mansus; un suvôtés de St.-Mihiel, d'Apremont, d'Hat-jet, un ménage. Ne serait-ce pas Mireton-Chatel, de Bouconville, de Briey, de (1) Hist. de Lorr. t. 1, p. 372 et 377, ann. Conflans-en-Jarnisi, de Foug, de Nor-1965, et 966.

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