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de la Garde, appartenant à M. l'évêque le corps d'un abbé de cette abbaye, qui de Metz. s'y était retiré et y était mort. Maizières, village du val de Metz. On lit dans l'histoire de l'abbaye de Mazeriacum, sur le rupt de May, vil-Moyenmoutier, qu'en 1084 (1), l'abbé lage de Saint-Mihiel, dénommé en 904. Bertrice fit bátir à son frère Théodoric, Saint Florentin, qu'on dit être le même une basilique sous la Baume, la fit dédier que saint Florent, évêque de Strasbourg, par Pibon, évéque de Toul, en l'honest patron de l'église. Une partie de Pinte-neur de sainte Marie-Madeleine. C'est ville et de Riaville dépend de cette paroisse, sans doute cette basilique que nous avons le reste dépend d'Aulnois. encore vue bien entière, et qui a subsisté jusqu'en ces dernières années qu'on a transféré l'ermitage sur le penchant de la montagne qui est au midi et à l'opposite de Malfosse.

MALAINCOURT. On connait en Lorraine plusieurs lieux du nom de Malaincourt ou Malancourt; Malaincourt, annexe de Grafigni; Malaincourt, village sur le rupt d'Auger, à une demi-lieue de Bourmont. Malaincourt, sur l'Orne, répondant à Briey, diocèse de Metz. Malancourt, village de Richecourt.

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Nous nous bornons ici à Malaincourt, village à trois lieues de Neufchâteau, dépendant de la baronie de Beaufremont; diocèse de Toul, annexe de Medonville office, recette et bailliage de Neufchateau, cour souveraine de Nancy. Il y a dans ce lieu, une église dédiée à saint Laurent.

On lit dans la même histoire (2), qu'Odile, fille d'Artiqne, duc d'Alsace et de la duchesse Baressinde, étant née aveugle, fut portée à saint Hidulphe et à saint Erard son frère, évêque de Ratisbonne, qui l'était venu voir dans sa retraite de Moyenmoutier ; que ces deux saints évêques la cathéchisèrent, lui donnèrent le baptême dans l'église sous la Baume, et lui rendirent la vue du corps avec celle de l'âme, dans le baptême qu'elle reçut de leurs mains.

On compte dans Malaincourt, 40 ou 42 On est partagé de sentimens sur cette habitans. église, qui était sous la Baume. Quelques Pour Medonville, c'est un village dé-uns ont cru que c'était l'abbaye de la pendant de la baronie de Beaufremont, Baume en Bourgogne, diocèse de Bediocèse de Toul, cour souveraine de sançon; mais elle était trop éloignée de Lorraine. La paroisse est dédiée à Notre-la demeure du duc Artique, qui demeuDame. rait en Alsace, environ à dix ou douze lieues de Moyenmoutier, et de celle de saint Hidulphe, abbé et fondateur de ladite abbaye.

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MALFOSSE ou MORTEFOSSE. Malfosse est un ermitage situé à une lieue de l'abbaye de Moyenmoutier, vers le nord, derrière une haute montagne, sur laquelle D'autres croyent que cette église est se voit un rocher élevé, nommé la Haute- celle de saint Jean l'évangéliste, que Pierre. Malfosse ou Mortefosse, est situé saint Hidulphe avait bâtie près de son modans une solitude affreuse, où l'on ne voit nastère. D'autres enfin croyent que c'est presque jamais le soleil. Nous y avons en-à l'ermitage de Malfosse, situé sous la core vu une église assez vaste, avec le Haute-Pierre. Mais il ne parait pas que presbytère fort bien voûté, et des vitres du temps de saint Hidulphe, il y eut peintes fort proprement. L'ermitage ou la encore ni ermitage, ni église, ni modemeure de l'ermite, était fort resserrée et nastère à Malfosse. L'église n'y fut bâtie assez mal bâtie. Il y avait eu autrefois en et consacrée, que sous l'abbé Bertrice, ce lieu un monastère, puisqu'en 17..... en 1084. on a découvert dans le cloître, la tombe d'an abbé de Haute-Fontaine, ordre de Citeaux, en Champagne ; et sous la tombe,

(:) Hist. mediani monasterii., page 256 et 257. (2) Ibid. p. 1012, 60, 105, 106.

MALGRANGE (La). -La Malgrange MANCE. (Le ru de) Les sources est à trois quarts de lieue de Nanci, entre du ru de Mance sont à Anderny, vilBon-secours et le village de Heillecourt, lage à deux lieues au septentrion de Briey, dans la paroisse duquel est ce château. Il et près de Norroy-le-Sec, petit bourg y avait depuis long-temps dans cet endroit du bailliage d'Etain. Elles se réunissent une maison de campagne, appelée le Pa-au village de Mance. Il passe de là à Briey, villon-sans-souci, lorsque le bon duc d'où il va joindre l'Orne à Auboué. Henri, n'étant encore que duc de Bar, y MANDERSCHEIT. - Le château de fit bâtir un château pour Catherine de Manderscheit est situé sur la Liser, à dix Bourbon son épouse, qui y faisait faire lieues de Luxembourg: entre le pays de l'exercice de la religion prétendue réformée. Trèves et l'Eiffel, dans un terrain ingrat Le feu duc Léopold I, en fit commen- (1). Le bourg de Manderscheit est divisé cer un beaucoup plus magnifique sur les en haut et bas; le haut qu'on appelle desseins de Boffrand, très-près de l'an- Ober-Manderscheit, est sur le penchant cien; mais depuis le roi de Pologne, Sta-d'une colline; et le bas, qui est nommé nislas I, duc de Lorraine, a fait démolir Nider-Manderscheit, est dans une plaine, ce château en 1738, et à différentes re- et borné de ce côté-là par la province de prises fait construire la Malgrange moder-Luxembourg: La rivière de Liser coule ne, gravée en plusieurs planches dans le entre deux.

recueil du sieur Héré. Ce château est très- La maison de Manderscheit est trèsagréable dans la belle saison, et sa majesté ancienne et très-illustre; on en fait repolonaise y passe une partie des étés. Il a monter l'origine jusqu'à vers l'an 900 que d'un côté un petit bois de vieux chênes Guillaume, fils unique d'un seigneur nomfort hauts; de l'autre un jeune taillis con-mé Zuendebolde, issu des rois d'Austraverti en bosquet, et augmenté en charmilles sie, eut en partage la terre de Maaplantées, dans lequel il y a plusieurs cha- derscheit, et y fixa sa demeure: Guilpelles. Auprès de la belle croix, du côté laume II fils de Guillaume Ier prit la de Nanci, sa majesté a fait construire un qualité de comte, et continua la postérité. fort bel hospice de trois religieux capucins, Dès l'an 1146 le château de Mandersdétachés de leur monastère de Nanci. Les cheit passait pour une forteresse imporenvirons du château présentent de tous tante; Henri comte de Namur, s'en étant côtés des vues riantes, et on y arrive de-rendu maître, en l'absence de l'archevêque puis la chaussée au-delà de Bon-secours de Trèves, à qui il appartenait, fut par une belle avenue, bordée de chaque obligé de le rendre, avec promesse de côté de deux rangs d'arbres. Voyez Heil-ne l'attaquer jamais (1). C'est un des plus lecourt. anciens fonds de l'archevêché de Trèves. MALZÉVILLE. — Malzéville, village MANDRES-SUR-VAIRE. Manprès Nancy, au-delà du pont qui est sur dres-sur-Vaire, village du diocèse de Toul, la Meurthe, sur le chemin de Lay-saint- en partie du Barrois, et en partie de Christophe. Le patron de l'église est saint Lorraine. La partie du Barrois est des Martin. Cour souveraine de Lorraine. An- office, recette, sénéchaussée et bailliage nexe St.-Mad, ou St.-Médard. Patron, de Bourmont, celle de Lorraine est ofsaint Médard; seigneur, M. de Beauvau. On dit qu'autrefois Malzéville s'appelait Hespera Villa.

Il y y avait autrefois entre Nancy et le pont de Malzéville, un petit village nommé St. Dizier, qui fut ruiné pendant le siége de Nancy, par Charles-le-Hardi, duc de Bourgogne.

fice et prévôté de Chatenoy; bailliage de
Bourmont. L'une et l'autre sont de la cour
souveraine de Lorraine. M. de Randen-
meth en est seigneur. La paroisse qui est
éloignée du village, a pour patron saint
Maurice,

(1) Hist. de Luxemb., t. 3, p. 427.
(2) De Honthem, hist. Trevir, t. 1, p. 554.

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Il est parlé de Mandres dans la bulle d'Alexandre III pour Chatenoy, en 1179; et dans un privilége du duc Simon, pour le même prieuré de Chatenoy, de l'an 1204, il y nomme le seigneur Mathieu de Mandres.

Il y a dans la partie du Barrois, trentetrois ou trente-quatre habitants, et un château à M. de Randenmeth, dans le quel il demeure, et un autre dans la partie de Lorraine, où il loge son admodiateur.

Il y a apparence que c'est de ce Mandres dont il est parlé dans la vie d'Eudes de Sorcy, qui donna à son église les églises de Mandres et de Genicourt (1). Mandres, autre village du diocèse de Toul; patron, saint Luc. M. d'Hocedy, évêque de Toul, permit le 21 juillet 1563 de transférer l'église paroissiale dans le château. Seigneur, M. le comte de Ravel; bailliage de Mirecourt, cour souveraine de Lorraine érigé en comté par le duc Léopold, le 30 décembre 1722. Voyez Raumel.

Mandres, autre village du diocèse de Toul. Patron, saint Remi. Seigneurs, le prieur de Richecourt, pour la moitié, et le seigneur de Cerfontaine, pour l'autre. Bailliage de Chaumont, parlement de Paris.

Annexe, Cerfontaine : patrons, saint Pierre et saint Paul; seigneur, le sieur de Cerfontaine. Bailliage de Chaumont, parlement de Paris.

Mandres est un château où il y avait autrefois un village de même nom, près Mirecourt.

Mandres est un château sur le finage de Chatillon, près Estain, entre les terres de Dieppe et de Fresne, à trois lieues d'Estain, au couchant d'hiver.

ont été démolies par feu M. le prince de Guise. Quant au nom de Mandra, il dérive du verbe Maneo, d'où l'on a fait Mandra, demeure; ou plutôt il dérive de l'hébreu, Mahara, qui signifie proprement caverne, d'où l'on a fait Mandra, un monastère; parce que les anciens moines habitaient ordinairement dans des cavernes, d'où vient Mandrita, un moine, Archimandrita, un abbé. On appelle aussi dans la basse Latinité, Mandra, une église, un monastère, une demeure en général; de là viennent tant de villages du nom de Mandre ou de Mandray, dans ce pays: Mandres aux-quatreTours, Mandres-sur-Vaire, Mandres près Chatillon-sous-les-Côtes, Mandres vers Flabémont, Mandres, prés Mirecourt, Mandres, vers Boncourt, Mandra la haute, Mandray la petite, val de St.Diey, etc.

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Mandres-aux-quatre-Tours dont nous parlons ici, est un village ou bourg ci-devant chef-lieu de l'office de la prévôté royale de même nom. Recette de St. Mihiel; diocèse de Toul, bailliage de Pont-à-Mousson, cour souveraine de Nancy. Le roi en est seul seigneur; la paroisse a pour patron saint Martin.

En 1438 Baudouin de Fléville qui était du conseil de régence de Lorraine, pendant l'absence du roi René Ir, accompagné de Vencelin de la Tour, de Henri de la Tour et de Ferri de Savigni, maréchal de Lorraine, à la tête de six cents chevaux, mit le siége devant Mandres qui appartenait au seigneur de Blåmont; mais les assiégés firent unesi brave résistance, que les assiégeans après huit jours de siége, furent obligés de se retirer, à l'approche du comte de Blåmont, qui venait au secours avec quel

MANDRES-AUX-QUATRE-TOURS. ques troupes (1). -Mandres-aux-quatre-Tours, à quatre Olri de Blamont, évêque de Toul, failieues de St. Mihiel, autant de Toul et sait sa demeure ordinaire à Mandres-auxdu Pont-à-Mousson, village ainsi nommé, quatre-Tours, dont il était seigneur. Il à cause d'un ancien château, qui était fit cession de cette seigneurie et de ses autrefois flanqué de quatre tours, qui autres terres, au duc de Lorraine René II

(1) Histoire de Lorraine, t. 1, pag. 180.

(1) Hist. de Lorraine, t. 3, p. 814 et preuv.,

[pagc ccxxx.

et y mourut le 3 de mai 1506; son corps | tesse de Bar, alla avec son fils, assiéger fut rapporté et inhumé à Deneuvre, la forteresse de Sampigni-sur-Meuse. Les Mandres-aux-quatre-Tours, de même troupes de ces deux armées firent un déque Blamont, Deneuvre et Amermont, gat horrible dans tout le Verdunois, surrelevaient de l'évêque de Metz et furent tout dans les terres de l'évêque, qui était cédés à Réné II duc de Lorraine, par alors Hugues de Bar, et dans celles Olri de Blamont évêque de Toul en 1499. du chapitre. L'évêque employa d'abord

François de Mauljean, gentilhomme les voies de remontrances; et la princesse lorrain, colonel de cavalerie pour le ser- Beatrix de Bourbon, reine – douairière vice du duc Charles IV s'étant jeté en de Bohême, qui faisait sa demeure à 1633, dans le château de Mandres-aux-Damviller, fit divers voyages pour conciquatre-Tours, avec dix-huit hommes d'ar- lier les parties; elle y réussit, non sans mes, s'y défendit avec tant de valeur et peine, et l'évêque fut obligé de lui donner, d'adresse, contre plusieurs attaques des pour la dédommager de ses peines, denx ennemis, qu'il rusait à chaque instant, mille cinq cents florins d'or. qu'il obligea le général Français à mettre le siége devant cette petite forteresse. Il tint ferme pendant plusieurs jours: se voyant enfin hors d'état de résister plus long-temps, ayant usé toutes ses provisions de guerre et de bouche, il se rendit au général, après en avoir obtenu une capitulation honorable et digne de sa va leur; savoir: qu'il sortirait du château, tambour battant, méche allumée, drapeau déployé, escorté de seize soldats armés et qu'il ne porterait d'un an entier les armes contre la France... Ce fait est constaté par la transaction même, et par la tradition des anciens du lieu, qui le tiennent successivement de père en fils.

Le 11 septembre 1610 le bon duc Henri donna la terre et seigneurie de Mandresaux-quatre-Tours, au prince Louis de Guise, baron d'Ancerville, seigneur de l'Avantgarde conseiller d'état et grand chambellan dudit duc, etc., avec cette réserve : que ledit prince Louis venant à mourir sans légitimes héritiers, le tout retournerait au domaine de son altesse.

MANGIENNE.-Mangienne (1), village à six ou sept lieues de Verdun au nord. Ce lieu est célèbre dans l'histoire de Verdun, par l'abbaye de Chatillon, ordre de Citeaux, qui y est fondée près la forêt et le village de Mangienne. Il y avait autrefois un château dans ce lieu; ce château fut assiégé en 1558, par le duc de Luxembourg, pendant qu'Iolande com(1) Hist. de Verdun, p. 345.

Pour le comte de Luxembourg, l'évêque lui céda la terre de Mangienne, seigneurie considérable, avec le château et toute la dépendance, à condition que l'évêque pourrait la racheter moyennant une somme de cinquante mille florins, si ce rachat se faisait de son vivant; et de quatre mille, après sa mort.

La seigneurie de Sampigni fut aussi abandonnée à Robert comte de Bar, grâce d'un pareil rachat.

L'évêque de Verdun, pour satisfaire les seigneurs du pays, qui lui avaient prêté du secours, fut obligé de faire de très-grands emprunts, et d'engager les plus belles terres de son évêché, ce qui lui causa un tel chagrin, qu'il entreprit le voyage de Jérusalem, pour épargner la dépense. Il mourut au-delà de Babylone d'Egypte, après avoir fait son testament, le treize août 1561.

Louis cardinal de Bar, (1) évêque de Verdun,rétablit la paix dans son diocèse en s'accomodant avec tous les princes voisins, chassa les bandits qui désolaient le pays, se rendit maître du château de Mangienne et en chassa une troupe d'Allemands, qui s'en était emparée, puis fit démolir cette forteresse en 1418,

Il est croyable qu'on avait découvert en 1465, des mines d'or, d'argent, de cuivre et de plomb, dans le territoire de Mangienne, puisqu'en cette année, Guillaume d'Haraucourt, évêque de Verdun, s'asso(1) Hist. de Verdun, p. 571.

cia avec le duc René, pour partager le limites du comté de Verdun; (1) de hinc profit qui se ferait de ces mines; mais la ad Marbondi fontem, et inde petit ad chose n'eut point de suite, que nous sa-Vadum. Marbotte était une dépendance de chions, du moins à l'égard de Mangienne. la paroisse d'Apremont, dont elle a été Au seizième siècle, l'évêque Nicolas détachée par l'érection de la collégiale de Psaume avait encore des prétentions sur saint Mihiel (2), à laquelle on a uni les Mangienne, et se plaignait qu'on eût dé-chapitres d'Apremont et d'Hatton-Chatel, membré cette seigneurie de son évêché. à condition que les habitants de saint Dans le même temps le duc de Bouillon, Agnan et de Marbotte seront déchargés de seigneur de Sedan et de Jametz, fit glisser l'entretien de l'église et de la maison de dans le diocèse de Verdun, vers Dam-cure d'Apremont, et que le curé de saint viller et Mangienne, quelques prédica- Agnan, fera sa résidence à saint Agnan, teurs pour y semer les nouvelles hérésies, pour desservir l'église dudit lieu, et celle mais ils furent découverts et n'y firent pas de Marbotte; au moyen de deux cents livres de grands progrès. qui lui seront annuellement payées par les habitants desdits lieux.

Mangienne est chef-lieu d'une prévôté de l'évêché de Verdun; la paroisse a pour patron, saint Remi.

Marbotte est du diocèse de Verdun, office et comté d'Apremont; recette et bailliage de saint Mihiel, cour souveraine de Nancy. M. Paris en est seigneur.

Voici les lieux qui composent la prévôté de Mangienne: Mangienne bourg, Viller village, Pillon village, Chatillon village, Ce Marbotte où il y a une commanderie Haute-voile cense, Duzei village, Loison de Malthe, est fort différent de Marbot, village, Vaudoncourt village, Azacourt un des faubourgs de Bar-le-Due, situé à village, Roiset cense, Juzazame hameau, l'orient de cette ville. En 1567 (3), le duc Chaumont-la-place village, Monturbel de Bar ordonna que la ville de Bar fut village, de Lutz village, Bailli village. fermée de murailles, et qu'on commandât MARAINVILLE. Marainville, ou pour cet ouvrage, les habitants de Marbot, plutôt Maréville, qui est le vrai nom de de Bar-la-Ville, du Val de Comble et de la ce lieu, est une maison de force, à une rue de Véel. demi-lieue de Nancy, entre Viller et Laxou.

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MARCHE-LES-DAMES, abbaye.L'origine de l'abbaye de Marche-les-Dames Ce lieu étaint autrefois un hôpital cham- est tout à fait remarquable. Dans le temps pêtre. Le duc Léopold en fit une maison que la dévotion des croisades (4) et des de correction, et y établit une manufac-voyages d'outre-mer était le plus à la mode, ture, transportée à la Vénerie auprès de la plupart des gentilshommes du comté de Nancy. Le roi de Pologne, duc de Lor-Namur s'y engagèrent. Leurs femmes qui raine, donna Maréville aux frères de ne pouvaient ni ne voulaient pas les suivre l'institut des écoles chrétiennes, par ses dans ces voyages, se choisirent un lieu de lettres du 18 août 1749. La chapelle de retraite sur la rive gauche de la Meuse, à saint Roch, qui est dans l'enclos de Maré-deux lieues de Namur, où elles s'exercèrent ville, fut dédiée en 1716. ensemble aux œuvres de piété, mettant MARBOTTE. Marbotte, hameau leurs biens en commun, et vivant à la situé dans un vallon, entre les bois, à manière des religieuses, au nombre de distance à peu près égale de Commercy et cent trente neuf. On y remarque entr'aude saint Mihiel. Ce lieu n'est considé-tres, des dames des maisons de Marbais, rable que par une commanderie de l'ordre de Gosselier, d'Epignier, de Dave, de de Malthe, qu'on y trouve avec quatre ou cinq maisons. Il parait qu'il tire son nom d'un petit ruisseau qui s'y voit, et qui est nommé Marboda, dans la description des

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(1) Hist. de Verdun, p. 11. 9i.

(2) An 1707,

(3) Hist. de Lorr. t. 2. p. п. vxIIDC.
(4) Hist. de Luxemb. t. 4. p. 7. 8.

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