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que de terres éboulées, ou des débris d'une voûte.

puis ce temps cette fête, et à la célé-brer annuellement par une procession soM. le curé d'Achain, auteur de ce mélemnelle, autorisée par la permission de moire, qu'il a formé à l'aide des remarl'ordinaire. Il y a à Morhange prévôté seigneu-ques que nous lui avons fournies, et auxriale, dont les appels se relèvent directe-quelles il a ajouté, remarque que dans son ment à la cour souveraine de Lorraine village il y a près l'église paroissiale, un il y a outre l'église paroissiale,' un hôpital tilleuil d'une grosseur si extraordinaire et deux châteaux, anciennement entourés qu'à un pied hors de terre, il y en a quarante de circonférence; que cinq hommes de fossés ainsi que la ville. peuvent manger à une table ronde dans le creux de l'arbre, qui est aussi haut que la tour ou le clocher du lieu.

Destrich est un village aux environs, et de la dépendauce de Morhange. Dès l'an 966, dans le titre de fondation de l'abbaye de Vergaville, nous trouvons Théodebert, comte de Destricht.

en

MORIMONT. - Morimont, célèbre abbaye de l'ordre de Citeaux dont elle est la quatrième fille; elle est située dans le C'est une ancienne tradition du pays, que Louis-le-Débonnaire, empereur et Bassigny français en Champagne, diocèse roi de France, a eu dans Destricht deux de Langres, dans un fond environné de maisons royales, dont l'une était contigue bois et de montagnes : l'église est sur les au village, l'autre éloignée d'un quart de terres de France; la moitié du réfectoire lieue, et située sur une montagne à pré-est sur les terres de Lorraine. Il y a au sent couverte de bois, dont la vue s'étend voisinage quelques fermes qui sont fort loin: l'on y remarque encore des tas Lorraine, desquelles la principale est Morhameau à cinq quarts de lieue de de pierres et des fossés. A un quart de Vaux, lieue de lá est le village de Martille, où Bourmont; les autres fermes sont Vaules religieux de Saint-Arnoù de Metz pos- dauviller, Frocourt et les Gouttes, Haute sédaient un bien considérable, qui leur a Morimont fut fondé en 1114, la même été donné par cet empereur. L'acte est In année que l'abbaye de Clairvaux, par Odeldaté de Destricht; les termes en sont ric d'Aigremont et Odeline sa femme, seiPalatio nostro apud Destracham ; notre palais près de Destricht. Louis-le-De- gneur et dame de Choiseuil. bonnaire est enterré à Saint-Arnoù.

en

En 1722, lorsqu'il fallut bâtir le chœur de l'église de Destricht, on trouva plusieurs cercueils de pierres; les lettres qu'on y remarqua donnèrent à connaître qu'ils avaient renfermé des princes.

et Basse.

Ce ne fut d'abord qu'une espèce d'ermitage situé au milieu des bois : mais Etienne, troisième abbé de Citeaux, y mit des religieux, qui, aidés des libéralités du seigneur Odelric d'Aigremont, y bâtirent un monastère, qui devint chef ou père d'environ sept cents maisons qui en dépendent; et à qui elle a donné des religieux pour les habiter.

de

En 1743, en rebâtissant l'église, on trouva dans les nouveaux fondemens sept cercueils placés parallèlement et presquej L'abbé est père immédiat et supérieur contigus, tous de pierre de taille, de la des cinq ordres militaires d'Espagne; salongueur de six pieds de roi ; le chevet re- voir de Calatrava, d'Alcantara, levé d'un pied et demi, à l'endroit des Monte, d'Avis et de Christ, auxquels on pieds de huit pouces, chaque cercueil peut ajouter l'ordre des SS. Lazare et Mauayant de largeur un pied et demi. Ils étaient rice en Savoye. Tout cela est bien prouvé tous à six pieds de profondeur; et, ce par les bulles des papes et par le diplome qui fait conjecturer qu'il y avait là autre- de l'empereur Charles V. fois un caveau, c'est que le dessus n'était L'église de ce monastère est grande,

belle, bien bâtie et bien éclairée; on y de Saint-Diey et de Bruyères, entre au voit les monumens des seigneurs d'Aigre-bailliage de Lunéville par l'abbaye d'Aumont, de Choiseuil, de Bourmont, de trey, passe à Remberviller, Moyen, GerGrancey, d'Oiselet, de Rois, de Salins, béviller, et perd son nom dans la Meurde Montferrand, et de plusieurs autres. the, à un village appelé aussi Mortagne, On y remarque en particulier le grand au- une lieue au-dessous de Lunéville. 1 tel qui est orné d'ouvrages en fer d'un goût MORVILLIER. Voyez LIFFOU-LEsingulier et d'un grand travail.

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On remarquait dans le territoire de Moཏྟཱ rimont une grosse pierre-borne qui est posée entre les évêchés de Langres, de Toul et de Besançon.

Morizécourt

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GRAND.

MORY (Le), ruisseau. Le ruisseau. appelé Mory vient des forêts qui sont audessus du prieuré de Belval, dans le bailliage de Châté. La Moselle le reçoit audessous de Porcieux.

--

où ces

MORIZECOURT. village à une lieue de la Marche ; MOSELLE (La). La Moselle est une annexe de Seraucourt, diocèse de Toul, belle et grande rivière, qui est nommée office de la Marche, recette de Bourmont, par les anciens Mosella, ou Musella, ou juridiction des juges-gardes des seigneurs, Mosula: Ptolemée la nomme Obrincus. bailliage de St.-Thiébaut, présidial de Elle a trois sources principales ; la première Langres, parlement de Paris. M. le mar- au-dessus de Bussan, frontière de la quis du Châtelet et les bénédictins du Haute-Alsace; la seconde et la troisième prieuré de Morizécourt, anciennement au-dessus de la Bresse-en-Vosges, nommé Deuilly, en sont seigneurs hauts-deux dernières sources se réunissant, vont justiciers, moyens et bas. se joindre à la première au-dessus de ReLe patron de l'église de Morizécourt est miremont. De-là, la Moselle passe à Episaint Maurice. nal, à Chatel, à Charmes, à Bayon, au Morizécourt se nommait autrefois Mal- Pont-Saint-Vincent, à Toul; elle reçoit la sécourt (1), et il est nommé Malseicurtis Meurthe à Frouart; elle traverse le Pontdans le titre de confirmation de la fonda-à-Mousson, entre dans le pays Messin ; le tion de Deuilly, de l'an 1044. Rhin la reçoit à Coblentz, où elle perd son nom.

MORLAY.-Morlay, Morlacum, ou Marlacum, bourg, chef-lieu de l'office de

ce nom,

Le cours de la Moselle est fort rapide; avec titre de prévôté, sur la ri-elle coule sur le sable et sur les rochers, vière de Saulx, à cinq lieues de Bar, en-j surtout aux environs de Remiremont et tre St.-Dizier et Gondrecourt; diocèse de d'Epinal; et comme le terrain par où elle Toul, recette et bailliage de Bar, prési-passe est pour l'ordinaire sablonneux, dial de Châlons, parlement de Paris. Ce elle change souvent de lit et emporte avec lieu était fameux sous les rois de la pre-le sable la croûte de terre qui le couvre, et mière race qui y ont eu leur palais on gâte ainsi les prairies par où elle passe. peut voir la diplomatique du P. Mabillon, Ses eaux, surtout dans les montagnes p. 297, 298, 299. On y tint un concile étant ordinairement fort limpides, en 678. V. ibidem p. 469, 470. donné lieu à la construction de plusieurs papeteries qui sont sur la Moselle, où l'on fait du fort beau papier qui est en réputation, même chez les étrangers.

:

La paroisse a pour patron Saint-Pierre. MORTAGNE (La), rivière. L'an cien nom de la rivière de Mortagne était Agne; mais le premier a prévalu. Cette rivière, nommée en latin Mortania, prend sa source à Vanémont, entre les bailliages

(1) Hist. de Lorr. t. 1, p. 418, preuves.

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ont

Par le moyen de la Moselle et de la Meurthe, on fait descendre des montagnes de Vosges, les bois de marnage, les planches et mêmes les bois de chauffage, à Rozières, à St-Nicolas, à Nancy, à

Metz, à Toul, et de là en France et en Mosellanici (1), formaient un corps disHollande, ce qui procure à toute la pro- tingué dans la ville de Metz, comme il pavince un profit très-considérable. Ce com-rait par cette inscription trouvée dans la terre merce toutefois n'est pas fort ancien; car on lit dans la chronique de Metz en vers, que l'on ne vit les voiles descendre de la Vosge à Metz, qu'en l'an 1507.

L'an après comme rivière avale,
Des Vógiens les premières valles
De planches, passèrent parmi Met,
Où jamais on n'avait passé.

lorsqu'on creusa les fondemens de l'église de St-Pierre-au-Champs. M. PUBLICIO SECUNDANO, NAUTARUM MOSALLICOR. LIBE, TABULARIO LIIII, LVI. AUGUSTALI. Marcus Publicius Secundanus tenait le régistre (Tabularius) des comptes de la compagnie des Bateliers de Metz.

Gn a trouvé dans la terre sous le chœur de la cathédrale de Paris, une inscription à peu près pareille, faite du temps de l'empereur Tibère, des bateliers de Paris, d'Evreux et de Sens: Nauta Parisiaci, Evrici, Sennani. Ces trois villes trafiquaient sur la Seine, comme ceux de Metz sur la Moselle.

Le maréchal de Vauban avoir proposé de faire la jonction de la Moselle à la Meuse, par le moyen du ruisseau d'Engrechin qui coule dans le val de Foug, et vient se perdre dans la Moselle, après avoir passé au travers de la ville de Toul. De Toul à Pagni-sur-Meuse il n'y a qu'environ deux lieues; on espérait en faisant des retenues d'eaux dans le ruisseau dont on a parlé, MOTHE (LA).- La Mothe, forteresse et en perçant une montagne qui n'est pas autrefois très-fameuse, située sur les fronconsidérable, conduire des bois de toute tières de Champagne, dans le Bassigny espèce du port de Toul jusqu'à la Meuse, Lorrain, près la petite rivière de Mouzon, en joignant le ruisseau d'Engrechin à un environ à deux lieues de la Meuse, et de autre, qui se perd dans la Meuse, au- Bourmont, qui sont au couchant de la dessus de Pagni. Ce projet avait été re- Mothe: ce lieu se trouve quelquefois nouvelé sous la régence de M. le duc d'Or-nommé St.-Alairmont, ou St.-Hilaireléans, et sous le règne du duc Léopold mont (2). Thiébaut, comte de Bar en de Lorraine. Il avait même fait venir de 1258, affranchit les sujets de son château Paris à Lunéville le père Sébastien, Carme de St.-Hilairemont sous certaines condide la place de Maubert, habile mathémations. Le même comte y fonda en 1259, ticien, pour l'exécution du même projet ; un chapitre sous le titre de l'annonciation mais la chose est demeurée au rang des de la Vierge, à qui il assigna quelque peu idées magnifiques, qui n'ont pas été sui- de revenus, à condition que chaque chavies de l'effet. noine qui voudra entrer dans ce chapitre, Anciennement on ne connaissait sur la portera dans la masse cent soudées de terre, Moselle que quatre ponts de pierre; celui ou une terre de la valeur de cent sols de de Pont-à-Mousson, celui de Metz, celui revenu, et qu'après sa mort le fond en de Consarbrik et celui de Trèves. A pré-resterait au chapitre. Le comte se réserve sent il y en a à Chatel, à Charmes, à Fla- le droit de mettre dans ce chapitre autant vigny, au Pont-Saint-Vincent ; et depuis de chanoines qu'il jugera à propos, jusqu'à quelques années on a rétabli celui de Trè-la Pentecôte prochaine ; il leur accorde la qui avait été rompu par ordre de la

ves,

France.

Tout le monde sait que la Lorraine Mosellane tire son nom de la Moselle, sur les bords de laquelle elle s'étend dans presque toute son étendue.

Les bateliers de la Moselle, Nauta

permission d'acquérir les dimes qui sont
de son fief, jusqu'à dix ans de là; et leur
accorde le plein usage dans les terres, prés,
eaux, bois et pâturages qui lui appartien-
(1) Vigneule, Chroniq., t. 3, pag 824.
(2) Hist. de Lorraine, t. 2, p. 483, preuves

et p.

512.

nent; il leur donne encore d'autres privi-grosse somme d'argent, lui persuaderent léges, et veut qu'après que le nombre des de se retirer.

chanoines sera réduit à treize, ils demeu

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Le roi Henri II en 1548 (1), parcourent à ce nombre fixe, et qu'ils choisissent rant les provinces des ses états, arriva à dans leur corps un prévôt qui aura double Joinville; et ayant appris que la duchesse prébende ; et chaque chanoine fera serment de Lorraine, Christine de Dannemarck, en chapitre de faire résidence un demi an. faisait fortifier la Mothe, qui est sur les En 1522, on supprima un canonicat frontières de la Champagne et de la Lorpour y mettre un maître et quatre enfans raine, il souhaita d'avoir sur cela une de chœur. conférence avec la duchesse régente. Elle Cette manière de fonder des canonicats se rendit à Joinville; mais avant son dépar une espèce de loterie, a été assez part de Nancy, elle fit le 12 juin 1545, à 5 commune en Lorraine, comme nous l'a-heures du matin, ses protestations par-devons montré dans la dissertation sur l'ori-vant un notaire, contre tout ce qu'on pourgine des dîmes et des revenus ecclésias-rait exiger d'elle, au préjudice des intétiques. rêts du duc son fils, surtout au sujet des Je trouve que le comte de Bar, Edouard fortifications du château de la Mothe I, en 1314 (1), jouissait de la châtellenie qu'on voulait lui faire cesser. On fit faire de la Mothe, et qu'en cette année il l'en- les mêmes protestations au jeune duc Chargagea à Ferri, duc de Lorraine, pour une les IH. somme de deux cent mille livres, par l'en- Le roi combla d'honnêtetés la duchesse tremise de Louis, fils ainé du roi Phi- Christine, et la pria d'interrompre ou de lippe : et par l'acte, il reconnaît que cette suspendre les fortifications du château de chatellenie relevait du comte de Champa-la Mothe. La chose fut accordée pour le dont le même Louis, alors roi de temps de la minorité du duc, sans préjuNavarre était en possession. dice des droits de part et d'autre ; et l'on En 1433, le duc Réné I prit le en dressa un acte daté de Joinville, le 20 château d'Aigremont et le rasa: c'était juin 1548, par lequel le roi en considéraune vraie retraite de voleurs et de pillards.tion de cette interruption, accorda que le L'anné 1435, Guillequin d'Aigremont jeune duc de Lorraine Charles III, pen-prit sur Réné, le château de la Mothe; dant sa minorité, jouirait de tous les droits mais le duc Réné, peu de temps après, y de régale, cas royaux, exercices de jurimit le siége, et s'en rendit maitre par com-diction, tout ainsi que les feu ducs de position, ayant donné une certaine somme Lorraine en avaient joui leur vie dules à ceux qui le défendaient.. rant; sans que pendant ledit temps, En 1439 ou 1441, selon Monstrelet, officiers et justiciers du duc, puissent être le båtard de Bourbon vint assiéger la Mo-distraits par titres royaux, ou autrement the-en-Lorraine. Il avait environ 400 hors de leur juridiction; mais seulement en hommes; il emporta la place d'emblée; cas d'appel et juridiction par-devant les il en abandonna le pillage à ses gens, juges réformateurs. et y demeura environ un mois, faisant des eourses dans tout le pays des environs. Les gouverneurs de Lorraine pendant la détention du duc René Ier, traitérent avec le bâtard de Bourbon, et moyennant une

gne,

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(1) Longuerue état de la France, partie 2, p. 483. (2) Chronique du Doyen de St.-Thiebaut 1433 et 4135.

L'armée des protestans d'Allemagne (1), sous la conduite du prince Casimir II du nom, fils de Frédéric III, comte palatin du Rhin, venant au secours du prince de Condé, de l'amiral de Coligni, d'Andelot et d'autres mécontens du gouvernement du (1) Histoire de Lorraine, tome 2, pages 1289, 1290.(2) Ibid. p. 1383.

roi Charles IX, arrivèrent à Lifou-le-nues avec lui, la liberté de se retirer où Grand, dans l'espérance de se rendre maî- ils voudraient, mais cette proposition fut tres de la Mothe et de Vézelize, où ils rejetée. avaient une intelligence: mais la trahison ayant été découverte, le gouverneur fut pendu, et les princes passèrent outre, et allèrent du côté de Langres.

L'année suivante, le siége de la Mothe fut entrepris par le maréchal de la Force (1). La place était située sur une montagne de roche, escarpée de tous côtés ; Pendant les troubles de la France (2), elle n'était commandée de nul endroit, et du temps de la ligue, on avait fort bien commandait à trois montagnes voisines. fortifié la Mothe, et elle passait pour la Elle n'avait d'étendue sur son sommet, plus forte place de la Lorraine après qu'autant qu'il en fallait pour contenir Nancy. Le duc Charles IV ayant encouru une assez petite ville. Elle n'avait qu'une la haine du cardinal de Richelieu, pour porte, une rue, une église, et on n'y avoir pris le parti du duc d'Orléans frère pouvait aborder que par un seul endroit. du roi Louis XIII, et des princes mécon- Les fortifications consistaient en huit tens du gouvernement, attira dans la Lor-bastions, qui enfermaient toute la ville ; raine la guerre qui lui fut si funeste, et elle était de forme à peu près ovale. L'on dont la province ressent encore aujourd'hui y avait ajouté quelques dehors, qui ceiles tristes effets. Le prince Nicolas-Fran- gnaient les fossés, remparés de quelques çois frère de Charles IV, voulant prévenir pointes d'Hollande, de quelques demila ruine entière du pays, vint trouver le roi lunes et de quelques ravelins. Le gouverà Saint-Dizier, et offrit de lui remettre en neur était Antoine de Choiseul, seigneur dépôt la forteresse de la Mothe, pour as-d'Ische, gentilhomme Lorrain. surance de la parole du duc son frère, qui promettait de demeurer en repos. Mais le cardinal de Richelieu fit entendre au roi, qu'il lui était essentiel de se rendre maitre de Nancy, pour contenir le duc de Lorraine dans la neutralité. On fit part au cardinal Nicolas-François de cette résolution.

La ville fut assiégée dans les formes vers le 15 avril 1634. On dit que dans ce siége, on se servit pour la première fois de bombes. Nous avons donné assez au long les particularités de ce siége, au 3° t. de l'hist. de Lorraine, p. 270, 271, 272 et suivantes. M. d'Ische ayant été tué dans la place, et le secours attendu n'étant pas arrivé, la Mothe se rendit le 26 juillet 1634 (2).

Après le mariage contracté à Lunéville en 1653, par le même cardinal NicolasFrançois avec la princesse Claude de Lor- Cette place fut restituée au duc Charles raine, sa cousine germaine, le roi Louis IV en 1641; mais elle fut de nouveau asXIII, ou plutôt le cardinal de Richelieu, siégée en 1642. Duhallier, gouverneur de résolut de se rendre maître de Bitche et de Nancy, de la part de la France, eut ordre la Mothe, les deux seules places qui res de la bloquer, mais le duc Charles IV taient au duc Charles IV. Celui-ci informé l'obligea de se retirer avec perte de son baque la France était résolue de faire décla-gage; il fut même battu auprès de Lifourer que la loi salique n'avait pas lieu en le-grand. Lorraine, et que la duchesse Nicole son éponse, était la seule légitime héritière de ce pays, ce prince craignit tellement l'exécution de ce projet, qu'il fit offrir au roi de lui remettre Bitche et la Mothe, pourvu qu'on voulut laisser au duc Nicolas-François, son frère, et aux princesses déte(1) Hist. de Lorr. t. 3, p. 229.

Magalotti fut choisi par le cardinal Mazarin, pour conduire le siége de la Mothe (3); il investit la place dès le 6 décembre 1644, et travailla aux lignes de circonvallation dans les mois de janvier et de fé

(1) Hist. de Lorr. t. 3, p. 270,
(2) Ibid.
p. 416.
(3) Pag. 424.

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