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vrier; il ouvrit la tranchée au commencement de mai. Cliquot commandait dans la place; il laissa travailler Magalotti, sans s'en mettre beaucoup en peine, disant qu'il n'avait pas voulu faire des dehors à la place, pour pouvoir en venir plutôt aux mains avec les ennemis.

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MOUSON (LE), rivière. La petite rivière de Mouson, en latin Mosuna, partant de sa source au-dessous de la Marche en Barrois, vient passer à cette ville, à Tolaincourt, Rosières sur Mouson; puis entrant au bailliage de Bourmont, passe à Vrécourt, Soulaucourt, au pied de la Motte, à Sommerécourt, bailliage de Neufchâteau, traverse Pont-pierre, entre au val de Circourt. Pendant les sécheresses cette rivière se perd dans des bancs de roc an-dessous de Villars, et par des souterrains, vient dégorger au-dessus du moulin de Noncourt, à un quart de lieue de Neufchâteau. Elle se joint à la Meuse dans cette ville.

Magalotti s'étant rendu maître de la contre-escarpe, attacha le mineur à un rocher, qui servait de fondement au bastion de Sainte-Barbe. Ayant fait mettre le feu à la mine, il fit une brêche assez grande pour pouvoir donner l'assaut à la place. Cliquot résolut toute fois de la défendre jusqu'à l'extrémité. La mort de Magalotti arrivée presqu'au même temps, le tira d'embarras, et lui donna le temps de réparer MOUZAY ου MOUSA. Mouzay ou en quelque sorte la brêche du mur avant l'ar- Mousa, village dépendant de la ville de rivée du marquis de Villeroi, qui fut envoyé Stenay (1). Il y a le grand et le petit Moupour remplir sa place. Il offrit carte blan-zay proche ladite ville. che à Cliquot, pour la capitulation qu'il On tient que le roi saint Dagobert II, pourrait demander. Cliquot assembla ses martyr, fut mis à mort près Mouzay, en officiers, qui conclurent qu'il fallait 227, par un nommé Grimoalde, son filrendre la place, sous les conditions leul (2). Quelques-uns forment des diffiqui furent envoyées à Villeroi, et ac- cultés sur sa qualité de roi de France, et ceptées après quelques difficultés. Cli-prétendent que si saint Dagobert tué à quot avec sa garnison en sortit le 7 juil-Mouzay, était roi de France, c'était Dalet 1646.

Le roi ordonna que non seulement les fortifications, mais aussi les maisons de la ville et l'église, fussent démolics, ce qui fut éxécuté sans délai, malgré les prières et les remontrances des bourgeois.

pa

gobert III, fils de Childebert III. Voyez ce que nous avons dit sur cela dans l'arti→ cle de Stenay, et dans celui du prieuré de saint Dagobert de Stenay. Dagobert III, n'a pas régné treize ans, mais seulement six, depuis l'an 711, jusLa Mothe ne s'est point rétablie depuis qu'en l'an 716. ce temps; et dès le premier siége, les MOYEN. Moyen en latin Medium, piers les plus importans de l'état, que ou Modium, ou Medianum, ou Arx Charles IV y avait réfugiés, comme dans Media, tout simplement nommé Moïn, une forteresse imprenable, furent trans-même dans les titres latins: chef-lieu de la portés à Paris, d'où ils ne sont jamais revenus en Lorraine. M. le chancelier Séguier, en fit faire des copies des principaux, qui se conservent en plusieurs volumes à l'abbaye de St.-Germain-des-Prés, où feu M. de Coislin, évêque de Metz, les donna de son vivant.

La ville de la Mothe, portait d'or à trois têtes arrachées de lions de gueules, lampassées, allumées et couronnées d'argent.

châtellenie du même nom, diocèse de
Toul, temporel de l'évêque de Metz, vil-
lage autrefois célèbre par son château, qui
est aujourd'hui ruiné; il est du bailliage
de Vic, dans le ressort du parlement de
Metz; le patron de l'église est saint Mar-
tin. Les lieux dépendans de cette châtelle-
nie sont Moyen, le prieuré de Mervaville,
(1) Hist. de Verdun, p. 207.
(2) Histoire de Lorraine, tome 1
P. 469.
Preuves,

dépendant de l'abbaye de Senones, saint sont dus à Moyen; il ordonne que les Clément, Chenevière, la Ronce, la ceuse maïeurs de ces lieux-là en fassent feauté de Putaigne sur le ban de Saint-Clément, ou hommage (1), à l'abbé de Senones celle de Boulain sur le ban de Vatiménil sans être obligés d'en reparler à l'évêque. et le village de Vatiménil. Il parait par-là que l'abbaye de Senones Il est parlé de Moyen comme dépen avait la seigneurie et la haute justice à dant de l'abbaye de Senones, dans un Moyen, et qu'elle la céda à l'évêdiplôme de l'empereur Henri V, de l'an que de Metz, qui en composa une de 1111, dans une bulle du pape Cases châtellenies, comme elle est encore lixte II, de l'an 1123, et dans une char- aujourd'hui. tre d'Etienne de Bar évêque de Metz, de

l'an 1124.

En 1254, Jacques de Lorraine, évêque de Metz, reconnait que les abbés et reliJean, évêque de Metz en 1224, ac-gieux de Senones, ont donné à lui et à quit tout ce que les abbé et religieux de ses prédécesseurs, le bois qui est dans le Senones, possédaient à Moyen, en terres, ban de Reuleiz, avec le fond de la même cn bois, en serfs, en eaux, avec le ban (1) forêt ; et en échange, le même prélat cède ou la seigneurie, à l'exception du droit de au prieuré de Mervaville, dépendant de la patronage et des dimes qui leur apparte-même abbaye, l'usage dans son bois de naient. En échange, le prélat, du consen- Moyen, nommé Marbois, tant pour ses tement du chapitre de sa cathédrale, leur bâtimens que pour son affouage; de plus, accorda dix livres, monnaie de Metz, de il accorde au même prieuré, la pâture ou rente annuelle, à prendre sur toutes les poë-glandée pour les porcs qu'on y nourrit les à faire du sel (2) qui ne sont pas fran-dans ses bois de Chèvremont, à charge ches, et qui leur appartiennent dans la ville de Vic, à eux, ou à leur prieuré et aux maisons de leur dépendance;en sorte qu'à l'avenir ils possédent toutes ces poëles, ou ces loges à faire du sel, franches et quittes de toutes redevances, qu'ils payaient auparavant aux évêques de Metz; ou bien ledit prélat leur assignera dix livres de rente annuelle, à percevoir sur la ville de Vic ou sur celle de Metz. L'acte en fut passé à Metz dans l'Octave de l'Assomption de la Vierge de

l'an 1224.

d'en payer le passonage (1), comme les autres habitans de Moyen, et à condition qu'ils ne pourront ni vendre ni donner aucun bois desdites forêts. Passé au mois de mai 1254.

Conrade Bayer de Poppart, évêque de Metz, commença à bâtir le château de Moyen vers l'an 1444. Le bourg de Moyen était alors entre les mains du seigneur d'Ogévillers: Conrade de Bayer l'en retira, et y fit bâtir tout à neuf un château sur une hauteur, vis-à-vis le village de Moyen. Et l'an 1283, Bouchart évêque de On remarque que les bourgeois d'Epinal, Metz, pour acquitter cette rente annuelle de qui appartenaient alors à l'évêque de Metz, dix livres de Messins, que l'évêqne Jean son y étaient commandés, et y venaient traprédécesseur, s'était engagé de payer à vailler par corvée. Les seigneurs des enl'abbaye de Senones, céda à ladite abbaye virons en murmurèrent; l'évêque ne s'en pareille somme, à prendre sur les cens mit pas en peine, et nomma ce château qu'il percevait dans le village de Vaque-Qui qu'en grogne, pour marquer le méville; et si les cens de Vaqueville ne suffi- pris qu'il faisait de leurs discours : il unit saient pas pour acquitter cette somme, il y affecte subsidiairement les cens qui lui (1) Bannum, Dominium Jurisdictio. (2) Passonage, le droit qu'un seigneur (2) Sissa, Sedes, Salinariæ. In quibus cal-tire sur les porcs qui paissent dans les fodaria, patella, et cætera instrumenta ad sal rêts Voyez Du Cange, Pasnaticum, Pasnaconficiendum. gium, Pastionaticum.

(1) Faire feauté. Facere homagium, seu juramentum fidelitatis.

à la chatellenie de Moyen, le ban de saint fermé avec seulement cent hommes. Le Clément, qu'il avait acheté du chapitre de siége fut commencé le premier août 1639, sa cathédrale. et le château ne fut pris que le quinze sep

Nous avons le plan et l'élévation du châ-tembre de la même année: on y tira plus teau de Moyen, très-proprement dessiné de quatre mille coups de canon ; il y avait et gravé par le sieur de Beaulieu, cheva-déjà deux brêches de faites, et on était lier de l'ordre de Saint-Michel, un des prêt à donner l'assaut, l'orsqu'on donna ingénieurs et géographes du roi, gravé avis à Duhallier qu'il y avait un côté où il après la paix des Pyrénées, conclue en était plus aisé de faire brêche. Il tourna sa 1659. Alors les villes et châteaux de Lorraine batterie de ce côté-là, et en vingt-quatre ne subsistaient plus avec leurs anciennes heures on fit une nouvelle brêche de quafortifications, mais M. de Beaulieu les rante pas. Comme on se disposait à donner avait sans doute dessinés avant leur démo- l'assaut, Duhallier, par le conseil de Lelition. noncourt, fait une nouvelle sommation à Thouvenin; il l'accepte, et obtient telle capitulation qu'il avait demandée. Quelque temps après cette forteresse fut démolie, ainsi que la plupart des châteaux de la

Le château de Moyen était carré, avec une grande enceinte fortifiée de cinq tours, placées au côté du nord et de l'orient: le corps du château était environné de fossés et de murs bien solides, non pas toute-Lorraine, et n'a pas été rebâtie. fois en pierre de taille; il était fortifié de MOYENMOUTIER, et le château de six grosses tours rondes; la basse-cour la Haute-Pierre. Je ne sépare pas ces était en dehors avec les écuries. Le vil-deux lieux, parce qu'ils ont une liaison lage de Moyen en était éloigné d'environ nécessaire, comme on le verra dans la cent pas; les jardins étaient au dehors de la forteresse.

George de Bade, évêque de Metz, mourut au château de Moyen, le 11 octobre 1484, d'où son corps fut rapporté à Metz, et enseveli dans sa cathédrale.

suite. L'abbaye de Moyenmoutier fut fondée vers l'an 671, par saint Hidulphe, archevêque de Trèves, lequel à l'imitation de saint Gondebert, et de saint Déodat ou Diey, évêque de Nevers, qui s'étaient déjà retirés dans le désert de Vôge, quitta aussi son archevêché, et vint chercher Dieu dans En 1654, le château de Moyen fut as- ces solitudes, qu'on peut à bon droit apsiégé par le maréchal de la Force, dans peler la Thébaïde de l'Europe. Il paraît l'espérance d'attirer le duc Charles IV en que le premier dessein de saint Hidulphe campagne : le château se rendit faute d'eau était d'y vivre en ermite ou en simple soau bout de six jours; la garnison en sortit litaire, puisqu'il choisit pour sa demeure avec armes et bagage. Les soldats Lorrains l'endroit du pays le moins propre à y bàmal payés et mal disciplinés, continuaient tir un monastère, resserré entre la montacependant à désoler le pays, sans faire gne et les rochers du côté du midi, et par distinction de l'ami ou de l'ennemi. Les la rivière de Rabodo du côté du nord. troupes Lorraines reprirent ce château en Tout le terrain des environs était déjà oc1636, et se servirent de ce lieu com-cupé par saint Gondebert à l'orient, par me d'une forteresse, pour exercer plus saint Diey au midi, par le monastère d'Ehardiment leurs pilleries et leurs ravages tival, fondé par Bodon Lendinus, évêque dans la province. de Toul à l'occident, et par les abEn 1639, Duhallier, gouverneur de abbayes de Bonmoutier, d'Offonville, Nancy, maréchal de France, pour répri- Offonis Monasterium, fondées par le mêmer ces désordres, alla assiéger le cha-me Bodon frère de sainte Salaberge, au teau de Moyen. Thouvenin, capitaine du nord. Ainsi le monastère de saint Hidulrégiment de Saint-Baslemont, y était en-phe se trouva au milieu de quatre ou cinq

une haute montagne nommée Hohemberg, où elle bâtit un fameux monastère, qui porta le nom de sainte Odile, qui fut comblé de biens par la libéralité du père.

monastères, ce qui lui fit donner le nom de baptisèrent Odile, fille d'Atique, duc Moyenmoutier. d'Alsace. La jeune Odile, par une grâce Saint Hidulphe trouva dans ses saints particulière du ciel, et par les prières des voisins, tous les secours qu'il pouvait dé-SS. évêques, reçut à la fois la lumière de sirer, non seulement pour sa personne, l'esprit et celle du corps au baptême. Atimais aussi pour le grand nombre de disci- que son père, lui permit de se retirer sur ples qui vinrent se ranger sous sa discipline, et qui l'engagèrent à bâtir une abbaye et deux églises, l'une sous l'invocation de la Sainte-Vierge, et l'autre sous celle de saint Pierre et des autres apôtres. Il en bâtit ensuite encore une troisième au dehors du monastère, en faveur des étrangers et des hôtes qui survenaient, et une quatrième sur le monticule qui est au midi de l'abbaye, qu'il dédia au pape saint Moyen-Moutier à Leutbalde son disciple. Grégoire, et y bénit un cimetière pour y enterrer ses religieux, parce que le terrain où était bâti le monastère, était alors trop humide et trop aquatique.

Après la mort de saint Diey, arrivée en 679, saint Hidulphe prit la conduite de la communauté que ce saint avait rassemblée en son monastère de Jointures, ou du Val de Galilée, et laissa celle de

Celui-ci étant mort en 704, saint Hidulphe prit de nouveau le gouvernement de Moyen-Moutier, et le tint jusqu'à sa mort, arrivée en 707.

On compte entre ses disciples, trois Sous le règne de Charlemagne, les resaints personnages, savoir: Jean et Be-ligieux de Moyen-Moutier ne pouvant s'acnin, frères germains et même jumeaux, corder sur le choix d'un abbé, ce prince selon la plupart, et un troisième nommé leur donna pour supérieur un archevêque Spinule, honoré du don des miracles, de de Grade, nommé Fortunat, qui était telle sorte, que saint Hidulphe fut obligé après sa mort, de lui commander en vertu de la sainte obéissance qu'il lui devait, de cesser d'opérer ces merveilles, qui attiraient à son tombeau une foule de peuples qui troublaient le repos de ses frères. Tel était alors l'esprit de ces saints solitaires, tels étaient leur amour et leur respect pour le silence, la retraite et l'humilité.

Peu de temps après que saint Hidulphe se fut établi dans ce désert, un seigneur des environs nommé Begon, lui fit présent de la terre nommée aujourd'hui St.-Blaise, et autrefois Bégoncelle: il y ajouta la roche de Folcholde, que l'on croit avoir renfermé la montagne voisine de St.-Blaise, le vallon où était autrefois le village de Veis-Valle, et l'emplacement de Rua, où l'on a depuis bâti la ville de Raon-l'Etappe, dont on parlera plus au long ci-après.

Saint Erard, frère de saint Hidulphe, et évêque de Ratisbonne, ayant appris la retraite de son frère, le vint visiter, et ces deux saints prélats catéchisèrent et

alors à sa cour. Fortunat gouverna cette abbaye environ vingt-deux ans ; il mourut en 825, et fut enterré à l'oratoire de SaintGrégoire, au midi de l'abbaye.

Le roi Lothaire le jeune (1), qui donna son nom à la Lorraine, et qui troubla toute la France à l'occasion de son divorce avec Thietberge, étant en guerre avec ses oncles Charles-le-Chauve et Louisle-Germanique, demanda à Pipin, abbó de Moyen-Moutier, les trente soldats armés que son abbaye était chargée de fournir au roi en temps de guerre. Pipin s'en excusa sur le mauvais état des affaires de son monastère; Lothaire méprisa ses excuses, et donna l'abbaye de Moyen-Moutier au duc de la province, qui était apparemment Regnier, comte de Hainau, surnommé au Long-Col, qui avait reçu ce duché du même roi Lothaire vers l'an 855, lorsqu'il commença à régner.

Ce duc de la province, pour fournir au (1) Histor. Mediani Monast. p. 169, 177cum seq.

roi le nombre des troupes à quoi il était | Pierre, dont le nom demeura à Aubert taxé, désola Moyen-Moutier, en dissipa de Parroye et à ses successeurs.

les biens; et les religieux manquant des choses nécessaires à la vie, furent obligés de se disperser, à, l'exception d'un petit nombre à qui le duc fournissait la nourriture. Il fit plus il s'appropria 1511 familles de serfs qui appartenaient à ce monastère, qui par ce moyen fut réduit à la dernière misère.

Le duc Mathieu II, ne put souffrir cette entreprise : il assiégea cette forteresse, et la prit après un assez long siége, qui dura depuis l'Octave de la Pentecôte, jusqu'à la Nativité de Nôtre-Dame, huit septembre. Après la prise de ce château, le duc Mathieu et Aubert de Parroye convinrent ensemble, que ledit Aubert pourrait consLes chose demeurèrent en ce triste état, truire une nouvelle forteresse sur la montajusqu'au règne de Zuintebolde, roi de gne d'Ansus,près Colroye, au val de St.Lorraine, fils naturel de l'empereur Ar-Diey; même de rétablir, s'il voulait, son noû. Zuintebolde commença à régner en château de la Haute-Pierre, en faisant hom893, selon les uns, ou 895, selon d'au- mage au duc, de celui des deux qu'il tres. Ce prince donna l'abbaye de Moyen- rétablirait. La lettre est du mois de JanMoutier au comte Hillin, qui chassa le vier 1224, Il paraît certain qu'Aubert de peu de religieux qui y étaient demeurés, Parroye ne bâtit point sur le mont Ansus, et mit des chanoines en leur place vers mais qu'il rétablit son château de la Haul'an 896. Ils y demeurèrent environ te-Pierre et l'on voit par le Nécrologue soixante-six ou soixante-sept ans, et Fri-de l'abbaye de Moyen-Moutier, qu'il y déric, duc de Bar, y remit des religieux eut encore depuis quelques seigneurs et vers l'an 965, ou 966.

dames résidant à la Haute-Pierre. Il paraît de plus, par les lettres de l'an 1224, qu'Aubert de Parroye était fils de Simon de Parroye, et que le château de Spissemberg leur appartenait.

Quant à l'état temporel de cette abbaye, elle a été soumise dès les commencemens aux rois d'Austrasie, dans les états desquels elle est située, et ensuite à l'empereur Charlemagne et à ses succes- Dans la suite les seigneurs de Parroye seurs. Dans la suite, les ducs de Lorraine vendirent, ou échangèrent avec les ducs de y exercèrent les droits régaliens sous l'au-Lorraine, ce qu'ils avaient à Spissemberg, torité des empereurs. dans le Val de St.-Diey, à Moyen-Moutier et à Etival

Depuis Gérard d'Alsace, les abbayes de Moyen-Moutier et de St.-Diey, ont Le cardinal Humbert, célèbre par ses toujours été de la souveraineté des ducs écrits et par les services qu'il a rendus à de Lorraine, ce qui n'a pas empêché l'église contre les grecs schismatiques, qu'elles n'aient eu des seigneurs avoués, était religieux de Moyen-Moutier. qui, sous prétexte de protection et d'avo- On conserve dans l'abbaye de Moyencatie, exerçaient sur leurs sujets une assez Moutier un assez bon nombre d'anciens grande autorité. Dès l'an 1220, ou en-manuscrits, dont la plupart viennent du viron, Albert, ou Aubert de Parroye, Prieuré de St.-Mont, proche Remiremont: écuyer, d'une des plus grandes et des d'autres sont des restes de l'ancienne biplus anciennes maisons de Lorraine, bliothèque de Moyen-Moutier ; d'autres avoué ou sou-voué de Moyen-Moutier, viennent de différens endroits. On peut bâtit une forteresse auprès et au nord de voir le dénombrement des principaux, la Haute-Pierre, qui est unc roche escar-dans Bibliotheca bibliothecarum, mapée fort haute, qui se voit sur la monta-nuscrit du R. P. dom Brnarde de gne vis-à-vis l'abbaye. On remarque Montfaucon. On y montre en particuencore à présent quelques restes de cette lier l'unique copie qu'on connaisse de forteresse, qui fut nommée de la Haute-l'histoire de Jean de Bayon, Dominicain,

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