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qui vient du R. P. Donat, Tiercelin, de ferme, à l'évêque de Toul, aux reliconfesseur du duc Charles IV. Le manus-gieux de la Crète, à l'abbé et aux religieux crit est précieux pour l'histoire de ce pays- de Notre-Dame-des-Vaux,

moyennant

ci, principalement pour celle des comtes cinq muids de sel par an. Ils les ont ende Vaudémont, branche de la maison de suite cédées à l'évêque de Metz, par bail Lorraine. emphythéotique aux mêmes conditions que ci-dessus. Le roi est entré dans les droits de l'évêque de Metz, et ces salines sont à présent unies à son domaine.

Thierri Bayer de Boppart, évêque de Metz (1), fit fermer de murailles la ville de Moyenvic. Ce prélat a gouverné l'église de Metz depuis l'an 1655, qu'il fut transféré à cette église de celle de Worms, qu'il gouvernait auparavant. Il gouverna celle de Metz jusqu'à sa mort, arrivée en 1383.

On y voit aussi l'ancienne châsse qui renferme les reliques de Saint-Hidulpbe, fondatenr de ce monastère; elle est couverte de lames d'argent ouvragées, et re— présentant le baptême de Sainte-Odile par saint Hidulphe et saint Erard son frère, évêque de Ratisbonne ; ladite sainte Odile présentée à ces deux SS. évêques par le duc Atique et la duchesse son épouse. Ces plaques d'argent sont d'un goût fort gothique, comme ayant été faites au dixième siècle; mais elles sont précieuses Les Messins prirent et mirent le feu à la pour l'histoire de ce temps-là. On les a ville de Moyenvic en 1418. (2) La chrofait graver dans l'histoire de Moyen-Mou-nique dit qu'ils firent grand œuvre, ayant tier, composée par le R. P. don Humbert pris Rodemach et Moyenvic, sans être aiBelhomme, abbé de Moyen-Moutier, im- dés de personne, et par leurs propres forprimée à Strasbourg, chez Dulseker en ces. Ils prirent de nouveau et brûlèrent 1724, in-quarto, d'où M. Scheffelin les a Moyenvic en 1430. fait retirer dans son Alsace illustrée, imLes troupes de l'empereur (3), étant enprimée à Colmar, in-folio en 1751. trées en Lorraine en 1630, sous le comMOYENVIC. Moyenvic, petite ville mandement du colonel Cratz, s'empasituée entre Vic, au couchant, et Marsal rèrent des villes de Vic et de Moyenvic, au levant, sur la rivière de Seille, Salia, et l'empereur commanda de fortifier ou Sallia, ainsi nommée à cause des Moyenvic. On prétendit que le duc Charsources d'au salée qui se trouvent dans, et les IV, favorisait les impériaux qui sur les bords de cette rivière. Il y a des étaient dans ces places, jusqu'à leur foursalines à Moyenvic de même qu'à Marsal;nir les choses nécessaires à leur entretien, mais celles qui étaient anciennement à Vic, et à diriger lui-même les ouvrages de la sont supprimées depuis long-temps. Quel- citadelle, que l'empereur faisait construire ques usurpateurs avaient autrefois bâti une à Moyenvic. forteresse à Moyenvic, Munitionem inter Vicum et Marsallum, mais Etienne de Bar, évêque de Metz, la prit et la ruina. Ce prélat a gouverné cette église depuis 1120, jusqu'en 1165.

Les salines de ce lieu (1) appartenaient autrefois aux chanoines de Saint-Gengoul de Toul, comme il paraît par les titres des années 1063, 1102, 1115. Ils les possédaient encore en 1220, 1246, et 1580, mais ils laissèrent ces salines à titre (1) Le P. Benoit Picart, Histoire de Toul,

P. 71.

Le roi Louis XIII, informé de tout ceci, et des liaisons secrètes qui étaient entre le duc Charles IV, et l'empereur, entra en Lorraine en 1631, contraignit les allemands à sortir du pays, et le duc à quitter leur parti: le roi prit Vic sans y trouver de résistance. Moyenvic, où com

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mandait le baron de Merci, se défendit Metz, ayant pris à ferme du duc de tant qu'elle put; le duc Charles avait Lorraine, les forges de Moyeuvre, se trouva donné ordre secret au gouverneur de Mar- embarrassé parce que l'écluse qui conduisal de fournir, autant qu'il serait possible, sait l'eau aux forges, avait été rompue des vivres et des munitions au gouverneur trois fois suite. M. de Moulins la fit réde Moyenvic, et d'y envoyer même quel-parer à grands frais, et rebuté par la granque renfort. Mais ce faible secours ne servit deur du travail et de la dépense, résolut de rien; on capitula le 27 décembre 1631, d'abandonner l'entreprise. Il communiqua et on promit de rendre la place, en cas son dessein à M. de Fabert, son fils, qui qu'une armée capable de la secourir ne ayant remarqué que la pesanteur de l'eau parut pas aux environs. de la rivière d'Orne, qui fait agir ces forLe roi demeura donc maître de Moyen-ges, excédait de beaucoup celle du farvic, et cette place lui fut cédée à la paix de deau qu'on lui avait opposé, ne douta plus Munster en 1648, par l'empereur et les que cette excessive pesanteur ne fût la vraie états de l'empire. Après que Marsal fut cause de la rupture de l'écluse. Il entreprit venu au pouvoir des Français, on a fait donc d'y remédier, en fortifiant l'écluse raser les fortifications de Moyenvic, comme par un fardeau beaucoup plus pesant que d'une place inutile. Le duc Charles IV, l'eau qu'on voulait arrêter. Ayant exécuté en 1661, fut rétabli dans ses états, en son projet contre l'opinion de M. son père, cédant Moyenvic. Les salines du même et de plusieurs de ceux qui en eurent conlieu, que les ducs de Lorraine avaient ac-naissance, il réussit si heureusement, que quises de l'évêque de Metz dès l'an 1571, ces forges produisirent un profit sans comont été cédées au roi par le traité de Vin-paraison plus grand, que ce que l'on en ticennes de 1661: mais en cas que ces rait auparavant. Un cheval et un tombe salines soient en exercice, le roi est obligé de donner la quantité de quatre cents muids de sel, que le duc doit fournir par an aux sujets de l'évêque de Metz.

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Moyeuvre-la-Grande, village du diocèse de Metz, situé sur l'Orne, à une lieue de Briey, célèbre par ses forges, qui passent pour les plus belles et les meilleures de Lorraine, et même, dit-on, de l'Europe. Office, recette et bailliage de Briey; cour souveraine de Nanci. Le roi en est seul seigneur, haut, et moyen justicier. M. le marquis de Rennepont, seigneur foncier. La paroisse a pour ptaron St. Gergone ou Gorgon.

On lit dans la vie de M. le maréchal de Fabert, que M. Abraham Fabert, son père, nommé M. de Moulins, parce qu'il était seigneur de Moulins, proche

reau y suffisent, pour fournir de la mine à deux gros fourneaux, dans lesquels on la jette comme elle vient de la montagne, sans être lavée. Elles produisaient alors tous les jours à M. de Fabert, un millier et demi de fer, qui se vendait quarante écus le millier.

Moyeuvre-la-Petite, village près Moyeuvre-la-Grande est son annexe; diocèse de Metz; office, recette et baillage de Briey; cour souveraine de Nancy. Le roi en est seul seigneur.

MUNSTER, Abbaye à Luxembourg, autrement appelée St.-Pierre, ou NotreDame de Luxembourg. — Conrade I, comte de Luxembourg, ayant conçu, on ne sait à propos de quoi, de la haine contre Everard, archevêque de Trèves (1), son métropolitain, et son évêque diocésain, l'attaqua un jour, comme il faisait la visite de son diocèse, le renversa, le traita indignement, déchira son pallium, répandit par terre le saint chrême qu'il portait et enfin l'enferma dans une étroite pri(1) Hist. mss. monast. Luxemb.

pape

son à Luxembourg. Le clergé de Trèves II fit dévotement son voyage, et visita les informé de cet excès, mit la ville de Luxem-saints lieux; mais il mourut au retour dans bourg eu interdit, et envoya à Rome por- une terre étrangère, où ses domestiques ter ses plaintes, contre l'auteur de ces at-l'embaumèrent et le firent enterrer. Ceci tentats. L'archevêque fut enfin tiré de arriva en l'an 1086. Deux ans après, en prison, après avoir donné des otages. On 1088, la comtesse Clémence, son épouse, croit que ceci arriva en 1059. fit rapporter son corps à Luxembourg, et quatre ans après sa mort, le jour de son anniversaire, en 1090, la même comtesse Clémence, accompagnée d'Adalberon, princier de Metz, fils de Conrade, des comtes Conrade et Henri, ses fils, de l'abbé Rodolphe, aussi fils du comte et abbé de Saint-Vanne de Verdun, mèrent avec la décence convenable, dans la grotte ou chapelle souterraine, qu'il avait bâtie avant son départ.

l'inhu

Le Nicolas II, de l'avis de tous les cardinaux, excommunia le comte Conrade et tous ses complices, et envoya un nouveau pallium à l'archevêque Everard, avec pouvoir de donner l'absolution aux coupables, s'ils rentraient en eux-mêmes, et demandaient pardon de leur crime. Conrade ne tarda pas à reconnaître sa faute; il se réconcilia avec l'archevêque, et reçut pour pénitence de faire le voyage de Jérusalem, et de fonder un monastère Sa mort arriva le 8 août 1086, sous le dans sa ville, ou au voisinage. Il exécuta pontificat du pape Grégoire VII, et sous l'un et l'autre, et commença l'édifice du le règne de l'empereur Henri l'excommunié; monastère vis-à-vis la porte de son châ-facta sunt hæc regnante, permissu Dei, teau, sur le penchant de la montagne, Henrico tyranno damnato. dans une situation agréable, où la petite Tout ce détail est tiré d'une lame de rivière d'Eltz forme une espèce d'isle. Il plomb (1), qu'on trouva dans le tombeau fit creuser une chapelle dans le roc, et du comte, lorsqu'on l'ouvrit au seizième la fit consacrer à l'honneur de l'apôtre siècle, apparemment en 1542, pendant saint Pierre, par Hériman, évêque de le siége de Luxembourg, par l'armée franMetz, qui a siégé depuis l'an 1073, jus-çaise. La pièce est trop importante, pour qu'en 1090. ne la pas rapporter ici toute entière. Conrade ayant ainsi accompli une partie (1) Bertholet, Histoire de Luxemb., t. 3, de sa pénitence, partit pour la Terre-Sainte. p. 283.

In nomine Sanctæ et individuæ Trinitatis,
Quiescit hic Comes Conradus.

Hic cum inter sæculi Principes famá probitatis
Esset celeberrimus,

Sepulchrum vitæ Principis adiit.
Amore divino succensus;

obiit

Indeque rediens diviná se vocante Clementiá,
Peregrinus, sepultus in terrá decenter non suá;
Indeque anno dormitionis suæ secundo, sublatus,
Anno quarto, ipso die annuæ migrationis suæ
De sæculo, hic fuit repositus,
Præsente conjuge suá Clementiá

Per manum Adalberonis, Primicerii Metensis,
Henrici Comitis, Conrardi Comitis, filiorum,
Præsente que Rodolpho Abbate, filio Comitis.
Quem ipse Provisorem et Ordinatorem hujus loci statuerat.
Facta sunt hæc, regnante, permissu Dei,
Henrico Tyranno damnato,

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De tout ceci il résulte que le comte con-nastère, et qu'on n'en à tiré aucune partie. rade I mourut le huit août 1086, qu'il Voyez l'article de l'abbaye d'Autrey. partit pour Jérusalem en 1084, qu'il fut L'histoire de ce monastère a été écrite, rapporté à Luxembourg, deux ans après premièrement, par Bertholde, abbé de Luen 1088, et qu'il fut déposé l'an 1090, xembourg, et ensuite, par le révérend dans la grotte qu'il avait fait bâtir; que père Jean Roberti, jésuite. Nous avons vu l'abbé Rodolphe, son fils, qu'il avait éta-dans ce monastère, un recueil manuscrit bli Proviseur et Ordinateur de son nou- des œuvres de Tertullien, plus ample qu'auveau monastère, y était présent: c'est le cun de ceux qui se voyent en Europe. Il fameux Rodolphe, abbé de Saint-Vanne n'est pas ancien, et il pourrait bien avoir de Verdun, qui gouverna cette abbaye été recueilli par l'abbé Berthels. Nous en depuis l'an 1078, jusqu'en 1100. Ce Ro- avons procuré la communication au révédolphe était dans une très-grande considé- rend père de la congrégation de St. Maur, ration auprès des personnes de la première qui travaille depuis long-temps à une nouqualité de son temps. velle édition de Tertullien. Ce religienx y a trouvé quantité de réflexions remarquables, pour l'intelligenue du texte de cet ancien écrivain.

En 1542, la ville de Lnxembourg ayant été assiégée par l'armée Française, l'abbaye de Munster fut entièrement ruinée, parce qu'elle était trop voisine de la place. Elle MUNSTER, ou le petit St.-Nicolas.fut transferée au lieu où on la voit aujour-Munster, bourg dans la Lorraine Alled'hui, dans le vallon nommé Grunth, où mande, nommé en Allemand Vald muns→ l'abbé Pierre Colen la rebâtit en 1620. ter, ou Munster-aux-bois, est connu dans C'est apparemment après cette destruction le pays sous le nom de petit saint Nicolas, arrivée en 1542, qu'on tira du tombeau à cause de sa belle et grande église, bàtie du comte Conrade, la lame de plomb dans le goût de celle du grand St.-Nicolasdont nous avons rapporté la copie ci-de-Port. devant.

Munster, dont nous parlons ici, est situé sur une petite éminence, entre Fénétrange et Insming à l'orient, Dieuze au couchant, Morhange au nord. Il est du bailliage de Fénétrange, d'où il est éloigné de trois lieues au nord-ouest à la source de l'Albe, près d'un étang.

On conserve dans ce monastère une dent du grand saint Hubert, qui y fut donnée en 1617, par uu carme déchaussé, Polonais, qui venait d'Espagne, et était chargé de plusieurs reliques bien avérées. Depuis ce temps, le concours des pélérins mordus dǝs chiens enragés, est commun Voici ce qui a donné occasion de båtir à Luxembourg. Ce fut l'abbé Jacques Ro- la belle église, qu'on y voit. Un seigneur berti, frère du R. P. Jean Roberti, jésuite, nommé Wilhem, comte de Torschviller, auteur de l'histoire imprimée de saint d'Archicourt d'Arcourt et de Gircourt dit Hubert, et alors abbé de Luxembourg, Hampalle, se voyant assiégé dans son château qui obtint à force de prières, cette pré-de Torscheviller, et extrémement pressé, se cieuse relique. jeta dans l'étang qui était à la porte de Les pères de saint Hubert en Ardenne, son chateau, dans l'espérance de le passer soutiennent que le corps de leur saint pa- à l'aide d'un bon cheval; mais au milieu tron, se conserve tout entier dans leur mo- de l'étang, le cheval perdit haleine et s'a

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(1) Ces mots montrent que le pape Grégoire VII, était mort, lorsque cette lame de plomb fut gravée. Il mourut le quatorze mai 1085.

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battit sous lui; un chien qui l'avait suivi, Icatesse et en hardiesse, et est fort vaste et n'abandonna pas son maître, mais le pre-fort élevée (1).

Le mausolée du comte et de la comtesse, nant par la genouillère de la botte, lui aida à gagner le rivage. Au milieu de ce péril, le fondateur et fondatrice, est auprès de la sacomte fit vœu de bâtir une église en l'honneur cristie, en relief, avec le chien qui est attaché de saint Nicolas, et étant heureusement sorti a la botte du seigneur, avec cette inscripde l'étang, exécuta son vœu, au lieu même tion: Hic jacet Wilhelm, Dominus de où sont cheval s'arrêta au sortir de l'eau, Torschvillensis, et miles, anno м. CCCXXXV. à une lieue du lac, qu'il avait passé si heureusement.

Cependant la comtesse son épouse, qui était demeurée dans le château, voyant son mari hors de danger, demanda à capituler. On lui permit de sortir seule avec sa femme de chambre. Pendant qu'on par

Ce que nous avons dit du chien attaché à la botte du seigueur de Wilhem, n'est pas vrai, à ce que m'a dit un religieux, qui a examiné la chose avec exactitude. Ce prétendu chien est un lion en relief, qui est au pied de la statue de ce seigneur, des figures des seigneurs sur leurs tomcomme il s'en voit ordinairement au pied

beaux.

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lementait sur les conditions de la reddition
du château, la dame fit tuer son petit chien,
et l'ayant éventré, elle lui mit mit dans Murau, en latin Mira Vallis, abbaye de
MURAU, abbaye des Premontrés.
le ventre, ce qu'elle avait de plus précieux, l'ordre de premontré, fille de l'abbaye de
puis le recousit proprement et mit le chien
comme vivant, entre les mains de sa sui-Sept-Fonts, diocèse de Toul, située dans
le bailliage de Chaumont, à deux lieues de
Neuf-Château, dans un vallon étroit, en-
tre deux montagnes couvertes de bois,
fut fondée en 1157 (2). Son premier
abbé fut Villaume, qui y vint avec quel-
ques compagnons animés du même zèle que
lui, pour la retraite et la pénitence.

vante. Ainsi elle sortit heureusement et
alla rejoindre le comte son mari.

Bientôt après, ils commencèrent à bȧ-
tir l'église dont nous parlons, avec le
secours de l'archevêque de Cologne leur
oncle ou leur frère; et par la libéralité des
ducs de Lorraine, et avec leurs biens, qui
étaient très-grands ils exécutèrent ce qu'ils
avaient promis à Dieu. On voit encore au-
jourd'hui en-dehors sur un arc boutant de
cette église, à côté de la porte du côté
du midi, une inscription qui porte
. CCCXXVII. On ignore si cette date mar-
que l'année du commencement ou celle
de la fin de cet édifice; ce qui peut faire
croire que c'est plutôt le commencement
de l'entreprise que la fin, c'est qu'en 1527,
l'église du grand saint Nicolas n'était pas
encore commencée. Elle ne le fut qu'en
1494, et fut achevée seulement en 1544.
Ainsi de quelque manière qu'on le prenne,
on ne peut pas dire que l'église de
Munster soit faite sur le modèle de celle
de saint Nicolas. Il faudra convenir au
contraire que celle de saint Nicolas-de-
Port, est faite sur le modèle de celle de
Munster. Celle-ci surpasse l'autre en déli-

Villaume prêchant dans le voisinage, s'attira de nouveaux disciples et des personnes de piété des environs, qui le comblèrent de leurs bienfaits, et le mirent en état de bâtir un ample monastère, dont on voit encore quelques ruines. Aujourd'hui on en a bâti un moins spacieux, mais plus commode et plus proportionné au nombre de religieux qui l'habitent, sur tout depuis les commandes, qui emportent la plus grande partie des revenus. L'église ancien ne subsiste encore dans sa longueur et dans sa largeur.

MUSSEY OU MUSSY, près Longuyon. Mussey ou Mussy, près Longuyon, fief de l'évêché de Verdun, est un château à neuf lieues ou environ de cette ville,

vers

(1) Elle a cent cinquante pieds de longueur en oeuvre, et de largeur cinquante, compris les collatéraux.

(2) Annal. Premonst. tom. 2. p. 305.

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