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lenord-est. Il fut cédé en 1159(1), à Albert dételèrent leurs chevaux, et se mirent en de Marcey, évêque de Verdun, par Hillin, devoir de décharger leurs sacs, invitant archevêque de Trêves. Comme la gar-les soldats de la garnison à les aider. Ceuxnison de Mussey faisait des courses dans ci n'eurent pas plutôt posé leurs armes le pays Verdunois, Hillin céda ce châ- pour prêter assistance, que le premier des teau à l'évêque Albert, pour l'indemnité conducteurs, capitaine réformé du régide ses pertes, à charge de lui en faire hom- ment de Bourlémont, prit le commandant au collet, et le pistolet sur la gorge, l'omage. bligea de demander quartier.

Mussey était chef d'une châtellenie, et membre du bailliage de Saint-Mihiel. Le duc Charles IV se maintint dans cette forteresse, malgré les Fançais, pendant les guerres avec la France. Mais en 1670, ayant été forcé d'abandonner ses états, les Français prirent Mussey et le rasèrent. Il n'a pas été rétabli depnis.

le

A ce signal, les soldats de sa suite tirent leurs pistolets de dessous leurs habits, se jettent sur la garnison, pendant qu'au bruit des coups tirés de part et d'autre, comte d'Apremont avec l'autre partie de ses gens, qui étaient demeurés en embuscade près de là, s'empare du château sans aucune perte. Il n'y eut que l'aidemajor du régiment de Grand-Pré qui fut blessé.

Le château de Mussy était situé sur un rocher vif, escarpé de deux côtés, environné d'une rivière profonde, et fortifié par des ouvrages modernes, et autant Le comte d'Apremont s'empara aussi réguliers que la situation du lieu le pouvait du château de Bouconville, dans le dessein d'étendre de telle manière les dépendances permettre. Charles, comte d'Apremont, marquis de son comté, qu'il put y enfermer les de Chemery, en 1663, appuyé de la fa-terres de plusieurs gentilshommes des enveur du roi Louis XIV, et soutenu d'un virons, et retrancher d'autant le duché de arrêt du parlement de Paris, qui lui avait Lorraine. Mais le duc Charles IV, arrêta ajugé la terre d'Apremont, s'était emparé les progrès militaires du comte d'Apremont, du château de ce nom. Pour se maintenir par le traité de Marsal, dans lequel il fut dans ce château, et étendre sa petite do-dit, que sa Majesté très-chrétienne lui ormination, ce comte jugea qu'il lui impor- donnerait, non seulement de désarmer, tait de se rendre maître du château de mais aussi de restituer au duc les châteaux Mussy. Il se mit à la tête de quelques sol- d'Apremont et de Mussy. dats, qu'il travestit en paysans, et fit marcher sous leur conduite plusieurs charrettes chargées de grains : c'était l'appat pour surprendre les gardiens de cette forteresse. Deux fois le château avait été bloqué, et une fois assiégé sans succès. Les troupes qui le gardaient, étaient de vieux soldats Lorrains aguerris, qui mettaient tout le pays voisin en contribution.

la sentinelle du château aperDès que çut ces hommes et ces charrettes, elle leur cria de s'arrêter (2): mais ayant entendu que c'était un convoi qu'on leur envoyait, on ouvrit les portes, et les charrettes entrèrent. Les conducteurs et les charretiers Hist. de Verdun, p, 261.

(2) Relation imprimée aa Louvre en 1663.

N.

NAIS, voyez NAS.

NAIVES.Naives, village du Barrois mouvant, diocèse de Toul; office de Pierrefitte et de la dépendance de cette chatellenie et prévôté; bailliage de Bar, présidial de Châlons, parlement de Paris.

La paroisse a pour patron, saint Maurice; il y a dans ce lieu, cent vingt-cinq à cent trente habitans, et un château à M. le comte de Franquemont. Naives était autrefois annexe de Varincourt.

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NAIVES-EN-BLOIS. Il est parlé, de Naives-en-Blois (1), sous le nom de Navia, dans un titre donné par St. Gé, (1) Hist. de Lorr. t. 1. pag. 390.

Le nom de Braux vient apparemment

dont on fait la bierre, et le champ où se sème cette sorte de grain; ou bien du Celtique Bracus, qui se prend souvent pour un vallon, un lieu humide et marécageux, d'où vient Bray, qui est encore en usage

rard, évêque de Toul en 982, à l'abbaye deux juillet 1271. de Saint-Mansui, et Naviesus dans un titre de Chatenois, de l'an 1116, et Na-du latin Braca, qui signifie le froment vensis, en 936, pour Saint-Evre. Naiveseu-Blois, village avec Braux, hameau du diocèse de Toul, forment ensemble trois communautés et quatre seigneuries: une communauté de l'office de Ligni, dont les sujets de la seigneurie de Braux font par- en certains endroits. tie; une de l'office de Gondrecourt; l'autre office de Toul. Le roi est seul sei-Il y a le Grand-Nançois, et le Petit-NanNANÇOIS. Nançois, Nansitum. gneur de deux seigneuries, l'une de l'office cois. Le premier est un village du diocèse de Ligni, dont les appellations ressortissent de Toul, partie office de Bar, et partie au présidial de Chaumont, et au parlement office de Ligni ; le tout de la juridiction de de Paris; l'autre de la dépendance et de la prévôté de Ligni, suivant le traité fait la juridiction de la prévôté de Gondre-entre les officiers de cette prévôté, et court, et par appel au baillage de Saint- ceux de la prévôté de Bar, du neuf jaia Thiébaut; au présidial de Chalons et au 1734, confirmé par arrêt du conseil parlement de Paris. La troisième seigneu-d'état du duc François III, du deux juillet rie appartient au chapitre de Toul; la jus- suivant. Recette et bailliage de Bar; présidial tice est exercée par ses officiers de Void, de Châlons-sur-Marne; parlement de Paris. dont les appellations se portent au bail- Le roi en est seul seigneur; la paroissea liage et présidial de Toul, et de là au pour patron, saint Evre. Il y a vingt-six ou parlement de Metz. trente-six ou trente-huit de l'office de Ligni. vingt-huit habitans dans l'office de Bar, et

La quatrième seigneurie est appelée des Ecuyers, c'est-à-dire, des seigneurs de Braux, qui sont au nombre de cinq. Le Petit-Nançois est aussi un village La justice y est rendue par leurs officiers, du diocèse de Toul, office, comté et dont les jugemens ressortissent aux bail-prévôté de Ligni, recette et bailliage de liage et siège présidial de Chaumont, et Bar, présidial de Châlons, parlement de Paris. Le roi en est seul seigneur; la paau parlement de Paris.

tin.

La paroisse a pour patron, saint Mar-roisse a pour patron, Saint-Remi. Le Prieur de Silmont nomme à la cure; la Naives-en-Blois est à une lieu de Void, die des grains appartient au roi pour trois de Ligni, trois et demie de Gondre-un sixième, au prieur de Silmont pour un court; mi-partie avec la Champagne et les

évêchés.

sixième; aux abbé et religieux de St.Mihiel pour un tiers, et au curé du PetitM. Baugier, page 596, dans ses mé- Nançois pour l'autre tiers. La dime de moires sur la Champagne, parle d'une vin est perçue par le roi pour un tiers, commanderie de l'ordre de Malte sur la contrée appelée Vargécourt, par nommée Braux, située près Ancerville, le curé de Velaine seul, sur celle dite, sur le bord de la rivière de Marne: elle Abbreuvoir dixmant; le surplus se perest du rang des frères servans, et d'envi-çoit par moitié par le curé du lieu, et ron seize cents livres de rente On voit M. l'abbé de Jovilliers. Il y a cinquante dans l'église de cette commanderie, un à cinquante cinq habitans.

tombeau d'un comte de Bar, élevé en En 1617, les habitans du grand et petit bronze. C'est de Renaud de Bar, Seigneur Nançois, présentèrent leurs requêtes au de Pierrepont; il avait fondé cette com- bon duc Henri, pour être déclarés et reananderie; il mourut sans enfans le vingt- conuus de son Bailliage de Bar et être

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reçus sous sa garde et protection, ce qui the, et Nançois sur l'Ornay, près Ligni, leur fat accordé le vingt-huit avril 1617: dans le Barrois mouvant.

apparemment qu'ils étaient auparavant En 947, on lit dans un titre de l'abbaye dans la dépendance des comtes de Ligni,'de St.-Mansui de Toul, que l'abbé Odelcomme ils le sont encore au moins en partie. ric, fils de la comtesse Eve, avait donné à Le nom de Nançois en latin, Nansitum Archambaud, premier abbé de Saint-Manou Nanciacum, comme il est nommé dans sui, le lieu de Colombei, avec le fief nommé la bulle du pape Pascal II, de l'an 1106, Nançois, Nancioris curtis; apparemment ou Nanceiis, comme il est nommé dans Nançois, que l'évêque S. Gauzelin fit resd'autres titres, a imposé à quelques savans tituer à saint Mansui. L'abbé Odelric fut qui ont cru que Nançois était la ville de ensuite archevêque de Reims, et il sousNancy, capitale de la Lorraine; mais ces crivit en cette qualité au titre de la restitudeux lieux sont fort différens et assez éloi- tion de Nançois à l'abbaye de St. Mansui gnés l'un de l'autre. Nancy est sur la Meur- en 1048.

NANCY.

MÉMOIRE MANUSCRIT, COMMUNIQUÉ PAR Le Président Rennel, touchant les Antiquités de NanCY, ÉCRIT EN 1619, par un Chanoins de la Primatiale de Nancy.

Il faut discourir premièrement de Nancy, de son origine à peu près et de son progrès, des Princes et Ducs qui l'ont aggrandie et fortifiée, et finalement mise en l'état où elle est à présent, 1619, qu'on la reconnoit l'une des plus belles et fortes Villes qui soient en Europe, pour étre méditerranée. Ce qui s'en dira sera tiré, pour la Ville-Vieille, des Titres du Prieuré de Nótre-Dame, à présent uni à la Primatiale; et pour la Ville-Neuve, ce sera ce qu'on a vu et appris de ceux mémes qui ont mis la main à l'œuvre

La commune opinion est que Nancy a confirmation de certaines rentes données à autrefois été à MM. de Lenoncourt, d'où l'abbaye de Beaupré, par ses prédécesseurs ils prenoient le titre de leur illustre famille, Ducs. et que depuis quelques centaines d'années, Thierri de Nancy, qui fit bâtir le coules ducs de Lorraine s'affectionnans à l'as-vent des Cordeliers de Toul, où ses armes siette du lieu, l'auroient échangé contre sont par toute l'église, et, disent les Méautres terres et seigneuries, ou contre Le-moires qu'ils en ont conservé jusqu'à mainnoncourt même, ou contre Ormes. De tenant, que : anno Domini 1313, Nobiliscela il n'appert, sinon qu'il est véritable simus Thiericus de Nanceio, Dominus de qu'elle vient de lå; et qu'avant l'an 1313, Lenoncourt obiit, cujus pietate, divitiis ils se disoient de Nancy, comme on voit à et potentiá frætus, Venerandus Pater Clairlieu (1), un Seigneur venant de Frater Drogo de Romains hunc ConvenNancy, en relief sur un tombeau, ayant les tum ædificavit 1261. Il eut un fils nommé armes de Lenoncourt, qui y fat inhumé Gérard de Nancy, qui fut le premier l'an 1147, bientôt après la fondation pre- qui quitta le titre de Nancy en retenant mière de cette abbaye, faite par Mathieu I, les armes, qui sont une Croix dentelée Duc de Lorraine: Drogo de Nancy, Séné- comme on la voit à la noble Maison de chal du Duc Simon I, qui régnoit l'an Lenoncourt. 1176, lequel se trouve présent en une lettre de privilége dudit Duc Simon, portant

(1) Le Duc Mathieu Ier a fondé Clairlieu.

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Davantage, pour dire que cette commune opinion est véritable, tous les bénéfices, offices, bienfaits, fondations de Seigneuries de Nancy, et principalement

celles qui ont été faites ès-environs de

On trouve à la fondation du Prieuré de Nancy, en leurs Terres et Seigneuries, et Nôtre-Dame, que le Duc Théodoric, fonles collations qui leur appartenoient de dateur y résidoit, qui fut environ ce temsdroit, comme Seigneurs de Nancy, ont là; et, dit le titre, qu'il fit venir des relidemeurées comme elles sont encore en la gieux de l'abbaye de Moléme, diocèse de Maison de Lenoncourt. L'on collige aussi Langres, pour mettre audit Prieuré pour y que ç'a été une Seigneurie à part, encore faire le saint Service, et à qui il donna qu'elle soit sous la Souveraineté de Lor-par chacun jour, un demi sextier de vin et raine, par une lettre d'exemption que le quelques pains, à prendre à son hôtel et à Duc Raoul a donnée au prieuré de Notre-sa marmite, lesquelles choses se payent Dame, par laquelle il l'exempte de tous encore, tellement que pour cela ou voit subsides, charges pour lui et ses suc- qu'il y résidoit, si ce n'étoit ordinairement eesseurs Ducs de Lorraine, et Seigneurs au moins c'étoit quelquefois. Mais Nancy de Nancy. étoit encore petite, tellement que le Duc Quant à ce que ledit Gérard quitta le Mathieu II, l'appeloit seulement Nantitre de Nancy, se contentant de celui de ceium castrum meum, bien que c'étoit Lenoncourt, il ne se trouve pas, sinon peut-être un tel château, qu'il pouvoit tequ'on en peut tirer conjecture par les évé-nir rang de petite ville, contenant une nemens, savoir que ç'a été, lorsque les Ducs de Lorraine prindrent résolution, de faire leur demeure ordinaire à Nancy, pour delà être à l'avenir la Capitaleet Royale du pays, et y faire leur siége: car auparavant ils demeuroient à Châtenoi, ou à Amance, ou à Neuf-châtel et autres places telles qu'ils affectionnoient. Ledit Gérard succéda au patrimoine et titre, après la mort de son père Thiéri, l'an 1313, du temps du Duc Ferri III, et l'an second de son règne, le- Nancy comprenoit au commencement la quel Ferri donna quelque commencement place des Dames Prêcheresses et quelque à Nancy; puis son fils Raoul (1), qui fut chose ès-environs, où étoit le vieil châtué à la bataille de Créci contre les An-teau; ladite place s'appelle encore sur les glois, fit bâtir ou commencer le palais des Ducs où il est à présent, où il a résidé et son fils et petit-fils: savoir, Jean I et Charles II. Il fonda à St. Georges la cha.pelle Ducale, et amplifia de beaucoup la dite ville.

bonne partie de la place de S.-Evre et des rues voisines, selon le rapport et dire de plusieurs anciens, que j'ai autrefois ouï discourir curieusement de ces particularités, signamment de deux chanoines de St. Georges, l'un Thrésorier de ladite église, appellé Mr. Richard Bouchon, et l'autre Mr. Claude Talle, hommes de savoir pour le tems, et vrais rechercheurs de l'antiquité.

vieux régistres de St.-Georges, la Place du Chátel; tellement qu'à leur compte, la muraille de la clôture desdites Dames vers le midi et l'occident, servoit de fermeture audit vieil château, ou ville, comme on voudra l'appeler. Ledit Duc Ferri II, y faisoit sa résidence, quand il fut prins et mené prisonnier à Maxainville.

Régnant le Duc Raoul en l'an 1540, les deux Bourgets, grand et petit, n'é

Auparavant, Ferri Il y avait ja fait transporter les Dames Précheresses, l'an 1298, comme il se dira quand on parlera de leur érection et fondation. Nonobstant que messieurs de Lenon-toient encore enfermés dans les murailles, court portassent le titre et se disent de Nancy jusques audit Gérard, toutefois Nancy étoit ja échangée environ l'an 1100 ou 1122.

(1) Le Duc Raoul fut tué à la bataille de Créci contre les Anglois, en 1346

comme on voit par les titres de la concession faite à la requête dudit Prince à Messieurs de St. Georges, à ce que le chapitre puisse avoir droit de sépulture en leur église, où il fait distinction de ceux qui sont enfermés dedans la ville, et

ceux des Bourgets qui en étoient hors, noble, tant du dedans que du dehors, comme il se verra ci-après en la fondation (soit pour le spirituel ou le temporel, ç'a du prioré, lorsqu'on parlera des droits du été ce Grand Charles III, et père de la prieur; lesquels depuis y furent enfermés patrie et l'amour du peuple, fils du sage par Jean son fils, d'autant qu'il se trouve Duc François. Et l'an 1556, en sa minopar un titre qu'ils y étoient l'an 1375, et rité, et pendant qu'il était nourri en la cour non auparavant l'an vingt-sept de son rède ce Grand Roi Henri II des Valois, la gne, ès - années 1380, 1394, et l'an fille duquel il épousa environ l'an quin1409, régnant le Duc Charles II, petit-zième de son âge et treizième de son rẻfils dudit Duc Raoul. Elle comprenoit, gne, Madame Christienne de Daunemarck outre les Bourgets ci-dessus, la rue recu-sa mère, et Monseigneur Nicolas de Lorlée, ou derrière, et la rue des Juifs, et raine, Comte de Vaudémont son bon On-. celle de Saint-Michiel, mais elle étoit cle, Gouverneur de ses terres et pays, et fort déserte, peu peuplée et mal en ordre. de sa noble Personne, y firent adjoûter la On lit ceci en une permission de l'an 1409, rue Neuve avec trois boulevarts, l'un desqui fut donnée au prieur de Notre-Dame quels a retenu le nom de Dannemarck avec par l'Abbé et Couvent de Molesme, d'as-la courtine, le tout plein de terrasses. Lors censer plusieurs pièces d'héritage en nature il y avait deux très-belles portes ; l'une au de terres labourables, et places vuides ès-septentrion, appelée de la Craffe, anciendites rues de Nancy. Elle a pu encore être nement Garassa, du nom d'un gouverneur plus négligée du temps des Ducs René I, gentilhomme Napolitain, de la Casa Jean et Nicolas d'Anjou, qui, peu ou de Garaffa, à présent appelée Notrepoint, y faisoient leur résidence, d'autant Dame; l'autre vers le midi, dite de Saintqu'ayant prins leur nourriture en France, Nicolas, avec deux poternes, l'une dedans ils y étoient souvent, signamment le pre- le boulevart des Minimes, appelée la pomier qui survêquit les deux autres, lequel terne du vieil Astre, l'autre au derrière demeuroit en Provence. Mais René II, de la cour par où les Princes sortaient qui étoit retourné à la succession des biens par-dessus un pont de bois pour s'égayer, patrimoniaux de ses ancêtres, de la très-principalement pendant la mortalité. Deancienne et très-illustre Maison de Lor- puis ce tems, il n'a pas seulement de raine, par la vertu de son ayeul Antoine nouveau fait remparer toute la ville ande Lorraine, Comte de Vaudémont, qui cienne, que ses Prédécesseurs avoient renaprès avoir gagné la bataille de Bulgné- due telle qu'elle étoit bien jolie et plaisante ville contre ledit René d'Anjou I du nom, mais encore en a-t'il fait faire une neuve le contraignit de donner sa fille Yolande à jointe à cette-ci, laquelle en disposition. Ferri son fils, de qui est sorti ce victorieux surpasse de beaucoup la première, et ne Prince René II; lequel après avoir défait lui doit rien quant à la beauté et forteresse. en bataille rangée Charles, dernier Duc de Pour les occasions et sujets qui se sont Bourgogne, devant Nancy, le 5 janvier présentés de son tems, savoir, pour les 1476, aidé par les Suisses, fortifia et guerres civiles que nous avons vues en augmenta, et mit dessus sa bonne et fidèle France, commencées dès l'an 1585, mais ville de Nancy, et son fils le Duc Antoine, beaucoup plus enflambées après la mort et qui eux deux la firent environner de forts massacre perpetré en personne de Henri de remparts et boulevarts, terrasses et murs, Lorraine, Duc del Guise, et Louis, Carde beaux carreaux de taille, comme nous dinal-Archevêque de Rheims son frère, l'avons vu de notre tems et avant les guer- par le commandement de Henri III, res civiles de France, et si quelques cour- nier des Valois, Roi de France, l'an 1588 tines paroissent encore, tellement qu'elles jour de saint Thomas, les états étant asétoient très-fortes pour le tems: mais celui, semblés à Blois, pour donner ordre (comqui l'a fortifiée, embellie et rendue du tout me on disoit) aux affaires de la France. Ce

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