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massacre inopiné et si mal à propos, mit quel de son côté ne s'oublia d'appaiser ses toute la France en allarme, parce que cha-subjets, les uns par douceur, les autres cun jugeoit qu'il n'y alloit pas seulement par rigueur; tellement qu'en l'année 1598, de l'intérêt de la maison de Lorraine, à il se vit paisible au-dedans et au-dehors de qui le Roi en vouloit à tout reste, mais son Royaume. encore de la religion, d'autant que ces Princes avoient toujours été un mur trèsfort contre la violence des hérétiques, qui pour lors, comme auparavant, avoient tå ché de supplanter la religion Catholique en France.

ceau,

Dès le commencement de ce remù-mé– nage et pendant icelui, Son Altesse avoit fait fortifier plusieurs places en Lorraine et Barrois, seulement de terrasses; savoir: Lunéville, Clermont, Stenay, Jamets, laquelle il avaint prinse par force, Mais la guerre se déclara avec beau- mais principalement Nancy, et son fauxcoup plus grande furie après la mort dubourg dit St.-Nicolas, pour y faire retraite Roi, qui fut tué le premier jour d'août de en cas de nécessité; mais le tout appaisé, l'an suivant, à St.-Cloud-lez-Paris, où il comme dit est, il adonna totalement son était au milieu d'une grande armée pour esprit (à l'imitation des Princes comme il l'assiéger, quand Henri de Bourbon, roi étoit) à couronner ses hauts faits par l'orde Navarre, nommé par le défunt pour nement des bâtimens qu'il avoit ainsi comsuccéder à la couronne, se présenta pour mencés. Il fit donc murer Nancy la Vieille, être Roi : à l'occasion qu'il étoit hérétique, et les remparts qu'il y avait fait faire ; safaisant profession du Calvinisme dès le ber-voir: deux boulevarts à la Porte Notrechacun print parti, les bons catho-Dame, un derrière St.-Antoine, dit le liques avec les Princes, les politiques et boulevart de Salm, et un derrière le châ– hérétiques avec le Roi de Navarre. Il n'y teau, dit le boulevart dès Dames, avec ceeut jamais semblable guerre, d'autant que lui vers les Minimes, qu'autrefois avoit été toutes les misères qui se lisent être arrivées battu du Duc de Bourgogne, en mémoire en toutes les guerres précédentes par tout de quoi il y avait beaucoup de pierres taille monde, soit en massacres, surprinses, lées en façon de boulets, à présent couvert ruines des villes, familles et personnes, de briques comme les autres, et les courfeu, force, voleries et autres méchancetés, tines bien flanquées, le tout fait avec carsont été ici représentées comme en un abrégé; reaux de pierre par le dessus, et accomole père étant contre les enfans, le valet dés de beaux paremens de briques, enceintes contre le maître, le sujet contre son Sei-et liées d'un cordon de taille avec leurs gneur, avec telle confusion, qu'il n'y avait parapés et geurittes, pentagennées, coucoing en la France, que Mars n'y fasse ronnées et couvertes d'écailles, trois à paraître les marques de sa cruauté en tout chacun boulevart, avec les armes de Loret par tout. La Lorraine n'en pouvait être raine en face. exempte, d'autant que Son Altesse, outre Il fit aussi murer une citadelle à Stenay, l'intérêt de sa maison, vouloit contribuer commencée par le Duc de Bouillon pendu sien pour la conservation de la religion dant les guerres; Clermont en Argon et en France, ce qu'il a fait autant qu'il a Marsal battue et emportée par sadite Altesse pû et dû, jusques à ce que le Roi de Na-par composition dedans dix-sept jours, après varre eût abjuré son hérésie, et fait pro-le siége y avoir été mis et planté, laquelle fession de la religion Catholique à St.-De-il échangea depuis avec un Seigneur Evênis le 21 juillet 1593, lors il mit bas les que de Metz, comme il fit aussi Jamets, armes. Aussi à son exemple plusieurs qu'il acheta des propriétaires, savoir : de princes, villes, communautés et particu-M. de Montpensier, encore qu'il les eût liers se reconcilièrent et recognurent leur par droit de guerre, néanmoins amateur Roi, qui fut dit Henri IV, du nom, le- de la paix, il se les voulut deffermir par

composition faite de gré des parties.

D'autre côté, Son Altesse croyant qu'en Sur toutes ses fortifications et bâtimens, peu de temps, s'il les encourageoit, son il porta son affection à mettre sur pied la désir se trouveroit accompli en ce fait, il Ville-Neuve de Nancy, laquelle on you- fit alligner les rues et assigner des places à lait appeler Charles-ville, mais il ne le ceux qui avoient quelques terres dans lesvoulut pas. Pendant lesdites guerres, il fit dites terrasses, ou acheptées, ou en proabbattre pour l'assurance de Nancy-la- priété, sans faire compte alors de mélioVieille, un beau fauxbourg qui était à la rations, lesquelles places se donnoient à Porte Notre-Dame, appelé St.-Dizier, fort bon compte, voir au meilleure que le lequel encore en l'an 1453, avoit ses Sei- fond n'avoit coûté au propriétaire, avec gneurs, où la plupart de la bourgeoisie de peu d'espérance de voir un jour une telle Nancy avait des maisons particulières, ville en pied, le fond de laquelle a coûté tant pour la commodité des eaux que pour bon depuis à ceux qui en ont voulu avoir; les vignes, jardins, bois rivières et choses de sorte que ce qui se donnoit pour un sol semblables qui s'y trouvoient en abon- le pied au commencement, a été vendu dance, ce qui fut exécuté en année 1591, six gros, et plus sur la fin. Cette Villeet 1592; pour récompense, il fit assigner Neuve s'augmenta tellement, qu'à moins des places aux intéressés entre les terrasses de sept ou huit années, ces vieilles terrasses et fortifications susdites, lesquelles il avoit fait élever l'an 1587, contre la venue d'une armée de quarante mille étrangers Allemands, que le feu roi Henri III, avoit fait lever, laquelle devoit passer par la Lorraine, pensant ruiner dès ce temps-là le susdit Prince Duc de Guise.

furent remplies de belles maisons, ne restant rien à faire pour sa perfection que ce qui était de la charge de sadite Altesse, savoir: la forme de la ville et la force.

L'an 1603, il fit disposer le plan par un ingénieur Italien appellé Jean-Baptiste. Toutefois quelques-uns ont opinion qu'il n'étoit qu'exécuteur des desseins dressés par le colonel Orphée de Galean, mort devant Canise en Hongrie, très-excellent mathématicien. Et au mois de janvier 1604,

Mais étant le plus vaillant de son temps, il mit en déroute ladite armée, après avoir passé Mâdon à Pont-St.-Vincent le huit septembre de la même année 1587, avec une poignée de soldats, mais vieux et cor-il fit commencer les terrasses sur le fossé rompus au fait de la guerre, tellement qu'il n'en demeura un entier, qui ne soit mort ou prins prisonnier, sinon environ cinq cens François, qui se sauvèrent à Genève,

de la ville du derrière le boulevart, dit de Vaudémont, derrière l'hôtel, dit de Salm, sa première forme étant fort longue et peu large, ses courtines faites en tenailles. Il fit tout abattre, sinon ce que Nonobstant qu'il donna ainsi des places d'aventure s'y trouva à propos par renà ses bourgeois de St.-Dizier, néanmoins contre pour la mettre en forme presque peu en firent leur profit, soit qu'on esti-ronde, ajoutant en certains lieux, comme måt que cette ville ne viendroit à sa perfec- vers Tomblaine, et diminuant vers la Mation, soit à cause de sa pauvreté, plusieurs delaine. Quant aux bâtimens, ce qui étoit prinrent parti ailleurs; ceux qui voulurent d'ancien y demeura toujours, savoir: un y demeurer, firent faire quelques cabanes vieil fauxbourg de peu de conséquence, pour se mettre à l'abri des injures du temps. appelé le fauxbourg de St.-Nicolas, le Les bourgeois de Nancy voyant que doré-surplus étoit en prés, terres arables, navant le séjour des Ducs de Lorraine se-jardins, chenevières, parterres, pâquis roit plus assuré à Nancy que du passé, et et choses semblables, où furent plantés au se sentant pressés à la ville, commence-lieu d'arbres et héritages, plusieurs beaux rent à s'élargir en bâtissant dedans les palais et belles maisons.

vieux remparts de cette nouvelle ville. Il désiroit voir la Ville-Neuve achevée.

dedans sept ans ; à cet effet, pour la plus il ruina ce qui étoit fait auparavant, pour diligenter et pour la faire fortifier à moins le bâtir superbement et avec beaucoup plus de dépense, il trouva meilleur et pour le grande commodité que n'avoient fait ses plus expédient de marchander tout cet ou- prédécesseurs. Le Duc Antoine son fils y vrage à un homme qui en seroit l'entrepre-fit faire la galerie des Cerfs avec la porteneur, à qui on devoit fournir des deniers rie, et y ajouta quelques pièces nécessaires. des coffres, deux cens mille frans par an Mais notre grand Charles, à qui étoit dù durant les susdites sept années, sans les le bonheur de la maison, mit en ordre et extraordinaires, s'il y en arrivoit, ce qui rétablit ce qui étoit ruiné, et orna ce qui fut fait: Et M. Nicolas Marchal, natif étoit ja établi, y enfermant plusieurs choses de St.-Mihiel, marié à ladite Ville-Neuve, nécessaires, et corrigeant ce qui était fait en fut l'entrepreneur, Mais sadite Altesse hors de propos. Depuis l'altesse de Henri venant à mourir l'an 1608, le quatorze II, son fils y a fait faire le road où de Mai, quatrième de l'entreprise, il la sont les riches tapisseries et autres meubles laissa à parachever au duc Henri II, son de la maison, et s'il y a fait conduire les fils et successeur, lequel la rendit en fontaines au parterre d'en bas, et fait défense dedans les sept ans, mais non du mettre les statues, du tout achevée, jusqu'en l'an 1619, que (peu réservé) ce qui fait pour accomplir une forteresse, se trouve y être accompli: voilà quant à l'extérieur. Il faut entrer de dans et parler de l'intérieur; ce qu'on a fait de son temps et de ses prédécesseurs, autant qu'il en sera venu à cognoissance.

Intérieur de Nancy.

Pendant la minorité de l'Altesse de Charles III, l'Arsenal fut rebâti tout à neuf par madame sa mère et Monseigneur Nicolas de Lorraine, Comte de Vaudé

Quant à ce qu'on dit que la maison où l'on voit la Monnoye étoit autrefois la demeure des Ducs, on n'en trouve point de mémoire, sinon peut-être que ceux qui ont régné depuis Ferri II, jusqu'à Raoul, n'y ayent quelquefois demeuré après avoir fait démolir le vieil château et aggrandir la ville de ce côté-là, pour donner place Le principal bâtiment de Nancy, c'est à son Palais, le dédiant à Dieu pour y le palais où demeurent les Ducs souverains être fait son saint Service, ce qui ne se de Lorraine, autant accompli que palais peut dire toutefois que par conjecture, ou qui fut en Europe, pour ce qu'il con-René II, pendant qu'il faisait bâtir la tient. Le premier qui l'a commencé et Cour. rendu commode pour y loger, fut le duc Raoul: quant à ses prédéceseurs, ou ils demeuraient à Neuf-Château, ou à Amance, ou à Chatenois, et plusieurs en France pour l'ordinaire. Néanmois quelquefois mont, ses gouverneurs. ils résidoient à Nancy, comme Théodo- Mondit Seigneur de Vaudémont fit bȧric, neveu de Godefroi de Bouillon, (an-tir vis-à-vis de Notre-Dame sur la Place, cienne erreur, il était fils de Gérard un palais pour lui et pour ceux de sa d'Alsace, comme dit est ci-dessus), qui maison, qu'ils tiennent encore à présent. demeuroit au vieux château. Mais le Duc Balthazar d'Haussonville, Gouverneur Raoul fit sa résidence en ce palais, et fit de Nancy, fit faire celui où réside à préfaire semblablement, et presque en même sent Mr. de Marcossey, à la rue de St.temps, St.-Georges, sa chapelle ducale, Michel, où Jean son fils et Charles II, y ont aussi Jean, Comte de Salm, Gouverneur de résidé, mais principalement René II, qui, Nancy, Maréchal de Lorraine, fit faire comme héritier du patrimoine à cause de celui de Salm à la rue neuve, lequel est à sa mère Yolande, comme dit est, y a éta-présent à Monseigneur François de Lorbli du tout sa demeure, et disposé le pa-raine, Marquis de Hattonchatel, Comte ais pour lui et ses successcurs. De fait, de Vaudémont.

Le Comte Paul de Salm, Grand Cham-conciergerie et le marché, y ajoutant les bellan de l'Altesse de notre Charles III, halles et la tour avec son horloge, ce quí fit bâtir celui qui y est joint. étoit auparavant à la place des Dames Christophe de Bassompierre, celui de prêcheresses de la Vieille-Ville. Bassompierre.

Les grandes et petites écuries furent aussi bâties par le commandement de Charles III.

Le second palais est celui de Monseigneur le Primat, bâti par la vigilance et diligence de révérendissime prélat messire Antoine de Lénoncourt, second Primat de Lorraine, partie des deniers del'église, partie des siens. Ce fut un bâtiment bientôt commencé, et presqué aussitôt achevé, savoir dedans un demi an, à commencer en mars de l'année 1609, et fut achevé, bors quelque blanchissage et autres du dedans, à la St. Remi suivant ; tellement que dedans l'année, il fut du tout en sa perfection, et y put loger, comme en effet

Ce qui a été fait de notre temps, savoir l'an 1607, jusqu'à l'an présent, est la rue appelée de St.-Pierre, ou du Cardinal. C'étoit auparavant la maison du Prioré, uni à l'abbaye de St.-Martin, où l'abbé et religieux, et tout ce qui dépendoit de ladite abbaye St.-Martin, fut transporté l'an 1564, lesquels abbaye et prioré furent unis à la Primatiale, comme se dira, occasion qu'on vendit la maison et cloître il y logea. soixante-huit mille frans, l'église demeu- Le troisième est la maison décanale de rant pour paroisse, dans laquelle maison l'église Primatiale, bâtie aux dépens d'hoon fit ladite rue comme elle est, sauf quel- noré Seigneur messire Pierre de Stainville, ques maisons particulières qu'on acheta second doyen, proto-notaire du saint sié pour la percer jusqu'à la grande rue, pour ge en l'année 1608, et 1618. la somme de vingt-un mille frans, restant La maison de Mr. de Mont-Richier fut quarante sept mille frans; trente desquels bâtie par honoré Seigneur Claude de ont été employés à bâtiment du palais Beauveau, dès le commencement et comme primatial, et onze mille aux maisons ca- la première, comme celles de Jacquemin noniales, outre six mille provenans de la Ceuillet, Gruyer, Claude Fusil, hôte de vendition du cloitre y destiné dès le com la Licorne, Jean Richard, maire de St.mencement (1). Dizier, Jean Bernard, hôte de la Croix La Ville Neuve. Entre les bȧ-Blanche, tous anciens bourgeois de St.timens de la ville neuve, le plus superbe et beau étoit celui de la ville, sis à la place. Il fut premièrement bâti par Jean Vincent, Thrésorier-général de Lorraine, ès années 1593, 1594, et 1595: n'étant encore du tout achevé, fut vendu par autorité de justice, et échu à messieurs de la ville pour quarante mille frans, environ l'an 1600, à la poursuite d'Honoré Seigneur Nicolas d'Haraucourt, dit de St. Nicolas, et de Hadonviller, son gendre. Ce fut peu au prix qu'elle avait coûté: ceux de la ville la firent achever, et y mirent les sièges de justice; savoir, du bailliage, des échevins, de la prévôté et gruerie avec la

(1) Nota que cette maison a été faite pour l'évêché, et que la rue s'appelle de l'église, pour ce qu'elle était pour la cathédrale.

Dizier, et Jean de la Pierre, ce qui comprend presque tout un quart, à prendre sur la place à présent contre les Carmes, descendant par la grande rue jusqu'à celle des moulins, puis retournant par celle de l'église, partie desquelles maisons sont à présent au collége.

La maison sise en la place devant l'hôpital, appelée la Romaine, a été bâtie l'an 1616, aux dépens des messieurs de la ville, à l'effet d'y peser les marchandises qui viendraient à Nancy, principalement le bois, le foin, la paille et autres choses semblables, mais n'ayant réussi elle demeura là, et tient-on que sa structure a coûté plus de vingt mille frans (1).

(1) Cette maison a été démolie vers l'an

Les moulins de l'étang ont été faits avec prières de laquelle ils ont été secourus et le rempart; auparavant il n'y avait qu'un soulagés en toutes leurs adversités, comme petit moulin de peu de conséquence, fortils y ont toujours eû, et ont encore une éloigné de la ville, qu'il fallut abattre, et grande dévotion, principalement l'Altesse un autre sur le ruisscau au-devant de St. de Henri II, à présent régnant, à qui on Jean, dépendant de la commanderie, des-a ouï dire que quiconque la prieroit de bon quels son altesse a donné récompense à cœur, il ne lui peut arriver mal, ce qui se l'ordre de St.-Jean de Jérusalem. remarque en sa personne. Il a été, et est encore l'un des heureux Princes de l'Europe, et croit-on que ce bonheur procède de la dévotion qu'il a à Notre-Dame.

Les maisons de messieurs des Dignités et Chanoines de la Primatiale, furent commencées en mars l'an 1607, du vivant de Monseigneur le Cardinal, fondateur, et furent marchandées à trois maitres maçons, savoir, M. Jean Braconnier, M. Nicolas Charles et M. Lancelot: Et pour la charpente, à M. Didier Barbonnois. Ceux qui n'étoient lors résidens à cause des études, ne purent commencer sitôt, quelques unes desquelles sort encore à présent sans être bâties.

Prioré de Notre-Dame.

Le prioré de Notre-Dame fut érigé sur le territoire de Saint-Dizier hors des portes de Nancy, environ l'an 1100, par Théodoric, ou Thierry, neveu de Godefroy de Bouillon (1), et frère aîné de Henri I, Roi de Portugal. Il a régné Duc de Lorraine après ses deux oncles Godefroy de Bouillon, Baudoin, Roi de Jérusalem, et son père Guillaume. Quelques, auteurs tiennent que Jérusalem fut prinse en 1070; mais Guillielmus Thirius et Paulus ÆmiLe passage pour aller aux salines sur lius, disent que ce fut l'an 1099, et quinla rivière de Meurthe, fut établi l'an 1605. zième de juillet, auquel temps Godefroy Voilà ce qui est de l'intérieur et exté-fut élû roi, et régna jusqu'au dix-huitième rieur de la ville de Nancy pour le fait du dudit mois de l'an 1100, auquel succéda temporel. Il faut maintenant venir au spi-Baudoin son frère qui régna dix-huit ans. rituel.

Les moulins, appelés de Venise, sis sur le bras de rivière, ont été bàtis l'an 1619, et le bras accomodé à cet effet.

Saint-Dizier.

Guillaume leur frère plus jeune, fut quatre ans Duc, après lequel Théodoric, qui à La première et plus ancienne Eglise de ce compte n'aura régné en Lorraine que Nancy et faubourg, est celle de St.-Dizier, l'an 1123. Soit qu'il en soit, il fonda le Paroisse autrefois dépendante des Dames Prioré, et y donna les deux tiers des dîde Bouxières. De cette paroisse dépen-mes de Nancy, St.-Dizier et Laxou, qu'il doient Laxou, Nancy et St.-Dizier, et avait lors. dedans lesquels sont comprinses toutes les Eglises, Monastères, Oratoires et lieux qui y sont, soit exempts ou non.

Avant que de poursuivre plus outre, il est à noter que toutes les Eglises de Nancy (peu exceptées) sont sous l'invocation de Notre-Dame, encore qu'elles ayent des Patrons particuliers, comme les Prêche resses, St.-Georges; et la raison est, qu'après Dieu, c'est celle à qui Messeigneurs nos Princes ont leur espérance, et par les

1726, et en la place on a bâti l'hôtel de Rouark et celui de Gerbéviller. Auparavant c'étoit l'hôtel de Mr. Roasselot d'Esdival, où le roi Louis XIII, et la reine son épouse logèrent en 1633.

Eglise des Dames Précheresses.

La troisième Eglise en antiquité de fondation, est celle des Dames Prêchercsses, d'autant qu'elle fut faite l'an 1298 et y furent lesdites Dames établies par Ferri II, l'an quarante-cinquième de son règne ; elles furent premièrement fondées au bois de Marleru, (qui est la Magdeleine-lez-SaintNicolas) l'an 1295, et trois ans après elles furent transportées à Nancy, septantedeux ans après la mort de leur père, saint

(1) L'auteur suit l'ancien système, qui veut que les Ducs de Lorraine descendent de Godefroy de Bouillon.

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