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credi, quatorze mai suivant après lui; qui tesse de Charles troisième vivant en bonne

fut une grande et déplorable perte pour tout le pays.

intelligence avec tous ses voisins, voulut comme est dit ci-dessus, fortifier ses plaCette chapelle est double, la partie d'en ces; mais principalement il se porta à anhaut où est l'autel, Madame l'a fait bâtir; noblir sa ville royale de Nancy, séjour des l'autre d'en bas, ce fut mondit Seigneur Ducs Souverains de Lorraine : il ne vouCardinal. Il y a un caveau sous la première lut pas seulement l'annoblir de forts et partie où est son cœur, lequel est repré- beaux remparts matériels, comme en la senté contre la muraille dessus un oreillier viel, mais encore de boulevarts spirituels de marbre blanc, posé sur un pillier contre une table de marbre où sont écrits ces vers. Cor fuit hic Carolo dum viveret, hic quoque functo

(suivant la piété de ses prédécesseurs)
pour accomplir son désir. Après avoir
donné ordre autant qu'il pouvoit, qu'il y eut
divers ordres de religieux,
faire ériger un évêché, de tant plus vo-
il procura d'y
lontiers, que la chose le méritoit au lieu
capital de son domaine et de ses terres,
où la noblesse et toute sorte de personnes,

Cor jacet et munus, Virgo, perenne, tibi est. Cette chapelle encore que Notre-Dame soit la principale après Dieu, si est-ce` qu'elle est instituée sous l'invocation des confesseurs. La chapelle suivante a été bâtie par madame de Serre, Pierrefort, Tro-soit étrangères ou autrement, vivent ordignon, etc. sous l'invocation des Vierges. empiétait sur les trois évêchés de Metz nairement ; et qu'il voyait que la France

Saint-Sébastien.

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Toul et Verdun, lesquels auparavant avaient toujours été à leur bienséance, ct desquels, les papes avaient toujours gratifié les Princes de sa maison.

La ville croissant comme a été dit, on fit une paroisse à la Ville-Neuve, et d'autant qu'il n'y avoit point d'église propre a cela, elle fut à l'hôpital jusques l'an 1609, Il se trouve (à ce qu'on dit) parmi les que la ville acheta l'église que feu Mou-papiers du trésor de son Altesse quelques seigneur le Cardinal avoit fait batir provi-mémoires, comme à la tenue du St.-Concille sionellement pour son église primatiale; de Trente, le Cardinal Charles de Lorraine, où il y a un vicaire perpétuel qui fait du titre de St.-Apollinaire, fils de Claude, toutes charges et fonctions de curé; occa-Duc de Guise, appellé en France le grand sion qu'il prend aux dixmes comme l'un Cardinal, avoit obtenu qu'il y auroit un des autres vicaires de la ville. Les parois-évêché à Nancy, un à Bar et un à Saintsiens ont de tant plus volontiers prins St.- Diey: mais de savoir pourquoi cela ne Sébastien pour leur patron, qu'ils ont vù s'est effectué, on n'en sait, sinon peuten partie et sçù, comme par le moyen être que ledit Seigneur Cardinal, qui avoit des reliques dudit saint apportées de Dieu- ja fait ériger le collége de Pont-à-Mousson, leward, lesquelles sont encore à présent à et mis en possession les pères Jésuites la primatiale; feu Monseigneur fut gran- vint à mourir, et que son Altesse étant dement soulagé d'un sort, qu'un magicien fort jeune, la chose auroit demeurée en lui avait donné, et par lequel il a été tour-tel état; joint le peu de résidence qu'elle menté l'espace de douze ans et plus, gifaisoit en Lorraine pour être ordinairement sant au lict, bien qu'il ne fût du tout guéri en France, où il avoit prins sa nourriture, delivers accidens que lui avait causé ledit y étant mené àgé seulement de neuf ans, sort: Néanmoins il cessa, et de là ne sentit! par Henri de Valois second du nom, la plus les douleurs extrêmes qu'il sentait au-fille duquel il épousa âgé seulement de paravant. quinze ans, comme est dit ci-dessus. Comme il fut sur le point d'obtenir l'é

L'église Primatiale.

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Environ l'an mil cinq cent nonante- vêché qu'il demandoit très-instamment, huit, après la paix faite en France, l'Al-survinrent de nouveaux empêchemens du

Pour la dote de, laquelle église et digni

côté de la France, tant par la sollicitation matiale; un décanat, une chantrie, et une des évêques de Toul, que par autres acci-écolâtrie, avec treize canonicats; huit vicadens fâcheux, desquels Dieu a délivré les riats perpétuels, outre la musique, comPrinces, le peuple et tout le pays à son posée de gagistes en partie, d'un maître honneur et gloire, et conservation de sa et de six enfans; un organiste, deux vergers, religion en Lorraine. Ce qui poussa S. A. et plusieurs autres Ministres et Officiers, à un autre dessin qui ne dépendoit que de faisant le nombre de quarante personnes Sa Sainteté et de lui, savoir; de faire et plus, lesquelles le pape a exempté des ériger une église qui auroit pour sa pre- archevêques et évêques, répondans seulemière et principale dignité un Primat, cement au St.-Siège. qui lui fut octroyé par le pape Clement VIII, Florentin, lors régnant et séant à té (le Primat excepté, qui a pour sa mense la chaire de saint Pierre, l'un des plus parfaits papes qui ait été depuis long-tems, tant pour son grand savoir et bonne vie, que pour être versé en toutes affaires, pour le spirituel, soit pour le temporel, grand ami de la Maison de Lorraine, à qui autrefois feû Monseigneur le Cardinal avoit bien fait, lui étant encore simple et pauvre Cardinal sous Gregoire XIV. Les bulles de cette église furent expédiées l'an 1652, le quinzième de mars.

le prioré de Stenai et ce qui étoit de la mense abbatiale de Clairlicu), chanoines, vicaires et chantres, sacristie, fabrique, organiste et charges semblables ont trentedeux mille frans de rente annuelle, la troisième partie desquels doit être en distribution quotidienne. Les trois dignités dernières, savoir, décanat, chantre, et écolâtre, sont unies et conjointes avec la prébende et canonicat ensemble, teftement qu'un, obtenant l'une des dignités susdites, ne peut Suivant cette bonne volonté dé Sa Sain-avoir un dés treize canonicats. Il semble avoir teté, feù Monseigneur le Cardinal, Patron, eu un manquement en cela, qui à été fort fit bâtir une église provisionelle en une bien considéré au commencement, savoir; place destinée par S. A. pour faire une que le canonicat devoit être distinct et la grande église capable à son dessin, entre dignité aussi, tellement que le décanat deles rues saint Jacques, des Ponts, Nôtre-voit être d'une prébende on portion, et le Dame et la rue Neave, laquelle place fut canoncicat d'un autre distinctement, et en bénite par révérendissime Prélat, messire cela il eût demandé deux provisions comme Antoine de Lenoncourt, second Primat, si ce fussent été deux bénéfices. Il fut aussi pour lors Doïen, avec autorité le 14 sep-nécessaire sur cette difficulté, qui arriva la tembre 1603, et la pierre fondamentale de la grande église posée, à laquelle étoit écrit: Carolus III Lotharingie et Barri Dux, et Carolus ejus Filius, Cardinal, Sanctæ Sedis Apostol. à lat, Legat. Metens. et Argent. Episcopus, D. O. M. et Dei-para. Mar. Templum hoc voverunt, posuerunt, dotaverunt, anno salutis hum. M.DC.III. al.Oct. Clem. VIII. P. R. Dedans laquelle 'église provisionelle les chanoines prindrent possesssion de leurs bénéfices le treizième jour de décembre de lamême année 1603.

première fois qu'on avoit donné encore provisions et canonicats aux dignités, que feuë S. A. et Monseigneur le Cardinal fondateur, déclarassent ieurs volontés et intentions.

Lesdits Seigneurs ayant prins quelques bénéfices de collation de leur maison et autres dépendans de la disposition du St.Siège, que mondit Seigneur Cardinal te— noit, fondèrent ladite église, avec promesse de donner ce qui manqueroit pour achever les trente-deux mille frans en fond bien assuré, et par ce moyen se sont reEn cette église illustre et insigne, il y a tenus le droit de patronage en tout tems. quatre dignités; savoir, une dignité de Ils présentèrent donc les dignités à Sa Primat, qui est la premiere et principale, Sainteté pour être instituées, et les canodont elle a prinse la dénomination de Pri-nicats au Seigneur Primat, qui a droit de

les instituer, et ce qui s'ensuit dans la être observées en l'église, lesquelles pas

bulle, par laquelle il donne au Duc de Lorraine tout le droict de patronage, et que personne n'en peut être pourven, si ce n'est à sa présentation soub quelque prétexte que ce soit, voir le Pape ne peut en pourvoir soub quelque clause dérogatoire et soub quelque prétexte que ce soit. Le Seigneur Primat est le chef du chapitre, tellement uni et incorporé avec ses membres, ils ne font qu'un chapitre, et si en toutes propositions et résolutions qui se font par la qualité de chapitre, et qui touchent le corps entièrement, il faut qu'il y soit nommé iuséparablement comme ausdits instrumens qui se passent en chapitre. Il a un scel commun; il connoît des actions, des dignités, chanoines, vicaires et autres ministres de l'église, et punit les délinquans. Il officie in Pontificalibus, portant mitre, tant en particulier en son église, qu'en public, comme il fait aussi la crosse, anneau, sandales ; donne la bénédiction solemnelle au peuple, et porte les autre marques d'évêque.

Il peut aussi bénir tous ornemens et autres choses de l'église, sauf ceux où il faut appliquer la sainte huile, Corporalia, etc. Il peut aussi reconcilier les église polluës, tant ledit Seigneur Primat, chef de l'église et le chapitre, et tout ce qui en dépend, peuvent jouir des mêmes priviléges que les église collégiates jouissent.

Le gouvernement de l'église et la puissance de faire des statuts est donné au Seigneur Primat et au chapitre en commun. Dès que l'établissement de l'église, sçavoir, les provisions des prouveux furent données, et en vertu d'icelles on cut prins la possession des dignité et canonicats, et que tout ce qui se faisoit pour le service de Dieu fut ordonné et établi; Monseigneur le Cardinal, premier Primat et les chanoines faisant le corps du chapitre, mirent ordre de faire des statuts et d'avoir un scel commun; donc ce mois de mai mil six cens quatre on travailla à faire les statuts, que depuis sont été approuvez et confirmez par Messire Antoine de Lenoncourt, second Primat et le chapitre. Toutefois il y a certaines coutumes qu'on a mises à part pour

seront en statuts avec quelques révolutions de tems, et lesquelles on observe, encore qu'elles ne soient inserées et mises au nombre des statuts principaux et essentiels, pour être du bien de l'église; le chapitre ayant l'œil que cela s'observe pour tous ceux du corps, soit dignités, chanoines, chapelains et autres ministres de l'église, comme celui ad quos spectat et pro tempore spectabit, sub pœnis in Contravenientes appositis, et apponendis inviolabiliter sint observanda. Il faut résidence personnelle, tant pour le Seigneur Primat, que dignitaires, chanoines, chapelains et vicaires, doit-on chanter et psalmodier au chœur, et faire autre service divin.

Entre les statuts de l'église, le plus nécessaire pour la décoration et manutention de l'église en sa splendeur et pour le service de Dieu en icelle, est la résidence, et que personne ne soit exempt d'être prêtre aussitôt qu'il sera arrivé à l'âge de l'être afin que ci-après l'église ne soit pourvuë de dignitaires ou chanoines en bas àge, lesquels passeront leur tems à recueillir les fruits de la prébende, sans se trouver aux heures ni faire aucun acte de vrai chanoine. C'est pourquoi, personne n'est reçuë qu'il n'ait vingt-un ans, et dès que le promu a passé jusqu'au vingt-cinquième, il faut qu'il prenne l'ordre de prêtrise, afin qu'il fasse son devoir, de dire les messes et fasse autre service d'un chanoine. En ceci, on a prévu que le tems-à-venir plusieurs de la Noblesse seroient prouvûs en cette église, tant pour la commodité de la cour, que pour la rente et logement propre; et pendant que si on ne donnoit ordre à ce que chacun soit prêtre, peu ou point se feroient promouvoir; ainsi l'église demeureroit frustrée de son service; que personne ne soit recuë en l'église nisi vigesi mo primo suæ ætatis anno, et puis étant à l'âge d'être prêtre, propter pacitatem Ministrorum (4), il faut qu'il de soit; pen

(1) Cela ne se pratique plus, depuis le commencement du regne de Leopold I. Il n'y a plus présent que quatre chanoines qui ne sont pas Prélats.

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dant n'étant pas prêtre comme dit est, jus-à faire par échange ou autrement, on l'en

doit avertir pour les passer, afin que rien ne s'alliène, qui ne soit au profit du cha~ pitre, autrement il y donneroit ordre.

l'église soit toujours mieux prouvue de
ministres, signamment de musiciens, les-
quels avec les gagistes peuvent faire un
service plus signalé, autrement les deniers
destinés aux gagistes ne suffiroient point
pour avoir une musique parfaite et ac-
complie.

L'établissement de la Primatiale de
Nancy.
Deux années et plus se passèrent après
la proposition faite à Sa Sainteté avant que

qu'à qu'il le soit, il doit perdre la troisième partie du gros des fruits de sa prébende, et ce qui est du gros, c'est tout le revenu de ladite prébende, hors deux cens vingt-deux frans Les vicaries et chapelles perpétuelles de deux gros huit deniers qui sont appliquez l'église venant à vacquer, se doivent pour les distributions quotidiennes qu'il ga- donner peritioribus ministris etiam prægne entièrement s'il assiste aux heures, vio delectu; et d'autant que le chapitre sçavoir, matines, messe et vêpres, et per-peut les donner ou per turnum, aut condra à proportion qu'il y manquera comme junctim, les donne conjunctim, afin que les autres chanoines. Il y a aussi trois mois de l'année que chacun chanoine peut être absent sans perdre son gros, soit consécutivement, soit par interval: le quatrième, encore néanmoins les premières deux se maines il perdra deux frans par jour, et les autres quinze, quatre frans; et ce pour faciliter chacun à faires ses affaires particulières, sans néanmoins négliger la résidence personnelle, qu'on doit à ladite église. Les présentations des bénéfices et colla-d'avoir et pouvoir tirer expédition de cette tions dépendantes du chapitre, soit église, tant pour quelques nouvelles difficommunes avec Monseigneur le primat et cultés survenues du côté de la France, que se conférent per turnum, pour éviter les pour causes particulières. Toutefois étant monopoles, sinon pour les vicaires perpé- remontré par l'autorité de Messeigneurs tuels de l'église, qui se donnent en corps, nos princes et diligence d'honoré Seigneur d'autant qu'il faut qu'il soit musicien et Messire Antoine de Lénoncourt et vigiseménier prenant deux jours, les autres lance de Mr. Barety Piedmontois, résitant dignitaires que chanoines, chacun dent à Rome pour nos Sérénissimes prinun alternativement, personne étant en ces; les bulles furent apportées, et si lés l'ordre de soudiacre et ayant fait son sta-chanoines et autres destinés et appelés aux ge, et le faisant n'en étant fort clos. Que si quelque bénéfice venoit à vacquer au jour d'un chanoine qui seroit mort dedans la dernière année que la table se fait, le corps du chapitre en prévoyeroit ensemble. Pour les bénéfices qui sont de la Mense de Monseigneur le Primat, ils sont à lui seul; à cet effet il y a le scel commun au trésor; l'image de l'Annonciation, au pied duquel sont les armes de Lorraine enfermées de deux clefs, l'une est à Mondit-seigneur primat et l'autre au chapitre. Pour la Mense capitulaire, sçavoir les rentes assignées pour les trente-deux mille frans ci-dessus, elles dépendent du cha-le premier jour de l'an mil six cens et quapitre privativement dudit Seigneur tre; et à la saint Sébastien suivant on y sauf s'il y avoit quelque aliénation faite ou dit les matines et autres heures et offices

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canonicats prindrent présentation de son altesse, en vertu desquelles ils furent instituez par Monseigneur le Cardinal. Quant aux dignités, d'autant qu'on fut d'opinion qu'ils envoyassent à Rome, pour être institués suivant la bulle, (ce que néanmoins ledit Seigneur Cardinal pouvoit faire en qualité de Légat à Latere) ceux qui les obtiendrent furent quelques mois avant d'être prouvûs.

La susditte église provisionelle fut pour prendre possession, comme dit est ci-dessus, et pour y faire l'office, lequel y fut commencé pour les Vêpres et Messes dès

pour toujours y être continuées. Quant Monseigneur n'en voulant rien débourcer, aux rentes, d'autant qu'elles venaient de échangea ce fond contre les dames prêde diverses bénéfices unis et possédés par cheresses à qui il appartenoit, leur donna feu mondit Seigneur Cardinal, qui les y un gagnage de quinze paires de resaux de donna librement, sçavoir, Saint-Martin, rente annuelle, et par ce moyen il se renSalone, Saint-Nicolas, Clairlieu et le prioré dit maitre du fond qu'il ne voulut quitter de Stenay et par conséquent laissés à bas sinon avec appointement; et d'autant que prix, les usuines fort désolées et ruinées: la plupart des héritages du retranchement la première chose fut de reconnoitre l'état où sont à présent l'église et le cloître des affaires pour y mettre et établir un étoient de cet échange, et que pour ce suordre, pour quoi on députa quatre pré- jet, ledit sieur gouverneur n'en pouvoit vots, outre que ledit Seigneur doyen te- disposer sans congé, il fut accordé que lenoit la bonne main partout, afin de rap- dit Seigneur Cardinal en prendroit sepporter tout au corps, desquelles mêmes tante toises de longueur et cinquante de mondit Seigneur en voulait prendre con- largeur, et que ledit sieur gouverneur fenaissance pour autoriser davantage son roit profit du reste sans en rien rendre chapitre à répéter les choses aliénées, et (qui fut un coup de la main de Dieu, maintenir celles qui étoient encore à être et une graude prévoyance dudit sieur Mais peu à peu il nous laissa toutes les af- doyen merveilleusement louable; car autrefaires, se reservant l'autorité qu'il pou- ment il est à croire, qu'à peine on eût vait avoir selon la bulle, et rien plus; l'on pu être établi si heureusement de longne trouva pas que les prévôtés réussissent temps). Cette place a été pour faire l'église, selon qu'on en avoit jugé; partant on éta- loger le Seigneur Primat, les doyen, blit des receveurs avec un trésorier, chantre, écolâtre, chanoines et vicaires, et depuis un receveur général pour tout, étant suffisante, elle fut livrée, sinon trois et le premier fut M. François Lambert. toises de la largeur, qui furent encore en Ce qu'importoit le plus en cet établisse- dispute quelques mois; mais ledit Seigneur ment, fut le logement des dignitaires, Cardinal ayant déclaré sa volonté audit chanoines et vicaires et autres officiers de sieur gouverneur, tout se passa, et dès l'église, c'est à quoi ledit Seigneur doyen le mois de mars 1607, furent commencées prévoyant, se porta du tout à avoir une les maisons du sieur doyen et d'une partie place propre pour loger tout le corps en- des chanoines. Il y a titre au chapitre de semble et mettre l'église hors du fracas du l'acquêt ci-dessus, et de la donation faite peuple; ce qui ne se pouvoit faire à la l'an 1605, le dix-huitième février, avec place destinée ci-dessus, outre qu'il falloit l'ammortissement de leurs altesses, sous acheter des places et maisons des particu- le grand scel, en date du deux de janvier liers à double et plus du juste prix, occa- 1606, laquelle place fut distribuée et parsion qu'il procura de tout son pouvoir au- tagée à chacune dignité et prébende, ou près de son altesse et messeigneurs nos canonicat, au prorata de ce qu'ils preifondateurs, qu'ils nous donnassent la nent, à choix d'un chacun selon sa récepplace où l'église est à présent, à quoi ils tion. Après en avoir 1.o dressé le plan par inclinèrent volontiers; mais la difficulté fut un ingénieur parisien, appelé maître Lamque ladite altesse avoit donné les places à bert, la place était une bonne partie de honoré Seigneur messire Ezéchiel d'Ha-l'établissement, mais ce n'étoit assez, il raucourt, gouverneur de Nancy, avec la fallait trouver de l'argent pour bâtir, chamélioration, à condition de payer le fond cun s'évertua d'en trouver pour son partiaux propriétaires comme il valoit avant culier autant qu'il peut. Et pour la généles fortifications; partant il nous en de-ralité, furent vendues les maisons du mandoit quatre-vingt mille frans, mais décanat, de la trésorerie, et des chanoines

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