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et de Beaufort.

Spontin, de Thyle château, de Montigny, bourgeois avaient commises dans le Condré, mais elle s'est rélevée de ses chutes, et subsiste aujourd'hui en assez bon état. Jean roi de Bohême (1), et comte de

Ces dames y firent bâtir une église, qui fut consacrée l'an 1103, en présence du comte de Namur, et d'une foule de Luxembourg, étant venu dans son comté noblesse ; cependant elles ne s'engageaient de Luxembourg, en 1327, sur les remonpar aucun vœu de religion ; et s'il arrivait trances que lui firent les habitants de la que leurs maris retournassent du voyage Marche et de son territoire, et en considéd'outre-mer, elles se réunissaient à eux; ration des bons services qu'ils lui avaient si non elles passaient le reste de leur vie rendus, et qu'il espérait encore en recedans cette retraite volontaire, Cet établis voir à l'avenir, les affranchit de toutes sement dura jusqu'en 1380, qu'on y mit tailles, qui pourraient être imposées pour des religieuses de Citeaux. le mariage de ses enfants, ou pour leur MARCHE-EN-FAMINE (La). On création en qualité de chevaliers; mais il prononce ordinairement Marche-en-Fa- veut qu'ils entretiennent en bon état les mine; mais la vraie prononciation est murailles, les portes et les ponts de leur Marche-en-Femine, ou en Fameine, Mar-ville, qu'ils conservent en bon état l'artilcha in Falemannia (1), ou in Falmennia. lerie qui leur sera confiée, que chaque Dans une chartre d'Othon I, elle est dénom- bourgeois se pourvoie d'un cheval et de mée in Falmenna. On prétend que les peu-l'équipage nécessaire, lorsqu'il s'agira ples de ce canton sont dénommés dans Jules-d'expéditions militaires, et que les échevins César, Pamani, ou Phemani(2). Le pays et officiers de la ville, mettent sur pied de Feméne, ou de Fémine, est situé dans la vingt-quatre Arbalétriers exercés au métier partie orientale du comté de Chini et du de la guerre. Fait à la Marche, le samedi duché de Luxembourg, sur les frontières dix-neuf mars 1327. de l'évêché de Liége. Quant à la ville de la Marche, elle est sur les limites du duché de Luxembourg, entre le septentrion et l'occident, d'où vient qu'on lui a donné le nom de Marche, ou limite. Elle porte d'argent, à un château de gueules, maçonné de sable, à une porte hersée de sable, chargée au-dessus d'un écusson d'argent, à quatre lions cantonnés et contournés de sable, surmontés de deux étoiles à six rayes de gueules en chef. Le ruisseau de Marsette baigne ses murailles, et elle est capitale d'un canton spacieux nommé Famenne.

Tout le pays de la Marche en Famène, avait été cédé à la France, mais il fut rendu aux Espagnols en 1681.

Marche, petite ville en Barrois, à la source MARCHE-EN-BARROIS (La). — La du Mouzon, pas loin des sources de la Saône, à quatre lieues de Bourmont, à trois de Chatillon-sur-Saône, diocèse de Langres. On croit que le nom de la Marche lui a été donné parce qu'elle est située sur les confins du Barrois et de la Champagne, et que l'ancienne route militaire passait par-là. On y en voit encore des vestiges bien sensibles.

La ville de la Marche dépendait autrefois du comté de Durbui, ayant été donnée La ville de la Marche est chef-lieu de en appanage à Gérard, cadet de Luxem-l'office et de la prévôté de ce nom, recette bourg. Elle fut réduite en cendres ès de Bourmont, bailliage particulier comannées 1236 et 1318, par les Liégeois, posé d'environ quatre-vingts villages ou en représailles des hostilités que les Luxem

(1)Adrianus Valesius, rotitia Gall. pag. 191. (2) Jules César de bello Gallico; l. 2.c. 4. Ces peuples étaient dans la Belgique. Mais on n'a que des conjectures et la ressemblance des noms qui les fasse expliquer, de là Famene.

hameaux; présidial de Langres; parlement de Paris. Le roi en est seul seigneur. Le bailliage de Bassigny est partagé en trois parties principales, savoir: la Mar

(2) Bertholet histoire de Luxemb. t. 6. p. 75. 76.

che, S. Thiébaut et Gondrecourt; on y duc Ferri IV, de Lorraine, qui fut, ditsuit la coutume du Bassigny.

Il y avait anciennement un château qui est entièrement ruiné, et le terrain ascensé à des particuliers.

A un quart de lieue de la Marche, sur une montagne, on voit un prieuré sous le titre de saint Etienne du Mont, fondé dans le douzième siècle.

College de la Marche.

Le college de la Marche et de Winville, situé rue de la montagne sainte Geneviève, près la place Maubert, est un des dix grands colléges de l'université de Paris; c'est-à-dire, où il y a plein et entier exercice des classes de grammaire, d'humanités, de rhétorique et de philosophie.

Guillaume de la Marche, ainsi surnommé du lieu de sa naissance, qui est

une ancienne ville du duché de Bar

on, arrêté par sa noblesse mécontente, et conduit clandestinement dans une tour du château de Maxéville, d'où il ne sortit qu'au bout de quelques années par le moyen d'un couvreur, à qui il découvrit son accident. Cette histoire se lit dans les historiens du pays, et on y en a conservé la mémoire dans une chanson triviale; nous l'avons racontée dans l'histoire de Lorraine, mais nous croyons y en avoir aussi démontré la fausseté.

La maison de Maxéville porte d'argent au pal encreneté de gueules.

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MARCHÉVILLE. Marchéville-enVoivre, village détaché de la prévoté de St.-Mihiel, à deux lieues d'Hatton-Chatel au midi. Il est sur la route de Verdun à

Metz. C'est apparemment ce Marchéville dont il vient d'être parlé, en est le pre-l'église de cette ville, par le roi Childebert. du diocèse de Verdun (1), qui fut donné à mier fondateur. Après avoir été pendant Le seigneur de Marchéville ligué avec les quelques années curé de Rosières-aux-Le Salines, il se retira à Paris, où Jean de seigneurs d'Orne, de Blanzey, de la Tour la Marche, son frère, enseignait la phi-Louis d'Haraucourt, évêque de Verdun, et de Grand-Prey, faisait la guerre à losophie avec une très-grande réputation; l'an 1431.

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il fut le collégue et l'émule de son frère; il s'acquit comme lui beaucoup de réputation par ses leçons de philosophie. MARCHE-EN-VOIVRE (La). La Marche-en-Voivre, est un petit village, chef-lieu de la baronie et de la prévoté de ce nom, érigée par le duc Léopold I, en faveur de M. de la Marche, dont il a donné le nom à ce village, qui auparavant était appelé Hat. Cette baronie a été érigée en comté sous le nom de Has-la-Marche par lettres de S. M. polonaise du 9 août 1755, en faveur de René Michel Guérin,

baron de la Marche.

La Marche est annexe de Nonsard, diocèse de Metz, recette de S. Mihiel, bailliage de Thiaucourt, cour souveraine de Nancy.

MARCHÉVILLE ou MAXÉVILLE. - Marchéville ou Maxéville, village proche Nancy, au nord de cette ville. La paroisse est dédiée à saint Martin. Ce village n'est considérable que par la prison du

La maison d'Apremont-aux-Merlettes, possédait la seigneurie de Marchéville dans le Verdunois (2), et elle acquit cette seigneurie environ l'an 1400.

La paroisse est dédiée à saint Pierre et à saint Paul. Ce lieu a titre de comté, érigé par le duc Henri II, le vingt-un juin 1622, en faveur de Henry de Gournay. Il ressortit au bailliage de Verdun.

Les minimes ont un couvent en cet en

droit, fondé par messire Henri de Gournay, chevalier, seigneur dudit Marchéville,

avant l'an 1614.

MARCHÉVILLE.-Marchéville, village du Doyenné de Vitel, diocèse de Toul. La paroisse a pour patronne, sainte Manne. Officialité de Vaucouleurs. Parlement de Paris.

Dépend Heréville, où il y a une cha

Hist de Verdun, pag. 78.

Hist. de Lorraine, nouvelle édition. t. 3.

page LXXXIII. LXXXIV.

pelle sous l'invocation de sainte Manne., dans la bulle de Pascal II de l'an 1106 L'oratoire de saint Farjus. et dans la donation du prieuré d'InsAnnexe, Valeroy-le-Sec, où il y a ming en 1102, où se voit la signature une chapelle dans laquelle on fait le ser- de Merodore, ou de Merodove (1). Or vice, par rapport à l'éloignement de la ce prieuré de Mérodove est apparemment mère-église. celui de Méroué près Mont-béliard, avant La chapelle de saint Jean-Baptiste, l'an 1443, comme il parait par la chartre fondée en 1710 par Catherine Voirin, de confraternité de cette collégiale avec veuve de Gérard Bernard: charges cin-l'abbaye de S. Mihiel en cette année 1443. quante-cinq messes par an. SAINTE-MARIE-AUX-BOIS. — On

MARCOURT. Marcourt, village assure que saint Norbert passant par le situé dans le comté de Montaigu, est château de Preny, y fut reçu magnifibâti au pied de la montagne où était si-quement par Simon Ir duc de Lorraine (2). tué le château qui donnait le nom au Pendant le séjour que le saint fit en cet comté dont on vient de parler. C'est à endroit, il donna une si haute idée de Marcourt où le culte de saint Thiébaut sa vertu, que Simon résolut de bâtir un est le plus célèbre, et Marcourt passe au- monastère, pour y recevoir une colonie jourd'hui pour chef-lieu du comté de Mon- des disciples du saint. Il choisit pour cela taigu, qui était situé sur la rivière d'Ourth, une vallée très-solitaire, toute environnée entre la Marche et la Roche. Marcourt a de montagnes et de fontaines, située au produit quelques hommes illustres, comme pied de son château de Preny. Quoique Everard Marcourt, général des jésuites, le fonds en appartint aux abbesses de St. mort en 1580, et quelques autres savans Pierre et de Ste. Glossinde de Metz, et que les terrains des environs fussent posMAREY, village et prieuré. Ma-sédés par les abbés de St. Mihiel et de rey, Mariacum, village du diocèse de Gorze, Simon ne douta pas que, pour Toul, recette et bailliage de Bourmont concourir à une si bonne œuvre, les uns cour souveraine de Nancy; seigneurs, le et les autres ne cédassent ce qui leur aproi et M. Gautier. La paroisse a pour partenait à ces nouveaux religieux. patron la Sainte Vierge en sa Nativité. La cense de Salins-l'Etape dépend de la paroisse de Marcy. Il y a de plus un ermitage à la nomination du prieur. Il y a dans Marey environ 70 habitans.

de même nom.

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L'histoire de l'abbaye de St. Mihiel, porte qu'il y a un prieuré dépendant de cette abbaye, fondé par Manegaud, abbé de cette maison, pour des religieuses (1). Il a gouverné ce monastère depuis l'an 1151 jusqu'en 1178. Aux religieuses ont succédé des religieux bénédictins.

Marey a presque toujours dépendu des seigneurs de Serocourt, qui en ont fait les reprises des dues de Bar et de Lorraine.

Ce prieuré est fort différent d'un autre prieuré nommé Merodorum, appartenant aussi autrefois à l'abbaye de St. Mihiel. Il en est parlé sous le nom de Merodorum,

(1) Annal. Bénédict., t. 6. p. 481.

En effet l'abbesse de St. Pierre renonça au droit qu'elle avait en ce lieu-là, moyennant un cens de douze écus (3). Čelle de Ste. Glossinde abandonna le cens qui était dû à son monastère, à cause des terres qu'il possédait en ce lieu-là. Les abbés de Gorze, de St. Mihiel, ceux de St. Evre et de St. Mansuy, les princes et les seigneurs des environs se firent un plaisir de partager leurs biens avec ces saints solitaires. On assure qne saint Norbert écrivit au duc Simon et à la duchesse Adélaïde, pour les remercier de leur libéralité.

Saint Norbert y envoya pour premier abbé le bienheureux Richard, qui, après avoir fait ses études sous le fameux docteur Raoul de Laon, s'était mis sous la

(1) Hist. de Lorr., t. 1, pag. 515.
(2) M. l'abbé Hugo, vie de saint Norbert.
(3) Cartulaire de Sainte-Marie-aux-Bois.

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au commen

Le marquis Albert de Brandebourg en 1552 brûla et saccagea cette abbaye, même que Pfaltz sur la Moselle.

de

discipline de Norbert. Les religieux qu'il 1262 de la part de Henri de Fisting, avait amenés de Prémontré, rebutés par archevêque de Trèves, qui attaqua les la situation du lieu, s'en retournèrent, deux frères, l'un abbé de St. Mathias, et Richard en fit venir d'autres de l'ab- et l'autre abbé de Sainte-Marie-auxbaye de Riéval. L'abbé Richard gouverna Martyrs, lesquels furent obligés de recette maison pendant trente ans, et mou- courir à l'autorité du pape, qui les sourut en 1155. Il eut soin de faire con- tint contre les violences du prélat. On firmer les donations qu'on fit a son mo-peut voir tout cela plus au long dans nastère, par les ducs de Lorraine et les l'histoire de Lorraine, tome 2 de la preévêques dans le diocèse desquels ces biens mière édition. On peut voir aussi la suite des abbés de ce monastère, telle que étaient situés. MARIE-AUX-MARTYRS (Sainte), nous l'avons pu recouvrer, Sur la Moselle, proche la ville de Trèves. cement du troisième tome de la même Le monastère de Sainte-Marie-aux-histoire. Martyrs, ou Sainte-Marie-aux-Moines, est situé à un bon quart de licue de le Trèves, sur la Moselle. On croit que On montre dans ce monastère l'autel Capitole de Trèves, ou la demeure des empereurs à Tréves, était où se voit au- portatif de saint Villibrode, fondateur jourd'hui cette abbaye, et que c'est là d'Epternach; nous en avons donné la que ce qui restait de la légion Thé- description dans la dissertation sur les béenne, souffrit le martyr sous le préfet premiers archevêques de Trèves, à la tête. Rictius-Varus: c'est au même lieu où du premier tome de l'histoire de Lorraine. grand nombre de chrétiens de Trèves fu- On voit dans le même monastère un esrent mis à mort vers le même temps calier d'une structure fort belle et fort pour la religion chrétienne qu'ils pro- hardie, et bon nombre de reliques. fessaient (1). MARIE-AUX-MINES (Sainte); Val L'abbaye de Sainte-Marie-des-Martyrs de Lièvre, Prieuré de Lièvre. -Saintefut fondée, dit-on, en ce lieu par saint Marie-aux-Mines, en allemand Markirk, Villibrode fondateur d'Epternach, vers est une petite ville située dans le fond l'an 698, et il y mit une communauté de de la vallée de Liévre, ayant titre de religieux. Dans la suite des temps le re-prévôté bailliagère, à présent bailliage lâchement s'étant glissé dans cette com- de St.-Diey; elle est célèbre par ses munauté, on y mit des chanoines; mais mines d'argent et de cuivre, et par sa l'archevêque de Trèves nommé Thierri, situation, se trouvant la première ville qui fut élu en 964 y établit des reli- de Lorraine, du côté de l'Alsace, à la gieux bénédictins, leur donna des biens descente de la montagne. Elle est du diosuffisans pour leur entretien, et y nomma cèse de Strasbourg, pour le spirituel ; pour abbé, Déodat, qui y rétablit l'ob-mais elle appartient au duché de Lorservance régulière. raine, pour le temporel, quoique réel

Les religieux furent chassés par vio-lement située en Alsace. lence une seconde fois de ce monastère, Il y a beaucoup d'apparence que saintependant les troubles de l'archevêché de Marie-aux-Mines n'est venue à la Lorraine, Trèves, et quelques chanoines s'en étant que par le prieuré de Liévre, fondé du emparés, l'archevêque Poppon, succes-temps de Charlemagne, par Fulrade, abbé seur de Megingaude, élu en 1016 y ré-de St. Denis en France, et dépendant tablit les religieux en 1017. Ils eurent à originairement de cette abbaye.. souffrir une violente persécution vers l'an Le pricuré étant tombé sous la puis(1) Hist. de Lorr., t. 1, pag. 462, 463. sance du duc de Lorraine, on ne sait

sous quel titre, ni à de quoi, propos Herculanus (1), chanoine de St. Diey, vers l'an 1400 ces princes l'ont uni aux abréviateur de Richerius, dit même que chapitre de St. George de Nancy, et se ces seigneurs ouvrirent des mines aux sont réservé les droits de souveraineté environs d'Achery, et de leur produit, sur tout le Val, et en particulier sur la bâtirent le château dont nous venons ville de Sainte-Marie, qui est devenue de parler. Il ajoute que le bois ayant assez considérable, non-seulement par ses manqué pour fondre et façonner ces mémines et par ses manufactures de fils d'ar-taux, on abandonna ces mines; mais que gent tirés en différentes manières, mais de son temps, quelques seigneurs alleaussi par le passage des étrangers et des mands recommencèrent à y creuser vers Lorrains, qui vont trafiquer en Alsace. l'an 1536.

que

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Le Val de Liévre est compris, de même En 1519, 1520 et 1521 il y eut diffiSainte-Marie-aux-Mines, dans le culté entre l'empereur et le duc de Lorbailliage de St. Diey; mais le Val de raine au sujet des mines de SainteLièvre a des usages particuliers, qui lui | Marie-aux-Mines. On nomma des arbitiennent lieu de coutumes. tres de part et d'autre, et on voit leurs On croit avec beaucoup de vraisem-enquêtes dans un gros registre de quatre blance, que la ville de Sainte-Marie doit cent quarante feuilles, et sentence interson origine à un saint homme nommé vint en 1521 qui régla toutes ces difficulBlidulphe, qui de princier de Metz, de- tés. Tout cela se voit dans les Archives vint moine de Gorze, et cherchant une de Lorraine. plus grande solitude, se retira dans un petit vallon du Val de Lièvre, où il bâtit un prieuré au lieu nommé Belmont.

Le continuateur de Monstrelet dit qu'en 1516 deux seigneurs allemands, savoir : le comte Guerlaque et le comte FrancisDeux hommes de condition, nommés que, déclarèrent la guerre au duc AuVillaume et Achery, s'y retirèrent avec toine, à l'occasion des mines de Lorlui; et le mérite d'Achery y devint si raine, et en particulier de celles du Val éclatant, que le petit monastère de Bel- de Lièvre (2). Les ennemis prirent la ville mont, prit le nom d'Achery (1). Il est de Ste. Hippolyte, qui fut reprise bienaujourd'hui réduit en église paroissiale, tôt après par le due Antoine, puis il défit qui dépendait de l'abbaye de Moyen- les ennemis qui s'étaient postés à l'enmoutier; mais depuis les troubles de l'hé-trée du Val de Lièvre, apparemment du résie, elle sert de prêche aux luthériens côté de l'Alsace, pour lui en disputer et aux catholiques. Ce lieu d'Achery n'est l'entrée. éloigné de Sainte-Marie-aux-Mines, que Piguerre dans son histoire de France, d'environ une demi-lieue. l. 2, c. 6, « dit sous l'an 1500 que

Richer (2), historien de l'abbaye de Seno- » dans le Val de Lièvre il y a tant de nes, qui vivait en 1215, remarque que» mines d'argent, de bronze et de plomb, vers le temps de la fondation d'Achery, » qu'il n'y a lieu en toute l'Allemagne, c'est-à-dire, vers l'an 962 ou 942; il y eut » où il s'en trouve tant ensemble, ni de des personnes puissantes, qui découvri-> meilleur revenu. Cette grande vallée de rent aux environs de ce lieu, des mines» Liéberthal, contient en soi plusieurs d'argent fort abondantes, et dont les suc-> autres vallées moindres, savoir: Fulcesseurs bâtirent au même endroit du terbach, où il y a environ douze puits temps de Richerius, dans le Val de Liè-» de minière, à raison de quoi elle est vre, un château qui fut nommé Achery.» fort peuplée et fréquentée; une autre (1) Richer., Senoni t. 3 spicilegii, p. 307. V. hist. Mediani monasterii, p. 187, 185.

(2) Richer, t. 3. Dacheriani, spicileg, p. 307.

(1) Herculan, t. 3., hist. de Lorr., p. cxvin. (2) Hist. de Lorr., t. 2, p. 1142 et suivantes.

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