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de Dieuleward (les autres tous furent as- le service pendant qu'on en bâtissoit une signés pour la cure, pour la confrérie et autre, laquelle fut faite dedans l'année ; pour les Bénédictins, emportant chacun tellement que l'an 1609, on y transporta une) avec un petit gagnage à Donvot, et les reliques et ornemens, avec le corps de un bois à Dieuze; le tout revenant à douze feu Monseigneur le Cardinal, mort le mille deux cens frans environ. Item, le vingt-quatre novembre 1607, qui étoit decloître du prioré Notre-Dame, six mille dans un caveau pour l'inhumer à cette-ci. frans, le surplus dudit prioré onze mille Ainsi nous laissàmes l'église et la place frans, desquels (tout frais et charges ra- pour nous habituer de tout ceci, laquelle batues) devoit à chacun des dix-huit por-église fut vendue au corps de la ville pour tions et prébendes, mil trois cens frans en faire une paroisse, et la place à pluenviron; mais c'étoit peu pour bâtir. Fu-sieurs particuliers qui y ont bati de beaux rent encore empruntés onze mille cent logis, l'argent desquels a été employé aux frans, lesquels sont été rabatus dedans fermetés de la grande église ; et à cette-ci neuf années, par le moyen de l'admodia- avec argent provenant des grâces, bénéfices, tion des terres et rentes que le chapitre a à offices et reprinses. Ja Voivre, moyennant douze cens frans Avant cet établissement, il fut proposé par an de rabat, jusqu'à la fin desdites une union de l'église Saint-Georges avec la années, Voilà comme on s'établit de ce primatiale, pour certaines difficultés qu'on côté là; mais avec telle diligence, que pensoit devoir arriver pour la préséance; l'année suivante 1608, plusieurs logèrent ce qui a été disputé jusqu'à présent. Les en leur maison, et de là peu à peu on s'ac-sieurs de Saint-Georges se maintenant sur commoda avec beaucoup d'épargne et de leur antiquité sans autres, la primatiale frais, comme on voit à présent. sur le droit de curé primitif déclaré cy-des- . Cette place étant hors des vieux rem-sus. Tellement que la chose demeure enparts cy-dessus pour la plus grande partie, core en tel état, laquelle pourrait apporter l'autre partie était dedans le fossé, lieu plus grand bruit; car avenant qu'un Seifort fongeux et plein d'ordures, d'autant gneur Primat ne soit Prêtre, et qu'il ne que toutes les eaux de la ville s'y retiraient puisse porter le Saint Sacrement, d'autant pour être beaucoup plus basses; et en cela que lesdits sieurs de Saint-Georges veuilil a fallu porter du remplissage une infi-lent bien déférer cet honneur à un Primat, nité, principalement pour batir les mai-mais non à un du corps. Ce qui est mainsons qui étoient dedans ledit fossé, où il n'y tenu par les sieurs de la primatiale : qu'en a pas moins de douze à quinze pieds de vertu des droits d'un curé primitif, en remplissage, et autant de murailles en l'absence dudit Seigneur Primat, le sieur terre, notament où est l'église, les maisons doyen ou un autre du corps le doit porter, des sieurs Luithon, de Lorey, le Loup, comme ja il est arrivé par deux fois Vernoville, Baillivy, Chantre, et partie pendant la vie dudit Seigneur Cardinal de celle du sieur Mathée. Quant aux au- et après que le sieur doyen la eu porté., tres, elles n'ont pas moins de sept à huit Le titre cy-dessus folio 21, intitulé piéds (ce qui sera difficile à croire cy- Concession faite à messieurs les vénéaprès) mais tout a été surmonté avec parables de Saint-Georges, favorise en tience, diligence et argent; tellement que cela lesdits sieurs de la primatiale. Cette ceux qui nous avoient donné cent ans union ne réussit pas, d'autant que son pour être établis, comme messieurs de altesse qui désirait infiniment voir la Villesaint Georges, nous virent mieux qu'eux Neuve embellie, déclara là dessus que sa dedans cinq, six ou sept ans. volonté était que les deux églises demeuL'église première provisionelle subsis-rassent en tel état sans changement. Ce qui toit encore cette année, où on alloit faire nous plût autant que la vive poursuite

qu'on faisoit de donner notre consentement, 1 depuis a été mis à une nouvelle chasse, nous avoit déplù. L'on croyoit qu'à sa enrichie aux dépens dudit seigneur de Lemort on remettroit ce pacquet dessus. La noncourt, Primat. La vraie croix prinse raison étoit que l'altesse de Henri II, af- auparavant par feu Monseigneur le Cardifectoit cette union, et désiroit d'en voir nal à l'église du prioré Thristy, ( peutles effets. Mais ayant changé d'état, il a être Salone,) a été de mème ornée par aussi changé de volonté, voulant être père ledit Seigneur de Lenoncourt: Les relicommun de la patrie, joint qu'en tout ilques de saint Sébastien, mises en un bras s'est montré désireux d'accomplir les des d'argent avec un accord de trois petites seins et volonté de feu son père, et prin- cloches, sont été apportées de Dieulecipalement en cette Ville-Neuve, où il fait ward. voir cela. Outre plus, il l'a embellie de La fabrique a fait faire et accommoder tout ce qu'il a pù, soit pour le spirituel y les calices et tout ce qui est pour l'embelfaisant entrer tant de si belles fondations; lissement de l'église, nonobstant les grands soit pour le temporel, s'ayant toujours frais qu'il a fallu supporter dès le comporté à voir les fortifications achevées se-mencement, en réparations des usuines, lon les premiers desseins. Outre que notre en dédommagemens des pièces engagées, église étoit déjà toute établie, et à peine recouvrements des pièces alliénées, par long eut-on pu faire tout cela sans de très-procès et dépens excessifs, joint le peu grandes difficultés.

Ce n'étoit assez d'avoir mis cette église en pied, encore la falloit-il orner, afin qu'elle soit accomplie du tout sans aller à l'emprunt chez ses voisins.

qu'on tiroit de la plus part des principales admodiations, qui étoient laissées à vil prix, et parmi cela bâtir nos maisons canoniales, et faire cet établissement cy-dessus. Ayant perdu nos fondateurs à la naisNos fondateurs y firent faire pour la pre-sance de notre église, que peu ou point mière procession du Saint-Sacrement de ont espéré qu'elle se dut maintenir comme l'an 1064, dix chappes de drap d'or et elle a fait, ayant pour un coup plusieurs d'argent, avec une chasuble et deux tuni-procès contre les Evêques de Metz, pour ques de même. Depuis, Illustrissime Pré- la fondation de Monseigneur le Cardinal, lat, Messire Antoine de Lenoncourt, y a contre celui de Toul, pour les Bénédicfait faire et douné trois chappes et une cha- tins de Dieuleward, à qui on avoit laissé sable avec deux tuniques de toile d'argent l'église, le cloitre, et la maison proche le figurées, avec le devant d'autel de même : midi, qui étoit l'une des canoniales ; le reste des ornemens a été prins partie à moyennant qu'ils ne devoient rien demander Saint-Martin, partie à Saint-Nicolas, des rentes, comme il est porté au contract: comme étant églises dépendantes de ladite mais étant sur le toiet, ils voulurent encore primatiale de nouveau y unies, avec tous répéter de la confrérie de saint Sébastien ses droits, meubles et immeubles. Toute-ce que le chapitre en avoit, de quoi ils fois on en print peu à Saint-Nicolas, furent déboutés par sentence, sinon qu'on d'autant que c'est une église respectée, et leur donna une moitresse à Jaillon, pour si on ne print que ce qui souloit être su-dire quelque service dépendant de ladite perflu, comme quelques petites bagues, confrérie en ladite église de saint Lauquelque argent cassé, suject à être perdu, rent. L'église de saint Nicolas étant à la et deux chandeliers, le tout venant à 1500 charge du chapitre, tant pour le service frans environ, de quoi on fit faire en par- que pour les réparations en conformité de tie, les bâtons, croix et encensoires, et le la bulle; feu Monseigneur y fit établir un reste se print de la bourse commune. Les couvent de Religieux Italiens, de l'ordre reliques viennent de Saint-Martin, sig-de saint Ambroise, ou de saint Barnabé, namment le corps de saint Sigisbert, qui lesquels y ont été jusqu'en l'année 1613,

3o Le prioré de St.-Nicolas.

4° Le chapitre de Saint-Laurent de Dieuleward.

qu'ils furent mis dehors pour y mettre des de Salône, autrefois dépendant de l'abbaye pères Bénédictins, lesquels pères Béné- de St.-Mihiel. dictins se sont chargés tant de la réparation que du service. Il y a un traité fait à cet effet, qu'ils doivent faire ratifier par la congrégation (ce qu'ils n'ont encore fait), ce qui ne s'a pu faire sans peine. Les frais soutenus pendant tout ce tems-là jusqu'à Ces Religieux sont Italiens, la plupart présent, sont été évalués par déposition, pour être venus d'Italie exprès, à l'effet comptes, régistres, mémoriaux ou autre-d'être établis en Lorraine, où ils ont comment, à quarante mille écus et plus. mencé dedans la ville capitale; ils vivent

5o Le chapitre de St.-Diey.
Les Carmes.

Plusieurs biens, rentes et revenus dé-fort religieusement; ils n'ont pour toute rente pendants de l'abbaye de saint Martin, que l'aumône qu'on leur donne, d'autant étoient aussi au pays Messin, souveraineté qu'ils n'en peuvent posséder en ville où ils à présent dépendante de la France, L'on peuvent vivre d'aumône. jugea pour le bien et profit du chapitre, Ils ont prins leur origine au Mont du qu'il falloit les échanger contre autres biens, Carmel en Syrie, lieu où autrefois les Proen Lorraine, appartenans à Messieurs phètes avoient leur retraite pour vaquer à l'Abbé et Religieux de saint Clément de contemplation. Ledit Mont est proche le Metz; ce qui fut fait en la même année château Pélégrin, dit autrement à la Ste.1684. Nous avons d'eux aussi pour la Ecriture Petra incisa, et la mer qu'il a moitié en haute justice, Haraucourt-lès- vers le midi avec une partie du torrent de Marsal, maison franche, Saint-Phelin, et Cison, qui se décharge de ce côté-là, et au autres gagnages et dixies ès-environs de septentrion, le golphe de saint Jean-d'ANomeni. Et ce qu'ils eurent du chapitre, cre, qui contient environ trois lieues de fut Vigneule et le ban de Saint-Martin, et longueur et autant de largeur avec l'autre plusieurs autres dixmes et terres ès-environs partie du même torrent de Cison. A l'ode Metz. rient il a les montagnes du Liban, de Seir Bénéfices unis à la Primatiale. et de Saron, qui font là leur séparation Pour la mense du Seignenr Primat sont par la totalité dudit torrent, qui vient batété unis et incorporés, 1°/le Prioré de tre contre le Mont de Carmel; puis divisé Stenai, avec toutes ses rentes, dépendan- en deux, se va jetter dans la mer. Ce Mont ces, franchises et immunités, et tout ce peut avoir une lieue de longueur, à pren-qui appartient à la mense abbatiale de dre de l'orient à l'occident, et une demie l'abbaye de Clairlieu, jadis fondée par et plus de largeur: il est indépendant Matthieu I du nom, Duc de Lorraine. Et d'autre; il est fort plaisant tant à cause de pour le chapitre, furent unis l'abbaye de sa fertilité que disposition. La ville de CaïSaint-Martin, jadis fondée par saint Siphe est au pied au septentrion, sur le gisbert au faubourg de Metz, à ce sujet golphe susdit de saint Jean-d'Acre, laappellée de saint Martin: lorsque l'Empe- quelle ville était au Pontife Caïphe, de reur Charlequint assiégea Metz l'an 1552, laquelle il prenoit sa dénomination. Nicétous les faubourgs furent ruinés par les phore dit que saint Jean l'évangéliste lui François qui la défendoient, et tous les vendit son patrimoine qu'il avoit ès-envimonastères mis dedans la ville sinon celui rons d'ici, occasion qu'il fut mieux venu de Saint-Martin, lequel étant de la fonda-en sa maison, le soir que Jésus-Christ y tion des Ducs de Lorraine, fut trans-fut mené avant sa Passion, que saint Pierre porté à Nancy, l'an 1564, à la mense abbatiale.

2o Le second bénéfice uni à la mense du chapitre de l'église Primatiale, est le prioré

qui y fut reconnu pour un Galiléen. Elie le Prophète y sacrifia au tems d'Achab et de Jésabel, où il fit tuer tous les Prophètes de Baal sur ledit torrent de Cison, à

l'effet de montrer au peuple son incrédu-passant et repasssant de l'auditoire, où il lité, lequel, par la méchanceté de ladite voyoit les rues peuplées de jeunes enfans Jésabel, idolâtroit: occasion que le Pro-folàtrans et peu respectueux, et que pour phète de Dieu inspiré, fit descendre le ôter l'occasion de débauche, il serait à feu du ciel sur un holocauste qu'il avoit propos d'avoir un collége des pères Jéfait mettre là sur un bucher, arrosé suites; que quand même les étudians ne d'une grande quantité d'eau. Néanmoins voudroient point faire leurs études, au Dieu voulut le faire connoitre par ce feu, moins ils apprendroient dès leur jeune age qui consuma entièrement l'holocauste, à servir Dieu, puis ils pratiqueroient tel l'eau et l'autel, et tout ce qui étoit ès-en-état que leur volonté les porteroit. Il pria ledit Seigneur Primat de se vouloir em

environs.

Il y a encore les vestiges d'une chapelle ployer auprèe de S. Altesse, ce qu'il proautrefois bâtie sous l'invocation de Notre-mit de faire. Sur cela furent proposés pluDame, au lieu du sacrifice posé sur l'ex-sieurs expédiens pour avoir environ quatre trémité du Mont vers l'occident, lesquels mille francs, que les pères demandoient vestiges paroissent fort bien. Du tems de de rente, tant pour entretenir la maison, la guerre sainte, lorsque nos Princes Lor-que pour la nourriture de douze à quinze rains commandoient en la Terre Sainte, il pères et maitres pour enseigner. S. Altesse y avait un couvent de Religieux, où étoient vendit à MM. de la ville, la maison où est reçus les pèlerins allans en Jérusalem, et à présent le collége, soixante mille frans, avec saulf-conduit et escorte prinse au chà-mais pour la paye, il leur continua la doteau Pélégrin (pour ce sujet ainsi nommé), nation des sols faite par feu l'Altesse de alloient les conduire jusqu'en Jérusalem, Charles troisième son père, encore pour distant de là environ trois journées. Ils quelques années (1). Ainsi il fut accom-. fournissoient des Prédicateurs pour la modé; le fond fut prins sur les rentes de Terre Sainte, et assistoient avec autres la grande école ; et d'autant quelle ne pouReligieux et Evêques en leur charge, au-voit suffire, Révérendissime Prélat. Jean tant que leur règle leur permettoit. des Porcelets, Evêque et Comte de Toul,

:

Il y a deux Monts de Carmel celui-ci donna une somme d'argent notable pour est aux extrémités de la Galilée, à la Sy-y être employée en fonds, pour de la rie Phénicienne sur la mer méditerranée, rente accomplir ce que dessus, et comet l'autre est au tribu de Juda vers la Mer mencèrent à y régenter l'an 1616. morte, où Nabal refusa du vivre à David, Filles de la congrégation Notre-Dame. qui y étoit, fuyant la présence de Saül, la Les filles de la congrégation Notre-Dame femme duquel il épousa après la mort du-ont prinse leur origine, commencement et dit Nabal.

Le College. L'occasion d'ériger un petit collége à Nancy, fut que du vivant de M Nicolas Bourgeois, Maitre - Echevin de Nancy, environ l'an 1610 ou 1611, plusieurs de la jeunesse perdant leur temps à folatrer par les rues, sans se soucier d'apprendre choses propres pour leur donner commencement d'une vie vertueuse, et leur dresser un moyen pour y parvenir, ledit sieur Maitre-Echevin étant un jour au logis de Monseigneur le Primat avec quelques Echevins, se plaignoit que chacun jour

première institution en un village lez-Mircourt en Lorraine, appelé Mataincourt,

(1) Le 10 mai 1621, le Duc Henri à la prière des gens du conseil de la ville de Nancy, et de tout le corps des bourgeois, leur accorda chaque semaine se levoient sur chaque feu et la continuation pour vingt années, des sols qui conduit dans la ville de Nancy, et de huit gros pour chaque demi conduit, ensemble les droits de hallages, étallages, gabelles, et tous autres droits et profits qui se pourroient tirer des charge d'employer le tout à l'établissement halles et moulins de la Ville-Neuve de Nancy, d'un college des Pères Jésuites dans ladite ville. Depuis 1620 jusqu'en 1640.

à

Saint-Thiébaut.

La chapelle Saint-Thiébaut, avant les fortificatious de la ville, étoit un petit oratoire ouvert, par le devant grillé, proche d'un petit moulin, où il y avoit un autel, au pied duquel il se trouvoit une fontaine où les fébricitans alloit boire pour la fièvre. Mais lorsqu'on fit les boulevarts et ruiné, et le moulin enfermé dedans les l'étang, avec les moulins, tout cela fut de la ville. Honoré Seigneur Ezechiel remparts, qu'autrement était bien éloigné

environ l'an 1600; et le premier qui ins-église fut fondée et bâtie l'an 1611, et fut titua l'ordre et qui les mit en son village consacrée l'an 1612, le jour de sainte Caet paroisse, fut révérend père Pierre Fou-therine, vingt-cinquième novembre. rier, curé dudit Mataincourt, religieux profès de Chaumouzey, ordre de St.-Augustin, duquel ordre lesdites filles font profession, et vivent sous les règles d'ieelui. Du vivant dudit révérend père, sont été érigées plusieurs maisons en Lorraine, notamment à Nancy, Saint-Nicolas, outre celle de Mataincourt, laquelle est la première, Bar, St.-Mihiel, Verdun et au Pont-à-Mousson, lesquelles se sont gou vernées quelques années sous certaines règles et constitutions qu'elles avoient, sans avoir autre supérieur que ledit R. P. Fourier, qui seul les gouvernoit. Toutefois d'Haraucourt, le fit rebatir tout à neuf et par approbation de feu Monseigneur le Car fermer en façon de chapelle l'an 1617, dinal Légat, et non sans l'advis des pères où il y a un autél, et y peut-on dire messe. Jésuites, qui ont favorisé les bons desseins de ce bon père, tant plus volontiers qu'ils ont reconnu qu'ils buttoient à l'honneur de Dieu et l'édification du prochain, mais principalement en ce que leur profession particulière est d'enseigner la jeunesse de leur sexe à servir Dieu, et à apprendre quelques honnêtes exercices qui leur pourroient servir, soit pour entrer en religion,

ou autrement.

Le cimetière entre les deux villes.

Il n'y avoit à Nancy que le cimetière de Notre-Dame, et celui des Sœurs Grises de la Ville-Neuve, tellement qu'on étoit contraint de porter une partie des corps morts au cimetière de la chapelle des Bourguignons. Messieurs de la ville firent fermer cestui-ci l'an 1616, et le premier qui y fut enterré (le jour même qu'il fut béni par honoré Seigneur Messire Pierre de Stainville, avec permission de l'évêque), fut un cordonnier (1).

Les filles de l'Annonciat. Les filles, dites de l'Annonciat, sont résidentes à Nancy depuis l'an 1616, en- L'oratoire du palais du Seigneur Primat. viron les advents, par le moyen d'honoré Seigneur François de Fresnel, capitaine palais de Monseigneur le Primat, fait et Il y a un petit oratoire ou chapelle au des gardes de Son Altesse, bailli et gou-érigé pour ouïr la messe en nécessité de verneur de Clermont-en-Argone, lequel maladie ou autrement. Il a été bàti quant ayant sa sœur religieuse en une maison en et quant la maison, qui fut l'an 1609, et Bourgogne, procura qu'elle vint à Nancy le privilége d'y dire messe, donné l'an avec la licence des supérieurs, accompagnée 1610. quatre de ses filles

de

Filles Carmélites.

Elles suivent la règle des Carmes, et ont prinse leur origine du Mont-Carmel : il y en avoit en Jérusalem du temps de la guerre sainte. Le premier qui en envoya en France, fut le Roi St. Louis, retournant de son voyage d'outre-mer,

Les pères Bénédictins.

Environ l'an 1604, la réformation fut introduite en l'ordre de Saint-Benoît en

(1) Ce cimetière fut détruit en 1673 ; ilétoit où est à présent la poissonneries il n'y resta qu'une croix qui a été transportée en 1733, près l'église des Carmes.

comme La même année 1673, on fit le cimetière de aussi il amena plusieurs carmes, qui de-Saint-Sébastien, et en 1731, celui de Saintpuis se sont peuplés par l'Europe. Leur Nicolas.

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