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Nicolas.

duc Charles III, pour augmenter son ar- core bâtie, et le canon, quoique déja en senal, et il fit transférer le titre de la cha- usage, n'était pas servi comme il l'est aupelle de Saint-Claude, à Einville-au-Jars. jourd'hui, et ne portait pas aussi loin. Mais anciennement il n'y avait propre Au voisinage de Saint-Jean du Vieilment que deux cimetières communs à Nan- Aitre, était une chapelle avec un petit cy; savoir, celui de la paroisse de Notre-faubourg, nommé de Saint-Thiébaut, Dame, et celui qui était près le couvent situé au-dessus de la décharge de l'étang St.des Sœurs-Grises, d'où vient que plusieurs Jean, à peu près où l'on voit l'hôtel des bourgeois se faisaient porter au cimetière Gardes, le moulin, et la chapelle de Saintde la chapelle des Bourguignons, près le couvent où sont les minimes de Bonsecours. Dans une transaction passée entre le prieur de Notre-Dame de Nancy et le vicaire de St.-Evre, il est dit que le vicaire, ou son chapelain, avec les chapelains du prieur de Notre-Dame, porteront ensemble tous les lundis l'eau bénite dans ces deux cimetières : sans doute celui du prieuré de Notre-Dame, et celui qui était au faubourg St.-Nicolas, près les Sœurs-Grises.

Tout cela me fait douter que la commanderie de Saint-Jean du Viel-Aitre, ait jamais été un cimetière, comme on le dit dans le pouillé du diocèse de Toul.

Au second siége de Nancy, le duc de Bourgogne prit son logement en ce faubourg de Saint-Thiébaut, et y demeura guét, ni garde; et que ses gens, et même la en si grande assurance, qu'on n'y faisait ni plupart de ses officiers étaient répandus dans laient tous les jours se divertir à Saintles bourgades voisines, et que plusieurs alNicolas. Le gros de l'armée était campé entre Saint-Jean et Marzéville; c'était sur la fin d'octobre, et le combat décisif entre le duc René II, et Charles-le-Hardi, celui-ci perdit la vie, se donna la veille des rois, cinq janvier 1476, ou 1477 avant Pâques (1).

Le duc René II, prit sont quartier dans la même commanderie de Saint-Jean, lorsqu'il vint au mois de septembre 1476, pour reprendre Nancy sur les Bourguignons, comme il le reprit en effet vers le quinze de septembre.

Le Mont-de-piété fut établi à Nancy en 1630, par le duc Charles IV, dans une maison fort bien bâtie dans la ville neuve, en la rue qui conduit à la porte Saint Nicolas, Le dessein du duc Charles était de faciliter le prêt de l'argent, en donnant quelque nantissement à prix raisonnable; le tout à l'imitation du Mont-de-piété, établi à Rome; ce fut Charles Mus qui se chargea de l'exécution de cet établissement. Mais les guerres de Lorraine, et les malheurs de Isabelle de Nancy veuve de Henri de ce pays, qui en furent les suites, en empê- Lironcourt, vendit à Jean, duc de Lorrai chèrent le succès. J'en ai parlé au long ne, la ville, terre et seigneurie de St.-Didans le troisième tome de l'histoire de Lor-zier devant Nancy, avec toutes ses dépenraine, page 205.

Le duc de Bourgogne, Charles-le-Hardi, ayant mis le siége devant Nancy en 1476, prit son quartier en la commanderie de St.Jean du Vieil-Aitre ; ce lieu est assez près de la ville, et de la manière dont on fait aujourd'hui les siéges, ce prince n'aurait pas été en sûreté en un lieu si voisin des murs de la place.

Le faubourg de St.-Dizier, situé entre la ville vieille de Nancy, et le pont de Marzėville, avait encore ses seigneurs particuliers en l'an 1457.

dances, pour la somme de vingt mille vieux florins du Rhin de bon or, à juste prix, etc. à la réserve d'une maison, rue du Four sacré, et d'une grange, rue Naxou, ban de Saint-Dizier (2).

Les meilleurs bourgeois de Nancy, y avaient leurs maisons particulières et de (1) Hist. de Lorr. t. 3. (2) 1457, Saint-Dizier, V. l'article de Bou

La ville neuve de Nancy n'était pas en- donville.

P. LIX, LXI.

plaisance, pour la commodité des eaux, cloitre a été démoli l'année 1752, pour des jardins et des vignes. Ce faubourg fut agrandir les logemens des religieux. ruiné par ordre du duc Charles II, en Au milieu du chœur de l'église des Cor1591 et 1592, et pour indemniser les bour-deliers, il y a un caveau, qui ayant été ougeois, il leur fit donner ailleurs à bon mar-vert en 1706, au mois de janvier par ordre ché, des places pour s'y bâtir: Il y avait du duc Léopold, on y trouva sept cercueils, fait élever de nouvelles fortifications pour savoir: six grands et un petit ; le premier résister à une armée de quarante mille était celui du duc Antoine, le second celui hommes Allemands, que le roi Henri III, de Renée de Bourbon, son épouse, le troiavait fait venir d'Allemagne à son secours; sième celui du duc François Ï, le quatrième mais ils furent entièrement défaits par le de Christine de Dannemarck, son épouse. duc de Guise, en 1581, près le Pont-saint-On ne trouva point d'inscription aux trois Vincent.

u tres.

On ne connait que deux fauxbourgs à La ville de Nancy ayant signalé son zèle Nancy, celui de Boudonville, ou des Trois-et sa fidélité envers le duc René II, penMaisons, du côté de Metz, et celui de dant la guerrre que lui fit le duc de BourgoBonsecours, du côté de Saint-Nicolas. Ce faubourg a pour église, la paroisse SaintPierre et Saint-Stanislas; le faubourg des Trois-Maisons, ou Boudonville, a son église particulière, desservie par les pères de l'oratoire de Nancy.

le

gne, Charles-le-Hardi, René, pour lui témoigner combien ses services lui avaient été agréables, lui accorda divers priviléges, qui ont été confirmés et augmentés par les ducs ses successeurs. Le duc René II, 13 de juin 1497, reconnait que les bourLe couvent des pères Cordeliers. geois de Nancy ont racheté avec son conLe couvent et l'église des pères Corde-sentement, de leurs propres deniers, les liers de Nancy furent commencés en 1477, tailles ordinaires, que du temps des ducs après la victoire que le duc René II, rem-ses prédécesseurs, on avait accoutumé de porta sur Charles-le-Hardi, dernier duc de Bourgogne; c'était alors une hôtellerie qui avait pour enseigne la licorne ; René y bâtit un couvent de cordeliers et une église, l'un et l'autre proportionnés à l'étendue du terrain et à l'état des choses. Ce couvent était ci-devant attenant au palais ducal du côté du septentrion, comme l'église collégiale de Saint-Georges l'était du côté du midi. Comme ce couvent est le seul de la ville vieille, et qu'il est habité par un grand nombre de religieux capables et officieux, il n'est pas surprenant que leur église soit fort fréquentée.

lever sur les taillables de ladite ville, lesquelles étaient assignées à l'église de SaintGeorges, à celle de l'hôpital de St.-Nicolas, et à celle des dames prêcheresses, pour les deniers dudit rachat être mis et convertis par lesdites églises en rentes de pareille valeur, afin que les dévotions et services de ses prédécesseurs soient toujours continués,

Le même duc René II, voulant continuer la mémoire du zèle de ses bons sujets, et pour leur honneur, de son propre mouvement, il les a exemptés et affranchis eux et leurs successeurs bourgeois de Nancy, La chapelle ronde pour l'inhumation à perpétuité de la taille ordinaire, et de des princes, a été commencée par le duc tous autres droits, traits, aides, charges Charles III. On la voit déja dans les es-ban-vins, et tous autres impôts faits et à tampes de ses obsèques. faire, ordinaires et extraordinaires, pour L'on voit dans le cloître de ces pères un quelque cause ou occasion que ce soit ou grand nombre d'épitaphes remarquables puisse être, tant en ladite ville, que pardes principales familles de la ville, en par-tout ailleurs dans son duché; réservés, les ticulier celle de Jacques Callot, célèbre guets et la garde des murailles et des porgraveur, avec son portrait en peinture. Cetes, aussi les étalages, poids, ventes, roua

ges et autres mesures et usuines, auxquelles il n'entend pas préjudicier.

à l'orient des deux églises de St.-Georges et des Cordeliers, à peu près où l'on voyait Et en 1504, le vingt juin, le duc René ci-devant les jardins de la cour; mais le Il, étant en son château de Loupi, accorda duc René II, renversa ces anciens bâtimens encore à la ville de Nancy, les gabelles et et entreprit le nouveau palais, qu'on a déimpôts sur les vendeurs de vin, boulangers, moli de nos jours. C'était une grande et bouchers et marchands; défendant a ses belle maison, fort solidement bâtie, et trèsofficiers d'imposer à l'avenir aucune taille, commode. Le duc Antoine, fils de René ni rançon sur lesdits habitans de Nancy, et II, y fit faire la salle, ou gallerie des cerfs, entend que toutes ces charges soient prises et la porte sur laquelle il est représenté à sur les deniers desdites gabelles, tant pour cheval et armé de toutes pièces; d'autres le guet, prétentions (apparemment entre-soutiennent que c'est la statue équestre de tien) comme pour la fortification de ladite René li.

ville.

Le duc Charles III y ajouta plusieurs Ce privilège fut confirmé par la duchesse nouvelles pièces, et en rangea l'intérieur régente, Christine de Dannemark, à Nan-d'une manière plus propre et mieux ency le dix-neuf novembre 1550. tendue; le duc Henri II y fit batir une espèce de tour ronde, où était le trésor des chartres, et où l'on conservait les tapisseries et autres meubles précieux de la couronne.

Le duc Charles III, le huit juin 1574, confirma lesdits priviléges quant à la gabelle, ainsi qu'ils avaient été accordés et confirmés par la duchesse Christine de Dannemarck, sa mère, et par le prince Nicolas de Lorraine, son oncle, régent du duché et le 25, décembre 1578, il leur accorda le droit d'avoir chacun son pressoir.

Le père Donat, tiercelin, dans son histoire manuscrite de Lorraine, raconte au long un incendie arrivé à Nancy sous le duc Charles IV, après l'an 1627. Le feu commença au palais du duc par l'imprudence d'une lavandière de la duchesse douairière, qui attacha une chandelle au parois du plancher d'un cabinet.

Tout le bâtiment neuf du duc de Vaudémont, le jeu de paume, et les autres parties du palais de la rue de la Carrière, furent entièrement brûlés; les cloches de St.-Ceorges fondues, et on cut beaucoup de peine à sauver le trésor des chartres de l'état et celui de la chambre des comptes.

Le bon duc Henri en 1615, rappela et confirma lesdits priviléges accordés par le roi René II, son trisaïeul, le treize juin ¦ 1497, par le duc Antoine son aïeul, du dix mars 1508, par sa mère, la duchesse Christine de Dannemarck, et par le comte Nicolas de Vaudémont son oncle, du 19 novembre 1550, et enfin celui du duc Charles III, son père, du huit juin 1574. Le bon duc Henri confirma tous ces priviléges par ses lettres du trois de mai 1615. Les anciens ducs de Lorraine ont de- Tous les habitans des villages voisins y meuré les uns à Châtenoi, comme Gérard accoururent, mais on ne leur ouvrit pas les d'Alsace, Hadwide de Namur, son épouse, portes; les gardes y furent doublées; les et le duc Thierri leur fils, On y voit en-officiers de l'arsenal furent commandés de core quelques restes de leur palais audessus du prieuré de Châtenoi; Thierri demeura aussi quelquefois à Nancy, ou plutôt audehors de Nancy, de même que quelques-uns d'eux ont demeuré à Neufchâteau et à Darnay; ensuite ils demeurerent ordinairement à Nancy.

Leur palais, depuis le duc Raoul, était

s'y rendre pour la garde de l'artillerie et des poudres ; les flammes volèrent jusqu'au clocher de St.-Evre, et elles commençaient à y causer du danger. Un Laquais du marquis d'Haraucourt y monta, et en éteignit le feu.

Le duc Léopold a fait quelques changements dans le palais ducal, et il avait com

mencé à le bâtir tout à neuf; il n'y a eu

Jean, comte de Salm, gouverneur de d'achevé que la façade, qui se voyait les Nancy, et maréchal de Lorraine, fit bâtir années dernières sur la Carrière, et qu'on vers le même temps sous le duc Charvient de démolir avec presque toute l'an-les III, l'hôtel de Salm à la rue neuve, cienne cour: on n'a conservé que la salle aux cerfs et le bâtiment au-dessus. On a bâti en leur place l'hôtel de l'intendance, qui regarde l'orient.

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L'hôtel de la monnaie, situé en la ville vieille, était autrefois peu considérable; les bâtimens n'avaient pas la dignité qui convient à une manufacture de cette sorte: on dit toutefois que les ducs de Lorraine y ont fait autrefois leur demeure, ce dont on n'a aucune preuve. Le duc Léopold vers l'an 1720 fit renverser l'ancien hôtel des monnaies, et en fit construire dans la même place un nouveau, qui est des plus beaux, des plus vastes et des plus commodes, y ayant des logemens pour tous les principaux officiers de la monnaie.

lequel est passé à François de Lorraine, marquis de Hatton-Chatel, comte de Vau démont. Cet hôtel fut tellement consumé par les flammes en 1683, qu'il n'en restait que quelques pans de murailles : le duc Leopold en 1713 donna le terrain où il était bàti à M. de Beauveau, prince de Craon, qui y a fait bâtir un hôtel magnifique, et qui fut achevé en moins de quinze mois. Il est à l'entrée de la ville vieille.

Le roi Stanislas en 1750 à fait dans cet hôtel de nouveaux ouvrages du côté des remparts dans le dessin d'y loger la chambre du Parlement, la chambre des comptes et le bailliage; il a fait démolir l'ancienne maison de ville, où se tenaient auparavant toutes ces compagnies.

Le comte Paul de Salm, grand chambellan de Charles III, fit bâtir l'hôtel contigu à celui de Salm, qui n'en fait qu'un aujourd'hui avec le précédent.

Il y a outre cela un grand nombre d'hotels à la ville vieille, tant anciens que nouveaux; comme celui de Bassompierre, de Lenoncourt, d'Haussonville, et plusieurs autres. Depuis le retour du duc Léopold L'arsenal est aussi dans la ville vieille; celui de Custine sur la place des Dames, on y en ajouta beaucoup d'autres, comme il était autrefois assez peu de chose. Le duc Charles III, ou plutôt la duchesse Chris-Notre-Dame, celui d'Helmstat, où était celui de Gelnoncourt près la paroisse tine de Danemarck sa mère régente, et le comte de Vaudémont Nicolas de Lorraine, tuteur du même prince, le firent rebåtir et agrandir ainsi qu'on l'a vu ci-devant où nous avons parlé du cimetière du Terreau, sur lequel on étendit les bâtimens du nouvel arsenal. Les grandes et petites écuries sont encore l'ouvrage du duc Charles III.

Le prince Nicolas de Vaudémont fit båtir pour son logement et pour ceux de sa maison, un palais vis-à-vis le prieuré de Notre-Dame cette maison fut incendiée au mois de janvier 1755; c'est ce qu'on appelle l'hôtel de Moï.

Vitrimont et de Ferrari à la rue du Hautci-devant celui d'Haraucourt, celui de Bourgeois, les hôtels du Hautois et de Raitelet, de Desarmoises, de Vianges, de gecourt à la rue des Comtes, ceux du ChâMalthe, de Lislebonne, de Spada, Dessalles, de Ligniville, de Rouerk, de Gerbéviller, etc.

La salle de l'opéra fut commencée par le duc Léopold en 1707, tout joignant son palais : ce fut Bibiane de Boulogne qui en donna le dessein, et conduisit l'ouvrage.

Je ne vois pas dans l'histoire que les anciens ducs de Lorraine ayent eu ni musi

ciens, ni comédiens, ni autres gens de Charleville, mais le duc n'y voulut pas théâtre à leur gage; la musique n'était consentir. Un nommé Nicolas Marchal, guères employée que dans l'église pour le natif de St.-Mihiel, fut chargé de l'exécuservice divin, et dans quelques cérémonies cution, et on lui donnait par an 200,000 extraordinaires, comme de mariage, d'en- francs, sans l'extraordinaire, pour le trée publique, dans les bals et les réjouis- payement des ouvriers. Le duc se prometsances du carnaval. Je crois que c'est l'uni- tait de voir achever cette entreprise dans versité du Pont-à-Mousson qui a com- l'espace de sept ans, mais il mourut au mencé à faire paraître en Lorraine des piè- bout de quatre ans, le 15 mai 1608, et ces de théâtre régulières et dans les formes: laissa le soin de l'achever au duc Henri pour les opéras, on sait que la mode en son successeur, qui la mit en état de déest venue d'Italie et de France. fense dans les sept ans préfix. Mais elle ne fut dans sa perfection qu'en 1620.

Le duc Charles II aimait la musique, et il entretenait des musiciens dans l'église Les portes de la ville de Nancy sont collégiale de St. Georges, qui chan- d'une magnificence extraordinaire; et les taient ordinairement devant l'autel de la anciennes fortifications passaient pour les sainte Vierge, où St.-Charles de Bretagne plus régulières et les meilleures de l'Euétait représenté à genoux devant la sainte rope. La ville ayant été rendue au roi Vierge, avec le duc Charles II, et la Louis XIII en 1633, ce prince y fit bâtir duchesse Marguerite de Bavière son épouse. une porte entre le bastion du jardin de la Nous avons déjà remarqué que St. Charles cour et les réduits de la citadelle; cette de Bretagne n'avait jamais été canonisé porte fut nommée la porte de Sainte-Lucie, dans les formes, quoique l'on ait commencé et a subsisté jusqu'à 1661, que la Lorde poursuivre les procédures pour sa ca-raine fut rendue au duc Charles IV par le nonisation, dont nous avons vu les pièces traité de Vincennes. manuscrites dans la bibliothèque du roi, à Paris.

La Ville Neuve de Nancy. Le duc Charles III ayant formé le dessein de faire une seconde ville à Nancy, en fit dresser le plan en 1603, par un ingénieur italien nommé Jean-Baptiste on croit néanmoins que Jean-Baptiste ne fut que l'exécuteur des dessins donnés par le colonel Orphée de Gallian, excellent mathémacien, qui mourut devant Canise en Hongrie.

On commença à y travailler au mois de janvier 1604 par les terrasses de derrière le boulevart de Vaudémont, derrière l'hôtel de Salm; il ne resta dans l'enceinte de la ville neuve que le vieux faubourg de St.Nicolas, qui était à peu près où est aujourd'hui l'hôtel des gardes. On y voyait aussi la maison des sœurs grises, ou de Sainte-Elisabeth, l'hôpital de St.-Julien, et quelques maisons particulières qui formaient le faubourg de St.-Thiébaut.

On voulut donner à cette ville le nom de

Par le traité de Marsal du 1er de septembre 1665, il fut permis au duc Charles IV, de faire fermer Nancy d'une simple muraille. Le roi Louis XIV, se saisit de nouveau de Nancy et de la Lorraine en 1670. Le 10 janvier 1671, les cours souveraines et la chambre des comptes de Lorraine ayant été interdites par le roi, leur juridiction fut attribuée au parlement de Metz par autre ordonnance en régistrée au bailliage le lundi 15 janvier 1671.

On commença de nouveau à faire fortifier la ville en 1673, à peu près sur les anciens fondemens posés sous Charles III. La ville fut mise en état de défense pour le mois d'octobre de la même année: on démolit la porte Saint-Nicolas qui était au bastion de Haussonville, et le roi fit construire la porte Royale, que nous avons vu démolir et transporter en l'année 1752. Ces fortifications subsitèrent jusqu'au traité de Riswick, conclu le 30 octobre 1697, par quel la Lorraine et la ville de Nancy furent rendues au duc Léopold I.

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