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bâtie fort à la hâte, et seulement provision-ches. Leur habit est blanc et fort propre. nellement, en attendant que les temps per- L'hôpital de Saint-Julien était originaimissent de la faire plus belle et plus auguste. rement dans la ville vieille, au coin d'une On la démolit en 1719, et le vingt-neuf ruelle qui va à Saint-Evre; au-devant il y juillet 1720, le prince Léopold-Clément avait une fontaine qu'on nomme encore auy posa la première pierre; le sieur Jenne-jourd'hui fontaine de l'hôpital. Cette maison en fut l'architecte ; elle ne fut achevée son étant presqu'abandonnée, le duc Charles qu'en 1731.

III, la transféra hors la ville vieille vers Le trente septembre 1731, op fit la cé- l'an 1588. Cet hôpital est fort bien bâti, rémonie de la bénédiction de l'église de très-logeable et bien renté; plusieurs perSaint-Sébastien, et le neuf août de l'année sonnes de piété y ont fait de belles fondasuivante M. Bégon, évêque de Toul, en tions: comme Pierre du Châtelet, évêque fit la consécration; mais comme la paroisse de Toul, qui y donna vingt mille francs de Saint-Sébastien était extrêmement nom- Barrois, et Philbert du Châtelet, bailli breuse, on jugea à propos de la partager de Bassigny, qui y donna pareille somme en trois autres paroisses; savoir: 1° Celle en 1599. On y recevait les enfans troude St.-Roch, où on en fait l'office dans le vés, les malades et les pauvres vieillards. collége de pères jésuites. 2° Celle de Saint-Il y a un appartement destiné pour les Nicolas, dont on fait l'office dans l'église hommes, et un autre pour les femmes et des révérends pères capucins. 3° Celle de les petits enfans. Saint-Pierre, qui est bâtie, hors de la ville près de la mission.

Les curieux remarquent dans la paroisse de Saint-Sébastien le tableau du maître autel, qui représente le saint patron de l'eglise, et qui est très-estimé des connaisseurs ; il est de la main de M. Leclerc, fameux peintre lorrain.

Le roi de Pologne y fonda le 21 février 1747, vingt-quatre places pour des pauvres orphelins ses sujets, douze de chaque sexe; on leur enseigne pendant quatre années la religion, à lire, à écrire, et un métier; et ils reçoivent à leur sortie, sur des certificats de bonne conduite, les gar-, çons trois cents livres, et les filles cinq

Le Christ en croix, qui se voit sous l'ar-cents; les places se tirent publiquement au cade du chœur, passe aussi pour une pièce achevée; il est de la façon de M. Bagard, habile sculpteur de Nancy.

sort par un enfant de six à sept ans, dans une roue de loterie. Sa Majesté a fait continuer les bâtimens et salles nécessaires.

La plus ancienne église de la ville L'hôpital de Saint-Charles fut fondé en neuve est celle des sœurs hospitalières de 1626, par Pierre de Stainville, grand Saint-François, dites les Sœurs Grises, ou doyen de l'église primatiale de Nancy, et de Sainte-Elisabeth; elles furent fondées conseiller d'état, pour y entretenir, élever par le duc René II, vers le même temps et nourrir trois cents pauvres garçons, et qu'il fonda les révérends pères corde grand nombre de pauvres malades. Le duc liers de la ville vieille. Leur église, qui Charles IV, en 1628, mit une imposition ne passe pas pour belle, ni pour grande, sur tous les vins et bierres qui entreraient est assez proprement ornée, et l'on y fait dans Nancy, pour être employée à l'aul'office fort dévotement. Elle est dédiée à mône publique. Et en 1651, il remit cette la Sainte-Vierge, à Saint-François et à aumône à l'hôpital de St.-Charles, et à celui Sainte-Elisabeth. Leur première institu- de St.-Julien. Pendant les guerres qui ont tion était d'exercer l'hospitalité dans une désolé la Lorraine, on mit les malades des maison dépendante autrefois de l'hôpital troupes françaises dans l'hôpital de St.de la ville; elles ne sont pas cloitrées, mais Charles, et on en tranféra les enfans à l'hô peuvent aller par la ville visiter les ma-pital St.-Julien, où ils sont demeurés juslades, et voir leurs amis et leurs pro-qu'à présent; mais après les guerres, Phô

pital Saint-Charles s'est très-bien rétabli, Bourse et du Commerce. Les maisons qui et est aujourd'hui le plus riche de la pro- remplissent le long intervalle d'entre le vince. Ce sont des sœurs de la charité qui palais, la Bourse et les deux pavillons près en ont soin, et qui s'acquitent de ce devoir de la nouvelle intendance, sont uniformes, avec beaucoup d'édification. On y a joint et terminées par une mansarde en ardoise. l'hôpital de St.-Roch. Le milieu de la place est une belle FromeDans l'église des minimes on remarque nade fermée d'un mur d'appui, et ornée du côté de l'évangile, une chapelle ronde de vases, de figures, et autres morceaux qu'on dit être celle de MM. les Rennel, de scuplture.

qui est fort belle et ornée de belles sculp-Place royale dans la ville neuve de Nancy. tures. Dans la nef on voit le mausolée de Le roi de Pologne continuellement ocM. Léonard Bourcier, premier président de Nancy, qui est de la façon de M. Chassel, qui l'a fait en 1731.

cupé des avantages et de l'embellissement de la ville de Nancy, ordonna par arrêt de son conseil du vingt-quatre mars 1752, la construction d'une magnifique place audevant de la porte royale, qui serait reconstruite en arc-de-triomphe; et d'ériger

Le roi Stanislas de Pologne en 1745, a considérablement augmenté le couvent des capucins, fondé en 1592; à charge que les pères de la maison de Nancy nourri-sur cette place la statue du Roi très-chréraient et entretiendraient le quatre capucins qui sont établis pour dire la messe près la belle croix de la Malgrange-lez-Nancy.

tien son gendre, pour servir de monument éternel de sa tendre affection envers Sa Majesté. On avait commencé d'y travailler dès le mois de février; et le dix-huit du mois de mars, M. le duc Ossolinski posa la première pierre sous la face occidentale, avec cette inscription gravée sur l'airain.

Le prince Louis de Lorraine et la princesse Henriette de Phalsbourg son épouse, ont fait faire en 1626, les peintures qui sont au plafond de l'église des Carmes, par de Ruet, peintre du duc Henri II, et de Charles IV. De Ruet fut aidé par d'habiles Stanislaus primus, Rex Poloniæ, mapeintres Italiens qui passèrent par la Lor-gnus Lithuaniæ Dux, et Dux Lotharinraine. Les pères carmes ont fait faire la giæ et Barri, Forum hoc Regium amchapelle du Mont-Carmel, qui est très-plissimis undique ædificiis exornatum, belle. La Vierge est de la façon du fameux commoda publica, extrui curavit, anno Bagard.

Place de la Carrière.

M. DCCLII.

et

Plusieurs rues nouvelles répondent à cette place, à portée de laquelle on en construit encore une autre.

Primum hunc lapidem solemniter poLa place de la Carrière dans la ville suit, plaudentibus Civibus Francis, Mavieille de Nancy, où se faisaient jadis les ximilianus Dux de Tenezinossolinski, joútes et tournois, a été gravée par Jac-Supremus Aula Regia in Lotharingia ques Callot. Le roi de Pologne l'a si fort Præfectus, Regiorumque Galliæ Ordiembellie qu'on n'y reconnaît aucune trace num Eques Torquatus. de son ancien état. C'est aujourd'hui un carré long, terminé à l'une de ses extrémités par l'arc de triomphe, ou porte royale; à l'autre bout par un superbe bâtiment, ou hôtel de l'intendance, qui joint les côtés par des colonnades en demi-cercle: elles sont appuyées à deux beaux pavillons de cinq croisées de face. Près de la porte royale, se trouve d'un côté le palais de la Justice; de l'autre côté a été bâti d'une architecture toute semblable l'hôtel de la

est

La face méridionale de cette place, un seul corps de bâtiment pour servir d'hotel-de-ville: le milieu et les extrémités de l'édifice, forment des avant-corps décorés de pilastres; ceux du milieu portent un fronton, dans le timpan duquel sont les armes de Sa Majesté Polonaise. Deux figures assises sur l'entablement servent de

naissance à deux volutes qui soutiennent a été exécutée par le sieur Guibal, qui

avait fait le modèle, et par le sieur Chifflet, qui a exécuté les figures représentant la Valeur et la Clémence: celles de la Prudence et de la Justice sont du sieur Guibal. Perrin de Lunéville a été le principal

une horloge. La Lorraine représentée audessous dans l'entablement d'une croisée, tient l'écusson de la ville de Nancy. La balus'rade qui termine les faces, tant de cet édifice, que des autres qui forment la place, porte alternativement des palmiers, fondeur. des vases, des urnes et des groupes d'enPlace Saint-Stanislas. fans. Quatre pavillons de même architec- La place Saint-Stanislas aussi dans la ture aux côtés de l'hôtel-de-ville, font les ville neuve, à quelque distance de la place faces du levant et de l'occident de la place. de Louis XV, quoique fort belle et réLe collége royal des médecins, et la salle régulière, ne peut être comptée qu'après des spectacles, sont dans un pavillon de cette dernière face; l'hôtel des Fermes occupe seul un pavillon de l'autre face vis à vis. La face septentrionale n'est qu'à un étage, et percée dans son milieu par un passage qui laisse voir tout l'arc de triomphe. Aux quatre angles sont des grilles en plan ceintré, admirées des connaisseurs: elles mettent le comble à la réputation du sieur Lamour de Nancy. Sous celles qui tiennent à la face du septentrion, sont de magnifiques fontaines, où des figures en plomb plus grandes que le naturel, jettent l'eau, et forment des cascades et des nappes. La statue pédestre de Louis XV, ayant de cachet, au moyen de trois cents livres été coulée avec le plus grand, succès à Lu- de pension, argent au cours de France. néville, le quinze juillet 1755, on travailla avec toute l'ardeur et la vivacité qu'inspiraient l'impatience du roi de Pologne, à la mettre en état d'être posée sur son piédestal; en sorte que Sa Majesté Polonaise en fit la dédicace avec la plus grande magnificence, le vingt-six novembre suivant. Cette statue est en bronze, d'onze pieds quatre pouces de proportion, Les Bénédictins de Nancy. en face de la porte royale, la vue vers la En 1614, le bon duc Henri fit présenFrance, le bras droit tendu du côté de ter au pape Paul V, une supplique, conl'Allemagne. Le piédestal est du plus jointement avec les supérieurs de la congrébeau marbre, haut de vingt-deux pieds,gation de Saint-Vanne, pour demander à avec des bas-reliefs en bronze à chaque Sa Sainteté l'érection d'une abbaye de béface; et aux angles quatre vertus exécutées nédictins dans la Ville-Neuve de Nancy, en plomb, la Valeur : la Prudence, la et l'union du prieuré d Belval à ce nouJustice et la Clémence; elles sont assises vel établissement. Le pape accorda ce sur les marches, et ont huit pieds six pou- qu'on demandait par sa bulle du vingtces de proportion. M. Héré, premier ar-neuf décembre 1616.

les deux dont on vient de parler. Le vœu de la capitale et de tous les sujets en général, serait d'y voir ériger la statue du prince qui a fait exécuter tous ces beaux ouvrages.

Le même roi de Pologne a encore fait à Nancy le vingt-neuf juillet 1749, un double établissement, dont l'objet est la correction des mœurs, et l'instruction des enfans. Il a abandonné la maison de force, et la renfermerie de Maréville, à trois quarts de lieue de Nancy, aux frères de l'institut des écoles chrétiennes, à charge d'y rece-voir ceux qui y seront envoyés par lettres

Il a confié aux mêmes frères deux écoles gratuites dans la ville neuve de Nancy, lesquelles écoles ont été augmentées d'une troisième par M. le prélat de Bouzey, suivant le contrat du dix février 1751, con- firmé par autre contrat du vingt-neuf mars suivant, qui unit cette troisième aux autres écoles gratuites.

chitecte du roi de Pologne, a dirigé la Dès le vingt-trois novembre 1615, on construction de tous ces édifices. La statue avait toisé le terrain que devait occuper le

nouveau monastère; on le toisa de nou-la congrégation réformée de Saint-Vanne veau en 1617, et il conterait quatre cent et de Saint-Hidulphe. quatre-vingts toises et quatre-vingt six pieds. Les bénédictins ayant commencé à travailler à leurs murs de clôture, il yeut opposition de la part des bourgeois, sur ce que les religieux fermaient deux rues par leurs extrémités ; savoir: la rue de Saint-Sébastien et celle des Artisans; mais les religieux furent maintenus par arrêt du vingt décembre 1624.

Ils supplient son altesse royale de trouver bon que la nouvelle église et l'abbaye fussent dédiées à saint Léopold, patron de sadite altesse royale; la requête fut agréée dans tous ses points au conseil d'état du deux mars 1701; et le chapitre général de la congrégation tenu à Luxeuil, ordonna qu'en conséquence, les abbés et prieurs titulaires, feraient les démembreDans le même temps, c'est-à-dire, en mcns convenables. Le vingt-six novembre 1626 le prince Henri de Lorraine, fils 1701, sadite altesse confirma les cessions naturel du bon duc Henri II, abbé de St.- et transports faits par lesdits prélats au Mihiel, de Bouzonville et de St.-Pierre- monastère de Nancy, qui dès lors porta le mont, forma le dessein de bâtir à ses frais nom d'abbaye de Saint Léopold. Le tout l'église du nouveau monastère des Béné- confirmé par arrêt de la Cour souveraine dictins de Nancy. La première pierre en de Nancy, du vingt janvier 1702. Depuis fut posée le deux juillet 1626. Cette église ce temps l'abbaye a toujous été gouvernée devait être faite sur le modèle des incura- par des abbés manuels, nommés par le bles de Rome. Le prince Henri avait en-chapitre général.

voyé exprès à Rome, le sieur Drouin, L'on jeta les fondemens de la nouvelle entrepreneur, pour en prendre les dimen- église le quatorze juin 1701, et son altesse sions. On travailla aux fondemens avec royale, Léopold I, y mit la première beaucoup d'ardeur jusqu'à la mort pré-pierre. Cette église a été consacrée par M. maturée de ce jeune prince, qui arriva six Begon évêque de Toul, le vingt septemmois après. Il mourut le vingt-quatre novembre 1626.

L'année suivante les bénédictins bâtirent le grand corps de logis, qui a vue sur le jardin et sur la cour.

bre 1754.

En 1742, le roi Stanislas donna cette abbaye en commande au révérend père dom Benoit Belfoy, qui prêta son serment à la Cour le vingt-sept août de la même année; les supérieurs de la congrégation et les religieux de la communauté de Saint-Léopold ont toujours formé opposition à cette entreprise de dom Belfoy parce que l'abbaye n'a jamais été possédée en titre.

Le duc Léopold I, d'heureuse mémoire, ayant souhaité que les quatre ordres rentés, des bénédictins, des chanoines réguliers de Saint-Augustin, des prémontrés et des pères de Citeaux, établissent chacun une abbaye de leur ordre dans Nancy; les Après sa mort, le même roi Stanislas a bénédictins présentèrent leur requête à ce de même donné en commande l'abbaye à prince en 1701, pour lui demander son dom Joseph de Lisle, religieux réformé agrément, à ce que les abbés de Lorraine, de la congrégation; l'abbaye chargée de pussent démembrer de leurs menses abba-trois pensions, savoir: trois mille livres tiales certains fonds, pour l'entretien d'un pour la mission royale, trois mille livres abbé régulier, et d'une communauté de dont la mense abbatiale de St.-Mihiel est douze religieux au moins; afin de joindre chargée, et quinze cents livres pour dom ces fonds à ceux du prieuré de Belval, et Léopold Goujet abbé d'Hornbach. d'exécuter autant qu'il serait possible la bulle du pape Paul V, en date du vingtneuf décembre 1616, donnée en faveur de

Dames du Saint-Sacrement. La princesse Catherine de Lorraine, fille du duc Charles III, sœur du bon due

Henri II, abbesse de Remiremont, après par l'église; l'autre sous l'invocation de saint

Bernard, au bourg de Saint-Vincent sur la Moselle, à deux lieues de Nancy; attribuant à chacun d'eux, quinze cents francs de rente annuelle, avec les lieux réguliers et autres bâtimens.

avoir fait tous ses efforts pour rétablir l'observance de la règle de Saint-Benoit dans son abbaye de Remiremont; et n'y ayant pu réussir par les oppositions des dames qui composaient le chapitre dudit Remiremont, et des principaux seigneurs du pays, Le pape accorda tout ce qu'on demantourna ses soins à fonder dans la ville dait. Il fut arrêté que le visiteur ne pourneuve de Nancy, une abbaye de bénédic-rait être continué plus de trois ans : que le tines, qui y observassent la régle de Saint- monastère de Saint-Romaric fournirait au Benoit dans toute la rigueur de la lettre, monastère de la Consolation, des confessans adoucissement ni mitigation, ni ex-seurs, prédicateurs, et des prêtres pour dire plication; résolue d'y passer elle-même le la messe. La bulle d'Urbain VIII, est dareste de sa vie, dans la pratique de cette tée du mois d'avril 1631. La princesse régle, à laquelle elle s'était engagée par donna neuf cents livres de rente aux relivœux solemnels. gieux du monastère de Saint-Romaric de Elle s'adressa donc en 1624, au duc Nancy, et quinze cents francs de rente à Henri II, son frère, qui lui accorda aisé- ceux du Pont-Saint-Vincent. Dom Albin ment la permission qu'elle demandait; à Tellier, sous-prieur de Saint-Lazare de la quoi il ajouta une rente de deux mille Ferté-Milon, reçut à profession en 1632, francs barrois, à prendre sur la recette de six religieux, pour commencer la nouvelle Bar, rachetable pour la somme de trente congrégation de l'étroite observance; mais mille francs. Le traité fut passé le vingt six cette nouvelle congrégation ne put subsisjuin 1624, et ratifié par le duc Charles ter, à cause des guerres qui survinrent en IV, son neveu, le dernier de juillet 1625: Lorraine. Les fonds ne furent pas payés, après quoi Catherine obtint du pape Ur-et les religieux furent obligés de se séparer. bain VIII, une bulle pour l'érection d'une M. Midot, grand vicaire de Toul, leur congrégation de l'étroite observance de la défendit en 1650, et 1656, de recevoir régle de Saint-Benoit dans la Lorraine, et des novices; et enfin ils furent obligés de en particulier pour le monastère de Notre- traiter en 1657, avec les religieux réformés Dame de la Consolation; c'est le nom de Saint-Vanne, de leur remettre les qu'on donna au nouveau monastère des prieurés de Saint-Romaric et de Pont-Saintbénédictines établies à Nancy. Vincent, de prendre leur habit, et de s'incorporter dans leur congrégation.

Les religieuses de la congrégation formèrent opposition à ce traité; et après plusieurs procédures, on convint entre les parties en 1659, que le prieuré de SaintRomaric demeurerait aux religieuses de la Consolation, et celui du Pont-Saint-Vincent aux bénédictins réformés. En 1669, le vingt-huit mars, les religieuses de la Consolation prirent l'institut de l'adoration perpétuelle du Saint Sacrement, et y persistent avec beaucoup d'édification.

Mais comme une pareille congrégation ne pouvait subsister dans un seul monastère de filles, Catherine demanda au pape qu'il lui plut favoriser l'érection d'une congrégation d'hommes, qui suivissent la régle de Saint-Benoit à la lettre, sans modification ni mitigation, d'où l'on tirerait chaque année un visiteur, qui en serait supérieur général, et auquel les religieux et les religieusesseraient entièrement soumises. Pour commencer cette congrégation, la princesse Catherine et le duc Henri son frère, s'engagèrent à fonder deux monas- La princesse Marguerite de Lorraine, tères d'hommes; l'un sous l'invocation de épouse de M. Gaston de France, duc St. Romaric, contigu à celui de la conso-d'Orléans, frère du roi Louis XIII, affeclation à Nancy, dont il n'était séparé quetionnait particulièrement cette maison, et

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