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Les bourgeois de Neufchâteau pour se abonnés à leur seigneur. Le roi ayant mettre à couvert des avanies que l'on fai- égard à leurs remontrances, défendit à ses sait à leurs marchands (1), arrêtant et sai- officiers et justiciers de molester, arrêter, sissant leurs marchandises en Champagne, ni saisir les corps ni les biens des habitans sous prétexte qu'étant sujets du roi, ou de Neufchâteau, et renouvela les ordondu duc de Lorraine, il était permis de nances qu'il avait données sur le même gager sur eux pour se faire payer de ce que sujet. leur prince ou leur seigneur devait, ou Ceux de Neufchâteau se fondant sur les pour réparer les dommages que ces sei-anciens priviléges accordés à leur ville (1), gneurs avaient faits sur d'autres, ob-par les ducs de Lorraine, ou par les rois tinrent en 1329 une attestation de Jean de de France, de qui cette ville relevait, lés Sarbruche seigneur de Commercy, qui ducs de Lorraine leur en ayant fait foi et déclare: que ces marchands ne sont respon-hommage, comme de fief relevant du sables que de leurs propres faits, comme comté de Champagne; les bourgeois disétant libres et abonnés avec leur Seigneur, je de Neufchâteau dès l'an 1552, avaient et n'appartenant pas au roi de France; fait de grandes plaintes en cour de France, c'est de quoi je puis rendre témoignage de ce qu'au préjudice de leurs droits, pour aujoute-t-il, comme ayant été autrefois lesquels ils n'étaient obligés de répondre avoué de cette ville, et en sachant parfaite-que par-devant leur juge choisi par euxment les usages et les franchises. mêmes, le duc Jean I de Lorraine les fai

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En 1544, le duc Raoul fonda en cette sait arrêter, maltraiter par ses officiers; ville dans son châteatt, une chapelle en que le même duc avait fait de son château l'honneur de la Ste. Vierge et de St. Ju-june espèce de citadelle, qui tenait en bride lien. Il donna cette chapelle à Jean, fils de la ville de Neufchâteau, y ayant fait des Thirion son procureur, afin qu'il pût re-fossés et des ponts-levis contre la ville, et cevoir les ordres sous ce titre, à charge de une issue pour sortir au-dehors; qu'il dire quatre messes par semaine à ladite cha- avait même pris leur ville de force, et pelle, et lui donna pour fonds de rente an- avait rançonné les bourgeois à dix mille nuelle cent sols de petits tournois, à pren- francs, dont il en avait déjà reçu trois dre sur son tabellionage de Neufchâteau, mille. et quelques autres biens. Le tout confirmé par Thomas, évêque de Toul, son cousin. Fait le lundi après la saint Nicolas d'hiver 1344.

Les bourgeois de Neufchâteau se plaignirent en 1544, au roi Philippe-le-Bel, de ce que le bailli de Chaumont et les autres officiers de Sa Majesté, les faisaient prendre, arrêter et maltraiter pour les contraindre de satisfaire aux dettes du duc de Lorraine leur seigneur, et à réparer les torts que l'on prétendait avoir été faits par ce même princé, ou par ses officiers: ce que l'on exécutait envers eux avec tant de rigueur, que l'on ne voulait pas même les entendre ni avoir égard à leurs raisons, quoiqu'ils fussent francs-bourgeois, et

(1) Histoire de Lorraine, t. 11, 453, 454.

La chose fut plaidée au parlement de Paris, et arrêt intervint qui obligeait le duc de se départir de ses entreprises, et lui défendait de faire pour cette occasion aucun mauvais traitement aux habitans de Neufchâteau ; ce que ledit duc Jean promit d'exécuter en présence du roi et de sa cour.

Le duc Charles II, successeur de Jean, voulut faire valoir son droit par voie de fait (2), et maltraita les bourgeois de Neufchateau, qu'il accusa d'avoir empoisonné et fait mourir le duc Jean son père; ce prince était mort à Paris, entre le mois d'août 1390, et le mois de mars 1391.

Le duc Charles II, son fils lui succéda

Histoire de Lorraine, t. 2, p. 570, 571.
Hist. de Lorr., t. 2, p. 574.

àgé d'environ 26 ans. Il était extrêmement Neufchâteau et ses dépendances demeuréanimé contre les bourgeois de Neufchâ-rent soumis au duc et à ses successeurs. teau, qui avaient plaidé le duc Jean, et C'est ce qu'on lit dans la vie manuscrite du avaient fait rendre contre lui plus d'un ar- duc Charles II, mais tout cela est peu ret; on les regardait comme vrais mutins exacte; le Neufchâteau a toujours été au et des sujets rebelles, et on leur donnait duc de Lorraine, mais soumis à l'hommage pnbliquement par sobriquet le nom de de la France au moins depuis l'an 1220, Jacques, qui dans le langage du temps, dont il n'a été déchargé, comme nous signifie un inutin, un rebelle, comme Jac- l'avons dit, que sous le duc Jean II, en querie signifie une rebellion. 1465.

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On disait donc que ceux de Neufchâteau Dans le traité de Vaucouleurs (1) passé avaient corrompu par argent le secrétaire entre le roi Charles V, et Jean II du nom du duc Jean, qui fit signerà ce prince sans duc de Lorraine en 1366, et 1367, la lire, une lettre par laquelle il recon-avant Pâques, il est porté que lorsqu'il y naissait tenir du roi le Neufchâteau, et être aura contestation entre les deux souverains, tenu aux reprise et hommage pour cette ou entre leurs sujets réciproques, les élus ville; mais tout cela n'est appuyé que sur ou députés de leur part, s'assembleront des bruits de ville, sans fondement. On a quelquefois en la ville d'Andelau en Basvu ci-devant que le duc de Lorraine re-signy, et d'autres fois à Neufchâteau, prenait du roi les villes de Neufchâteau, et feront venir devant eux ceux qui auront Châtenois, Montfort et Frouart. L'accu-quelques plaintes à former: savoir, les élus sation d'avoir empoisonné le duc Jean, n'est apparemment pas mieux appuyée. Quoiqu'il en soit, on dit que le duc Charles II, ayant assemblé son conseil à Nancy, accusa les bourgeois de Neufchâteau comme coupables de la mort du roi Jean son père, et délibéra quel supplice on leur devait faire souffrir. Tous conclurent à la mort (1).

de la part du roi feront comparaître les sujets de Sa Majesté, et les élus du duc de Lorraine feront venir les sujets de leur prince, pour entendre les plaignans et les défendans, et rendre justice à chacun d'eux. C'était pour mettre fin aux voies de fait et aux entreprises continuelles des gens de guerre, et des gentilshommes, qui se faisaient justice à eux-mêmes par la voie des armes, ou par les gagières qu'ils faisaient les uns sur les autres, au grand préjudice de la paix et de la tranquillité publique.

Il en fit mourir plusieurs, et voulait même dit-on brûler et détruire la ville; mais fléchi par les prières des grands de sa cour, il leur donna la vie, à condition: On voit dans un arrêt du parlement de que chaque année ils lui payeraient un Paris rendu en 1412 (2), et qui est suivi certain tribut; qu'on érigerait au milieu de des lettres de rémission que le roi Charles la place publique une croix, devant la VI, accorde au dac Charles II: que ledit quelle le 22 septembre ils mettraient une duc et le duc Jean son fils avec leurs gens, cave pleine d'eau mêlée avec du sang, avaient commis plusieurs entreprises condans laquelle chacun d'eux plongerait pu-tre les sujets du roi, et en particulier conbliquement la tête et les bras, et y laisse-tre les priviléges des bourgeois de Neufrait sa taille et son tribut. On leur ôta château, lesquels avaient porté leurs l'exercice de leur justice, qui ne leur fut plaintes au parlement de Paris; on y rapreudu que dix ans après. porte ce qui s'était passé depuis les an

Les bourgeois portèrent leurs plaintes au parlement de Paris; mais le droit du duc Charles y fut reconnu et confirmé, et le

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nées 1387, 1401, 1402, 1403, 1404, 1406.

Tout cela est suivi de la lettre de rémission accordée par Sa Majesté, au duc Et ledit duc Charles II, n'ayant pas Charles II, et à ses gens : le roi les resticomparu et ayant toujours fait défaut, mais tue et rétablit en leurs terres, justices, seiau contraire étant entré dans Neufchâteau gneuries et juridictions, à lui déclarées le 28 février 1409, ou 1410 avant Pȧ-commises par ledit arrêt, et impose sur ques, avait fait fermer les portes de la ville, cela silence perpétuel à son procureur-géet fait arrêter jusqu'à vingt-huit des prin-néral. Donné à Paris au mois de février cipaux bourgeois; et avait fait prendre in-1412, ou 1413 avant Pàques, le roi différemment par ses soldats les meubles, étant en son grand conseil, auquel le duc blés et vins qui étaient dans leurs maisons, de Bourgogne, Louis duc de Bavière et dont une partie avait été rendue dansle châ-plusieurs seigneurs étaient présens. teau du duc, et l'autre distribuée à ses sol- Depuis ce temps les bourgeois de Neufdats, cette pérte montant à cent mille francs. château sont demeurés assez tranquilles. Après quoi le duc avait encore fait en- Le duc Jean II, obtint du roi Roi Louis trer dans le Neufchâteau six cents Alle-XI, en 1465, au mois d'octobre, la remands, qui y firent pis que devant; qu'a-mise de l'hommage qu'il devait pour les près avoir fait mourir divers bourgeois terres de Neufchâteau, Châtenois, Montdudit lieu, mis en prison, rançonné les fort et Frouart, et le duc Nicolas fils de autres, enfin le duc avait fait porter les Jean II, a souvent fait sa résidence à Neufarmes de la bourgeoisie dans son château, château (1). et empêchait les officiers du roi d'entrer dans la ville; qu'il avait fait faire des fossés au dit château et avait fait rompre les murs de la ville, pour y faire une nou velle porte; que le bailli de Chaumont étant allé devant la ville, et ayant ordonné qu'on lui en fit ouverture, on la lui avait refusée; qu'en signe de rebellion, il avait jeté une baguette blanche dans la place, et après avoir fait information des faits cidevant énoncés et les avoir trouvé vrais, il avait ajourné devant la porte de la ville, led it duc à comparaitre en personne dans certains jours, devant la cour du parlement. Après plusieurs autres détails, le par-tre une chaire de prédicateur, où l'on prélement déclare les habitans de Neufchâteau exempts de la juridiction, obéissance et subjection dudit duc et de ses successeurs, et les déclare sujets du roi sans moyen, et ledit duc être encouru envers Sa Majesté de la somme de dix mille marcs d'argent, et de mille marcs d'or pour les désobéissances par lui commises envers le roi ; et à restituer aux bourgeois et autres pour les dommages qu'ils ont soufferts depuis vingt ans en ça, la somme de quarante mille livres tournois.

L'an 1500, le roi René II, la reine son épouse, et les princes leurs enfans se rendirent à Neufchâteau, dans le dessein d'introduire les frères observantins dans le couvent des pères Cordeliers de la même ville; ceux-ci refusèrent de les recevoir et fermèrent leurs portes. Le roi les fit briser, et mit les observantins en possession de la maison (2). Les cordeliers supplièrent le roi de leur permettre au moins de s'établir dans une nouvelle maison aadehors de la ville, ce qui leur fut refusé. La maison des franciscains de Neufchâteau est grande et bâtie magnifiquement, l'église de même est vaste et bien élevée; on y mon

tend que saint Bonaventure a prêché. On y voit aussi des mausolées remarquables (5), entr'autres, ceux de la maison du Châtelet.

En 1518, la Châtellenie de Neufchâteau fut donnée à M. le comte de Boulay, pour en jouir pendant sa vie seulement.

Le duc Antoine en 1539, retournant de Nice, revint joindre à Neufchâteau la duchesse Renée de Bourbon son épouse, (1) Hist. de Lorr., t. 2, p. 874. (2) Ibid. p. 1181.

(3) Jean Obrion chronique de Metz.

qu'il y avait laissée; il y fut reçu avec La deuxième église paroissiale de Neuftoute la magnificence possible, et comme château est dédiée sous l'invocation de St.si ç'eût été son avénement dans ses états. Nicolas; elle était dans le château des ducs En 1641, le comte de Graney et l'évê-de Lorraine, et le duc Thierri l'avait fait que d'Auxerre (1), qui commandait l'ar-bâtir sous Pibon évêque de Toul. La mort mée française, ayant eu avis que la garni-ne permit pas à Thierri d'achever cette son Lorraine du Neufchâteau voulait dé- église; le duc Simon l'acheva, et bâtit un sarmer la bourgeoisie, qui n'était pas monastère joignant l'église pour des relid'avis de faire résistance et qui s'était gieux de St.-Mansuy de Toul. Le monasbarricadée contre la garnison, s'avancé-tère se trouvant trop resserré, le duc Sirent contre la ville, et obligèrent la garnison mon et la duchesse Adelaïde, en firent Lorraine de se retirer au château, et de là bâtir un nouveau au-dehors du château à la grande église, et enfin sur la voûte pour les mêmes religieux de St.-Mansuy; de l'église; cependant le reste de l'armée le tout fut érigé en monastère, auquel on étant arrivée, on dressa la batterie contre assigna aussi l'église de St.-Christophe le château, et le gouverneur capitula. I avec tous ses émolumens et les terres qui ne put obtenir que de sortir l'épée au en dépendaient, ce qui fut confirmé par côté, avec ses officiers, et ses soldats le l'évêque Pibon en 1125. bâton à la main, avec escorte pour se rendre à Sierk.

La cure de Neufchâteau est unie à la manse conventuelle de St.-Mansuy, qui y entretient un de ses religieux qui y exerce la fonction de curé primitif.

Il y a au Neufchâteau un prieuré sous le nom de Notre-Dame; il y a aussi une église de chevaliers de Malte, et un cou- L'hôpital du Neufchâteau est uni à l'orvent de cordeliers fondé par le duc Mathieu [dre du St.-Esprit et l'administrateur est II, en 1259. Frédéric IV, duc de Lor-appelé commandeur : il y a des sœurs pour raine, et Marguerite de Navarre son le soulagement des malades. épouse, sont reconnus pour fondateurs des La maison des dames de la charité fut religieuses de Ste.-Claire de la même ville; commencée par des dames pieuses en 1680, il y a outre cela un couvent de capucins confirmée par l'évêque de Toul en 1688. établi en 1619, des religieuscs Annon- On y fit venir en 1734, deux sœurs de ciades fondées par la princesse Henriette l'hôpital St.-Charles de Nancy. Le roi de de Lorraine et le prince de Phalsbourg en Pologne a confirmé cet établissement le 3 1630, des religieuses de la congréga- décembre 1751, et le 7 février 1752. tion de l'an 1639, et des carmelites établies en 1645.

On voit dans Neufchâteau deux églises paroissiales, l'une sous l'invocation de St.-Christophe, qui est la plus ancienne; elle fut donnée à l'abbaye de St.-Mansuy par un seigneur nommé Hermant, et par sa femme nommée Stada, du consentement de leurs enfans. L'évêque Pibon donna l'autel, ou le revenu de la même église au monastère de St.-Mansuy. Cette église de St.-Christophe ayant été détruite, l'abbé Théomare la rétablit, et l'évêque Ricuiu successeur de Pibon, y mit des religieux de St.-Mansuy pour la desservir. (1) 1641. Neufchâteau.

Le château de cette ville, dont nous avons parlé ci-devant, était proche l'église de St.-Nicolas, et l'on y voit encore de ses ruines; il fut assiégé, pris et ruiné pendant les dernières guerres de Lorraine. On a bâti de belles maisons en sa place.

Une chose singulière et remarquable au Neufchâteau, est, que la rivière de Mouzon qui passe près cette ville, se cache et s'enfonce sous terre, commençant à disparaître à Circourt, village situé à une lieue de cette ville, sur la route de Langres. Après le trajet d'une lieue sous terre, elle en sort à gros bouillons au pied d'un côteau sur le chemin du Neufchâteau près une ferme nommée la Deville, à Nancourt,

petit village peu éloigné et dépendant de Ausone, comme on l'a vu, donne à ce cette ville pour la desserte. La sortie de lieu le nom de camp fameux du grand cette rivière de terre, n'est violente que Constantin, peut-être à cause que c'est en dans des temps pluvieux et déborde- ce lieu que cet empereur eut la fameuse mens, mais pendant les grandes séche-vision de la croix, qui lui apparut un peu resses, la source est beaucoup moins abon-après midi, rayonnante au-dessus du sodante, en sorte que sa sortie est presque leil, avec ces mots distinctement marqués imperceptible. La rivière de Mouzon qui EN TOVTô NIKA : arrose les murs de la ville, perd son nom, en se joignant à la Meuse sous un pont de huit à dix arcades, aboutissant à l'extrémité du faubourg de France à Neufchateau, sur la route de Chaumont.

On voit quelque chose de pareil en tres endroits de la Lorraine. Voyez ci-devant article Meuse.

Vainquez en ceci, ou par ceci.

Je n'ignore pas que les sentimens sont partagés, non sur l'apparition de la croix,

mais sur le lieu où elle se fit voir. Les uns

d'au-soutiennent que ce fut à Sinzich sur le Rhin, d'autres que ce fut vers les Alpes du côté de Lyon, ou de Besançon. Il y en a même qui veulent que Constantin ait eu la même vision deux fois; une fois dans les

NEUMAGEN.-Neumagen, est situé six lieues au-dessous de Trèves, à droite sur la Moselle. Le roi Pepin dans une char-Gaules, et l'autre fois en Italie, la veille tre de l'an 553 le nomme Noviacum ; voit les ruines d'un camp romain, où y l'on croit que le grand Constantin a campé; ce lieu est désigné dans Ausone (1) sous le nom d'insigne ou fameux camp de Cons-la nuit, qui lui disait de faire peindre

on

tantin:

Noviomagum divi castra inclita Cons

tantini.

fi

:

On voit la description de ce camp, guré dans Brouverus, histoire de Trève tom. 2. page 574. Il est sur la rive droite de la Moselle; entre ce fleuve et des côteaux chargés de vignes, à l'angle du côté du midi, on voit une tour et un pan de muraille, l'un et l'autre assez entiers; on croit que c'était la demeure du préfet des

du dernier combat contre Maxence. Lactance ne parle pas de l'apparition de la croix au ciel, et peu après midi : Il parle seulement d'une vision que Constantin eut

sur les boucliers de ses soldats, le signe de la croix; mais Eusèbe parle clairement de la vision qu'il eut après midi du signe de la croix, et des mots EN TOVTO NIKA (1). Mais ni lui ni Lactance, ni aucun auteur ancien n'a dit que ce fut à Neumagen; et l'épithète d'inclita donnée à ce camp, peut marquer simplement que ce camp était distingué par ses tours et ses murailles, qui étaient alors bien plus belles et plus entières qu'elles ne sont aujourgrande réputation de son temps, comme d'hui, ou que ce camp était encore en ayant servi de camp à Constantin.

NEU-MUNSTER, abbaye des Béné dictines (2).

gardes prétoriennes. Le reste du camp, qui peut être long d'un jet de dard, est un carré oblong, où l'on remarque encore de distance en distance neuf pans de murailles ou de tours très-solides. Les soldats étaient campés sur la montagne voisine, On tient par tradition que l'abbaye de où ils étaient en sureté contre les insultes Neu-Munster fut d'abord bàtie à Blissel sur des ennemis, et où ils avaient au voisinage la Blisse, in Blisacensi pago, (nommé les eaux de la rivière de Moselle pour leur Blesichova dans le partage entre Louis de usage, et le cours du fleuve pour en gar-Germanie et Charles-le-Chauve en 870), der les passages contre les irruptions des que Neu - Munster ayant été brûlé par ennemis.

(1) Ausonius Mosella, v. 12.

(1) Euseb. t. 1. c. 28. de vita Constantinali. (2) Histoire de Lorr. t. 1, p. 1000.

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