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NEUVEVILLE (LA) PRÈS NANCY.

La Neuveville est située sur le chemin de St.-Nicolas à Nancy, à mi-chemin de ces deux lieux; la paroisse est dédiée à Notre-Dame dans son Assomption.

les allemands, les religieuses qui étaient même lieu, afin que les clercs ou les relitoutes de condition, se trouvant alors ex-gieux qui demeuraient à St.-Vanne eussent trêmement obérées, Elizabeth de Liech- de quoi consacrer le sang du seigneur. temberg, qui en était alors abbesse NEUVILLE-EN-VERDUNOIS. s'étant laissée séduire avec la plupart de Neuville-en-Verdunois, village du diocèse ses religieuses, par les nouvelles opinions de Verdun, dont l'église est dédiée à St.de Luther, se servit de cette circonstance André. de l'incendie de son monastère, pour vendre à Jean Arnau, conseiller et intendant du comté de Nassau Othveiller, qui était luthérien, les dimes de Dalhem, Enscheviller, et Erviler, pour la somme de dixhuit mille cinq cents florins. L'abbesse et les religieuses qui avaient pris du dégoût pour la vie monastique, se partagèrent cet Dépend aussi Montaigu, qui est une argent et se retirèrent où elles jugèrent à propos. On dit que les religieuses catholiques réduites au nombre de trois, vécurent jusqu'à la mort dans une maison particulière, où les comtes de Nassau qui avaient ruiné l'église et s'étaient emparés des biens de l'abbaye, les entretinrent jusqu'à leur décès.

NEUNÉ (Le), ruisseau.

Le Neuné, ou Nenny, est un ruisseau remarquable par la production des perles, qui y sont en si grand nombre, qu'il semble que le fond en soit pavé. Ce ruisseau vient de Martinpré, maison seigneuriale, communauté de Vichibure à trois lieues de Bruyères, et au sud-est de cette ville, passe dans plusieurs villages, et vient joindre la Vologne à celui de Laveline, à une lieue de Bruyères.

Dépend l'ermitage de Ste.-Vaudrée, première abbesse de St.-Pierre de Metz.

maison appartenant originairement aux RR. PP. Augustins de Nancy, et qu'on dit avoir été leur première demeure.

On remarque qu'en cet endroit se sont données trois batailles considérables: la première en 1308, entre Thiébaut II du nom, duc de Lorraine, et Henry comte de Vaudémont: La seconde en 1364, entre le duc Jean I, à la tête des troupes de l'empereur Charles IV et des aventuriers Bretons qui y furent défaits au nombre de 40 mille: La troisième en 1476, entre le duc René II, et Charles-le-Hardy duc de Bourgogne, qui y fut entièrement défait et mis à mort; son armée était campée entre Jarville et Nancy.

Le roi Louis XIII était campé à la Neuveville près Nancy (1), lorsqu'il entreprit le siége de cette place; le duc Charles Neu-IV l'y vint trouver, et y ratifia le traité passé à Charmes entre lui et le cardinal de Richelieu en 1633, le 2 septembre.

NEUVILLE-SUR-MEUSE. ville (1) sur, Meuse, située entre Forges et Charny, est un ancien fonds de l'église de Verdun ; on croit que le roi Childebert en fit présent à cette église, sous le pontificat de St.-Airy au sixième siècle en 590. L'évêque St. Madalvé y mourut en 765, étant venu pour en consacrer l'église. Pendaut cette cérémonie, il connut que sa fin était proche, et légua par son testament à son église cathédrale la terre de la Neuville. L'évêque Vitfride donna à l'abbaye de St.Vanne une certaine quantité de vignes au

(1) Histoire de Verdun p. 78.

NEUVE-VILLE (LA) SUR ORNE. La Neuve-ville sur Orne, village sur la rivière d'Orne ou Ornain, diocèse de Toul, Barrois mouvant, office, recette et bailliage de Bar, présidial de Châlons, parlement de Paris; le roi en est seigneur haut, moyen et bas justicier pour moitié madame la marquise de Nettancourt, MM. et dames ses enfans pour l'autre moitié. La paroisse a pour patron saint Martin.

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(1) Histoire de Lorraine, teme 3, page 236 et 237.

Il y a dans ce village cent trente-cinq à cent quarante habitans; un château à M. de Nettancourt, dans lequel est une chapelle; de plus il y a trois fermes à des maîtres particuliers.

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NEUVE-VILLE (LA) AUX RUPS.La Neuve-ville aux Rups, Nova villa ad Rivos, village du diocèse de Toul, terre principauté de Commercy; la paroisse a `pour patron S. Nicolas.

sur une vaste prairie, arrosée de la Moselle. Il est sur une haute terrasse au pied de la montagne du Plessis, à l'extrémité du village du côté de Nancy; une source abondante y forme des jets d'eau, et se Le lieu de la Neuve-ville sur Orne, a distribue dans le château. Cette montagne eu autrefois des seigneurs de distinction du Plessis était encore il y a quelques l'évêque de Verdun, Nicolas de Neuville, années, couronnée d'une forêt ancienqui a gouverné l'église de Verdun depuis nement appelée la Héronnière et nom1305 jusqu'en 1312, était sorti de la mai-mée depuis le Plessis, mot dérivé de son de la Neuve-ville sur Orne. plaisir, parce que le bois était planté et renommé dans le pays pour sa beauté. On a démoli l'ancienne chapelle castrale et beaucoup d'autres parties de l'ancien chàteau, et cette année 1749, il a été rebâti presqu'entièrement à la moderne. On y Il y a dans ce pays plusieurs autres vil-voyait auparavant grand nombre de sculplages du nom de Neuve-ville, dont je ne tures, d'armoiries et d'alliances des anciens parle pas ici. seigneurs. Neuviller, prieuré. Le prieuré le prieuré de Neuviller.- Neuviller-sur- de Saint-Pierre de Neuviller, ordre de St. Mozelle, village au diocèse de Toul, re- Benoit, dépendant de saint Vanne deVercette de Nancy, bailliage de Vézelize sous dun, fut fondé par Thiéri et Vidric, frèle ressort de la cour souveraine de Lorrai-res de Frédéric comte de Toul, au temps ne; il y a 72 habitans ou feux. Ce village de Laurent abbé de St -Vanne, qui a gouest situé au pied des côteaux à gauche de verné son abbaye depuis l'an 1098, jusla rivière de Moselle, sur la chaussée de qu'en 1140. L'église est en même temps Flavigny à Charmes, vis à vis de Lorrey, prieurale et paroissiale. L'autel du prieur à une lieue et demie du bourg d'Haroué, est dans le chœur ; le service paroissial se et à demi-lieue de celui de Bayon qui est fait dans la nef. Un prince de Salm donna de l'autre côté de la rivière ; c'est une sei-à cette église des reliques de St. Liboire, gneurie fort ancienne que la maison de d'où vient l'obligation au curé de les porter Germiny possédait avant l'an 1371. en procession à la chapelle du château, le Le village de Roville devant Bayon, jour de la fête du saint. Elle attire pendant éloigné de Neuviller de demi-lieue, ayant huit jours les bonnes gens des villages voiété acquis par M. de la Galaizière le 1 fé-sins et des merciers qui y tiennent une esvrier 1754, du sieur Joseph - Charles de pèce de foire.

NEUVILLER-SUR-MOZELLE, et

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Rutant, et de dame Marguerite-Martine A demi-licue de Neuviller, au pied d'un Hocquet de Grandville son épouse, cette coteau du côté de Crévéchamps, il y a un seigneurie fut détachée du comté de Ma-ancien ermitage, appelé Notre-Dame de rainville par lettres patentes de S. M. Po-Grace. lonaise, unie et incorporée au comté de Neuviller-sur-Mozelle.

Le seigneur de Neuviller possédait une partie de la seigneurie de Bayon.

L'ancien château de Neuviller, où les NEUVILLER, ancienne abbaye en princes et princesses de la maison de Salm Alsace. Neuviller ancienne abbaye, est ont autrefois fait leur résidence, était re-située à l'entrée des montagnes de Voge marquable par le nombre de ses tours, et dans un vallon arrosé d'un ruisseau, qui plus encore par sa situation qui donne rend le lieu fort agréable; éloignée à disune des plus belles vues, variée et étendue tance à peu près égale, de Saverne au

midi et de Phalsbourg au couchant. Cette l'an 1087. Ce gentilhomme nommé Albert, abbaye fut fondée par saint Pirmin, évê- donna d'abord cette relique à l'église de la que régionaire, et réformateur de plusieurs Vierge, bâtie à peu près où est aujourd'hui monastères. Saint Pirmin engagea Sige- la grande et belle église de St.-Nicolas ; ce balde évêque de Metz, à faire cette fonda- licu était alors en bois, et il n'y avait que tion dans un territoire qui était alors de la chapelle dont nous venons de parler, et son diocèse et sous sa juridiction spirituel- une métairie dépendante du prieuré de le. Bucelin croit que ce furent Rutharde Varangéville, située du même côté de la Adolphingue, prince d'Alsace, el Irmensonde son épouse, qui la dotèrent.

Meurthe.

Dès qu'on sut qu'il y avait en ce lieu Le monastère fut dédié à saint Pierre et une relique de saint Nicolas, les peuples à saint Paul. Dans la suite Drogon évêque des environs y accoururent en foule: le de Metz, frère de l'empereur Louis-le- lieu commença à se peupler, l'on y bâtit Débonnaire, y envoya le corps de saint une église qui devint bientôt célèbre par Adelphe, l'un de ses prédécesseurs, évê-les miracles que Dieu y opèra par l'interque de Metz, qui y est honoré comme secession de saint Nicolas. J'ai lu dans un cond patron; St. Pirmin en est considéré manuscrit qui m'a été communiqué à St.comme premier abbé. Nicolas, que l'évêque de Toul, Eudes de Vaudémont, donna en 1195 (1), à l'abbé de Gorze la relique de ce saint: cela veut dire apparemment que cet évêque fit en 1193, la dédicace de la nouvelle église de Port, dédiée ci-devant sous l'invocation

NICEY. Nicey, Nicetum, village du Barrois mouvant, sur la rivièred'Aire, au-dessus de Pierrefitte, à trois lieues et demie de Bar, bailliage de cette ville, présidial de Châlons, parlement de Paris. Ce lieu est du diocèse de Toul; la paroisse a pour patro-de la Sainte-Vierge, qu'il la dédia sous le ne la Sainte-Vierge en sa Nativité.

nom de saint Nicolas, et la confia à l'abbé

La terre de Nicey a été autrefois possé-de Gorze, de qui dépendait le prieuré de dée par des seigneurs du même nom. Varengéville, et la chapelle en question. NICOLAS (SAINT), bourg, prieuré, Peut-être aussi que la relique fut d'aVARANGEVILLE. Le bourg de Saint-Ni-bord déposée entre les mains d'Eudes, colas, situé sur la rivière de Meurthe, à évêque de Toul, qui la mit dans cette deux lieues de Nancy vers l'occident, et à chapelle, au jour qu'il en fit la dédicace trois lieues de Lunéville vers l'orient, se en 1193. nommait autrefois le Port, parce que c'é- Dès le temps de Richerius, religieux de tait un port où l'on chargeait et déchar- Senones, qui vivait au commencement du geait les marchandises qui montaient ou XIVe siècle, l'on voyait déjà dans l'église qui descendaient la Meurthe, cette rivière de Saint-Nicolas, ces chaines énormes commençant en cet endroit à être naviga- qui y sont suspendues aux piliers, et qui ble; il donnait le nom à un canton consi-sopt des monumens indubitables de la dédérable de la Lorraine, qui se nommait le livrance procurée par les mérites du saint, Portois ou le pays de Port, et s'étendait aux seigneurs chrétiens pris par les Turcs assez loin sur la Meurthe, et aux environs dans les guerres des croisades. vers les montagnes de Vôge.

On raconte en particulier qu'un comte Il ne prit le nom de Saint-Nicolas (1), de Richecourt, s'étant trouvé en Palestine que depuis qu'un gentilhomme Lorrain y dans les prisons et chargé de chaînes, enapporta de la ville de Bari en Pouille, l'ostre les mains des Infidèles, invoqua saint d'un article de la main du grand saint Nicolas, et se voua à lui; qu'aussitôt il se Nicolas, évêque de Myre en Lycie, vers trouva miraculeusement transporté avec ses (1) V. histoire de Lorraine, teme 1, page

(1) Richer Senoni, l. 2, c. 23, Bayon, 67.1211 et 1212.

chaines à la porte de l'église du saint; en mit des religieux, avec un prieur tiré de mémoire de ce miracle on fait encore tous Gorze, pour desservir l'église, et enfia il les ans une procession solemnelle à huit s'est formé un village et une paroisse à heures du soir, dans l'église et dans le St.-Nicolas. bourg de St.-Nicolas.

Cette paroisse dans les commencemens, Ce seigneur et ses successeurs, s'étaient n'était que la chapelle des fonts baptisengagés de venir tous les ans, ou d'envoyer maux, qui se voit aujourd'hui du côté leurs sujets en armes pour garder la reli-septentrional du sanctuaire; et dans la que; mais ils se sont déchargés de cette suite on dit toujours dans la visite que les servitude, en donnant quelque chose aux doyens ruraux font à St.-Nicolas, qu'ils y pères de Saint-Nicolas, qui gardent eux-ont visité les fonts, le St. Sacrement et les mêmes, où font garder par d'autres la re-saintes huiles qui se conservent dans cette lique du saint. On aura peine sans doute a chapelle. Les curés de St.-Nicolas et de se persuader qu'un homme ait pu être trans-Varangéville, font toutes leurs fonctions porté de la Palestine à St.-Nicolas, encore dans cette ehapelle, mais ils n'y ont jamais chargé de ses chaînes : c'est un assez grand chanté ni messes ni vêpres, et n'y ont enmiracle que le seigneur de Richecourt ait terré personne. obtenu sa délivrance, et ait apporté et En 1254, le cardinal Hugues, légat déposé ses chaînes à Saint-Nicolas, comme du Saint-Siége, du titre de Ste Sabine, un monument de la liberté qu'il avait ob- donna pouvoir au prieur et aux religieux tenue par les mérites du saint, sans vouloir de Saint-Nicolas, de célébrer dans leur faire croire qu'il fut transporté encore église le saint Sacrifice de la messe, nonobchargé de ses chaînes, à la porte de l'église stant l'interdit publié à Lyon. Le pape du saint; toutes les autres circonstances Nicolas III en 1278, leur accorde le mê qu'on raconte de ce miracle, peuvent être me privilége, et Conrade évêque de Toul regardées comme des embellissements que en 1289, donna des indulgences particula pieuse crédulité du peuple y aura ajou-lières aux pélerins qui fréquentaient ce tés.

saint lieu.

pélerins, qui viennent à St.-Nicolas, et que tout cela appartient nuement à l'abbé de Gorze, comme seigneur du lieu de Port ou St.-Nicolas.

Le sire de Joinville dans l'histoire de En 1248, le duc Mathieu II fit un acsaint Louis (1), raconte que la flotte du cord avec l'abbé de Gorze, par lequel il roi étant accueillie d'une dangereuse tem-reconnait que les sujets de Saint-Nicolas, pête, qui la menaçait du naufrage, ce sei-out le droit de halle, celui de pougny gneur promit à la reine, si elle voulait (1) du change et celui des enseignes des faire présent à l'église de Saint-Nicolas, d'une nef d'argent, du poid de cinq marcs, que Dieu par les mérites du saint, la délivrerait du naufrage; la reine le crut, promit la nef d'argent, et le calme fut rendu à la mer. Le sire de Joinville arrivé en France, apporta lui-même la nef pro-meny, partageant en présence du duc mise à l'église de Saint-Nicolas en 1254. Cette église était encore en ce temps-là, regardée comme membre du prieuré de Varangéville; le sire de Joinville l'appelle du nom de St.-Nicolas de Varangéville. Dans la suite on abattit le bois qui était aux environs, on y bâtit des maisons, on y

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En 1284, le jour de la Quasimodo, Renaud de Neuchatel et Jean, voué de No

Ferri, la succession de Liebeau de Hautepierre leur frère, Renaud emporte la moitié du ban de Bertrimoutier avec quelques héritages à Faucompierre et à Feraille; Jean de Nomeny emporte la contre-partie de Bertrimoutier, quelques biens à

(1) Un droit de prendre une certaine quantite de grain, sur chaque sac qui se vend au

marché.

Conei, à Sancy, à Velancourt, etc., laquelle succession leur était échue par leurs femmes.

Il accorda de pareilles lettres à l'abbaye de Gorze l'année" suivante, fétant à Sari près Châlons-sur-Marne, au mois de juin 1445.

Le roi René I, étant duc de Lorraine, la reine Marguerite sa fille, depuis reine d'Angleterre, épouse du roi Henri VI, vint à St.-Nicolas l'an 1459, et y fit présent d'un bel ornement rouge et violet à fond d'or, orné de perles.

En 1341, les merciers de Nancy, de Port (ou St.-Nicolas ), de Rosières et autres, ayant formé une confrérie en la révérence et remembrance (ou en mémoire) de monsieur Saint-George, dont le duc Raoul venait de fonder la collégiale dans Nancy, ce prince au mois de janvier 1341, confirma leur association, et vou- Le roi Louis XI, y fit son pélerinage, lut que lesdits merciers et confrères, fus- et y fit mettre sa figure, qui se voit après sent obéissans à celui que le bâton dudit le pillier, qui est à la gauche de l'autel de monsieur Saint-George aurait pris et re-St.-Nicolas, et cela en reconnaissance du cu comme roi. Les deux successeurs de danger qu'il avait évité à Lyon de perdre Raoul, confirmèrent ladite association en différens temps, et le duc Léopold en 1715, créa la justice consulaire à Nancy, pour reconnaitre tous les différens nés et à naître entre marchand et marchand, pour fait de commerce seulement.

la vie.

L'empereur Charles IV, de la maison de Luxembourg, en 1355, vint rendre ses devoirs à St.-Nicolas: Le roi de France Henri II, en 1552; Charles IX, avec la

reine Catherine de Médicis sa mère et le Le bâtard de Bourbon ayant pris le cardinal Charles de Bourbon, y vinrent château de la Mothe (1), y demeura pen-faire leurs dévotions en 1600; le roi Henri dant un mois, faisant de là des courses III, en 1602; le roi Henri IV, avec la par toute la Lorraine. Il envoya de ses reine Catherine de Médicis, et le roi Louis coureurs jusqu'à St.-Nicolas de Varan-XIII, avec le cardinal de Richelieu, s'y geville, qui depuis très long-temps était rendirent de même en 1632. respecté par les ennemis mémes. Ceux-ci, sans avoir égard à la sainteté du lieu, le pillèrent, et en emportèrent de grandes

richesses.

Le roi Charles VII, étant venu en Lorraine en 1444, avec le Dauphin, qui fut depuis le roi Louis XI, fit son pélérinage à St.-Nicolas avec les seigneurs de sa cour; ce prince lui accorda ses lettres de sauvegarde et de protection. Il veut que cette église dépendante de l'abbaye de Gorze (2), et les bourgeois du lieu, soient gardés et défendus par ses officiers, comme ses propres sujets; il leur assigna le bailli de Vitry et de Chaumont, pour les défendre et maintenir dans leurs franchises et liberté, et leur confirma les privilèges qui leur avaient été accordés par le roi René et par ses prédécesseurs ducs de Lorraine.

(1) Histoire de Lorraine t. a. page 816. Monstrelet an 1439.

(2) Livre xix. page 967.

La belle et magnifique (1) église que l'on voit aujourd'hui à Saint-Nicolas, fut commencée par Simon Moyset, curé de ce lieu, en 1494. Il en jetta les fondemens le 14 avril de cette année; on ignore le nom de l'architecte qui donna le plan, et qui fit exécuter cette grande entreprise ; elle fut achevée en 1544. Il est surprenant qu'un simple particulier ait pu accomplir en si peu de temps un ouvrage digne de la magnificence d'un roi. Il mourut le 11 avril 1529, et fut enterré au pied de l'autel, où l'on voit sa tombe; son épitaphe se voit après un pillier près de là.

Simon fut aidé dans son entreprise par les ducs de Lorraine, René II et Antoine,

(1) Philippe de Vigneule T. 3. 358. pag. Environ l'an 1500, fut faite l'église de St.-Nicolas, que l'on dit de Varangéville, laquelle auparavant était très-laide et vieille pareille à l'église paroissiale de St.-Mihiel.

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