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par plusieurs personnes puissantes, comme même église, dont en effet il fut le soutien il est remarqué dans son épitaphe. Le et l'ornement dans la France. Il ne se conduc René II, pour faciliter le transport tenta pas de faire graver cette devise sur de la pierre de taille de Viterne à St.-Nicolas, ces médailles; il la consacra même sur fit dit-on paver le chemin de St.-Nicolas l'église de St.-Nicolas, la plus grande et å Viterne à la longueur de trois lieues. la plus belle de la Lorraine.

Le roi René I, fit faire en 1450, le bras d'or enrichi de pierreries, où l'on conserve encore aujourd'hui la relique de St.-Nicolas ; ce riche reliquaire fut déposé à Bar-le-Duc, dans la chambre des comptes, en un coffre sous trois clefs, et ne fut donné aux prieurs et religieux de St.-Nicolas qu'en 1575. Entre les autres pierres précieuses dont le bras était orné, on voyait une Vénus fort bien faite, gravée sur une agathe, que le peuple baisait avec respect, croyant baiser la figure de la Ste. Vierge; on la détacha il y a quelques années, et on mit en sa place un St.-NicoJas en émail; la Vénus fut envoyée au roi Louis XIV,

On remarque dans cette église une chose singulière qui fait l'étonnement des étrangers; c'est qu'elle fait un coude dans sa longueur, et représente en quelque sorte un navire, dont les deux extrémités, la poupe, et la proue sont recourbées; les architectes sont partagés sur la cause de cette courbure.

Quelque uns ont cru que le premier architecte l'avait fait exprès, pour faire montre de son habilité, car il est visible que cette irrégularité a du augmenter le travail, et dans la taille et la position des pierres ; d'autres ont conjecturé que l'on avait voulu représenter un vaisseau, St. Nicolas étant le patron des matelots et des gens de mer, et le protecteur de ceux qui entreprennent des voyages sur les caux. D'autres sans y chercher aucun mystère, ont jugé que Simon Moyset qui conçut le dessein de faire bâtir cette église, n'étant pas maître du terrain, fut obligé de donner cette tournure à cet édifice, pour ne pas abattre quelques maisons, qu'apparemment J'ai une médaille de Charles, cardinal on ne voulut ni lui céder ni lui vendre. de Lorraine, due et pair de Reims, por-On m'a assuré que les architectes du roi tant d'un côté les armes en plein de Lor-Louis XV, en avaient d'abord jugé ainsi raine, avec le chapeau de Cardinal, et la à leur passage à St. Nicolas, mais ils en croix d'archevêque, et autour, cette lé-vinrent ensuite au sentiment, qu'on avait gende: CAROLVS CARDINALIS DE voulu imiter un navire.

Gérard Mercator dans son atlas imprimé à Amsterdam en 1082, remarque que de son temps, c'est-à-dire avant l'incendie de l'église St.-Nicolas, arrivé en 1635, on voyait au faîte de cette fameuse église, un obélisque autour duquel était une branche de lierre, avec ces mots, TE. STANTE. VIREBO.

LOTHAR. ARCH. DVX RHEM: et sur Lorsque le duc Charles III, et le cardile revers, la pyramide ou l'obélisque sur-nal de Lorraine son fils, entreprirent de monté d'un croissant avec la branche de fonder l'église primatiale de Nancy, en lierre, et ces mots CRESCAM. ET. TE 1602, on supprima le titre prieural du STANTE VIREBO. prieuré de St.-Nicolas, et on exposa au

C'est le grand cardinal Charles de Lor-pape Clément VIII, que le prieuré de ce raine, archevêque de Reims, qui assista lieu était détruit et renversé de fond en au concile de Trente: la pyramide mar-comble par les hérétiques : Bellorum inque l'église catholique; elle est surmontée juriá quæ in iisdem partibus, novissimè d'un croissant, auquel le cardinal fait al- extiterunt ab hæreticis dijectus ac solo lusion, en disant crescam: je croitrai en æquatus reperitur. Rien n'était moins honneur et en dignité, attaché à l'église vrai que cet exposé; ce qui n'empêcha pas catholique, et je fleurirai dévoué à la que le prieuré de St.-Nicolas ne fut sup

primé, et les revenus avec toute la dime manières, et fut enfin brûlée au mois de décembre 1635.

de St.-Nicolas et de Varangéville unis à la primatiale de Narcy, de même que quantité d'autres prieurés et abbayes. Les chanoines de la primatiale, en enlevèrent les plus précieux joyaux et ornemens de l'église, et y laissèrent néanmoins encore quelque argenterie et ornemens, à cause de la célébrité du pélerinage: mais en 1655, les Suédois enlevèrent presque tout le reste, à la relique près, qui avait été sauvée à Nancy.

Le bourg était plein de richesses, de marchandises, de provisions de toutes sortes; le grand duc Charles III, y avait transferé le principal commerce du pays, y ayant établi des foires franches, comme dans le lieu le plus propre au trafic, étant au centre de ses états, et à portée de la France et de l'Allemagne.

J'ai une médaille de cuivre frappée à l'occasion de ces foires établies à St. NiIl y eut de fort bonne heure une impri- colas, et du grand commerce que le duc merie à St.-Nicolas, et je pense que c'est Charles III, y voulait faire fleurir; d'un la plus ancienne qu'on ait vue en Lorraine; côté sont des navires, qui sont les armes de car dès l'an 1518, le curé de St.-Nicolas ce lieu, avec ces mots, FLVCTVO NEC nommé Pierre Jacobi, y imprima le poème MERGOR, et au revers des ballots de de Pierre de Blar, intitulé Nanceidos, en marchandises avec cette inscription: beaux caractères, avec figures en bois fort PROSPERATVM EST OPVS IN NAbien faites. VIBVS EIVS; et au-dessous : NOROI. qui est apparemment le nom du monayeur, ou de celui qui a fait frapper la pièce.

On vit encore dans le même bourg de St.-Nicolas d'autres imprimeurs en 1627, 1628, et l'on a des livres d'église imprimés par François Dubois et Jacques François, à St.-Nicolas en ces années là; mais les malheurs de la guerre, qui ont ruiné ce fameux bourg, y ont fait tomber l'imprimerie, qui ne s'est guères soutenue qu'à Metz, au Pont-à-Mousson, à Nancy et à Toul.

On voit dans la Lorraine quelques piè ces d'or, portant d'un côté l'image de St. Nicolas, et au revers les armes en plein du duc René II; mais ces monnaies ont été frappées non à St.-Nicolas, mais à Nancy, comme il parait par l'inscription qui se lit autour de l'effigie de St. Nicolas: MONETA AVREA NANCEI, et sur le revers, RENATVS D. G. REX. SICIL. IHER. L. G. B. René par la grâce de Dieu, roi de Sicile, de Jérusalem, de Lorraine, de Gueldre et de Bar.

St.-Nicolas devint donc un lieu extraor dinairement riche, et ce fut cette réputation de richesses, qui fit son malheur, et qui y attira cette foule d'ennemis, qui, comme dit un auteur du temps, jouaient comme aux barres, et se succédaient les ups aux autres dans le pillage de St.-Nicolas. Depuis ce temps ce lieu n'a pu se rétablir; on n'y voit plus ni ce concours d'étrangers pour le commerce, ni de riches marchands magasiniers, ni même cette foule de pélerins, qui s'y rendaient de tous côtés.

On raconte que le duc Charles III, ayant obtenu du pape que le jubilé durât à St.-Nicolas pendant toute l'année 1602, on y compta jusqu'à deux cent mille pélérins, y compris six mille prêtres qui y dirent la messe, et vingt mille hérétiques, qui y firent abjuration.

L'église et le bourg de St.-Nicolas. souffrirent extraordinairement pendant les Un certain Louis Desmasures calviniste, guerres de Lorraine, sous le duc Charles voulut répandre ses erreurs dans le bourg IV. Les Français, les Allemands, les Sué- de St.-Nicolas; il y prêcha d'abord en sedois, y entrèrent successivement, les pil-cret, puis y ayant fait venir un ministre, lèrent, les ravagèrent, les brûlèrent; l'é- il assembla au bruit d'un coup de fusil, glise de St.-Nicolas fut profanée en mille ceux qui furent curieux de l'entendre'; ils

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se rendirent en grand nombre dans l'assem- déclaré contre la France, mais dont on se blée pendant que le curé était demeuré défiait beaucoup, attaqua avec ses troupes presque seul dans son église. le duc d'Aumale, le battit, le fit prisonLe duc Charles III, informé de ce dé-uier, et le fit conduire à St.-Nicolas. Ce sordre, envoya Jean de Savigni, bailli de combat se donna le 4 novembre 1552, Nancy, avec la compagnie de ses gardes près la croix du Moutier, qui était sur le pour arrêter le prédicant et Desmasures; chemin de Nancy à Flavigni, au coin mais la plupart se sauvèrent et se cachè d'un petit bois, pas loin de Ludres ; cette rent. Desmasures se retira au duché des croix ne subsiste plus, mais on en voit Deux-Ponts, et delà à Metz, où il devint encore quelques débris, et le lieu est connu ministre de la nouvelle doctrine; mais le sous le nom de la croix du Moutier. Entre bourg de St.-Nicolas persista dans la foi les morts on compta le duc de Rohan, le catholique romaine, de même que le reste seigneur de Saint-Farju, les barons de de la Lorraine. Castres et de Conches, le seigneur de Forei, et cent-quarante gentils-hommes; delà Albert de Brandebourg se rendit au camp de l'empereur Charles V, devant Metz.

Pendant la guerre que le duc Charles de Bourgogne (1) fit à la Lorraine au quinzième siècle, contre le duc René II, le bourg de St.-Nicolas qui est sans murailles et sans défenses, fut aisément occupé par les gens du du duc de Bourgogne ; mais le duc René II, ayant obtenu du secours de la part des Suisses, ordonna à ses officiers qui étaient répandus dans les petites villes de Lorraine, de ramasser le plus de troupes qu'ils pourraient, et de se rendre à St.Nicolas et à Varangéville.

Le duc de Bourgogne informé de l'approche du duc René, envoya de ses gens pour s'emparer de St.-Nicolas, avec ordre d'y mettre le feu. Ils entraient dans ce bourg du côté de Nancy, comme les gens du duc y entraient du côté de Strasbourg; ceux-ci donnèrent la chasse aux Bourgui gnons, et en tuèrent quelques-uns. Il y en avait bon nombre d'autres cachés dans les maisons bourgeoises, et même dans l'église; les Suisses les y cherchèrent, en mirent à mort plusieurs, d'autres furent pris et liés six ou sept ensemble, puis précipités du haut du pont dans la rivière, où les Suisses les faisaient plonger à coup de piques et les y noyaient.

En 1552 (2), au commencement du siége de la ville de Metz, par l'armée de l'empereur Charles V, Albert de Brandebourg qui n'était pas encore clairement

(1) Histoire de Lorraine t. 3. page CICII. preuves.

(2) Histoire de Lorraine. tit. 3. a. p. 1326.

Nous avons déjà touché quelque chose de la désolation du bourg de St.-Nicolas, et de l'incendie de ce bourg arrivé en 1635, par les Suédois. Avant ce funeste événement, les religieux de St.-Nicolas avaient eu la précaution de faire transporter à Nancy la relique et le reliquaire de ce saint, avec l'argenterie et les plus précieux ornemens; la relique de St. Nicolas fut reconnue en présence de neuf des plus qualifiés de Nancy, et enfermée dans un rouleau de plomb cacheté de leurs sceaux.

Quelque temps après, c'est-à-dire le 10 novembre 1635, un soldat français ayant trouvé sur un fumier à Vergaville, un rouleau de parchemin doublé de tafetas rouge, sur lequel était écrit ; ex digito sancti Nicolai, reliquia sancti Oegidü confessoris, reliquia sancti Hyppoliti martiris, crut avoir trouvé la vraie relique de St.-Nicolas, et la porta au cardinal de la Valette, qui commandait l'armée française. Ce cardinal mit la relique entre les mains du R. P. Geoffroy jésuite, son confesseur, afin qu'il la rendît aux pères bénédictins de St.-Nicolas, pour la remettre à la fin de la campagne dans leur église, quand la relique aurait été bien reconnue. Mais les bénédictins ne voulurent pas reconnaître cette relique, comme étant du grand St. Nicolas, mais seulement de St.

Nicolas de Tolentin; cela forma d'assez grandes difficultés, qui ne furent terminées qu'en 1655. Il fut reconnu que la vraie relique n'avait jamais été entre les mains des ennemis, et qu'elle avait été transportée à Nancy, et soigneusement conservée pendant la guerre.

Bourg de St.-Nicolas.

Les annonciades de la B. Jeanne de France.

Les bénédictines.

Outre l'hôpital de Varangéville, dont nous avons parlé, il y en a encore un autre dans le bourg de St.-Nicolas, fondé en 1480, par Simon Moyzet, curé de St.Nicolas, et par les bourgeois dudit lieu.

Le bourg de St.-Nicolas, nommé anciennement Port, ne prit le nom de St.Nicolas, qu'après que les reliques de St.Nicolas qui y furent apportées au dou-trois chapelles, savoir: zième siècle, eurent donné occasion à la construction d'une église et d'un village, sous le nom de ce saint.

Les filles de la charité y furent établies
pour le service des pauvres en 1709.
Dans l'église de Varangéville on voit

1.° La chapellle des Trois Rois.
2.o La chapelle de St.-Christophe.
3o. La chapelle de Notre-Dame de Lo-

Le prieuré fut bâti bientôt après, et rette fut toujours dans la dépendance de l'abbaye

Dans l'église de St.-Nicolas, annexe de

de Gorze, de même que le prieuré de Va-Varangéville, se voient dix chapelles.
rangéville, qui n'est séparé de St.-Nicolas,
que par la rivière de Meurthe.

Varangéville.

1°. La chapelle de Ste.-Catherine.
2o. La chapelle du St.-Sépulcre.

3.

Sa chapelle de St.-Michel.

4.

La chapelle de St.-Quirin.

5.

La chapelle de Ste.-Anne.

6.

La chapelle des Fonts.

7.

La chapelle des SS. Crepin et Cre

8. La chapelle de la Vierge.

Le bourg de Varangéville, qui n'est séparé de St.-Nicolas que par la rivière de Meurthe, est bâti auprès d'un ancien prieuré dépendant de l'abbaye de Gorze, et dédié à saint Gorgon, martyr. Angel-pinien. ramne évêque de Metz, y mit quelques reliques de Saint Gorgon, et donna le prieuré à l'abbaye de Gorze en 770; il a toujours été possédé et desservi par des religieux de cette abbaye jusqu'à la suppression du titre prieural de Varangéville, et l'union de ses revenus à l'église primatiale de Nancy.

Outre le monastère de l'ordre de St.Benoit, on voit dans le même bourg de StNicolas, un couvent de capucins, bâti par le prince Erric de Lorraine, évêque de Verdun, en 1611; il y est enterré avec ses neveux François, évêque de Verdun, et Louis de Lorraine, marquis de Mouy, et comte de Chaligny.

De plus, l'hôpital de St.-Germain bâti par les chanoines de la primatiale, sur la rivière de Meurthe, vis à vis les capucins. Les jésuites fondés par messieurs de Mainbourg, à charge d'y tenir un petit collége.

Les religieuses de la congrégation.

9.

La chapelle de St.-Claude. 10. La chapelle de St.-François et de Ste.-Elisabeth.

Sur le chemin de St.-Nicolas à Nancy, à un petit quart de lieue dudit St.-Nicolas, ' on rencontre l'ermitage de la Madelaine, d'un revenu assez considérable, fondé en 1409, chargé de trois messes par semaine.

Près ledit ermitage se voit une ferme appartenant aux dames prêcheresses de Nancy, qui y avaient anciennement leur couvent, d'où il fut transféré à Nancy par le duc Ferri III, en 1298, dans son propre palais en la ville vieille; elle était auparavant bâtie au bois de Malrup près St.Nicolas.

NIDERSTEINSELLE,- Nidersteinselle, ou simplement Steinzel, village du diocèse de Metz, bailliage de Fénétranges, à une demi-lieue de cette ville, sur la Sarre, cour souveraine de Nancy.

Il y avait autrefois en ce lieu un châ

appartenait anciennemeut à la maison de Geroltzeck.

teau ou forteresse assez considérable, qui des principales châtellenies de l'évêché de Metz, qu'elle a été tenue en fief par divers seigneurs, et qu'elle a été plus d'une fois engagée et dégagée par les évêques de Metz.

ou Vild-grave. En 1442, Jean de Toulon était avoué de Nomeny. L'évêque Adalberon II (2), du nom, étant tombé malade près de Nomeny, se fit porter dans cette ville au mois de mai 1005, et de là à Metz, où il mourut au mois de décembre

NIED (La), rivière. La Nied, ou Niède, ou Nid, en latin Nita, ou Nida, rivière de la Lorraine-Allemande. Cette Renaud de Bar, évêque de cette église (1), rivière a deux grandes branches, qui avant et qui est mort en 1316, reçut en 1306, leur jonction, se nomment l'une Nied-les foi et hommage de la vouerie de NoFrançaise, l'autre Nied-Allemande; la meny, possédée par le comte Sauvage, source de la première est au-dessus de Château-Brehain, et a des étangs près de Morhange; elle passe à Chicourt, Orron, Han, le Mud, Pange, Mont, villages enclavés dans le pays Messin, aux étangs, bailliage de Boulay, où elle joint l'autre branche, à Condé et Northen : la Nied-suivant. Allemande prend naissance à une lieue de Ademare de Monti évêque de Metz (3), Puttelange, passe à Faulquemont, Cré-fit fortifier Nomeny vers l'an 1350, ou hange, Elvange, et se joint à la Nied-1360 ; et Thierri Bayer de Boppart, fit Française, à Condé et Northen. Après la bàtir au quatozième siècle, le château de jonction de ses deux branches, la Nied Nomeny, qui était beau et grand, et où passe à Volmerange, Rupeldange, entre les évêques de Metz, ses successeurs, faidans la dépendance de Bouzonville, entre saient volontiers leur demeure, comme on Colming et Bettange, passe de là à Guir-le remarque en particulier de George de lange, Eblange, auprès de Freistroff, à Bouzonville, et se perd dans la Sarre audessus du château de Siersberg.

Bade. Les évêques y exerçaient les droits régaliens, et une autorité souveraine, de même qu'à Vic qui n'en est pas fort éloigné. La Nied donne son nom au pays qu'elle Le 12 mai 1595, Raoul de Coucy évêarrose, nommé par les anciens Nitensis-que de Metz, engagea à Charles II, duc pagus, Nitachowa, dans la basse Lade Lorraine, son cousin, le château et tinité. Ce pays est ainsi appelé dans le par- ville de Nomeny, le ban de Delme, et tage fait en 870, entre les deux rois, plusieurs autres terres, avec faculté de reCharles-le-Chauve, et Louis-de-Germanie. tirer le ban de Delme, moyennant la NOMENY. Nomeny est une petite somme de sept mille francs de bon or, au ville de Lorraine au diocèse de Metz, si- coin du roi de France. tuée sur la Seille, érigée en marquisat en En 1431 après la fameuse bataille de 1567; ayant Nancy au midi, et Metz au Bulgnéville (4), Vancelain de la Tour, le nord, éloignée de ces deux villes d'envi- Damoiseau de Commercy, Robert de Sarron cinq lieues, et à trois de Pont-à-Mous-bruche, et Robert de Baudricourt, qui son; nous ignorons quand, et comment s'étaient sauvés du combat, se mirent à la elle est venue aux évêques de Metz.

Quelques-uns (1) croyent que Jacques de Lorraine évêque de Metz, mort en 1260, l'a donnée à son église; mais je ne vois aucune preuve de cette concession dans l'histoire. Ce qui est certain, c'est que depuis plusieurs siècles, elle est une

(1) Longuerue, état de la France, deuxième partie, page 175, 176.

tête de quelques troupes de voleurs et d'aventuriers, et commirent une infinité de dégats dans la Lorraine et dans le Barrois. Vancelin, ou Vinceslas de la Tour,

ei

Meurisse, Hist. de Metz, p. 491.
(2) Hist. de Lorr. t. 1, p, 1004.
(3) Ibid. t. 2, p. 534.

Chronique du doyen de St.-Thiebaut,
Hist. de Lorr., t. 2, p. 776.

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