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pour colorer ces pilleries, disait qn'ayant Le bailliage de Nomeny consiste en 15 été pris et rançonné à la bataille de Bul- villages; la ville n'a rien de remarquable, gnéville, il était en droit de se dédom-le château est abandonné, et se ruine de mager de ses pertes, sur les terres et sur jour en jour. les sujets du duc, au service duquel il était. Toutefois le bruit commun était, qu'il n'avait pas été pris par l'ennemi dans la mêlée, mais qu'il s'était enfui et s'était caché. Quoi qu'il en soit, il alla avec ses associés assiéger Nomeny, qui appartenait à l'évêque de Metz; mais n'ayant pu s'en rendre maître, ils firent le dégat dans tous les environs.

Le duc Charles IV fut rétabli en 1661, en la possession de Nomeny et de Delme, à la réserve de ce qui avait été cédé à la France par le traité de Vincennes, en souveraineté, pour le chemin royal, large d'une demi-lieue de Lorraine. Le même duc Charles IV forma ses plaintes par ses députés, à la diète de Ratisbonne en 1663, des entreprises que les Français faisaient sur le marquisat de Nomeny.

Par le traité de Marsal passé à Metz le dernier d'août 1663, et ratifié par le roi Louis XIII, étant à Nomeny, le premier septembre suivant, il fut arrêté qu'on nommerait incessamment des commissaires de part et d'autre (1), pour régler les difficultés touchant Nomeny et St.-Avold et quelques autres articles.

On peut consulter le dispositif de l'arrêt de réunion du dixième mai 1680, page 43 et suivantes, et ce que nous avans dit du ban de Delme dépendant de Nomeny.

De belles casernes ont été bâties depuis quelques années à Nomeny, au bord de la rivière de Seille, sur laquelle il y a un pont de pierres.

Outre la paroisse, il y a Nomeny un hospice de minimes, des religieuses de la congrégation depuis 1628, et un hôpital. NOMEXY.Nomexy, Nomesy, ou Nommexey, en latin Nomosium, village du diocèse de Toul, bailliage de Charé, cour souveraine de Lorraine, situé à gauche de la Mozelle, vis-à-vis de Chaté. L'église paroissiale a pour patrons St.-Calixte et St.-Julien.

Nicolas de Nomexy, en latin Nicolaus Nomesius, était originaire de ce lieu; il est auteur d'un assez bon ouvrage, intitulé, Parnassus pœticus, dont on a fait plusieurs éditions. Cet ouvrage est fort utile pour ceux qui veulent faire des vers latins, et il est étonnant qu'il soit aujourd'hui dans un si grand oubli. La méthode de cette anteur est de donner plusieurs vers tirés des meilleurs poëtes, sur tous les sujets qu'il traite, et sur les noms qui entrent dans son ouvrage. Il a encore composé plusieurs poësies latines. Voyez son article dans la bibliothèque Lorraine.

En 1668, le roi fit proposer au duc Charles IV, d'entrer en négociation sur quelques difficultés concernant St.-Avold et Nomeny; on envoya des députés à Paris, où l'on ne conclut rien; et la guerre ayant recommencé en 1669, le maréchal de Créqui s'empara des places de Lorraine, et en particulier de St.-Mihiel, du Pont-lage du ban d'Etival, dépendant de cette à-Mousson et de Nomeny. abbaye pour le temporel et le spirituel ; la cure a pour patron saint Evre évêque de Toul.

A la paix de Risvik, le duc Léopold rentra dans Nomeny, et par le traité de Paris de l'an 1718, le roi a déchargé le duc pour le marquisat de Nomeny, de tous les droits de suprême domaine, que la couronne de France avait acquis, tant par le traité de Munster de l'an 1648 qu'autre

ment.

(1) Hist. de Lorr., t. 3, p. 647.

NONPATELIZE.- Nonpatelize, vil

Dans les anciens titres latins Nonpatelize est nommé Nonpardi Villa, ou Nopardi Ecclesia. Voyez dans les annales des prémontrés, t. 2, p. Dxc, de l'an 1113, voyez ci-devant la Burgonce.

NONSARD. Nonsard, village du diocèse de Metz, situé sur le Madin; de la

baronie de la Marche-en-Voivre, à deux sous Drogon évêque de Metz, et sous l'emlieues de Thiaucourt; il y a environ qua-pereur Charlemagne, que ce monastère ou rante habitans, un fief et une tour, dont cette église, furent donnés aux religieux Messieurs de Niceville sont seigneurs, bénédictins ; et elle ne porta le nom de St. bailliage de Thiaucourt, cour souveraine Arnould, que depuis que le corps de ce de Nancy. saint y fut apporté du St.-Mont, où il est mort en 640 (1).

mont.

Nonsard est un ancien fief mouvant du comté d'Apremont (1): dès le trei- La chronique du doyen de Saint-Thiézième siècle les seigneurs de Nonsard ont baut de Metz, dit qu'en 1454, le connérepris cette terre des seigneurs d'Apre-table de France, ayant été obligé de lever le siège de Commercy, le damoiseau dudit Pierre abbé de St.-Mihiel, fit en 1286, Commercy, pour s'en venger, alla ardre un traité d'accommodement avec Thiébaut Norroy-le-Franc et plusieurs autres vilcomte de Bar (2), par lequel ils l'associent les qui avaient été de ceux du siége. Je ne en tout ce qu'ils ont ès lieux, situés entre connais en Lorraine aucun lieu du nom de les bois de Nonsard et les bois Longean, Norroy-le-Franc, je conjecture que c'est faire une chaussée et un étang audit Norroy-le-Sec, comme le plus apparent pour lieu, qu'ils ne peuvent faire l'un sans l'au- et le plus à portée du seigneur de Comtre; en sorte qu'ils auront l'un et l'autre mercy. chacun moitié en ladite chaussée, et aux profits de l'étang, et ne pourront le pêcher l'un sans l'autre.

NORROY-LE-VENEUR. —Norroyle-Veneur, est un village du diocèse de Metz, office, recette et bailliage de Briey, Norroy-le-cour souveraine de Nancy: le roi en est seigneur haut-justicier, moyen et bas; l'abbé de St.-Pierremont seigneur foncier; la paroisse a pour patron St.-Pierre.

NORROY-LE-SEC. Sec, Nogaretum siccum : le nom de Nogaretum signifie un lieu où il y a abondance de noyers.

En 1463, les habitans de Norroy-leVeneur, devant Metz, obtinrent de leurs seigneurs d'être unis et incorporés à perpétuité à la ville, Châtel et prévôté de Briey.

Norroy-le-Sec est un village situé dans le pays de Voivre, diocèse de Verdun ; l'église paroissiale est dédiée à St.-Martin. Norroy-le-Sec est chef-lieu de la prévôté et office de ce nom, recette et bailliage de Briey, cour souveraine de Nancy, le roi Et en 1563, il y avait guerre entre la en est seul seigneur. Il est parlé de ce ville de Metz et Pierre de Bar sire de Norrey, dépendant de l'abbaye de Saint-Pierrefort, à l'occasion de la vente de NorArnould, sous le nom de Nogaretum, roy-le-Veneur, qui avait été faite par ledit dans la bulle du pape Léon IX, confir- sire de Pierrefort, au préjudice de ceux mative des biens de cette abbaye, en de Metz. Ils firent la paix en la même an1044. née, et Pierre de Bar promit de rendre les prisonniers qui avaient été faits à cette occasion.

Norroy-le-Sec fut donné à l'église de Saint-Jean l'évangéliste, nommée depuis de saint Arnould, par le duc Pepin, fils d'Einschise, petit-fils de saint Arnould, et par Plectrude sa femme, en 679; l'abbé Romule était alors abbé de cette église ou plutôt de cette collégiale; car ce ne fut que

(1) Arohives de Lorraine, Layette, Apre

mont.

(2) Ibid. Layette, Bouconville,

Edouard III, duc de Bar, voulant reconnaître les services que Philippe de Norroy, chevalier, lui avait rendus en la guerre qu'il avait eu à soutenir contre le duc de Lorraine, et l'indemniser des sommes qu'il lui avait avancées, lui donna en

(1) Histoire de Lorraine, tome 2, pages ссхххіт.

1415, la terre de Norroy, sous faculté de sance de toutes actions et causes réelles, rachat d'une somme de mille francs. Son personnelles, civiles et criminelles ou mixsuccesseur René d'Anjou, duc de Lor- tes, excepté des cas privilégiés, défenraine et de Bar, retira cette terre des mains dant aux officiers de Briey toute connaisde Phillipe de Norroy en 1426, et l'enga-sance en laditc terre, ni sur les sujets d'igea de nouveau à Simonin Noiron, che-celle, excepté du domaine. Ce privilége valier et trésorier de l'église de Metz, pour fut confirmé par le duc Henri le 12 sepune somme d'onze cents francs monnaie de tembre 1611. Metz. Simonin Noiron étant mort, Nicole Louve, chevalier, citain de Metz, fut mis en possession de ladite terre, à titre d'engager; Nicole-le-Gronaix, abbé de St.-Vincent de Metz, et Jean-le-Gronaix, dit Crespy, citain de Metz, en jouirent sous le même titre d'engagement, pour la somme de 1800 francs, monnaie de Metz. Les lettres sont du 20 mars 1435.

La maison de Norroy, une des plus considérables et des plus anciennes du Barrois non mouvant, à présent éteinte en måles, portait d'azur au chef d'or, chargé d'un lion naissant, couronné de gueule.

NORROY près le Pont-à-Mousson. Norroy, village à une lieue du Pont-àMousson sur la Moselle, est assez près de Preny, (vulgairement Norroy-sous-Preny.) En 1434, Isabelle de Lorraine, com- L'église est dédiée à saint Remi, diocèse tesse de Nassau-Sarrebruck, engagea à Si- de Toul, prévôté de Preny, cour souve→ mon de Sarrebruck, chanoine de la cathé-raine de Nancy.

un diplôme de l'empereur Othon I, qui en 960 (1), confirma les biens de l'abbaye de St.-Pierre aux nonnains à Metz: il l'appelle Nogardum in pago Scarponensi, dans le pays de Charpagne; mais les dates de ce titre sont fausses ou altérées.

drale de Metz, et à Hennequin de Tournay, Il est parle de ce village de Norroy dans la moitié de la seigneurie de Norroy, pour la somme de 650 livres messins. En 1461, le marquis du Pont, fils de René roi de Sicile, voulant acheter la terre de Commercy, emprunta à cet effet de Nicole le Gronaix, abbé de St.-Vincent de Metz, une somme de mille florins d'or, et lui enCe lieu n'a rien de remarquable, que gagea la moitié de la seigneurie de Nor- ses belles carrières, dans lesquelles an roy, pour 200 florins, qui furent depuis découvrit par hasard au mois de septempayés à son successeurs l'abbé Nicole bre 1749, un autel de pierre, haut de François. Le duc René II, donna en 1469, trois pieds, consacré à Hercules Saxanus, en nsufruit la terre de Norroy, à Philippe ou Hercule aux carrières. Cet autel fut ende Lenoncourt, sa vie durante en récom-voyé aussitôt à S. A. R. monseigneur le pense de ses services.

En 1463, les habitans de Norroy se plaignirent au duc René, qui les avaient réunis et incorporés à perpétuité à la prévôté de Briey, des vexations des officiers de cette justice; le duc eut égard à leurs remontrances,, et leur permit d'avoir chez eux deux clercs jurés au tabellionage, comme de coutume, lesquels recevraient tous les actes et contrats pour les rédiger en forme de grosses, qui seraient ensuite scellés par le garde du tabellionage de Briey; d'avoir un sergent pour faire tous les exploits judiciaires; et que les maires et échevins du Norroy auraient la connais

prince Charles de Lorraine à Bruxelles. Voyez cet autel dessiné au juste, et gravé par les soins de M. Garnier, curé du lieu.

En 1729, on trouva aux carrières du même lieu ou des environs un autel presque de même forme, consacré de même à Hercules Saxanus. Le duc Léopold l'envoya à Paris au roi Louis XV; sa hauteur est de quatre pieds neuf pouces, et sa largeur de quatorze à quinze pouces. A côté de cet autel était représentée en relief la massue d'Hercules. Voici ce que porte l'inscription de l'autel trouvé en 1729.

(1) Histoire de Lorr., t. 1, p. 367. Preuves.

I. O. M. ET HER-
CVLI. SAXA. SACRVM.
P. TALPIDIVS CLEMENS.
LEG. VIII. AVG. CVM. MIL. LEG.

EIVS V. S. L. L .M.
C'est-à-dire: A Jupiter très-bon et très-
grand, et à Hercules Saxanus (qui pré-
side aux aux carrières), Publius Talpi-
dius, Clement, Tribun de la légion VIII.
Auguste avec les soldats de sa légion,
ont rendu les vœux librement et avec
justice.

La seconde inscription qui a été trouvée en 1749, porte :

Nancy. Il y a un château, un canal par derrière, et de beaux jardins; la chapelle castrale, fut fondée par messieurs de Beauveau ; M. le comte de Viange y a fait longtemps sa résidence. Il y avait autrefois un hôpital dans ce lieu, mais comme il était de petit revenu, M. du Saussay évêque de Toul, l'a appliqué à la décoration de l'église.

La chapelle du château de Noviant fut fondée en 1315 par Bertrand de Tremblecourt, seigneur de Noviant, qui légua par son testament le dixième des dimes grosses et menues de ce village pour la dotation et HERCULI. SAXANO. ET. IMP. VISPA- desserte de cette chapelle castrale. Jean de SIANO. AVG. ET TITO. IMP. ET DO- Beauveau, seigneur de Noviant, le 4 avril MITIANO. CESARI. M. VIBIVS. MAR-1615 et le 3 mars 1629 augmenta les reTIALIS. 7. LIG. X. GEM. ET COMMILITONES. VEXILLI. LEG. EIVSDEM. venus de cette chapelle, tant en biens fiefs QVI. SVNT SVB CVRA EIVS. qu'en biens de roture.

V. S. L. M.

NORROY PRES VITELLE.

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La portion de dimes que l'abbaye de Nor-St.-Benoit en Voivre possède en ce lieu, roy près Vitelle, a pour patron St.-Epvre. fut donnée en 1239 par Henri II, comte Le roi de Pologne est seigneur pour les de Bar, à condition que ces religienx fourdeux tiers, et le commandeur de Robé-niraient les hosties pour les diocèses de Metz, court pour l'autre tiers; bailliage de Vôge, cour souveraine de Lorraine.

L'ancienne commanderie de Norroy fut donnée aux templiers, par Henri comte de Vaudémont; elle est à présent aux chevaliers de Malte, et unie à la commanderie de Robécourt.

NOVIANT AUX PRÉS. Noviant aux Prés, Novientium ad Prata ; il y a apparence que Novientium, est le même que Novigentum, Nogent, ce qui signifie un lieu nouvellement mis en culture; on connait en France dix ou douze lieux du nom de Nogent.

Toul et Verdun (1), quand on en aurait besoin, et qu'ils en seraient requis.

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NOUILLONPONT. Nouillonpont, village sur l'Ottain, deux lieues au midi de Longuyon, à trois lieues d'Etain. Ce lieu est du diocèse de Verdun, la paroisse a pour patron St.-Martin. Il y a en ce lieu environ quatre-vingts habitans. Dépend la cense d'Hovécourt unie pour les impositions à Nouillonpont, où il y a deux fermiers. Ce village est du bailliage de Longuyon, cour souveraine de Nancy. Le roi en est seul le seigneur.

Il est fait mention de Nouillonpont dans Noviant aux Prés est sur le chemin de une lettre du duc Ferry de l'an 1261 (2). Nancy à St.-Mihiel, environ à mi-chemin Philippe Vayringe, célèbre artiste, prode l'une à l'autre ville. Ce lieu est du dio-fesseur de physique, machiniste de l'emcèse de Toul; l'église est dédiée sous l'in-pereur, très-connu dans le pays, et en vocation de saint Jean-Baptiste; madame France par son génie et ses grands progrès la comtesse de Varnier en est dame moyenne dans la mécanique, naquit à Nouillonet basse justicière; la justice exercée par pont le 20 septembre 1684, et mourut en son juge-garde; office recette et bailliage Toscane le 24 mars 1746. du Pont-à-Mousson, cour souveraine de

(1) Histoire de Lorr. t. 1, p. 367, preuves.

(1) Archives de Lorr., Layette, Bouconville. (2) Arch. de Lorr., Layette, Luxembourg.

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arpens de bois dans la vente ordinaire de Louppy-le-Chatel, une fois payés. Ledit Duval en donna ses lettres de reprises le 27 août de la même année.

0.

NOYERS ET LA MAISON DU VAL. Noyers, village sur la Chez, aux frontières de Champagne, à cinq lieues de Bar, diocèse de Châlons, présidial de la même ville, parlement de Paris. Le roi en est seul seigneur. Il y a sur le finage et de sa dépendance deux fermes, l'une dans le OCHEY ou OXCY.-Ochey, Oscada, village, l'autre détachée, nommée Rene-village à trois lieues de Vézelize, répondant court, qui appartient à M. de Nettancourt à Gondreville. Je crois que c'est ce lieu de l'Echelle: Bailliage de Bar. On compte dont il est parlé dans un titre de Frideric en ce lieu environ quatre-vingts habitans. comte de Toul, de l'an 1071, dans lequel

prés, que ceux d'Oscada disaient dépendre de leur village. Le comte Frideric ayant sérieusement examiné ce fait, reconnut que ces prés appartenaient à SaintEpvre (1).

Ochey, village de Lorraine, diocèse de Toul, cour souveraine de Nancy; la paroisse a pour patron St.-Maurice.

Seigneurs les sieurs le Begue, Baillivi, Martigni et les seigneurs de Puligny. La maison d'Ochey, portait d'or à deux lions léopardés de gueules.

La maison du Val est située sur le banil dit: que les pauvres habitans de sa seide Noyers. Elle est ainsi nommée d'un ap-gneurie d'Oscada, qu'il tient en fief de pelé Adrien Lagnier dit Duval, habitant son seigneur Pibon, évêque de Toul, se de Noyers (1). Cet Adrien Lagnier pré-sont plaints à lui, que les habitans de senta en 1614 sa requête au bon duc Henri, Videliacum, Viller-le-Sec, dépendant dans laquelle il exposait que considérant de l'abbaye de St.-Epvre, tenaient certains la grande incommodité que causait aux voyageurs le débordement des eaux de la rivière, qui passe au travers du grand chemin, entre les finages de Noyers et de Nettancourt, lequel rend ledit chemin et lieux des environs difficiles et dangereux ; dans la vue de rendre service au public et par un motif de charité, il aurait fait construire des ponts, lesquels il a toujours entretenu jusqu'ici à ses dépens, sans aucune de obligation de sa part; d'autant que l'entretien de ces ponts lui est à charge, que d'ailleurs il est très-intéressant de ne les ODILE (SAINTE-), ban d'Étival. point négliger pour l'assurance du grand Sainte-Odile, ban d'Etival. C'était autrechemin et passage le plus mauvais de toute fois un monastère de filles de l'ordre de la route de Paris; c'est pourquoi il sup-Prémontré (2), situé à un quart d'heure pliait Son Altesse de l'exempter lui et ses de l'abbaye d'Etival, à l'occident, sur le héritiers et ayant cause, qui résideront dans bord d'un petit ruisseau, dans un vallon la maison dudit Lagnier, de toutes tailles, redevances, subsides et aides tant ordinaires qu'extraordinaires. Le duc Henri decréta cette requête, et en fit expédier les lettres-patentes le 1er mars 1614, à charge et conditions néanmoins que ledit Duval, ou tel de ses héritiers ou ayant cause qui résidera dans ladite maison, fera faire les dits ponts et chemins avec les rehaussemens des chaussées de part et d'autre à ses frais et dépens. Le duc y ajouta une somme de 300 francs monnaie du pays, et deux

(1) Archives de Lorr. Layette, Bar, Niccy, St.-Hilaire.

agréable. On lui avait donné le nom de Ste.-
Odile, pour marquer la fraternité qui était
entre les abbayes d'Etival et d'Hoembourg,
aujourd'hui Sainte-Odile en Alsace. Le
monastère était environné de
fossés,
et son église subsiste encore Ce mo-
nastère est aujourd'hui détruit, et il
n'en reste que des ruines, qui prouvent
son ancienne existence, aussi bien que les
champs des environs, que l'on appelle
encore aujourd'hui les fins des Dames.
L'église ou chapelle qui subsiste est fré-
(1) Hist. de Lorr. t. 1. p. 471. preuves.
(2) Annales Præmonstrat. T. 2.
P. 437.

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