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› nommée Surbacht, dans laquelle sont lons d'argent. Il y a toujours bon nombre > quatre puits de minière. Il parle en-d'ouvriers qui y travaillent, sans compter > suite d'Ecrik, où il y a, dit-il, seu- ceux qui ont l'inspection tant sur les ou> lement deux puits de minière. Il ajoute vriers, que sur leurs ouvrages. > que ces mines ont été premièrement dé- L'abbé de Longuerue (1) dit que cette > couvertes par les seigneurs des Rapols-partie des montagnes de Voges, appartenait > trins ou de Ribauviller, environ l'anà Henri-le-Grand, comte d'Ergau, ou du › 1525, mais nous savons que le duc An-canton de Bade en Suisse, qui vinrent > toine y avait fait travailler dès l'an 1515 par sa fille Helvide, mariée à Hugues > ou 1516. > d'Egesheim, père du pape Léon IX aux comtes d'Egesheim.

Ces mines, surtout celles qui sont à l'occident des montagnes de Vôges, ap- Je ne sais d'où il a pris cela; nous partenaient originairement aux chanoines avons un titre de l'empereur Lothaire II de St.-Diey; celles du côté de l'Alsace, de l'an 1129 par lequel ce prince conappartenaient au commencement à des sei- firme au prieur d'Acheric, ce qui lui avait gneurs allemands particuliers, ensuite elles été donné aux environs de Ste.-Marieont appartenu aux ducs de Lorraine, de-aux-Mines, par le comte Luthardus et puis qu'ils sont demeurés propriétaires de Hugues son frère, de la succession du tout le Val de Lièvre. Le Ceber ou le comte Luisfride, leur père; mais tout Braha qui a donné le nom au Val de cela est bien postérieur au comte Hugues Lièvre, partage en deux la ville de Sainte et à son fils Léon IX décédé en 1054 (2). Marie; la partie méridionale est Alsace, et l'autre est Lorraine : Il y a des mines d'argent des deux côtés. Il y a des mines d'argent, de rosette et de plomb, à Sainte-Croix, Misloch et autres lieux.

Pendant les guerres de Lorraine, sous le duc Charles IV les mines de SainteMarie et les autres mines du Val de St. Diey, furent négligées, et enfin totalement abandonnées, et sont demeurées en cet état pendant tout le temps que la France a possédé la Lorraine. Le duc Léopold I les a rétablies petit à petit, et on a commencé il y a environ vingt-cinq à trente ans, à en tirer quelque profit.

Il y a à Ste.-Marie une maison de charité et un vieux château.

Thomas, fameux machiniste, très-connu dans les mémoires de l'académie des sciences, et dans notre bibliothèque Lorraine, était de Ste. Marie. On voit dans les archives de Lorraine, une ordonnance ou réglement détaillé, touchant les mines en général, avec les franchises des ouvriers et officiers desdites mines, à l'érection des foires à Ste.-Marie-aux-Mines. Cette ordonnance est de 1668.

MARIE-D'HORREEN (Sainte), située dans la ville de Tréves, et l'Abbaye de St. Symphorien près la même ville. La prévôté royale de Sainte-Marie, a Le monastère de Ste.-Marie-d'Horréen, assez peu d'étendue, ne comprenant que ou des greniers publics, qui étaient à Trèl'allemand Rombach, le hameau de Mis-ves, de même que dans les autres grandes loch et les censes en dépendantes, de Ste.- villes de l'empire, fut fondé au septième Croix et de Ste.-Marie-aux-Mines. Les siècle par sainte Irmine, fille du roi Daappels se portent au bailliage de St.-Diey.gobert II et sœur de sainte Adèle, La ville de Ste. Marie est occupée par-datrice du monastère de Palatiole ou Pfaltz, tie par les catholiques, et partie par les dont nous avons parlé ailleurs. luthériens; il y a un couvent de cordeliers, et de très-belles manufactures, où l'on fait passer par la filière des matières d'argent, tant en fil rond qu'en fil plat, pour être employés dans les étoffes et ga-CCLXXXVII.

fon

Sainte Irmine avait été fiancée au comte

(1) Longuerue description de la France, partie 2, 1. 2, 2, p. 241, item p. 289 et 237. (1) Vignier et histoire de Lorraine, t. 2, p.

mans,

oratoire.

Herman qui mourut le jour même de ses nade dans le vallon dont nous venons de noces, avant la consommation de leur parler, remarqua dans le creux d'un mariage; le roi son père voulut lui don- chêne, ou dans une niche pratiquée dans ner un autre mari, mais Irmine le pria le tronc de l'arbre, une figure de la vierde trouver bon qu'elle se consacrât à ge; après l'avoir dévotement saluée, il l'époux céleste (1). Le roi y consentit. l'emporta dans sa maison, résolu de la Irmine bâtit un monastère au lieu nommé placer dans un lieu plus décent; mais il Horrea, ou les greniers publics, et Da-fut bien surpris dès le lendemain, d'apgobert lui donna des biens en suffisance prendre que la statue était retournée dans pour l'entretien des religieuses bénédicti- sa première place. Il l'alla reprendre, et nes qu'Irmine y rassembla. On met cette la garda plus soigneusement qu'il n'avait fondation vers l'an 676. fait. Elle retourna de nouveau, au même Il y avait près la ville de Trèves, sur lieu, et cela arriva jusqu'à trois fois. Il en le bord de la Moselle un second mo- conclut que la vierge voulait être hononastère de religieuses, consacré à la mé-rée au même lieu où il l'avait d'abord troumoire de saint Symphorien martyr. Mo-vée, et résolut d'y bâtir une chapelle ou un doalde évêque de Trèves, le fonda vers l'an 636 et y mit pour première abbesse Les peuples des environs informés de ce sa fille nommée Severa. Ce monastère fut qui était arrivé, y accoururent de toutes détruit pendant les irruptions des Norparts, comme à une vierge miraculeuse. et ses biens usurpés par Adalbe-Thierri touché de leur dévotion, voulut y ron archevêque de Trèves. Vide Annal. établir uù monastère ; et comme ce terrain Bened. t. 4, p. 178. n'était pas à lui, il l'acheta de l'abbé de MARIEN-THAL. Marien-thal, en de Saint-Maximin de Trèves. En 1231, français, la Vallée de Marie, est un monastère il commença à y bâtir une église, et s'ade filles nobles de l'ordre de St. Domini-dressa à Vauthier de Meysenbourg, domique; l'histoire de sa fondation a quelque nicain, célèbre dans le pays par sa nochose de si extraordinaire, qu'elle peut blesse et sa piété, qui fui inspira de metpasser pour miraculeuse (2). tre en cet endroit, des religieuses de saint Le château de Mersch, chef lieu de la Dominique. Thierri donna la direction du seigneurie de ce nom, est situé sur l'Eltz, nouveau monastère à un religieux nommé à trois lieues de Luxembourg, entre le sep-Jean, qui enseignait alors la théologie à tentrion et le midi (3). La paroisse de Trèves. Mersch est d'une fort grande étendue, et comprend en particulier le terrain nommé Marienthal, où Thierri seigneur où Thierri seigneur de Mersch, avait une maison de campagne, où il se retirait quelquefois. Ce seigneur était échanson d'Ermensinde, comtesse de Luxembourg, et régente du pays pendant la minorité de son fils, Henri de Luxembourg.

Thierri étant un jour allé en prome

(1) Thiofrid. Abb, Epternac, vita saneta

Irminæ.

2,

(2) Bertholet, histoire de Luxemb., 1. 3, P.

3, 4 et 5.

(3) De Homthem, hist. Trevir, tome 1, page 707.

Dès que la maison fut logcable on y fit entrer des religieuses de saint Dominique. La comtesse Ermensinde, dont le plus grand plaisir etait de contribuer à la gloire de Dieu, et à la propagation de son culte confirma tout ce que Thierri son échanson, avait fait en faveur de Marienthal, et y ajouta encore de nouveaux biens.

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Peu de temps après, Théodoric et Albert, fils du fondateur, du consentement de leurs femmes, Adelaïde et Elisabeth, ajoutèrent quelques biens à ceux que le et avec l'agrément de leur mère Agnès, fondateur avait faits à Marienthal; et l'odeur de la bonne vie des religieuses de cette

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communauté se répandant au loin, Jeanne, latinité, ont rendu par Botta ou Lacuna comtesse de Flandres, conçut le dessein de (1), un marais, d'où vient apparemment fonder à Lille, une communauté de même le nom de boue. La ville de Vic est aussi institut. Elle en écrivit au pape Grégoire nommée Bodesius-Vicus, à cause du terX, qui envoya un bref daté du 26 août rain boueux où elle est située sur la rivière 1275, au provincial des dominicains d'Al- de Seille, de même que Marsal. Temagne, lui enjoignant d'envoyer une re- Quant au nom de Marsallum, il se ligieuse de Marienthal, propre à élever de trouve dans un titre de l'an 709 (2), qui jeunes novices, dans le même esprit qui est une donation faite à l'abbaye de Saintanimait la communauté de Marienthal. On Mihiel, par le comte Vulfoade son fonday envoya Guillemette d'Antoing, qui ré-teur : dans un autre titre de l'abbaye de pondit parfaitement à l'espérance qu'on avait conçue de son mérite et de sa sagesse. On peut voir au long la vie de Guillemette d'Antoing, fille du comte de Vianden, dans l'histoire de Luxembourg, t. 5, p. 7, 8, l'abbaye de Saint-Denis en France, de 9, 10, etc.

MARINVILLER.

Munster en Alsace, de l'an 844, le roi Lothaire décharge cette abbaye du péage qu'on exigeait, pour les sels que l'on tirait de Marsallum (5). Dans un diplôme de

l'an 9 de Charlemagne, qui revient à l'an Marinviller, vil-777 de J.-C. Marsal est nommé Bodatium seu Marsallum (4):

lage dans le doyenné de Port, diocèse de Toul. La paroisse a pour patron saint Le martyr saint Livier eut la tête tranPierre. Seigneur, l'abbé de Belchamp. chée sur le revers d'une montagne, au Cour souveraine de Lorraine. Dépend le pied de laquelle est la ville de Marsal, et prieuré de Beaulieu, ordre de saint Au-sur laquelle on voit encore aujourd'hui gustin, uni en 1350 à l'abbaye de Bel-deux chapelles, l'une sous le nom de saint champ. Jean-Baptiste, et l'autre sous celui de St. Annexe, Thiebaut-Ménil; patron St. Livier. Ce saint souffrit le martyr après le Epvre.

milieu du sixième siècle ; on ne sait pas disLa ferme de Rohé. tinctement l'année de sa mort. Il est honoMARIMONT. Voyez MORESBERG. ré à Marsal et à Metz, le 25 novembre : MARMOUTIER. Voyez MAUR-mais les actes de son martyr sont si défecMUNSTER. tueux, qu'on n'y peut faire aucun fond. MARSAL. Je ne trouve aucune men- D'ailleurs on ne doute pas que Marsal tion de Marsal dans les anciens géogra- n'ait subsisté avant le sixième siècle, mais phes. Son nom de Marsallum, vient ap-il y a apparence, qu'alors il n'était pas paremment de ce qu'elle est située dans un fortifié, et n'était considérable que par ses marais que forme la Seille en cet endroit; salines. mais si le briquétage de Marsal est l'ouvrage des Romains, comme on n'en peut guère douter, il faudra convenir que ce lieu est très-ancien, et que c'était un camp Romain situé sur la route de Metz à Strasbourg.

Dans les monumens du moyen age, Marsal est nommé tantôt Bodatium, tantôt Vicus Marsallum (1). Le terme Bodatius, vient apparemment de l'ancien Allemand Boden et Budé, que les auteurs de la basse

(1) Hist. de Lorr., t. 1. p. 265.

Marsal a sa coutume particulière rédigée sous le duc Charles III, et homologuée par Charles IV, le 13 mars 1624.

(2) Voyez Ducange voce Rotta, et Schilten Glossar. Teutonic.

(2) Histoire de Lorraine, tome 1. page 339, Preuves.

(3) Voyez la dissertation sur les salines de Lor. hist. t. 3.

(1) Felibien hist. de S. Denis, preuves, p. xxxviij, Patellas ad sal faciendum in vico Bodatio, seu Marsallo. Peut-être qu'ici vicus Bodatius signifie Vic et Marsallum, Marsal; et-que seu est mis pour vel, disjonctif.

Richerius (1) historien de l'abbaye de de la Pierre, d'aller au secours de la Senones, parle au long d'une fille nommée place. Jean entra dans la ville avec son Sybille, qui demeurait à Marsal; on assu-monde, par une fausse porte, qui était rait qu'elle ne mangeait point, et qu'elle inconnue à ceux qui s'étaient emparés de était nourrie par les anges qui lui appor- Marsal, il les tailla en pièces, et en prit taient une nourriture céleste. L'évêque 70 prisonniers qu'il fit conduire au châ– Jacques de Lorraine s'y transporta en teau de Vic. grande compagnie, et découvrit enfin la fourberie de Sybille.

Le duc Jean ayant appris la prise de Marsal, en témoigna une grande joie, mais Après la mort de l'évêque Jacques de elle fut courte, puisque la ville fut reprise Lorraine (2), Laurent, évêque de Metz, le même jour: ce qui donna lieu au prohomme d'un esprit guerrier, hardi et in-verbe : c'est la joie de Marsal, qui est de quiet, fut presque toujours en guerre avec courte durée. le duc Ferri III. Il fut fait prisonnier en Le duc Charles II, admodia en 1426, 1273, aux environs de Marsal. Le duc les salines de Marsal et de Moyenvic, auFerri s'empara de cette ville, et se fit près de Conrade évêque de Metz, pour la donner par les magistrats une déclaration somme de trois mille florins et cent muids de ce dont jouissait l'evêque de Metz dans de sel, outre 4600 livres et 530 muids cette ville et dans les villages en dépendants. de sel, le tout pour six ans; ce prince donne L'année suivante 1274 l'évêque pour garant de ses promesses, treize ou Laurent ayant recommencé la guerre quatorze tant chevaliers qu'écuyers, contre le duc Ferri III, on fit la paix par nommés dans ses lettres. la médiation de deux cardinaux; et pour assurance de la paix, et de la parole de l'évêque, on donna au duc des otages de Vic et de Marsal; le duc rendit ces otages en 1284 à l'évêque Bouchard, successeur de Laurent.

En parlant des monnaies de Metz en un autre endroit, nous avons montré que les évêques de cette église avaient autrefois frappé de la monnaie à Marsal; on voit de ces monnaies sous le nom d'Ademar de Montil, évêque de Metz depuis 1327, jusque 1361.

Le duc de Lorraine Jean I du nom (3), se rendit maître de Marsal en 1369, par le moyen de trois gentilshommes et de quelques soldats déguisés en laboureurs, qui se saisirent d'une des portes à la pointe du jour, entrèrent dans la ville et la pillèrent. Thierri Bayer de Boppart, évêque de Metz, qui était à Vic, en fut bientôt averti, ét pria son beau frère, Jean, seigneur

(1) Hist. de Lorr. t. 2. p. xxxIII. (2) Archive de Lorr. Layette Moyenvic, Marsal, etc. n. 1. 1273.

(3) Chronique du doyen de S. Thiébaut de Metz.

Dès l'au 1552, le roi Henri II (1), se rendit maître de Marsal, et le cardinal de Lenoncourt, évêque de Metz, en fit augmenter les fortications l'année suivante 1553, aux dépens du roi.

Salcède, gouverneur de Marsal (2), fut soupçonné de vouloir introduire la religion protestante dans cette place, et dans d'autres forteresses de l'évêché de Metz. Le cardinal de Lorraine, administrateur de l'évêché, s'en plaignit au roi Charles IX, qui ordonna à Salcède de rendre ces places au cardinal.

M. Fouquet de la Route, homme de cœur et zélé catholique, fút trahi par quelques uns des siens, gagnés par les huguenots, qui se saisirent de Marsal, et firent périr M. de la Route, le 17 avril 1589. Son épitahe se voit dans l'église collégiale de Marsal.

Les protestants maîtres de cette place (3), portèrent si loin leurs insolences, et commirent tant de désordres, dans le pays, que le duc Charles III, fut obligé d'assiè 1) Hisroire de Lorr. t. 3. p. 42. (2) Ibid. p. 53.

3) Hist. de Lorr. t. 2. p. 1454. 1457.

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ger cette ville. Il s'en rendit maître, et y fit de nouvelles fortifications.

Jusqu'alors Marsal était demeuré en propriété aux évêques de Metz, en vertu de la cession qui leur en avait été faite par Jacques de Lorraine, évêque de cette ville, en 1260; mais depuis la conquête qu'en fit le duc Charles III, ce prince considé rant l'importance de eette conquête (1), en fit l'acquisition auprès dn cardinal de Lorraine son fils, évêque de Metz, le 44 décembre 1593, ce qui fut autorisé par une bulle du pape Clément VIII, et par le consentement du chapitre de Metz en

1595.

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Vic avec le roi Louis XIII, le 10 janvier 1632, promit de remettre Marsal entre les mains du roi, qui de sa part s'engage de rendre la place audit duc au bout de trois ans, lui laissant cependant la jouissance des domaines en dépendants; ce traité fut confirmé à Liverdun la même année, et à Charmes en 1633.

En 1641, par un autre traité passé entre le duc Charles IV et le cardinal de Richelieu, il est porté, article 4, que Marsal sera rasé avant que d'être remis audit duc, et ne pourra jamais être fortifié mais le roi s'étant saisi de la Lorraine, Marsal ne fut point démoli.

Par ledit traité d'échange qui est de Par le traité de Montmartre du 6 février l'an 1593, le cardinal de Lorraine évêque 1662, le duc Charles IV, avait cédé au de Metz, cède au duc Charles III son roi, ses duchés de Lorraine et de Bar; père, la ville de Marsal et toutes ses dé- cependant il ordonna à Baillivy, qui compendances, et tout ce qui lui appartenait mandait à Marsal en l'absence du marquis à Juvelize, Haraucourt, saint Médard et d'Haraucourt qui en était gouverneur, de Donnelay. Et le même duc céde récipro- défendre la place. Le jeune prince Charles quement audit cardinal évêque de Metz, V, neveu de Charles IV, vint en diligence ce qui lui appartenait à saint Clément et de Vienne en Autriche, et se jetta dans au ban dudit lieu, savoir: La Ronce et Marsal pour la défendre au cas de siége. Chennevières, à Remeréville, Velaine, Mais le duc Charles IV, craignant les Herbéviller, Buisson court. On peut voir suites de cette guerre, fit un nouveau traité dans les preuves le traité de 1593. avec le roi à Metz le dernier août 1663, par lequel il promettait de remettre à sa majesté dans trois jours, la ville de Marsal en l'état où elle se trouverait, pour être par sadite majesté disposé de cette place ainsi que bon lui semblera; et au cas qu'il la fasse démolir, le duc jouira, ainsi que du passé, de la ville de Marsal, du domaine et des salines: et s'il la conserve en l'état où elle est, il donnera au duc un dédommagement à sa satisfaction.

Par le traité de paix de l'an 1594 (2), entre le roi Henri IV, et le duc Charles III, fait à S. Germain-en-Laye, il fut arrêté dans l'article 5, que ledit due et ses successeurs dans la Lorraine, jouiraient de Marsal en toute propriété, en récompensant l'évêque de Metz au profit de l'évêché.

Vers le même temps le duc Charles III, donna ses lettres pour le bon gouvernement de la ville de Marsal, pour régler ses lois, charges, droits et priviléges.

En 1620, le duc Henri II, fit travailler aux fortifications de Marsal. Sur la fin de décembre 1651, le roi Louis XIII, fit investir cette place par le duc de la Force. Au commencement de l'année suivante, le duc Charles IV, par le traité qu'il fit à (1) Longuerue description de la France, p. 174. 195.

(2) Hist. de Lorr. t. 3. p. ccccr.

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Le roi s'étant saisi de la Lorraine en 1670, Marsal suivit le sort des autres places du pays, et le roi la fit démolir en 1681.

La paix de Risvik rétablit en 1677, le duc Léopold dans ses états, sur le même pied que le duc Charles IV, son oncle les possédait en 1670. En 1699, le roi fit relever les fortifications de Marsal; le duc y conserva le domaine, comme il avait été réglé par le traité de Marsal de l'an 1663,

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