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La forteresse de l'Avatn-Garde était ordi-, de l'apostasie de l'empereur Julien, en l'an nairement gardée par les princes de la mai- 361 ou 362 (1). Voyez la suite à l'artison de Bar, seigneurs de Pierre-Fort, cle Avant-Garde, 1. 1.

qui n'en est pas loin. Depuis le mariage PONTS-DEVANT-METZ. On appelle les de René d'Anjou avec Isabelle de Lorrai- Ponts-devant-Metz, les lieux ci-après déne, le poste de l'Avant-Garde fut confié à nommés du val de Metz: ban St.-Martin, des seigneurs Lorrains, de la fidélité et de Sansonnet, la Ronde, les Coupillons. Ces la valeur desquels ont était sûr. lieux sont des hameaux situés devant le Pont des Morts et le Pont-Thiefroy de Metz.

En 1885, la châtellenie de l'AvantGarde fut engagée à la dame de Noviantaux-Prez, pour la somme de vingt-cinq mille francs.

En 1588, l'Avant-Garde fut engagée à Piere de Gournay. En 1528, cette forteresse avec sa dépendance, fut donnée à Jean de Villeneuve. Enfin en 1606, elle fut donnée à M. le baron d'Anserville, connu depuis sous le nom de prince de Phalsbourg, favori du due Henri II, et époux de la princesse Henriette de Lorraine, dame de Lixin.

Depuis la destruction du château de l'Avant-Garde, de Condé et de Frouart, il n'a plus été question ni de gouverneur, Di de seigneur particulier de l'Avant-Garde. Le château fut démoli de même la plupart des autres châteaux de la Lorraine, par ordre du roi Louis XIII, vers l'an 1656.

que

PONTHEVILLE. Pontheville était autrefois la mère église du village de Rouvroy, elle est à présent ruinée. Il y avait anciennement en ce lieu une maladrerie et une chapelle sous l'invocation de saint Nicolas. M. Béthune, évêque de Verdun, en unit les reDame de Saint-Nicolas, érigées en l'église venus aux chapelles et confréries de Notreparoissiale de Saint-Mihiel en 1707, lors de la translation des chapitres d'HattonChâtel et d'Apremont à St.-Mihiel.

tico ou Pontigo, était une maison royale
PONTION.- Pontion, en latin Pon-
située su: l'Ornes dans le Portois, au
royaume d'Austrasie, pas loin de Vitry-le-
Brulé, où l'on tint un concile l'an 876,
rapporté au tome IX des conciles du P.
Labbe, page 281, 282. L'empereur y as-
sista, Grégoire de Tours en fait mention
et Aimoin en parle dans un grand détail.
Vide Valerii Notitia Galliarum, p. 455,

Je ne remarque pas le nom du château de l'Avant-Garde, dans les anciens monumens du pays, parce qu'il n'est pas ancien, n'ayant été bati que depuis le châ-et Gregor. Turonn. Hist. Franc. 1. 4 teau de Condé, et quelque temps avant celui de Frouart, dont on sait l'époque, et qui fut fondé par un duc de Lorraine en 1271.

L'ermitage de saint Eucaire martyr, situé sur le territoire de Pompey, est remarquable par son antiquité; il a été bâti en l'honneur de saint Eucaire, premier martyr de ce pays-ci, et au lieu même de son martyre, à ce qu'on croit. Nous en avons parlé plus au long dans le premier tome de l'histoire de Lorraine. Les reliques de saint Eucaire ont été transportées dans l'église paroissiale de Liverdun, où elles sont honorées aujourd'hui. On place le martyre de St. Eucaire, au commencement

art. 24, p. 193, et Mabillon. de re diplom. lib. 4, n° 118.

PONT-A-MOUSSON et le château de MONÇON. Les anciens géographes, ne font aucune mention ni du château de Monçon, ni de la ville du Pont-à-Mousson. Il n'en est parlé que dans les auteurs et dans les monumens du moyen age; mais ce qu'ils en disent montre assez que l'un et l'autre sont d'une grande antiquité. Nous parlerons ci-après en particulier du château de Monçon; nous nous bornerons ici, à ce qui regarde la ville de Pont-àMousson.

Elle est située sur la Moselle, à une dis(1) Hist. de Lorr. t. 1, p. 201 et 202.

fance à peu près égale des villes de Metz | Pont-à-Mousson en 1619, sur la comète au nord, de Nancy au midi, de Toul au qui parut en ce temps-là, il porte, Ponte couchant, environ à cinq lieues de Lor-ad Montionem, apud Carolum Mercatoraine de chacune de ces trois villes. Elle rem 1619, in-octavo.

le

tire son nom du beau et grand pont de Mais nonobstant toutes ces disputes, pierre qui s'y voit sur la Moselle, et qui nom de Mussi-Pontum, s'est conservé partage la ville en deux parties, dont l'une jusqu'aujourd'hui, quoiqu'à dire vrai, il est à l'orient, dépendant du diocèse de aurait été plus conforme à l'analogie, de Metz, et l'autre qui est au couchant, re-nommer la ville Pons-Montionis, puisqu'il connait la juridiction de l'évêque de Toul. est certain qu'elle prend son nom de la On a ajouté Mousson au nom de Pont, montagne de Monçon et du château qui est parce que cette ville est située au pied de la situé sur cette montagne, qui sont plus montague sur laquelle se voit le bourg et le communément nommés Montio, ou Monchâteau de Monçon, très-célèbre dans cio, ou Moncionis.

l'histoire du pays.

La ville de Pont-à-Mousson (1) fut d'aPendant les brouilleries survenues dans bord assez petite, et n'occupait qu'une l'université de Pont-à-Mousson, à l'occa-partie du terrain qui est entre la montagne sion du rectorat, que les professeurs en de Monçon, et la Moselle du côté de l'odroit ne voulaient pas reconnaître dans la rient; l'autre partie de la ville, qui est à personne d'un P. jésuite, il s'éleva en l'occident de ce fleuve, est beaucoup plus 1583, une dispute sérieuse entre les savaus récente, et nous en connaissons mieux l'ode cette université, sur le nom qu'on de-rigine, vait donner à cette ville.

Dès l'an 896, sous le roi Zuindebolde, Pierre de Toulouse, dans quelques liet en 905, sous le roi Louis III, il est parlé vres qu'il y fit imprimer, la nomme Pons-dans des titres de l'archive de Toul, de Camassionis; et dans un autre, Pons-Ca-Villa-Pontús sub Castro Montionis, commisionis. Il accusa même les jésuites de me étant de la dépendance du château de vouloir s'arroger une espèce de pouvoir Gondreville.

suprême, en imposant de leur autorité, Dans la basse latinité, le nom de Ponle nom à cette ville, qu'on devrait, di-tus, est souvent mis pour Pons, un pont. sait-il, bien plutôt nommer Pons-Mon- Sur ce pied-là, il y avait dès lors un tionis, ou Ponti-Musium, que Mussi-pont en cet endroit sur la Moselle, et un Pontum. bourg ou village au pied du château de

Le duc Charles III, fondateur de l'uni- Monçon (2). Renaud I du nom, comte de versité de cette ville, donna même un dé-Bar, qui a gouverné depuis l'an 1106 juscret sur requête, sans avoir ouï les jésuites, qu'en 1147, qui s'était retiré dans son chàpar lequel il ordonnait qu'à l'avenir on teau de Monçon, pour y passer dans la dirait Ponti-Mussum, et non Mussi-Pon-retraite les derniers jours de sa vie, fonda tum, et qu'on changerait ce nom dans le dans la même ville de Pont-à-Mousson, sceau du recteur. J'ai en main un petit un prieuré sous l'invocation de saint Miouvrage de M. François Guinet, qui est chel, qu'il donna à l'abbaye de Saint-Miun discours prononcé en 1627, sur l'étude hiel, et où l'on dit qu'il fut inhumé. Il du droit, imprimé Ponti-Mussi, apud donna à ce prieuré tout le terrain qui apFrancisc. Gannaud, Sereniss. Lothar. partenait ci-devant à la Maison-Dieu, qui Ducis Universitatis Thypographum. In-est bâtie près le pont sous Monçon. Todouze. Charles Lepois, dans un ouvrage tam terram illam quæ dudùm, ad Doimprimé à Nancy en 1609, nomme le Pontà-Mousson, Pons ad Monticulum; et dans un autre ouvrage du même, imprimé à

(1) Le P. Picard, hist. de Toul. (2) V. histoire de Lorraine, tome 1, p. 497 preuv.7. 2, p. 118.

En 1229 (1), les Messins ligués avec le duc de Lorraine, rompirent le Pont de Madières, sans doute le Pont-à-Mousson, pour empêcher la communication au comte de Bar, avec son château de Monçon. Et en 1239, le duc Mathieu alla brûler la petite ville du Pont, qu'on bâtissait en deçà et au couchant de la Moselle.

mum Dei juxtà pontem submonte ædifica- Il y avait donc alors un pont de pierre tam pertinens fuit. auquel le duc de Lorraine assiégeant MonLe cardinal Charles de Lorraine, arche-çon, avait fait quelque dommage. vêque de Rheims, et évêque de Metz, fils de Claude de Lorraine, premier duc de Guise, et qui a assisté au concile de Trente avec tant de gloire, avait conçu le premier dessein, et jetté les premiers fondemens du séminaire du Pont-à-Mousson. Le cardinal légat, abbé de St.-Mihiel, le fonda et dota pour douze séminaristes du diocèse de Metz, et il acheta une belle maison afin de les loger. Pierre de Blåru, chanoine de St.-Diez, S'il est vrai, comme on le croit commu-qui vivait en 1476, parlant de ce pont, nément, et comme il y a beaucoup d'appa- l'appelle le pont de César (2), apparemrence, qu'il y eut autrefois un camp des ment selon la tradition de son temps, où Romains au haut de la montagne de Mon-l'on croyait que c'était l'ouvrage des Roçon ; il est très-croyable qu'il y avait aussi un pont de pierre au pied de cette montagne, et que les troupes Romaines de ce camp étaient destinées à la garde de ce pont, qui était un passage important ei trés-fréquenté dès lors, pour aller de Metz et de Trèves, en Champagne et à Toul, et réciproquement. Nous ne voyons pas dans l'histoire, que ni les princes Français, ni leurs armées, qui allaient de Metz à Toul, à Gondreville, en Champagne, ayent passé la Moselle à gué. Nous avons vu que dès l'an 896 et 905, il y avait déjà un pont au pied de la montagne de Monçon.

mains.

Locus et auspicio est, pontis quem Julius olim Cæsar, (iens Gallos contra,) struxisse vetustá vi lapidum fertur ; pontis motemque vocasse Moselle, et Flumen tum octo mirabile fecit arcubus, ïis unum sed junior addidit ætas.

Le père Abram, dans son histoire de l'université du Pont-à-Mousson, dit avoir lu dans des monumens de plus de cent quatre-vingts ans, que les comtes de Bar avaient bâti sous le château de Monçon, un pont de pierre.

Au Pont-à-Mousson, l'inondation qui fit de si grands dommages dans tout le pays rompit et abattit quatre arcades du pont avec neuf ou dix maisons de cette partie de la ville, et fut abattue et rompue une porte, avec un grand pan de muraille de la ville, et furent les habitans par plusieurs jours enclos céan, criant alarme et miséricorde (3). »

En 1250, dans un accord passé entre le duc de Lorraine et le comte de Bar, il est porté d'endroit le Pont de Monçon et la forteresse. Les juges arbitres disent: «qu'ils envoyeront chacun de leur part, un maçon et un charpentier, et la reine (1) encore un maçon ou un charpentier, avec ceux du duc et du comte, et que ces (2) cinq experts jureront ses saints qu'ils déclareront On dit qu'au passage des troupes protesde bonne foi, ce que le pont et la forte-tantes, en 1567, le duc d'Aumale fit abatresse coúteroient à refaire en tel point, tre deux arcades du pont, pour empêcher comme il étoit quand le duc vint devant; la jonction du prince Casimir au prince de et de ce, je Cuens de Champagne, payerai la moitié au comte de Bar.»

(1) La reine de Navarre, femme de Thiebaut comte de Champagne et de Brie.

(2) Cinq arbitres, un de Philippe comte de Boulogne, un de Thiebaut comte de Champagne, un du duc de Lorraine, un du comte de Bar, un de la part de la roine de Navarre.

Condé, qui soutenait le parti protestant en France. Ces arcades furent rétablies en 4580, en pierre de taille, par le duc Char

(1) Hist. de Lorraine, t. 2, p. 230 et 231. (2) Petrus de Blarorivo, Nanceïdos, lib. primus.

(3) Vigneul, 3, p. 929, an 1524.

les III: les eaux en ayant de nouveau | Pont-à-Mousson, à toujours été dès avanť renversé quelques arcades, vers l'an 1640, l'an 1200, qualifiée Commanderie géné– on les rétablit d'abord en bois, ensuite le rale, ayant sous sa juridiction d'autres duc Léopold les remit en pierre de taille commanderies qu'on appelle subalternes. comme nous le voyons aujourd'hui. Ce qui se fait le plus remarquer au Pontà-Mousson, est l'université et le collége, avec l'église des pères jésuites.

Je crois reconnaître distinctement deux ou trois Maisons-Dieu ou hôpitaux au Pont-à-Mousson, qu'il faut distinguer, pour éviter la confusion. Le premier hôpital est celui que Renaud I, comte de Bar, avant l'an 1147, disait subsister depuis long-temps; dudum juxtà pontem sub monte, c'est l'hôpital qui était autrefois au lieu où sont aujourd'hui les pères jésuites.

Le titre primordial de sa fondation ne se trouve plus, et peut être n'a-t-il jamais existé, plusieurs établissemens célèbres, n'ayant eu que des commencemens trèsfaibles, et presqu'imperceptibles, et fondés seulement sur les aumônes des fidèles et les soins de la providence.

se rendi

Les chanoines de la cathédrale de Metz, ayant été obligés de sortir de cette ville, par les vexations des magistrats, rent au Pont-à-Mousson le 15 juillet 1462, et y firent l'office dans l'église des pères de-St.-Antoine, jusqu'au 8 de novembre 1463. Pour reconnaitre la grâce que ces rent avec eux une association de prières, pères leur avaient faite, les chanoines fiet convinrent de faire dans la suite mémoire de St.-Antoine dans leurs offices, et réciproquement les pères de St.-Antoine s'obligèrent de faire mémoire de saint Mais à quoi bon ces hôpitaux dans un Etienne dans le leur, ce qui s'est observé lieu aussi petit qu'était alors le Pont-à-de part et d'autre (1).

Le deuxième hôpital fut fondé et bâti en 1257, par Thiebaut II, comte de Bar, entre Madières et le Pont-à-Mousson, dans ce qu'on appelle la Neuve Ville du Pont, à l'occident de la Moselle, vis à vis l'église de Ste.-Croix sur le pont.

Mousson: c'était sans doute à cause du Cette église qui est une des plus belles concours de pelerins qui accouraient à une de la province, n'était pas encore achevée église dédiée sous l'invocation de St.-An- en ce temps-là; elle avait été commencée toine, plus ancienne que celle qui est au- sur la fin du treizième siècle, par les abbés jourd'hui aux pères jésuites; où l'on ve- généraux de l'ordre de St.-Antoine, et par nait de toutes parts, ou par dévotion, ou les soins des commandeurs du Pont-àpour être guéri du mal que le peuple nom-Mousson, et de toute la religion qui mait le feu de St.-Antoine, autrement le contribua à cet édifice. On ne doute feu sacré, ou feu infernal, qui fit de si pas que les aumônes et les corvées des grands ravages en France dans le onzième peuples fidèles des environs, n'y aient aussi et douzième siècle. On dit que cette ma- été de grand secours; elle ne fut achevée ladie causait la perte du membre auquel avec ses deux tours qu'en 1474, sous le elle s'attachait; ce membre devenait sec et gouvernement de Jean Jacquet, général noir, comme s'il eût été brûlé Il y a beau- de l'ordre, dont les armes se voient au coup d'apparence que le Pont-à-Mousson frontispice. doit son principal accroissement à ce concours de pélerins. L'ancienne église de la Maison-Dieu, ou de l'hôpital de St.-Antoine, était sans doute au même endroit où se voit aujourd'hui l'église des jésuites, qui a été bâtie long-temps après, comme nous le verrons plus bas.

La maison des pères de St.-Antoine du

Le père Abram (2) dit qu'on voit dans une inscription en lettres gothiques, sous le vestibule de cette église, qu'elle fut achevée en 1466, par Thierry-le-Sorlier, gouverneur de l'hôpital du Pont-à-Mousson,

(1) Histoire de Lorr. t. 2.. p. 494. Mémoire du R. P. Savignon.

(2) Abram. Hist. Univer. Mussiponi lib. 1.

1

sous Benoit de Mont-Ferrand, général de | église de cette ville neuve; l'ordre.

Le père Benoit Picard, dit qu'elle fut bâtie par René I d'Anjou, roi de Sicile, et que Louis, marquis du Pont, son fils, y fut enterré.

Thiebaut comte de Bar, n'en fit bâtir que le chœur ; Yolande d'Anjou, l'acheva en 1450.

Vers l'an 1230, Thiébaut II, comte de Bar, étant entré dans la guerre des Messins contre le duc Mathieu II, ce dernier pour s'en venger, alla mettre le feu à la petite ville du Pont, qu'on commençait alors à bâtir au couchant de la Moselie, vis à vis le château de Monçon.

En 1263 (1): Thiébaut II, comte de Bar, augmenta considérablement cette nouvelle ville du Pont, et y attira les habitans de

L'église ainsi que les lieux réguliers, furent cédés aux RR. PP. jésuites en 1574, par l'autorité du cardinal de Lorraine, légat du saint siége en Lorraine, et les antonistes furent obligés de se retirer précipitamment dans une maison qui leur appartenait au-delà de la Moselle. Quant à cette partie du Pont-à-Mous-trois ou quatre villages circonvoisins, en son (1) qui est au couchant de la Moselle, elle est beaucoup plus récente que la ville dont nous venons de parler. On assure que ce fut vers l'an 1200, que Thiébaut I, comte de Bar, qui a gouverné depuis 1141; jusqu'en 1214, fonda l'église de Ste.-Croix, nommée sur le pont, parce qu'elle est bâtie en partie sur le pont de la Moselle, et qu'il y mit des reliques de la Ste.-Croix, qu'il avait dit-on apportées de la Terre Sainte.

leur accordant des places pour y batir des maisons, et leur donnant des privilèges d'exemption; d'abord il leur accorda les franchises selon les lois de Beaumont, et ensuite celles de la ville de Stenay. Les lettres de ces affranchissemens sont du mercredi d'avant Pâques, en mars 1261. Elles portent que le lieu se nommera la NeuveVille-au-Pont.

Environ l'an 1440, la duchesse Isabelle de Lorraine, épouse du duc Rezé I, voulant aller en pélerinage au Pont-St.-Antoine, les Messins lui enleyèrent ses bahus et ses hardes. On peut voir dans l'histoire de Lorraine, les suites de cette entreprise.

Le père Abram dans son histoire de l'université du Pont-à-Mousson, dit qu'il a vu derrière l'autel de cette église, une inscription en vers français ou gaulois, en rimes énigmatiques, couverte d'un vernis En 1475, le duc René II, sortit. de et d'un grillage de fer, incrustrée dans la cette ville avec ses troupes par le pont, muraille, où l'on lit qu'en 1263, cette pendant que le duc de Bourgogne était de église fut bâtie; mais cette inscription ne l'autre côté de la rivière ; René alla passer s'y voit plus, je l'y ait cherchée inutile-la Moselle au gué près de Liverdun, pour ment, elle peut être cachée derrière quel- s'avancer vers Nancy. que boisure. On engagea à venir s'établir au PontD'ailleurs, cette date ne s'accorde nul-à-Mousson les habitans des villages de lement avec ce que nous venons de dire; mais ou peut concilier ces différentes dates, en disant que Thiébaut I, comte de Bar, commença cette église vers l'an 1210; que Thiébaut II, en 1263, l'acheva, ou l'augmenta, et peut-être ne fut-elle érigée en collégiale, que par le duc René I, au quinzième siècle.

L'église de Ste.-Croix sur le pont, est dans le goût gothique, èlle est près le pont, et on croit qu'elle est la première (1) Histoire de Lorr. t. 2, p. 151.

Tirey, de Blenod, de Rods ou Rup, et de St.-Laurent-le-viel, dont l'église était à un quart de lieue de la ville près le village de Madières. Il n'y reste plus qu'une chapelle appelée St.-Laurent-le-Viel. St.Laurent fait aujourd'hui la principale paroisse de cette nouvelle ville.

La paroisse de St.-Martin située entre les prémontrés et les jésuites, est composée des anciens habitans de Tirey, village autrefois très-considérable, sur le chemin de (1) Abram. Hist. Univers. 1. 1, ärt. LX.

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