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révoqua sa sentence, et emmena Renaud s'appelait anciennement Conflans et Villeavec lui. Ce comte vivait encore en 1149: neuve, et à présent Pont-St.-Vincent. le fils qui lui naquit à Monçon, fut, Hu-Il est dit au même lieu gues de Bar, qui succéda à son père en de Vaudémont, a donné au Pont-St.-Vin, que ledit comte 1149 et mourut en 1155. cent les franchises de la loi de Beaumont en Argonne.

,

et

Sur le penchant de la côte de Monçon du côté de l'orient, entre Monçon et la On dit qu'il y avait aussi un pont, ville du Pont-à-Mousson, qui est au-des-¡ que son véritable nom, est le Port-St.sous, on voit des sources d'eaux ferrugi- Vincent, parce que ce lieu dépendait du neuses, qui sont bonnes contre plusieurs prieuré de Chaligny, appartenant sortes de maladies, et sont assez fréquen-baye de St.-Vineent de Metz. La paroisse l'abtées pendant les beaux mois d'été. M. Pac- du Pont-St.-Vincent a pour patron St.quotte, médecin de Pont-à-Mousson, a Julien.

composé un petit ouvrage, où il fait con- Le duc Charles III, pour récompenser naître la nature de ces caux, et les maladies le prince Nicolas de Vaudémont, qui avait auxquelles elles peuvent apporter du soula- gouverné la Lorraine pendant sa minorité gement: elles contiennent un sel fossile cris- et son absence, joignit le Pont-St.-Vintalisé dans la terrejaune, dont la montagne cent au comté de Chaligny, et érigea ce est composée. Il y a une autre source mi- lieu en comté princier, et le plus seigneunérale sur le côté de Rup, près le monas-rial du duché de Lorraine, en 1562. tère des carmes déchaux, et une autre près Pendant la guerre que le duc Charles le moulin de Madières; elle sont toutes ferrugineuses.

Monçon porta d'abord le titre de comté; ensuite la ville de Pont-à-Mousson ayant été érigée en marquisat en 1554, fut depuis créée cité d'empire en 1373, par l'empereur Charles IV: Monçon qui en fait partie, a été compris dans les mêmes prérogatives.

de Bourgogne, surnommé le Hardi, ou le Téméraire, fit au duc René IF, Charles s'empara des châteaux de Tello et du PontSt.-Vincent (1), et y mit quelques troupes, qui furent obligées d'abandonner ces postes, et de se retirer à Nancy, ayant appris les progrès des troupes Lorraines, qui avaient repris Vaudémont, et en avaient chassé le Bourguignons. Pont-sur- Le château du Pont-St.-Vincent fut Meuse, village du diocèse de Toul, annexe ruiné, par ordre du roi Louis XIII, pende Boncourt, du comté d'Apremont, si-dant les guerres du duc Charles IV, contué à droite de la Meuse, une lieue et tre la France.

PONT-SUR-MEUSE.

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demie au-dessous de Commercy, bailliage Ce fut auprès du Pont-St.-Vincent que de St.-Mihiel, cour souveraine de Nancy. le duc de Guise, en 1587, avec une vaM. Paris est seigneur du lieu. . leur et une conduite admirable, défit avec une poignée de gens, une armée de trentecinq ou quarante mille protestans d'Allegne, qui étaient venus au secours des Huguenots de France.

PONT-ST.-VINCENT, OU PORT-ST.VINCENT. Pont-St.-Vincent, bourg du diocèse de Toul, souveraineté de Lorraine, bailliage de Nancy, comté de Chaligny, situé sur la Moselle, à trois lieues de Toul et de Vézelise, à deux lieues et demie de Nancy. Le Madon entre dans la Moselle en cet endroit : il y avait autrefois un château, aujourd'hui ruiné.

PONT-PIERRE.-Pont-Pierre, village dépendant du Neufchâteau, situé sur le Mouson entre la Mothe et Neufchâteau nommé en latin Pons Petrus, diocèse de Toul; l'église est dédiée à St.- Martin ; seigneur, le S' de Lavaux. Il y a un ermi

On lit dans une lettre de Henry, comte de Vaudémont écrite en 1113, au mois d'avril, que le bourg du Pont-St.-Vincent, (1) 1476.

tage nommé de St. Julien. Cour souveraine [ de Porcelet, à deux petites lieues de St.de Lorraine, office de Bourmont, bailliage Avold, vers le nord; c'était un terrain inculde Neufchâteau. te, chargé de bois et de broussailles, qu'il fit

Gontran roi de Bourgogne, ayant perdu défricher, et y mit des habitans pour le ses deux fils Clodomir et Clotaire, songea cultiver. à adopter son neveu le jeune Childebert PORCIEUX. Porcieux, appelé en roi d'Austrasie (1). Il lui proposa une en-latin Portus, ou Portus Cælorum, ou trevue, qui se fit à Pont-pierre, entre la Portus suavis, est un village sur la MoMothe et Neufchàtaau, et l'investit en ce selle auprès de Belval, une lieue au-deslieu de son royaume de Bourgogne. Ceci sous de Châtel-sur-Moselle : il y a une verse passa en 577. rerie très-considérable, elle était à Tonnoy avant 1698. Porcieux passe pour auncxe

Il y a un autre Pont-pierre, terre d'empire, à une lieue et demie de St.-Avold. POPE.Popé, ceuse ancienne, sur le ban de la ville de Bar, entre Marbot et Silmont. On y remarque encore quelques traces d'une chaussée Romaine, allant à Silmont.

de Châtel-sur-Moselle.

PORCIEUX ou PORTESSIEUX. Porcieux ou Portessieux, maison franche avec de belles dépendances, à droite de la Meurthe, un quart de lieue au-dessus de Rosières.

C'était autrefois une jumenterie, ou une

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PORTOIS, le PORTOIS. Portensis Pagus. - Le Portois tire son nom de St.

de Meurthe, et s'étend sur cette rivière de côté et d'autre, à l'occident et à l'orient. Dans le partage des provinces, entre 'e

Il y avait autrefois à Popé une léproserie. On peut voir ce qu'on a dit sur la Lé-espèce de haras; il en est parlé dans un proserie de St.-Aubin, sous le tite de Som arrêt de la chambre des comptes de Lormiercy voyez aussi sous l'article de la raine, du 22 juillet 1662. En 1570, le ville de Toul, l'abbaye de St.-Mansuy. duc Charles III, engagea Portessieux près PORCELET, ou PORCELETTE. Rosières, au sieur Bernard Malcuit, pour La maison de Porcelet, originaire de la somme de vingt mille francs. Provence, portait d'or au porc de sable, armé d'argent; elle tire son nom du bourg de Porcelet en Provence, où elle est très-Nicolas-de-Port près Nancy, sur la rivière ancienne. Les Siciliens dans les fameuses vêpres Siciliennes, du jour de Paques 1282, sauvèrent la vie à Guillaume de Porcelet, gouverneur de Gala-roi Charles et Louis, en 870, il est parlé tasia. On peut voir l'histoire de Provence, de Portense, après Tullense, Odornense de César Nostradamus, qui traite assez au et Barrense; souvent on appelle le boug long ce qui concerne l'origine et la fable de Saint-Nicolas simplement Port, at il de la maison de Porcelet (2). n'avait point d'autre nom avant le transLa maison de Porcelet est établie depuis port de la relique de St.-Nicolas, qui s'y long-temps en Lorraine, et y a toujours fit au douzième siècle. Ce lieu était dans figuré avec distinction. Jean de Porcelet le Chaumontois, comme il paraît par un de Maillane, fils d'André de Porcelet, titre du roi Charles-le-Simple, de l'an 912. de Maillane, seigneur de Valhey, et d'Es-In Comitatu Calmontensi, in Villa quæ ther d'Apremont, naquit le 24 août 1582, dicitur Port, super fluvium Mort... (1) et fut fait évêque de Toul en 1608. Il Dans l'histoire de Saint-Louis, par le posséda l'abbaye de St.-Avold en commande et pour perpétuer la mémoire de son nom dans ces quartiers-là, il y bâtit le village

(1) Gregor. Turon. 1. 5. c. 17, 18. Nostradamus. Histoire de Provence, Jeux. part., p. 113, 127, 193.

sire de Joinville, ce lieu est appelé St.-Nicolas de Varangéville; et dans le traité de mariage entre le duc Ferri III, et Marguerite de Navarre, on met Port et Varangeville comme deux lieux voi(1) Histoire de Lorr. t. 2. p. cccCLXXVI.

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sins, et dépendans l'un de l'autre. On] Saint-Prayé, Sanctus Præjectus, pepeut voir ce que j'ai dit dans l'article tit village dépendant de l'abbaye et de la de St.-Nicolas. Saint-Gauzelin évêque de paroisse de Moyenmoutier, au pied de Toul, acquit deux ménages in villa quæ di- la montagne de la Hautepierre. citur Portus; ce saint est mort en 962. Il y a dans les montagnes des Vosges La carte imprimée à la suite de dix ou douze censes ou hameaux, du nom l'histoire de Toul du R. P. Benoit de Praye, qui ont chacun la dénominaPicart,, marque encore un canton nommé tion de leurs mairie, ou du lieu où ils Portois, autrement Daultensis, à pré-sont situés, et n'ont rien de remarquable. sent Portensis Pagus; il est à l'extré- PREIX. Preix, Pratum, village de mité du diocèse de Besançon au midi France, diocèse de Toul, bailliage de Chaudu Soissonais et du pays de Mirecourt, mont; l'église a pour patron Saint Didier. où l'on trouve la Marche, Aigremont, Dépend, la Fauche annexe, dont on a Montureux et l'abbaye d'Offonville, sur parlé dans un article particulier. la petite rivière de Spance différent PRENI, ou PERNI, ou PRINY. d'Offonville sur la rivière de Plaine. Preni ou Perni était autrefois un lieu conIl y a encore Castrum Portianum, sidérable, aujourd'hui c'est un bourg chefchateau Porcien, qui est situé entre le lieu d'une prévôté royale, qui a été transLaonais et le Soissonais. La principauté férée à Pagni du bailliage de Pont-àd'Arches est située dans ce pays de Chá-Mousson. La chose qui rend Preni plus teau Porcien, entre Maizières et Char- célèbre, est le château situé au-dessus du leville-sur-Moselle; ce canton est ordi-bourg sur un rocher fortifié à l'antique, et nairement nommé Pagus Porcensis. On qui se trouvant placé à l'extrémité du dupeut voir sur cela la notice des Gaules, ché de Lorraine, du côté de la ville de de M. Adrien Valois, sous l'article Cas-Metz, était considéré comme une barrière trum Porcianum, cháteau Porcean, ou de ce côté là, pour arrêter les courses des cháteau Porcien, et ce que j'ai dit sur troupes de Metz, tenir cette ville en bride, Arches-sur-Moselle, et empêcher ses entreprises contre la Lor

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POULENGI. Poulengi, ancienne raine. Aussi a-t-il souffert plusiers siéges, abbaye de filles, nommée en latin Pau- et en particulier sous Etienne de Bar évêliniacensis Abbatia, a été long-temps que de Metz; car le duc de Lorraine lui possédée par les évêques de Toul, quoi-ayant déclaré la guerre, Etienne mit le que située dans le diocèse de Langres. Elle fut donnée à Drogon, évêque de Toul, par le roi Louis III, de Germanie, qui a régué sur la fin du neuvième siècle; quelques-uns ont prétendu qu'elle avait été fondée par sainte Salaberge. Elle est située sur la petite rivière de Moron, a quatre ou cinq lieues de Langres, entre Nogent-le-Roi et Chaumont en Bassigny.

POUSSAY ou PORSAY, abbaye. Voyez MIRECOURT.

PRAYE ou PREYE.-Praye ou Preye, village à gauche de la Vologne, au pied de la montagne de St.-Amon, à une lieue de Bruyères.

Praye, village à une lieue de Vézelise, au pied de la montagne de Sion.

siége devant son château de Perni, et y ayant fait brèche, il était sur le point de s'en rendre maître lorsque le comte de Bar frère de l'évêque, on ne sait pas par quel motif, lui déroba une victoire certaine. Etienne a siégé depuis l'an 1120 jusqu'en 1163. On ignore l'année précise decesiége de Perni(1).

Dans un titre de l'an 1251, pour l'abbaye de St.-Pierre de Metz, il est dit que le duc Mathieu étant au lit de la mort, déclare que quand un duc de Lorraine va à Preni, les hommes de Pasgny doivent une fois l'an proseigner Geline, et encore faire garde une fois au château dudit lieu

En 1436, le 6 février à Lisle en Flan_ (1) Gesta Epis. Metensis.

Hist. de Lorr. t. 1. p. 63 pre. édit. preu.

L'église de Preni est dédiée à St.-Pierre et à St.-Paul.

dre, le duc René I, ayant traité de sa ran- doyenné du diocèse de Toul, ayant au çon pour le prix de cent mille écus d'or, à midi celui de Dieulewart, l'évêché de Metz 70 au marc, dont il devait payer moitié à l'orient et au septentrion, et l'évêché de au mois de mai prochain, et l'autre au Verdun au couchant. Ce doyenné est situé mois de mai suivant, engagea Preni et obli-entre le ruisseau ou la petite rivière du gea Collart de Sauley, seigneur engagiste, Dette au midi, et du May ou Mas au sepd'obéir au duc de Bourgogne, et de déguer-tentrion; ces deux petites rivières tombent pir de la seigneurie de Preni, dont il était dans la Moselle à l'orient de Preni. gouverneur, aux offres de le replacer, lorsque ladite seigneurie lui retournerait. Archive de Lorraine, Layette Preni 2. En 1444, le sire Collart de Saulcy, chevalier, seigneur de Preni, de Vendières et de Pargny en partie, ayant pris et enchaîné sept souldoïeurs de la ville de Metz, la guerre s'alluma entre ledit Collart de Saulcy et ceux de Metz', qui sept jours après firent une course jusqu'aux barres de Preni, et y firent quelques prisonniers, entr'autres le prévôt de Preni.

En 1251 Thiébaut de Lorraine fils aîné du duc Ferri III, était sire du château de Priney. Il ne commença à régner qu'en 1303.

PROVENCHÈRES.-Provenchères én latin Provencheriæ dérivé de Proventus, revenus, comme qui dirait terre de rapport: ce village est du Val de St.-Dié, office, recette et bailliage de St.-Dié. Il est souvent parlé dans l'histoire de ce pays, des seigneurs de Provenchères. On y voit encore quelques restes d'un ancien château. PROVENCHÈRE. Il y a un autre

En 1636, pendant la guerre de Louis XIII, contre la Lorraine, ce prince donna ses ordres pour la démolition des principaux châteaux de la Lorraine, entre les-village nommé Provenchère à deux lieues quels Preni tenait un rang distingué, aussi nord ouest de Darney, à trois lieues de la fut-il tellement ruiné, qu'on n'y voit plus Marche, recette de Bourmont. M. le marque des débris. quis de Boulogne en est seigneur haut-jus~ ticier. L'église est dédiée à Ste.-Colombe.

pays.

Auparavant ce château était considéré comme une des meilleures places du La maison de Provenchères était autreL'on y voyait dans une tour, une cloche nom- fois puissante en Lorraine; les seigneurs mée Mande - guerre comme destinée à qui en possèdent la seigneurie, ne dessonner le tocsin, ou à donner le signal de la cendent pas de cette ancienne maison. guerre à la vue des ennemis ; les ducs de Dès l'an 1290, on voit, Vernier de Lorraine avaient, dit-on, pour cris de guer-Provenchères chevalier. re, Preni, Preni, comme il paraît par ces PRUIM ou PRUM. L'abbaye de Prum ou Pruim située au diocèse de TrèIls crient Prini, Prini, ves à douze lieues de cette ville, dans la L'enseigne au riche duc Ferri, forêt d'Ardenne, sur la petite rivière de Marchis entre les trois roiaumes (1). Pruim, qui a sa source dans Luffel, à l'occiCes trois royaumes sont la France, l'Al-dent septentrional de Neuvestein; elle coule lemagne et la Bourgogne. On dit que quel- du nord au midi, et après avoir arrosé divers ques uns des ducs de Lorraine ont mis lieux, se joint à la Nyms, avec laquelle elle ces deux mots au-dessus de leur casque, en va se jetter dans la Moselle, près de Wasserforme de dévise (2). Billic.

anciens vers:

Il y avait autrefois des seigneurs particuliers de Preni.

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Preni pour le spirituel est chef d'un
(1) Benoit Hist. de Lorr. 518.
P.
(2) Hist. de Lorr. t. 2. p. cccxv,

On dit que dès l'an 720, la reine Bertrade aïeule du roi Pepin qui demeurait dans son château de Marlebach, fit bâtir dans une prairie, sur la rivière de Prum, un petit oratoire en l'honneur de là Ste.-Vierge

et des apôtres St.-Pierre et St.-Paul (1). ↑ auprès de l'évêque de Trèves nommé RusOn l'appelle aujourd'hui la chapelle de tique, d'être père d'un enfant trouvé, il St.-Benoit dans la prairie, où plusieurs s'en défendit modestement, et on inter'abbés, princes, ducs et religieux ont eu leur sépulture, et où les religieux du monastère se font enterrer. La reine fit aussi construire quelques cellules autour de cette chapelle et y introduisit un petit nombre de religieux, bénédictins, sous la conduite d'un saint homme nommé Angloalde, qui en fut le premier abbé.

rogea l'enfant qui répondit que son père était l'évêque Rustique. St. Goar s'offrit d'en faire pénitence pour lui, et s'en retourna dans sa cellule; il y mourut vers l'an 749. Son tombeau fut fort fréquenté, à cause du grand nombre de miracles qui s'y firent. On dit que les voyageurs qui passent en bâteaux sur le Rhin, vis-à-vis l'église de St.-Goar, se mettent au col une corde ou une hart, pour montrer qu'ils se reconnaissent serviteurs du Saint.

Pour la subsistance de ces religieux, elle donna certains fonds de terres, de prairies, et de bois aux envirous; tels furent les commencemens du fameux monastère de L'abbaye de Pruim a produit plusieurs Prum qui s'est beaucoup augmenté dans grands hommes, comme l'abbé Assuerus, la suite, par la libéralité des rois et des Vandelbert, Rheginon, Bernon, Marquseigneurs du pays, et par la bonne éco-vard, Gerangue, Nithard, Ansbalde, Eigil, nomie des abbés, successeurs d'Angloalde. St. Poton etc. Mais l'abbaye dont nous parlons, fut Le jeune Pépin fils de Charlemagne et fondée d'une manière plus éclatante et plus d'Himiltrude s'étant revolté contre son célèbre, vers la source de cette rivière, par père, au lieu de le condamner à mort, le roi Pepin, à la prière de la reine Berte, comme il le méritait, on lui coupa les cheou Bertrade son épouse, vers l'an 765. Il y veux et on le renferma dans le monastère mit pour premier abbé Assuerus, qui gour- de Pruim. verna ce monastère quarante-cinq ans (2).

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En 861, le roi Lothaire accorda à cette abbaye le droit de frapper monnaie sous l'abbé Ausbalde, dans le lieu nommé Romeri-Villa.

L'empereur Lothaire, fils de Louis le L'abbaye de Fruim, reçut du même roi Débonnaire aima singulièrement cette Pepin, la Celle ou le monastère de St. Goar abbaye, il s'y fit religieux et y mourut en qui était un lieu fort fréquenté des pélerins.855. On voit son tombeau au milieu du L'abbé Assuerus y bâtit une nouvelle église chœur, il est de marbre noir et assez simple. en 768, dans le dessin d'y transporter les reliques de saint Goar, pour leur faire rendre un culte plus décent. On ignorait alors le lieu de sa sépulture; Dieu ayant permis qu'on le découvit, il fut porté en L'abbaye de Pruim fut saccagée par les cérémonie dans la nouvelle-Basilique; on normands en 892; ils firent, mourir tous y conserva pour faire l'office auprès de les religieux qui y étaient restés, n'ayant son corps, les clercs qui désservaient l'an-pu s'enfuir. On assure que le nombre des cienne église du saint. religieux allait jusqu'à trois cents, et qu'ou Saint Goar autrement St.-Govart, était y célébrait l'office divin nuit et jour sans né en Aquitaine, et ayant été élevé au aucune interruption, et qu'il y avait pour Sacerdoce, il se retira en Allemagne en un gouverner cette nombreuse communauté, lieu situé sur le Rhin, un peu au-dessus sans l'abbé, trois prévôts et plusieurs de Coblenz, où il bâtit un oratoire avec doyens. une cellule où il exerçait l'hospitalité avec beaucoup de zèle et de charité. On l'accusa (1) Defensio Monas. Prunicensis impressa. anno. 1716. c. 4. p. 41 42.

(2) Mabillon, ann. Ber t.

2. p. 201.

On peut voir la liste des abbés de Pruim dans la défense du R. P. Knauf, chap. 4. pag. 45 et suivantes.

PULLIGNI. Pulligni, gros village sur le Madon, que l'on passe en cet

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