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Le roi Lothaire II, étant décédé au toire duquel la métairie Villa, que saint commencement de l'an 869, la fameuse Romaric s'était réservée pour y ériger un Valdrade sa concubine, à qui ce prince monastère de vierges, ce château, disavait donné l'abbaye de Lure, craignant je, était peut-être au lieu nommé le Chála juste colère de la reine Thietberge, telet. Le monastère de St.-Romaric ne céda son abbaye de Lure à Eberard, fut pas bâti précisément dans cette mécomte d'Alsace, son parent, et se retira tairie ni dans ce château, mais sur la au monastère de Remiremont, où elle montagne voisine et au-delà de la Moprit le voile de religieuse et y demeura selle, en sorte que les religieuses puspendant quelque temps. sent, sans interrompre leurs exercices Lorsque St. Germain, premier abbé spirituels et la psalmodie continuelle de Grandvalle, arriva au saint Mont, qu'elles exerçaient sur cette sainte monoù saint Arnou, évêque de Metz, vi-tagne, tirer leur subsistance de la mévait retiré, il est dit que Germain le tairie ou ferme que St. Romaric leur vint trouver dans le désert d'Hohemberg, abandonna. Cette ferme pouvait être dèset qu'après avoir demeuré quelque temps lors assez considérable, et elle le deyint auprès de lui, il alla au monastère de encore beaucoup davantage dans la suite, St.-Romaric, nommé vulgairement le Chá- puisqu'elle entretenait, dit-on, mille dotelet, que Romaric avait bâti sur le som- mestiques, mille conversi monasterii famet de la montagne. St. Germain souffrit muli, ou comme portent d'autres titres, le martyre en 670. Voici les propres pa- mille domestici sive clerici sivé laïci. roles de sa vie : Germanus beatum Ar- St.-Romaric, et les religieux de son nulphum Episcopum expetiit in eremo, monastère, qui était situé entre le Saintcui vocabulum est Hohembergo... deindè Mont où était celui des religieuses, et ad Monasterium sancti Romarici, 'quod la métairie de Remiremont, avaient soin vulgó vocant Castellum, in cacumine de tirer de cette métairie et de fournir aux montium suo opere constructum.

L'on voit ici distinctement l'ermitage de St.-Arnou, distingué du monastère bâti par St. Romaric, sur le sommet de la montagne, nommé le Chateau, où le monastère des religieuses était alors, et où subsiste aujourd'hui celui du Saint Mont. On le nommait alors Castellum, sans doute parce que les roi d'Austrasie y avaient leur maison royale ou leur palais.

Dans la vie de St. Arnou, il est dit qu'après la mort de ce saint, arrivée sur la montagne vis à vis le Saint-Mont, son corps fut rapporté et inhumé au château d'Habend, in Castello Habendo. Et dans la vie interpolée de St. Amé, on lit que ce saint, et saint Romaric, vinrent au lieu nommé Habendi castrum.

dames du Saint-Mont, les choses nécessaires à la vie, comme le marque expressément l'auteur de la vie du saint. Leur proximité de Remiremont leur en donnait la facilité, et leur situation au pied de la montagne, les éloignait assez du monastère d'en haut, pour conserver les règles de la bienséance, écarter les mauvais soupçons et les effets de la médisance, sans les empêcher d'aller de temps en temps les instruire et leur administrer les sacremens

La première abbesse du monastère de St.-Romaric, fut Macteflède, fille d'une vertu éminente (1): Ste.-Claire, nommée autrement Cécile, lui succéda, puis Gertrude ou Gerbetrude. La tradition veut que ces deux saintes vierges aient été filles de St.-Romaric. On peut voir sur cela, Le château ou palais d'Habend, qui les Bollandistes tom. 3, septemb. p. 810, donnait le nom au pays ou comté d'Ha-n. 7, 8, 9, 10, qui le croyent au moins bend, Habendensis Fagus, dont ce château était le chef-lieu, et dans le terri

(1) Rug. Antiquités de Vôges.

,

vraisemblable. Mais nous n'avons aucun On y a érigé une croix au lieu où était monument ancien et certain qui prouve anciennement l'autel.

que ce saint ait jamais été marié, ni qu'il

A Remiremont on voit de même auait eu des enfans. Les saintes filles du Saint-jourd'hui une église de St. Pierre, où les Mont étaient ses filles, mais selon l'esprit, dames chanoinesses font leur office, et l'éayant été rassemblées par ses soins et fon-glise de la Vierge, qui n'en est séparée dées par ses libéralités. La tradition qui que par le cimetière. On voit la même veat que Ste.-Gertrude ou Gerbetrude, chose à Luxeuil, à St.-Germain-desait été la première abbesse de Remire-Prés et à Senones, où l'oratoire de la mont, est assez ancienne, et j'ai une mé- Vierge a été démoli Il y avait de plus à daille entre les mains de feu M. Andreu, Remiremont une chapelle particulière où écolâtre de Remiremont, où l'on lit d'un St. Amé faisait ses dévotions; et encore côté TRVD. et de l'autre Romarici et dans la suite une dixième chapelle auprès T.. O. D. apparemment Theodoricus, de l'ermitage où St. Arnou résida penThierry, roi d'Austrasie. Nous avons vu dant les dernières années de sa vie. ci-devant que ce rọi a été à Remiremont, en 728, mais cela ne prouve pas que Gerbetrude en ait été la première abbesse, l'abbaye ayant été fondée en 620.

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Les deux monastères subsistèrent sous le gouvernement d'un abbé les pour hommes, et d'une abbesse pour les religieuses, jusqu'à l'irruption des Huns Les saints fondateurs de ce monastère dans la Lorraine. Ils commencèrent leurs y ayant rassemblé une communauté nom-invasions dès l'an 910, et les continuèbreuse de vierges, y établirent la psalmo-rent par intervalles, jusque vers l'an 936. die perpétuelle, et partagèrent la commu- Ces peuples barbares ayant pillé et désolé nauté en sept bandes de douze chacune, le monastère du Saint-Mont, les religieux qui se succédant les unes aux autres et religieuses se retirèrent au-delà de la chantaient sans discontinuer les louanges Moselle où ils avaient une métairie considu Seigneur. On y bâtit sept chapelles, dérable, comme nous l'avons dit. En qui sont visitées par les pélerins. Sainte 849, le roi Louis IV, surnommé d'OuSalaberge, charmée de la bonne odeur tremer, tint une grande assemblée à de leur vertu, voulait se retirer parmi Remiremont, Romarici Monte in Palatio elles, mais la providence la destinait à publico, où il confirma la fondation du de plus grandes choses. Elle fonda l'ab-monastère de Grandvalle. Cette assemblée baye de St.-Jean-de-Laon. se tint-elle dans le monastère de St.

Outre les sept chapelles du monastère Romaric au Saint-Mont, ou dans un padu Saint-Mont, où les religieuses fai-lais royal, dans ou près la ville de Resaient l'office, ayant à leur tête leur ab-miremont ? C'est ce que je n'ose décider. besse ou supérieure, il y avait aussi une L emplacement du Saint-Mont me paraît église dans le monastère d'hommes, gou- bien resserré pour qu'on y ait pu placer verné successivement par St. Amé, St. un palais avec une double maison de reRomaric, St. Adelphe, et Garichrame. ligieux et de religieuses. Ce dernier vivait au saint Mont lorsque St. Adelphe se retira à Luxeuil, où il mourut, et l'abbé Garichrame rapporta son corps au Saint-Mont ver l'an 627. Il y avait au Saint-Mont une église dédiée à St.-Pierre, et une église de la Vierge aujourd'hui détruite, dont on montre la place au midi de l'église de St.-Pierre.

La retraite des deux communautés du saint Mont dans la plaine, se fit vers l'an 910, et depuis ce temps il ne paraît pas que ni les religieuses ni les religieux soient retournés au Saint-Mont; puisque l'empereur Louis III, fils d'Arnou, fit rebâtir le monastère à l'endroit où est anjourd'hui l'abbaye de Remiremont. Or

ce prince n'a régné en Austrasic que de-D. P. D. Mabillon (1), a lu, tutor mo--puis 899, jusqu'en 912. On ne peut donc nasterii, mais l'original de Remiremont reculer cette translation au-delà de cette que j'ai devant les yeux, porte certainedernière année par conséquent elle a été faite vers l'an 910, ou 911.

ment Autor: Ce même Thierry est quelquefois qualifié Procurator, ou Syndi cus, ou Præfectus operum du monastère de Remiremont, et ce fut lui qui fit bâtir l'église paroissiale de ce licu. Elle est par conséquent du dixième siècle. Ces différentes dénominations de Procurator, de Syndicus, et de Præfectus operum, pourraient faire croire qu'Episcopus et Autor Monasterii, ne voudraient dire autre chose qu'intendant, grand officier ou homme d'affaire de Remiremont.

On est partagé sur la personne de ce roi ou empereur Louis, qui fit båtir ou réparer l'église de Remiremont. Les uns ont cru que c'était l'empereur Louis-leDébonnaire, qui est assez désigné dans les monumens de Remiremont, par sa qualité de père des moines; mais il a régué long-temps avant l'irruption des Huns. Nous nous en tenons au roi Louis III, comme nous l'avons dit. Dans cette translation le corps de St. Romaric fut Quelques temps après les Huns étant placé sous l'autel de la sainte Vierge, et de nouveau entrés en Bourgogne et en celui de St.-Adelphe, sous l'autel de Lorraine, les religieux et religieuses rapSt.-Paul à Remiremont. portèrent au Saint-Mont les reliques de

Sous l'empereur Othon I (1), et Gi-leur saint patron; et après la retraite de selle, abbesse de Remiremont, vers l'an ces barbares, ils les rapportèrent en bas. 934, ou 936, arriva le massacre des Enfin le pape Léon IX, en 1051, vint habitans d'Alzé, près Marsal en Lor- en personne à Remiremont, et consacra raine, seigneurie dépendante de l'abbaye l'église, comme le témoigne le bienheude Remiremont, qui furent massacrés reux Lanfranc (2), qui assista à cette cé(apparemment par les Huns). L'abbesse rémonie. et son chapitre abandonnèrent la moitié Depuis ce temps-là le monastère de St.du revenu de cette seigneurie, pour faire Romaric demeura double comme auparamémoire de ce funeste accident, par acte vant, et l'on båtit à Remiremont deux passé en présence de plusieurs témoins, églises, l'une sous l'invocation de St.eten particulier de Thierry, évêque, Pierre où les dames chanoinesses font auteur du monastère, et en présence des leur office, et l'autre sous le nom comte Gérard, de l'abbesse Giselle, et de la Ste. - Vierge, qui servit apdes dames de Remiremont, qui y don-paremment d'oratoire aux religieux, et nèrent leur consentement. Ce Thierry de paroisse aux laïcs qui demeuraient évéque, auteur du monastère, pouvait au même lieu pour le service des deux être un évêque régionnaire, ou, in par- communautés. Le cimetière qui se voit tibus infidelium, qui demeurait alors à entre ces deux églises, était apparemRemiremont et y exerçait les fonctions ment le cloitre de l'abbaye, et les dames épiscopales sur les religieuses de l'aby ont encore aujourd'hui leur sépulture. baye, laquelle est exempte de l'ordinaire, qui est l'évêque de Toul. Il n'y avait alors ni à Toul ni à Metz aucun évêque du nom de Thierry, et ce terme Autor Monasterii, peut bien marquer que ce Thierry y exerçait l'autorité épiscopale Le

(1) Histoire de Lorraine, t. 1, nouv. édit. P. 827.

Les deux communautés de Remiremont avaient leur supérieur particulier les religieuses étaient soumises à une abbesse, et les religieux à un abbé ou supérieur, et les uns et les autres devaient concourir à l'électionde l'abbesse de Remiremont,

1) Annal Bened. T, 3, P. 604.

Lanfranc. Epist. 13, sp. Luc. Acherium.

Pascal II, qui a siégé depuis l'a 1999, jusqu'en 1118. On montre encore au Saint-Mont une crosse de cuivre doré qui avait été émaillée, que l'on trouva; c'était à ce que l'on croit, la crosse de l'abbesse de Remiremont (1).

comme il parait par une bulle du pape miremont avaient elles demeuré six ou sept ans en paix dans leur nouvel établissement, à l'orient de la Moselle, que les Huns, en 916 ou 917, firent une nouvelle irruption en Lorraine, et remplirent tout le pays de trouble et de terreur. Alors les religieux et religieuses du nouveau monastère, priIl ajoute, que pour reconnaître leur rent les corps des saints Amé, Romaric dépendance du saint-siége, elles donne-et Adelphe leurs patrons, avec ce qu'ils ront tous les trois ans au palais de La-avaient de plus précieux, et se sauvèrent tran, astulinum (2) pallium cum equo sur la montagne du Saint-Mont, où ils candido, une pièce d'étoffe couleur de avaient apparemment conservé quelques pourpre avec un cheval blanc. On con-habitations, et où ils se flattaient que les Huns n'iraient pas les chercher; ou qu'au serve encore dans l'église de Remiremont, une ancienne étoffe de soie couleur de pis aller, ils pourraient trouver un asile pourpre, qui se portait autrefois devant dans l'épaisseur de la forêt dont ce lieu est l'ahbesse dans les processions en signe environné. d'une éminente dignité (3).

On observait à Remiremont la règle de Saint-Benoit, du moins on se faisait

honneur d'être de son ordre et d'en conserver quelques marques dans l'habit.

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En mémoire de cette fuite forcée et préNous dirons ci-après quelque chose cipitée, les dames de Remiremont ont consur la manière dont une abbesse de Re-servé l'usage de chanter une messe à trois mircmont recevait de l'évêque la bénédic-heures après minuit, le troisième du mois tion abbatiale; la formule en est fort sin-d'août, dans l'église de la Sainte-Vierge gulière. qui est la paroisse de la ville, et qui est séparée de l'église de l'abbaye, par une place assez grande, par quelques maisons de chanoinesses et par le cimetière, dont une partie est destinée à la sépulture des dames chanoinesses. Cette messe est appelée la Messe Piteuse, parce qu'on la chante sur un ton bas, lugubre et plaintif, comme des personnes qui sont dans la rir. Elle se célèbre à trois heures après frayeur et qui se croyent en danger de péminuit, parce qu'alors on disait les matines à Remiremont vers deux heures après minuit, et qu'on devait s'enfuir aussitôt après la messe chantée, et célébrée à la hate et en tremblant.

Mais ce qui fait juger que la règle s'y observait assez mal, c'est que l'église des dames de Remiremont ayant été consumée par les flammes, vers l'an 1145, et l'abbesse s'étant adressée au pape Eugène III, pour lui demander quelque secours afin de la rétablir, le souverain pontife lui accorda un rescrit adressé aux archevêques de Cologne et de Trèves, exhortant les peuples à contribuer à cette bonne œuvre; mais il ajoute qu'en accordant cette grâce à l'abbesse, il à moins d'égard au mérite de celles qui l'ont demandée, revêtues d'un habit religieux qu'elles déshonorent par une vie toute mondaine, qu'à l'espérance qu'il a conçue de voir le culte de Dieu ré-dames commencent ce jour-là, leurs matabli dans leur église. tincs vers deux heures après minuit : à l'isA peine les deux communautés de Re-suc des Laudes, elles vont en procession Histoire de Lorr. T. 3, p. XLVI. Preuvet aux flambeaux, conduites par le chanoi

Astulinum ou Asturinum ou Tyrium.
Valdenaire. Hist. de Remiremont:

La messe piteuse est de Beata, et est chantée par le curé de Remiremont, avec Gloria in excelsis et Credo, mais sans orgue. Cette messe ne se sonne point. Les

ne hebdomadaire, et par un sacristain à l'église paroissiale, pour y chanter la

messe. Elle se chante sur un ton si bas, mis se furent retirés, nos solitaires revinqu'à peine les entend-t-on, même dans l'é- rent dans leur monastère, où ils demeuglise. Remarquez qu'alors l'usage des mes-rèrent dans une grande union de cœur et scs basses et privées était très-rare, car s'il d'intérêt, jusqu'à l'incendie de l'abbaye, eut été ordinaire, pourquoi ne pas faire arrivée en 1057. dire une messe basse pendant les laudes, avant de sortir du monastère ?

par

Il est très-croyable que l'ancien monastère des religieux, qui était situé au pied Ön assure que dans cette occasion la du Saint-Mont, demeura désert depuis la Moselle s'étant trouvée fort basse, les da- retraite de ces religieux, et qu'on n'y vit mes la passèrent sans danger: car alors il point de communauté depuis. Mais pour n'y avait point encore là de pont sur cette le Saint-Mont, le bienheureux Richard, rivière; mais le lendemain elle se trouva si abbé de Saint-Vanne, ayant été obligé de enflée, que les Huns ne la purent traversortir de Verdun, pour se soustraire au ser, soit ressentiment de l'évêque Haymon, et s'y la chose soit ainsi arrivée que hasard et par un orage survenu la même étant retiré, tronva le lieu fort solitaire et nuit, car dans ces montagnes, les ruisseaux très-propre à y pratiquer les exercices de et les rivières croissent et décroissent très-la vie contemplative. Il y demeura envipromptement, soit que la main de Dieu ait ron cinq ans et y båtit quelques ceilules: voulu protéger d'une manière miraculeuse Invenit penès Romarici-montem locum, ses serviteurs et ses servantes, dans une qui dicitur Rombec, tunc temporis vitæ circonstance si périlleuse. solitariæ satis commodum, in quem conscula, et multis diebus ibi solitarius decendens congrua sibi construxit habita

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D'autres croient que cette messe piteuse dont on a parlé, se dit en mémoire de la fuite précipitée des religieuses du Saint-gens, cœlesti theoriæ animum intendere studuit. Hugues de Flavigny ajoute que Mont, lorsqu'elles descendirent la première fois dans la plaine; c'est la tradition du quelques disciples s'étant joints au saint abbé, il leur donna une règle formée suipays, et elle est confirmée parce qu'on dit vant l'idée des SS. Pères. Un autre écricette messe non dans l'église de l'abbaye, vain dit qu'il ne demeura que deux ans à mais dans la paroisse qu'on croit plus ancienne. Il parait au contraire qu'elle est térités, et y laissa de grands exemples de Rombec, s'exerça dans toutes sortes d'ausplus moderne par l'histoire de la translation de S. Adelphe. V. Bolland, t. 5, septemb.gieux de Saint-Vanne passant par Remivertu, Plusieurs années après, deux relip. 831, 832. remont, l'un d'entr'eux eut la dévotion de Mais il n'est nullement vraisemblable monter au Saint-Mont, pour examiner la que les religieux et les religieuses du Saint-situation du lieu, et les habitans qui s'y Mont, se soient enfuis de leur montagne voyaient encore. Il y trouva une vieille dans cette occasion de l'irruption des femme, quiy demeurait depuis 80 ans ; elle Huns, pour venir dans la plaine où ils lui donna le couvert, et lui raconta deux étaient bien plus exposés à la violence de miracles qu'elle avait appris dans sa jences ennemis; au lieu qu'au Saint-Mont nesse d'une autre femme, qui y avait vu ils étaient à couvert de leurs insultes, et le bienheureux Richard, savoir qu'un qu'enfin ils auraient pu se sauver et se ca-lépreux avait été guéri en se lavant dans cher dans la forêt contigue à leur monas- l'eau où le bienheureux s'était baigné, et tère. Ajoutez ce que nous avons dit ci- un aveugle qui avait recouvré la vue en ladevant, que l'abbaye avait été transférée yant ses yeux dans l'eau, cù le saint homdu Saint-Mont dans la plaine, dès l'an me avait lavé ses mains. Cela prouve au 910. moins la haute idée qu'on avait de sa sainQuoiqu'il en soit, après que les enne-teté, et qu'alors les solitaires qu'il avait

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