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1057.

d'être choisie abbesse. In Romarici Mon

rassemblés au St-Mont, n'y demeuraient | sèrent pas de continuer à porter le voile et plus. La retraite du bienheureux Ri-de se dire religieuses de saint Benoit, Jean chard en cette solitude, arriva vers de Bayon, historien de l'abbaye de Moyenl'an 1020, et ceci vers l'an 1060, Moutier, parlant de la seconde fille de trois ou quatre années après l'incendie de Thierri II, comte de Vaudémont, mort en 1299, dit qu'elle prit le voile de reliHillin, archevêque de Trèves, suc-gieuse à Remiremont, et mérita ensuite cesseur d'Adalberon, tint un concile provincial, à Trèves en 1152, où il rétablit te velo Sanctimonialis insignitur, quæ la bonne intelligence entre les ducs Ma-tandem Abbatiæ regimen gratiá populi thieu I, et Judithe, abbesse de Remire-faciente, promeruit et virgam. Anciennement l'abbesse de cette église usait de cette formule: Je N. par la grace de Dieu, Dans cette sentence il y a plusieurs cho-humble Abbesse de l'Eglise de Saintses très-remarquables. « Le duc reconnoît Pierre de Remiremont, de l'ordre de St. le droit que les dames de Remiremont ont Benoit, Diocèse de Toul, immédiatede choisir leur abbesse et leurs officiers,ment soumise au St. Siege Apostolique, et promet d'y donner son consentement etc. Je n'entre point dans une plus grande sans délai; et s'il se trouve qu'on ait élu explication sur l'état des dames de Remiun officier indigne (inutile), l'abbesse pou-remont, depuis la ruine de leur monastèvoit de plein droit le déposer. Le duc re- re. On peut voir le père Mabillon, dans

mont.

mais

la

St.-Mont.

nonce aux tailles que lui ou ses officiers sa lettre à un de ses amis sur ce sujet : le avoient imposées sur les sujets de l'abbaye. Les ecclésiastiques et les clercs qui les des-père Eliot, Histoire des ordres monastiques, t. VI. chap. 51, et l'histoire manusservent, ne seront point inquiétés ni dans crite de dom Charles Georges, prieur du leurs personnes ni dans leurs biens, ils jouiront d'une noble liberté, in nobili Mais où se retirèrent les religieuses de libertate remanebunt. Le duc ne pourra Remiremont après l'incendie de l'an 1057? attirer les sujets de l'abbaye, pour plai-Il y a apparence que les religieux ne se der hors de leur ban, extrà Bunnum suum. séparèrent des religieuses, que vers l'an Le duc ne prendra point d'avoine dans les 1090 ou 1100, et qu'une partie des reliseigneuries de l'abbaye, sinon pour gieux s'établit au Saint-Mont, qui était nourriture de ses chevaux, ni avant que le lieu de leur première demeure, et qui l'abbaye ait pris l'avoine nécessaire pour était alors abandonné et presque désert faire sa bière. On ne prendra plus à l'avecomme nous l'avons marqué. D'autres se nir les vaches, que le duc ou ses gens pre-rangèrent auprès d'Antenor, qui vivait en noient le jour de Noël, dans les seigneuries solitaire près la ville de Remiremont, dans des dames. On supprime les sous-prévôts un lieu connu encore aujourd'hui sous le et les sous-voïez. Le duc pourra vendre seul nom de Chatelet ; c'est de là que sortit du vin chaque trois ans, mais il ne le venSohère, fondateur et premier abbé de dra qu'une obole de plus qu'on ne le vend Chaumousey et de Saint-Léon de Toul. ordinairement ; et ce vin se prendra dans Ces deux abbayes embrassèrent l'institut l'abbaye. >> des chanoines réguliers de saint Augustin, qui commençait alors à se répandre dans l'église. D'autres se retírèrent à Hérival, où ils fondèrent un monastère (1).

Le monastère de Remiremont ayant été consumé par les flammes en 1957, les religieuses se séparèrent et ne vécurent plus en communauté comme auparavant, mais chacune se båtit une demeure en particulier. Elles ne lais

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Pierre de Brixei évêque de Toul, dédia

(1) Valdenaire, Hist. de Remiremont.

droit.

en 1169, l'église du Saint-Mont, ce qui le quinze de juillet, de venir à Remiremont, fait juger qu'après le départ du bienheu- où ils portaient sur leurs épaules la chasse reux Richard, abbé de St. Vanne, qui de St. Romaric, jusqu'en un certain enquitta le Saint-Mont vers l'an 1025, ce lieu était demeuré désert jusque vers l'an Les ducs de Lorraine, dans ces cir1160, que de nouveaux solitaires s'y éta-constances faisaient serment au chapitre, blirent, et furent considérés comme les d'en maintenir et soutenir les droits et successeurs des anciens disciples de saint privilèges: on écrivait leurs sermens qu'ils signaient, dans un volume in-folio en vélin couvert de plaques d'or et doré sur tranche. Ce livre se voit encore dans le trésor, où l'on voit quantité de signatures des ducs.

Romaric.

Ces nouveaux solitaires du Saint-Mont, suivirent d'abord apparemment la règle de saint Benoit, qu'ils avaient professée à Remiremont; et bientôt après ils embrassèrent l'institut des chanoines réguliers, quoiqu'ils ne connussent pas distinctement ni la règle de St. Augustin, ni les statuts des premiers chanoines réguliers, qui se disaient de son ordre.

M. l'abbé de Longuerue (1) dit que Remiremont est un collége impérial, dont les empereurs ont donné depuis long-temps la vouerie aux ducs de Lorraine, qui en ont pris l'investiture des empereurs, jus— qu'au duc Charles IV, qui l'a reçue enen 1627. core de l'empereur Ferdinand II, Advocatia monasterii de Rumlesberg tullensis diœcesis.

Gérard d'Alsace fit båtir une forteresse surl'embouchure de la petite rivière de Vologne, pour arrêtér les courses que les soldats aventuriers faisaient sur les terres de Remiremont, On a un très-grand nombre d'actes qui prouvent que les dames de La qualité de comtes et d'avoués de ReRemiremont jouissaient des droits réga-miremont, leur donnait droit d'exiger cerliens dans leurs terres, sous la protection taines droitures ou redevances réglées par des, ducs de Lorraine, et je soupçonne la coutume, sur les sujets de l'abbaye. Le qu'elles se mirent d'elles mêmes en posses-duc Thiébaut I, portant ses prétentions sion de ces droits, après la décadence de la plus loin que les avoués ses prédécesseurs, maison de Charlemagne, et sous les em- Clémence d'Oiselet (2), abbesse de Remipereurs d'Allemagne, qui dissimulaient ces sortes d'entreprises.

remont, envoya un de ses officiers en porter ses plaintes à l'empereur Albert I, En 1204, ces dames avaient un comte qui s'étant fait informer de la vérité du différent du duc de Lorraine Simon I, fait, députa Thiébaut de Hastembourg, mais dans la suite les empereurs donnèrent pour terminer ce différend. Il le fit du aux ducs de Lorraine le comté de Remire- consentement des parties, et le duc Thiémont; et dans tous les actes de reprises baut en sut si peu mauvais gré à l'abqu'ils ont faites des empereurs depuis le duc deric III, ils expriment toujours le comté de Remiremont dans le diocèse de Toul. En 1260 (1), le roi Alphonse, élu empereur, donne au duc Ferri III, le titre de comte de Remiremont, dont ce prince lui fait hommage. Les ducs, en cette qualité, doivent défendre et protéger l'abbaye en paix et en guerre. Ils étaient tenus tous les ans, le jour de la division des apòtres,

(1) Hist. de Lorr. t. 3. p. 115.

besse, qu'il s'employa auprès de l'empereur, pour lui faire donner ou confirmer la qualité de princesse d'empire, et la régale de son abbaye.

Dans un diplôme du roi ou empereur Albert (3) daté d'Ensisheim le 10 avril 1307, il donne expressément à l'abbesse de Remiremont le titre de princesse d'em

conde partie p. 150.
(1) Longuerue description de la France, se-

Hist. de Lorr. t. 2. p. 152.
Valdenaire Hist. de Remiremont.

pire, eo qui avait été accordé auparavant raine. Le duc se laissa toucher, et accorda á Félicité ou Laurette, abbesse de Remi-au régiment de Normandie une composiremont, par l'empereur Rodolphe ou Ro- tion si avantageuse, que le maréchal de la dulphe en 1080. On voit sur la porte du Force en fit remercier le duc, et ne voulut côté septentrional de l'église de Remire- pas que le régiment servit contre ce prince mont, l'abbesse Clémence d'Oiselet re- de toute la campagne. présentée en bas-relief, avec le voile et Le même Charles IV, reprit sur les l'habit de religieuse, recevant d'une main Français les villes de Remiremont et d'Epiles bulles du pape, et de l'autre le di-nal dans le mois d'octobre 1637. L'année plôme des régales de la main de l'empe- suivante l'armée du vicomte de Turenne attaqua Remiremont le 2 juillet 1638. On

reur.

On trouve un grand nombre de traités, ne s'attendait pas que cette place ferait réde transactions et accords des ducs de sistance. Il n'y avait dans Remiremant que Lorraine passés avec les dames de Remi-trente soldats ; la ville n'avait que de simremont, qui prouvent d'un côté, la grande ples murailles. Cependant la princesse Ca-. puissance de ce chapitre, ses grands biens, et les privilèges considérables dont il jouissait dans le pays, et de l'autre, les fréquentes et presque continuelles entre prises que les officiers des ducs faisaient contre le chapitre. Il serait ennuyeux d'entrer dans le détail de tous ces accomode-outre, et de se retirer après six jours de

mens.

therine de Lorraine, abbesse de Remiremont, qui était dans la ville, la sut si bien défendre, qu'après trois assauts donnés sans succès, et après une brêche considérable faite par le canon, Turenne qui était venu au siége, fut obligé de passer

siége, y ayant perdu près de 800 hommes tant tués que blessés, ou mis hors de combat. Tous les ans le sixième juillet on fait une procession en mémoire de cet événement.

En 1655, le duc Charles IV, ayant appris qu'il y avait dans Remiremont quinze compagnies du régiment de Normandie, qui disaient n'avoir nul besoin de murailles pour se défendre, mais seu- Ce fut apparemment vers ce même temps, lement de quatre haies, marcha pour les que les dames de Remiremont ayant tenu en déloger. Il n'avait avec lui, que ses quelques discours, ou fait quelqu'entreHongrois ou Croates, un régiment de prise contraire aux droits de la souveraidragons, et un autre de cavalerie légère.neté de S. A. le duc Charles IV, ce prince Il fut bientôt suivi par le baron de Sousse voulut entrer par la brêche, et y fit frapavec son régiment. Le fort que les soldats per de la monnaie à son coin, où l'on français avaient fait, ayant été emporté voit d'un côté son effigie avec ces mots: par trois cents allemands, les français CAROLUS. D. G. DUX LOTH. changèrent de langage, et commencèrent MARCH. D. G. B. C. (1) : et sur le reà dire, que puisqu'on les avait attaqués vers, les armes pleines de Lorraine avec sans les sommer, ils voyaient bien qu'on la couronne ducale, et cette légende : était résolu de les perdre; mais aussi qu'ils MONETA. NOVA. ROMAR. CVSA. étaient résolus de sacrifier à leur réputa- 1638. tion tout ce qu'il y avait dans la ville : La nuit du onze au douze de mai 1682, à qu'après avoir renfermé toutes les les da- deux heures et demie après minuit, on sentit mes chanoinesses et les bourgeois dans le dans toute la Lorraine un des plus grands cloître, il les y feraient périr par les tremblemens de terre dont on eut mémoire flammes. Les dames peu accoutumées à jusqu'alors. Il se fit sentir principalement de pareils complimens, eurent recours aux dans les montagnes de Vosge, et en parti larmes, et obtinrent permission de dépêcher six d'entr'elles vers son altesse de Lor

(1) Dux Gelriæ, Barri, Calabriæ,

culier dans la ville de Remiremont, où son de la ville d'Alzvitz; des seigneurs de il renversa plusieurs édifices, entr'autres, Mancheim pour la vouerie de ce lieu ; des l'église des Dames, qui se retirèrent à la seigneurs d'Arnaville pour le ban de Gucampagne sous des tentes, et y demeuré-gney, Champdray, Rehaupont et Girrent pendant quelque temps, car les se-court, et des seigneurs de Gorhey, pour cousses du tremblement continuèrent pen-la vouerie de ce lieu: elles sont reconnues dant plusieurs jours. pour fondatrices des prieurés d'Hérival et d'Obiey.

L'abbesse de Létanche proche le Neufchâteau, doit faire hommage à la secrette de Remiremont.

L'abbesse de Remiremont est élue par le chapitre; après elle, sont la doyenne, la secrette, ou sacristine, la sonrière ou cellérière et l'aumônière, lesquelles dignités sont conférées par le chapitre as- Les abbayes de Bithaine en Bourgogne, semblé. Les dix chapelains avec l'écolâtre de Flabémont, de Chamouzey et de Salisont nommés par la dame abbesse et le val, lui doivent des prestations pour les chapitre, de même que les six demi-pré-terres qu'elles tiennent d'elle, bendiers. Les trois sacristains sont à la Les abbés de Flabémont, de Béchamp nomination de la dame secrette ou sacris- et de Chamouzey doivent venir à Remire

tine.

Les dames sont au nombre de soixante et douze; et pour perpétuer les prébendes, elles présentent des demoiselles qu'elles adoptent pour nièces, et qui succèdent à celles qui les ont adoptées.

L'abbesse et les dignités devraient faire des vœux, mais le Saint Siége n'ayant pas fixé la forme de leur profession, elles demeurent libres et peuvent quitter leur état, comme les autres dames, quand elles le jugent à propos.

Les abbesses de Remiremont depuis très-long-temps sont de la plus haute no→ blesse. On y a vu plusieurs princesses de la maison de Lorraine, de la maison de Vaudémont, de celle de Salm, de celle de Parroye, de Blâmont, d'Amoncourt d'Oiselet, d'Apremont, etc.

Quand l'abbesse sortait, c'était toujours en grand équipage, et accompagnée de plusieurs de ses dames. Elle avait droit de Giste à Hostat en Alsace, de quatre ans en quatre ans, à douze chevaux et un mulet.

mont au jour de la division des apôtres 15 de juillet: celui de Chamouzey y doit dire la grand'messe le jour de S. Romaric, et celui de Salival, le jour de S. Pierre et de S. Paul.

duc de Lorraine devait tous les ans venir Le jour de la division des apôtres, un à Remiremont, et y porter à la procession les châsses des saints patrons de l'abbaye. Ce jour là l'abbesse à la procession, et à certains autres jours, a droit de mettre les prisonniers en liberté.

On assure aussi qu'elle a eu droit de faire frapper monnaie. L'empereur Henry V, en 1113, défend de faire aucune imposition sur les vassaux de l'abbaye, sans la permission de l'abbesse.

Quoiqu'on ne connaisse pas précisé ment l'époque où les dames de Remiremont ont commencé à ne vouloir admettre dans leur chapitre que des filles d'une noblesse distinguée, on sait certainement que depuis très-long-temps elles ont des abbesses de la première qualité; et le pape Elle reçoit les hommages des seigneurs Benoit XII ou XIII, en 1394, confirma de Fénétrange en la Lorraine allemande, le statut qu'elles avaient fait long-temps pour le château de ce lieu et ses dépendan-auparavant, de ne recevoir que des fillles ces; des seigneurs de Fougerole au comté nobles de quatre quartiers paternel et made Bourgogne ; des seigneurs de Bruxey, ternel. Le roi Charles VII en parle de de Fouchécourt et Sauxerules; en Alsace, même dans un privilége accordé à l'abbaye des seigneurs d'Obstein pour la forte-mai- de Remiremont en 1444.

Il y a dans l'église de Remiremont un' nie de la bénédiction d'une abbesse nouusage singulier, qui est, que les dames vellement élue, l'évêque lui donne l'oncpeuvent choisir des nièces, qui sont tion sur la tête et sur les mains, comme il agréées et appréhendées après les preuves de noblesse bien faites; lesquelles nièces succèdent à celles qui les ont choisies, et ces nièces sont à peu près ce que sont les novices dans les ordres religieux. L'institution de ces nièces n'est pas nouvelle. On les appelle nièces de prébendes, quand elles ne sont pas simplement par la loi du

parait dans la formule de cette bénédiction, qui se trouve à la fin d'un livre des évangiles, écrit il y a au moins huit à neuf cents ans. On n'y parle point de crosse abbatiale, ni de croix pectorale: mais on y lit la bénédiction du voile, que l'abbesse devait porter, comme en effet on la dépeint toujours avec le voile dans les peintures et les bas-reliefs; par exemple, M. Thierri soutient qu'elles sont aussi Clémence d'Oiselet à la porte septentrioanciennes que le partage des biens de l'ab-nale de l'église de l'abbaye. L'évêque prie baye en prébendes, qu'il fixe au douzième aussi que l'abbesse gouverne et défende ou treizième siècle. Mais il avoue qu'il en par l'observance de la règle monastique, est rarement fait mention dans les titres de les religieuses qui lui sont soumises; ut cette abbaye. Le premier exemple qu'il en ita per monasticam normam tueatur cuncrapporte, est le testament de la dame Guy-tas famulas tuas, quatenùs ad æternam des-Granges de l'an 1370; et un autre ti-glorium introeat læta.

sang.

tre de 1307, où il est dit, que le vendage Il n'y a que l'abbesse qui porte l'aufait par la dame Alais d'Oiselet, se fait du musse. En son absence personne, pas consentement de la dame Guy d'Axinel sa même la lieutenante, n'a droit de la pornièce. Il avoue que le plus ancien monu-ter, non plus que la crosse, qui est toument, où il soit fait mention expresse des jours au côté gauche de son stalle sur le nièces de prébendes, est le testament de le devant; lorsqu'elle marche, soit pour l'abbesse Agnès de l'an 1279, dans lequel faller à l'offrande ou aux processions, elle elle distingue ses nièces de prébendes de ne la porte jamais, c'est la fonction du ses propres nièces. Elle fait les premières sénéchal, qui la porte devant elle; et penhéritières de ses meubles, mais elle n'ex-dant l'absence de l'abbesse, la crosse deprime pas leurs noms. meure au trésor. Une dame chanoinesse de Remiremont La charge de sénéchal ne peut être peut posséder plusieurs prébendes; et possédée que par un seigneur, dont les même des offices de doyenne, secrette, preuves sont reçues et jurées en chapitre ; sonrière et aumônière, auxquels offices il faut qu'il soit séculier; un chevalier, qui sont annexés des revenus; elle peut même aurait fait ses vœux, ne peut être admis. posséder des seigneuries particulières, du Le sénéchal, pendant son absence, a tourevenu desquelles elle n'est point obligée jours un lieutenant, qui fait ses fonctions; de rendre compte. Ces dames ne font point il doit être approuvé de la dame abbesse; de vœux, et peuvent changer d'état. Il y il suffit que ce lieutenant soit d'une famille a toutefois grand nombre de bulles avant honnête pour être reçu. l'an 1544, qui portent, que l'abbesse de Remiremont faisait des vœux, et l'on remarque plusieurs dames qui s'obligent sous le vœu de leur religion. Mais aujourd'hui cela ne se fait plus.

A l'égard du voile de soie, couleur de pourpre, dont on a parlé, de temps immémorial il est nommé Pallium. Le fond est pourpre, semé d'oiseaux d'or et d'argent, avec des grelots au col et une Une chose bien remarquable, et peut- houppe sur la tête. Ce Pallium n'est jaêtre unique dans son espèce, dans l'abbaye mais en usage qu'une fois l'année, le pre de Remiremont, est que, dans la cérémo-mier dimanche de carême. Ce jour là,

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