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vôté et la seigneurie de Sampigny. L'é- [tion des mœurs, qu'elle voyait dans la vêque consentit, par lettre du 10 septem- cour du roi son père, et s'arrêta sur une bre 1383, qu'après sa mort, le tout re-montagne près de Sampigny, où elle se vint sous la puissance du duc.

En 1457, René, roi de Sicile, donne à Guillaume de Haraucourt, évêque de Verdun (1), pour sa vie durant, la terre de Sampigny avec ses dépendances, réversibles au duc de Lorraine après la mort dudit évêque.

mit au service d'un homme riche, nommé Thiébaut, dont elle garda les brebis jusqu'à la mort de son maître, qui, touché son mérite, l'institua son héritière. Elle båtit sur cette montagne une église en l'honneur de la sainte Trinité, de la Sainte Vierge et des apôtres saint Pierre et saint Sampigny n'a rien de remarquable au- Paul. Cette église, bâtie sur la grotte, ой jourd'hui, que le beau château bâti par la sainte avait accoutumé de faire ses Louis de Lorraine, prince de Phaltz-prières, surtout pendant la nuit, servit bourg, possédé depuis par le prince de de paroisse au bourg de Sampigny. Ligne, ensuite par M. d'Isson court, et Après sa mort, dont on ne sait pas le enfin par messieurs Paris. Il est chef-temps, les habitans de Sampigny bâtirent, lieu du comté et de la prévôté de pour leur commodité, une église dans le Sampigny; office et recette de Com-bourg, sous l'invocation de sainte Lucie; mercy, bailliage de Bar. M. Piérard, en sorte néanmoins qu'ils iraient, dans curé de Sampigny, a composé l'histoire certains jours de l'année, en leur paroisse de Sampigny, avec les plans de ce lieu, primitive, et que le corps de la sainte reanciens et modernes, en un volume in-poserait la moitié de l'année en l'église folio, manuscrit, entre les mains de l'au

teur.

Sampigny avait été érigé en comté dès le 13 juillet 1712 par le duc Léopold, en faveur de M. d'Issoncourt: mais le duc François III, en fit une nouvelle érection, le 2 mars 1750, pour M. Paris, et déclara la première sans effet.

Minimes de Sainte Lucie.

Sur la montagne voisine de Sampigny, on voit un couvent de pères minimes, dont l'église est dédiée sous l'invocation de Ste. Lucie vierge écossaise, bien différente de sainte Lucie vierge et martyre de Syracuse, dont nous faisons la fête le 15 décembre. La vie de sainte Lucie de Sampigny, a été insérée dans la chronique des minimes, à l'an 1625, num. 2, pag. 543. Cette vie a été prise des Leçons de l'office de sainte Lucie. Voici ce que l'on sait de cette sainte.

On tient dans le pays, par tradition (2), qu'elle était fille d'un roi d'Ecosse. Elle vint en Lorraine, pour éviter la corrup

(1). Ibid. p. 398.

d'en bas, et l'autre moitié en celle d'en haut; ce qui se pratique encore aujourd'hui. En effet la chasse de sainte Lucie est déposée dans l'église d'en bas ou de Sampigny, depuis la fête de saint Simon et saint Jude jusqu'au lundi de Pâques, auquel jour on la reconduit processionnellement dans l'église d'en haut des religieux minimes; et elle reste en cette église jusqu'à la fête de saint Simon, qu'on la ramène de même en procession dans l'église d'en bas.

On ne nous dit pas en quel temps, ni par quel évêque le corps de sainte Lucie fut levé du tombeau. Ses ossemens se conservent dans une châsse de cuivre, ornée de figures d'évêques en relief: le chef ne s'y trouve pas. La tradition veut que le roi d'Ecosse son père, ayant envoyé des gens en France pour chercher sa fille Lucie, ils en eurent enfin des nouvelles du côté de Verdun; et que, l'ayant trouvée morte à Sampigny, ils prirent sa tête et la portèrent en Ecosse, pour preuve de leur perquisition. On m'a as

(2) Hist. de Lorr. T. IV, p. 746. Hist. de suré que, dans la visite que l'on fit, il y Verdun, p. clxiv.

a quelques années, de la chasse de sainte

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