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Giroüet.

Lucie, M. Couturier, chirurgien, qui en et autres. C'est, dit-on, une espèce de examina les os, trouva que la tête y cerisier, surnommé, à trochets. Il est manquait, et que les autres os ne parais- odoriférant, d'une couleur tirant sur le saient que d'une fille de neufà dix ans. rouge, et produit une espèce de cerise Dans une visite que l'évêque de Ver-noire et amère. On dit qu'il en croit de Henri d'Apremont, l'an 1353, fit semblables dans les forêts du Lyonnais, et de son diocèse, il fit ouvrir la châsse des proche de Genève. Voyez le Dictionnaire reliques de sainte Lucie, dont on faisait de Trévoux, au mot CERISIER. l'office le 19 septembre dans tout le dio- Sampigny porte d'or, à la face d'azur, cèse, lequel fut retranché dans le bré-chargé en cœur d'une pomme pendante, viaire que l'évêque Pseaume fit imprimer. tigée et feuillée d'argent. Couronne de Le lieu où reposent les reliques de cette comtes: supports, deux lions au naturel. sainte, a toujours été fréquenté par un grand nombre de pélerins : ce concours a Plus loin de Sampigny, dans un valaugmenté, surtout depuis que la reine lon agréable et arrosé d'un beau ruisAnne d'Autriche, eut la dévotion d'y al-seau, est le monastère de Giroüet, ocler pour demander à Dieu un dauphin à cupé par des religieux ou ermites de saint la France, par conséquent avant l'an Augustin. Ce monastère est tout environné 1638, qui est l'année de la naissance de de fossés pleins d'eau. Il ne paraît pas qu'il Louis XIV. Les femmes mariées l'invo-ait jamais été un prieuré. C'était seulequent pour obtenir de Dieu la fécondité. ment une retraite pour des ermites, qu'on Les miracles que la tradition attribue à croit y avoir été établis par Heimon sainte Lucie, sont entr'autres que, pen-évêque de Verdun, dans le onzième siècle. pendant la nuit il coulait du rocher, de SANCY. Sancy, Sancium, petit l'huile, pour éclairer sa lampe dans la bourg ou plutôt village où il y avait caverne où elle faisait ses prières : qu'elle ci-devant prévôté royale, est situé à une apporta dans son tablier des charbons ar-lieue de la rivière de Crune et de l'abbaye dens sans le brûler, depuis Sampigny jus- de St.-Pierremont, à deux lieues au nord qu'à la maison de son maitre sur la mon- de Briey, et à quatre de Thionville et de tagne, à un quart de lieue de là qu'a- Longwy, cinq d'Etain, et quinze de près sa mort, deux notables du pays fort Nancy. Sancy est du bailliage de Briey, incommodés étant venus l'invoquer sur diocèse de Trèves. Le roi en est seal son tombeau, ils furent incontinent guéris. seigneur. Le couvent de Ste.-Lucie, situé sur Il y a dans ce bourg, un prieuré de la la montagne au midi de Sampigny, était dépendance de l'abbaye de St.-Hubert, anciennement un oratoire consacré à cette dans lequel réside un religieux de cette vierge et desservi par quatre prêtres sé-abbaye. Le château est ruiné, la place et culiers, qui subsistaient des aumônes les démolitions en ont été ascensées à diqu'on y faisait. Dans la suite on y érigea vers particuliers. Il y a environ soixante une belle église, qui fut bâtie par la piété habitans à Sancy. et la libéralité des fidèles.

Les pères minimes furent introduits dans cette église vers 1620, par un prince de la maison de Lorraine, sur la montague de Ste.-Lucie.

C'est dans les jardins du couvent des pères minimes, et dans le bois voisin, que croit le bois appelé de sainte Lucie, dont on fait différens ouvrages de marquéterie

Le concile de Constance (1), en 1414, avait député les évêques de Carcassonne et d'Evreux, avec Guillaume de Viller, le doyen de Séez, Benoît Gentien docteur en théologie, et Jacques de Lespars docteur en médecine, ponr prier le pape Benoit XIII, de rendre la paix à l'église, (1) Histoi.e de Lorrains, T. III, nouv édit. p. 566.

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