SAULX-EN-VOIVRE. Saulx-enVoivre, village sur le rupt de Longeau, à Saulxures-les-Bulgnéville, village qui est quatre lieues de Saint-Mihiel, diocèse de traversé par un ruisseau, à trois lieues de Verdun, érigé en cure en 1750. Recette la Marche, et à pareille distance de Bouret bailliage de Saint-Mihiel; cour souve-mont; annexe de Bulgnéville, bailliage de raine de Nancy, marquisat d'Hatton-chà- Bourmont, diocèse de Toul; l'abbé de St.tel; le roi en est seul seigneur. Saulx était Evre en est seigneur, haut, moyen et bas ci-devant annexe du village des Esparges, justicier : l'église du lieu est dédiée à saint dont l'église dédiée à St. Martin est située Martin. sur une montagne voisine nommée Montville.

SAULXURES. Saulxures, village, annexe de Ranconnières ; diocèse de LanOn lit dans une ancienne étendue des gres, bailliage de la Marche. M. Sallant limites du comte de Verdun (1), tirée de Malleroy en est seigneur; le village est d'un manuscrit de l'abbaye de Saint-France, du présidial de Langres, parleVanne: et in longitudine superius usque ment de Paris; l'église est sous l'invocaad fontem apud Auncurtem, et inde tion de saint Jacques et de saint Christousque ad quercum saldey, ce qui pour-phe. rait bien signifier notre Saulx près des Esparges.

la nomination à la cure. Cette paroisse est SAULXURES-VAL-DE-SENONESdu doyenné de Port, diocèse de Toul; sei- Saulxures au val de Senones; princigneur, M. de Rutant de Saulxures; baillia-pauté de Salm, annexe de Plaine; l'église ge de Nancy. est dédiée à saint Michel; seigneur, le prin

SAULXURES-LES- BEAUCHAR- ce de Salm. MOIS. Saulxures-les-Beaucharmois, SAUVEUR (St.). -Saint-Sauveur, village à quatre lieues au sud-ouest de petit village à trois lieues au sud-est de Blâla Marche, à trois de Nogent-le-Roi; bail-mont, à deux lieues et demie de Badonviller: liage de la Marche. Ce village est du dio-bailliage de Blamont. L'abbaye de Domèvre, cèse de Langres, enclavé dans la Cham-de l'ordre des chanoines réguliers de la pagne; il y a une forte maison avec fossés. congrégation de saint Sauveur, était auSAULXURES --LES -- VANNES.. trefois en ce lieu; il reste encore une Saulxures-les-Vannes, village à cinq lieues église. Voyez ce que nous avons dit ailau sud-est de Commercy, à trois de Toul; leurs en parlant de Bonmoutier ét de Dobailliage de Commercy.

SAULXURES. Saulxures, village situé vers le Neufchâteau et Gerbonval: l'église est dédiée à saint Martin.

Dépendent le château de Marigny, qui est à M. de Baillivy, la cense de Comey, et les moulins de la Haye et de l'Escou

teux.

mèvre.

Sauvigny,

SAUVIGNY. Sauvigneium, village du diocèse de Toul, chatellenie de Brixey, présidial de Toul, parlement de Metz. La paroisse a pour patron saint Loup évêque de Troyes. Seigneur, M. l'évêque de Toul.

est le lendemain de la fête de saint Mathieu; les autres seigneurs sont le roi haut-justicier, madame Longeaux, madame la baronne de Maipas et M. de Dommartin qui ont les justices moyenne et basse ou foncière: bailliage de la Marche depuis 1751. Il y a en ce lieu environ trente habitans.

Clairey-la-Coste, Annexe. SAULXURES (LA POIRIE DE).- La Poirie est le nom du village, Saulxures ce- Clairey-la-Coste village à quatre lieues lui de l'église paroissiale, près de laquelle de Gondrecourt, à deux et demie de Neufest le presbytère ; diocèse de Toul, doyen- château : saint Mathieu est le patron. Seiné et bailliage de Remiremont, ban de Va-gneur l'évêque de Toul pour un jour, qui gney, situé sur une branche de la Moselle, à trois lieues de Remiremont. Patron de l'église, saint Priest, Sanctus Projectus. Tous les moulins doivent au curé un pain, le lendemain de Noël; savoir: ceux qui sont sur la grande rivière, un pain d'une quarte de blé, et ceux qui sont sur les ruisseaux, un pain d'une demi-quarte. Les paroissiens de Saulxures doivent trois corvées, et chaque charrue une charette de bois; et le curé leur doit donner à chacun deux petits pains; chaque conduit lui doit une corvée à bras en les nourrissant. Le roi et le chapitre de Remiremont sont seigneurs de la Poirie de Saulxures.

Annexe, Cornimont; saint Barthelémy est le patron de l'église : dépendent aussi de l'église de Saulxures, Ventron, où il y a une chapelle dédiée à saint Claude, les Avia, les Gravières, Bémont, Sousse.

Dépend Tréveron, Travero: patron St. Martin. Bailliage de Chaumont, parlement de Paris, officialité de Vaucouleurs, intendance de Champagne.

Dépend Moncourt, ermitage et métairie. C'était autrefois un village.

:

SAUVILLE.-Sauville, village sur un ruisseau à deux lieues au nord de la Marche, à deux de Bourmont; office, recette et bailliage de Bourmont le roi en est seigneur pour trois quarts, la justice exercée pour le roi en la sénéchaussé de Bourmont. Feu M. de Beaufremont curé du lieu, était seigneur pour l'autre quart,

la

habitans.

Dépend de la paroisse un ermitage, dit de saint Brice.

justice exercée pendant trois mois par ses Ugny, et Montinianus, Montigny. Le officiers; la paroisse a pour patron saint même P. Benoit ne doute pas que le nom Brice. Il y a dans Sauville, qui est du de Silvianus n'ait été donné au lieu dont diocèse de Toul, environ soixante et quinze nous parlons, à cause des bois, comme qui dirait Silvarum vicus, village des bois. Le roi Charles-le-Gros, dans une chartre donnée à l'église de Toul, donne le nom de Vidus au ruisseau qui passe à Sauvoy, et les villages de Voicon et de Void en ont pris le nom. Il ne faut SAUVOY.-Sauvoy, en latin Sal- donc pas s'étonner, ajoute-t-il, si la forêt vianus, village du diocèse de Toul; sou- est aussi appelée Silva Vedogiensis, ou veraineté de France, prévôté de Vaucou-Silva Vedogii.

La maison de Sauville porte de gueules à trois aiglons d'argent, la tête tournée vers le col élevé.

leurs, bailliage de Chaumont, parlement On trouve à un quart de lieu de Saude Paris: l'église de Sauvoy a pour pa-voy, un petit village appelé Villeroy, tron saint Aubin.

Villa-regia. Ce village est annexe de Ce village est situé sur un ruisseau Sauvoy, et est situé entre Tusey et Mornommé Vidus dans les titres latins, lay, qui sans contredit étaient des mai'lequel enflé des eaux du Mohola, se jette sous royales: il y avait près de Silvianus, dans la Meuse, après avoir passé à Voi- une forêt nommée Vedogiensis, trèscon et à Void. Sa situation est des plus commode pour la chasse. Ce même lieu agréables. On connait uu palais des rois de Silviacus était voisin de Codiciacus de France nommé Silvacus, Silviacus, où Charles-le-Chauve étant, invita Hincou Silvagium, que le P. Mabillon (1) a crú mar archevêque de Reims, de le venir être le village de Servais au diocèse de trouver, et que le lendemain il se rendrait Laon; mais le père Benoit Picart capucin à Silviacus. Or ce dernier lieu, n'est de Toul, donne de très-bonne raisons éloigné du village de Choloy, Coliacus, pour prouver que Salvianus, est le vil-ou Coliciacus, ou même Codiciacus, dont lage de Sauvoy dont nous parlons. Le pa- nous parlons, que de trois lieues, et est lais royal dont il est question, était situé presque contigu à Savonières, Saponasur le ruisseau ou la petite rivière de riæ, autre maison royale. Ainsi Hincmar Vidus, qui donne son nom à Void; partant de Reims, suivant la grande sa situation agréable, son territoire en-route, a pù venir à Savonières, de Savironné de grands bois et de fontaines vonières à Choloy, à Tusey, et de Tusemblent favoriser cette conjecture. sey, à Sauvoy. Le P. Mabillon dans sa diplomatique, cite trois ou quatre diplômes datés de Silvacus, où Silviacum, ou Silvagium Palatium.

L'empereur Henri II, surnommé le saint, accorda à Berthold évêque de Toul, la permission de chasser sur le ruisseau Vidus, depuis Mauvage jusqu'à Void. Sauvoy se trouve entre ces deux lieux; c'est ce qui fait conclure au P. Benoit, que cette forêt était du fisc royal et un lieu de plaisir des rois. Le même empereur dans le dénombrement qu'il fait des lieux où il permet de chasser, y comprend Sauvoy, qu'il nomme Salvianus. Il place entre Mauvage, Malvagia, Unnianus,

(1) Diplomat. lib. 6, c. 132, p. 324 et 325.

SAVERNE. On connait plus d'un lieu du nom de Saverne ou Zabern, comme l'écrivent les allemands, ou Taberna, comme l'expriment les latins. 1. Saverne en Alsace aux pieds des montagnes de Vôges, sur le chemin de Lorraine à Strasbourg, au couchant de cette dernière ville, dont elle est distante de 7 lieues. 2.° Saverne, dans la basse-Alsace, pas loin de Landau, sur la rivière de Sorre, nommée en allemand Berg-Za

bern, en latin Tabernæ montanæ, Sa-traint de se soumettre à Rodolphe ou verne de la montagne. 3.° Saverne sur le Raoul, qui avait pris de force la ville de Rhin, Tabernæ Rhenanæ, qui est située Metz, ne voulut s'y soumettre qu'à consur le chemin de Bingen à Trèves. dition que Rodolphe lui ferait restituer la

Je me borne à Saverne, située vis-à-vis ville et forteresse de Saverne, ce qu'il fit ; Strasbourg, au pied des montagnes de et l'ayant tirée des mains de Henry-l'OiseVôges, nommée par les auteurs latins Ta-leur, qui s'en était emparé, il la rendit à bernæ Triboccorum, Saverne des Tri- l'évêque Wigeric, qui la fit démolir, boccins. Elle entre dans mon dessein, pour arrêter les courses et les brigandages comme ayant autrefois dépendu des évêque Henry exerçait sur les terres de l'évêques de Metz, tant pour le temporel que ché de Metz.

pour le spirituel; même depuis l'érection Sigebalde évêque de Metz, fonda l'abde Strasbourg en évêché. baye de Neuvillers en Alsace vers l'an 750,

Cette ville de Saverne est des plus an-et Drogon un de ses successeurs, en 846, ciennes. L'itinéraire connu sous le nom fit présent à la même église du corps de d'Antonin, met Tabernæ à dix mille de saint Adelphe, ancien évêque de Metz. L'évêStrasbourg, et à vingt mille de Decem-que de Metz était donc considéré en ce tempspagi, ou Dicaze. La carte de Peutinger là comme prélat diocésain deNeuviller.. met sur le chemin de Metz à Strasbourg Saverne étant aussi ancien et aussi célèDecempagi ou (Dieuze ), Pons Saravi bre qu'il l'est (1), on ne doit pas être surpris Sarbourg, ou Kaufmann-Sarbruck, (le d'y voir des monumens de la plus haute pont de la Sarej. Taberna, (Saverne), antiquité. On y montre entr'autres une et Argentauratum (Strasbourg).

Ammien Marcellin (1) dit que l'empereur Julien, connaissant l'importance de ce poste, le fit fortifier, pour empêcher les barbares de pénétrer dans les Gaules. En effet; c'était alors le principal et presque le seul passage de l'Alsace dans la Lorraine et dans la France par les montagnes de Vôges. Cluverius et quelque autres entendent le passage d'Ammien Marcellin de Saverne du Rhin, Taberna-Rhenanæ, mais on l'entend plus ordinairement de notre Saverne. Julien répara donc cet endroit, qui avait été détruit par les allemans, et y mit une bonne garnison pour garder cet important passage.

inscription consacrée au Dieu Vogesus, qui y était adoré. Le culte des montagnes, des rochers, des rivières, des arbres, n'est que trop reconnu chez les payens.

Nous ignorons le temps et la manière dont les évêques de Strasbourg sont devenus maitres de Saverne: mais il y a assez long-temps qu'ils possèden: cette ville, et qu'il y a un château, où ils font souvent leur résidence, surtout depuis que les luthériens sont devenus les plus forts dans Strasbourg. M. le cardinal Egon de Furstemberg y a bâti un beau château. M. le cardinal de Rohan son successeur, y a fait des augmentations et des embellissemens, qui rendent cette J'ai dit que Saverne dépendait ancien-maison une des plus belles du royaume. nement de l'évêque de Metz. La chose est Dans un coin de ce palais en entrant, on reconnue par les historiens de Metz, et voit une ancienne tour, qu'on dit être par l'histoire de Strasbourg. Wigeric évê-l'ouvrage des Romains. J'en ai vu une paque de Metz en 923, s'étant attaché à reille à Grand-en-Bassigny, qu'on croit Charles-le-Simple, contre Rodolphe duc être du temps de l'empereur Julien, qui a de Bourgogne (2), qui s'était emparé du été en ce lieu, autrefois grande ville, augouvernement du royaume de France; jourd'hui vaste village; et une autre à BriWigeric, dis-je, ayant ensuite été con- sach, qui a été démolie depuis peu d'années. (1) Ammianus Marcellin. L. xvш. (1) Schoepflin. Alsatia illustrata. t. 1. page Flodoard Hist. Remens. 1459, 486.

Les Français sous le règne de Louis moins difficile; c'est un chemin vraiment XIII, assiégèrent et prirent Saverne sur royal. l'archiduc Léopold, évêque de Strasbourg. Les ducs de Lorraine depuis le duc Dans les articles de la paix de Munster, Antoine jusqu'à Charles IV, ont prétendu il fut dit que la ville serait rendue à l'évê- à la souveraineté sur l'abbaye de Marque, mais que les fortifications en seraient moutier près Saverne. Voyez l'article ruinées, que les bourgeois garderaient Marmoutier. une exacte neutralité et seraient obligés d'ouvrir leurs portes pour le passage des troupes du roi.

A quelque distance de ce village au bord du Colon, est le château de Savigny,

SAVIGNY.-Savigny, Savinianus village à deux lieues de Mirecourt et à une lieue de Charmes. Ce lieu est situé Les conditions ne furent pas fidèlement entre le ruisseau de Colon, et la rivière exécutées. L'enceinte des murailles de Sa- de Mâdon, à une lieue de leur jonction; verne subsista, et après la déclaration def ayant à son voisinage l'abbaye de Porsay la guerre sur la fin de l'an 1675, les trou- ou de Poussay, et la commanderie de pes françaises y entrèrent en garnison et Xugnei, ou Chugney, Suniacum. défendirent quelque temps la place, que l'on fut obligé de démanteler et d'abandonner tout-à-fait. Elle fut prise par An-chef-lieu d'une terre ancienne et considétoine duc de Lorraine en 1524 sur les paysans d'Allemagne révoltés contre leurs seigneurs, et alors elle était encore de défense, puisqu'il fallut employer le ca- L'église de Savigny est dédiée sous le non pour la battre. Aujourd'hui cette ville titre de saint Brice. Savigny répond au est entourée d'une vieille muraille de hau-bailliage de Charmes. Il y a dans ce lieu teur inégale. une chapelle castrale. Brunon évêque de Les troupes du prince Charles de Lor- Toul, depuis pape sous le nom de Léon raine entrèrent dans Saverne pendant la IX, donna en 1051, à l'abbaye de Pousdernière guerre et en demeurèrent mai-say, la moitié de la dime de Savigny, tresses durant quelque temps, jusqu'à ce medietatem ecclesiæ de Saviniaco. que l'armée du roi étant entrée en Alsace, les troupes impériales furent obligées de repasser le Rhin.

rable, possédée autrefois par la maison qui en portait le nom, et ensuite par la maison de Bassompierre.

tinguée par ses grands biens et ses emplois. La maison de Savigny était une branche de celle de Parroye, laquelle descendait des comtes de Metz et de ceux de Lunéville,

L'ancienne maison de Savigny tirait son nom du château de ce lieu. Elle portait de gueules à trois lions d'or couronnés C'est une tradition dans ce pays, que et lampassés d'or, accolés de gueules, le duc de Lorraine, (apparemment le duc bouclés d'or. Cette maison était de l'anAntoine) passant les montagnes de Vôges,cienne chevalerie de Lorraine, et très-disavait sauté avec son cheval du haut d'un rocher assez élevé; on ajoute même qu'il y a au même lieu une inscription sur le rocher, qui fait foi de cet événement; mais je n'ai rien vu ni rien appris sur ce fait Il est vrai que l'on voit sur un rocher une inscription, qui témoigne que la ville de Strasbourg, a fait réparer en une telle année le chemin, qui étant pratiqué sur le roc même, le rendait trèsdifficile et très-dangereux aux voitures. On a pratiqué depuis quelques années un nouveau chemin sur la montagne de Saverne, qui la rend d'un accès beaucoup

Le premier des seigueurs de Parroye qui porta le nom de Savigny fut Varry de Parroye, fils d'André de Parroye et de Police de Puligny. Il est déjà qualifié sieur de Savigny dans des lettres de l'an 1340, 1341. Il fut enterré dans l'église de l'abbaye de Beaupré, où l'on voit cette épitaphe. Ci git noble baron, messire Varry de Parroye, sire de Savigny,