que nous avons dit de ce mot à l'article{ Tarquinpole.

TETRICHEM ou TETERCKEN. Tetrichem ou Tetercken, village ou bourg situé dans la Lorraine-Allemande, entre Boulay et Sarrelouis, à deux lieues au sud-est de Bouzonville; diocèse de Metz, bailliage de Bouzonville.

en

11 y a à Thaon la chapelle de NotreDame et de St.-Antoine, dont les héritiers de M. de l'Epée sont collateurs.

Chavelo, village à une lieue et demie d'Epinal et de Châté, situé sur la Moselle, et annexe de Thaon; l'église est dédiée sous le nom de saint Evre.

THELOD. Thelod, Telodium, vil

Il y a dans ce lieu un couvent de reli-lage à une lieue et demie de Vézelise, dans gieuses du tiers-ordre de St.-François, le comté de Vaudémont, diocèse de Toul, dont on raconte ainsi l'origine. Sur la fin bailliage de Vézelise, cour souveraine de du XIIIe siècle trois filles dévotes, qui Nancy. Le roi en est seul seigneur. avaient pour pères et mères trois riches La paroisse a pour patron saint Evre. habitans demeurant aux environs de Te-La terre, château et seigneurie de Thelod terchem, ayant conçu le désir de se confurent donnés en 1458, à Guerard de Paffenhoven sacrer à Dieu, joignirent leurs biens Antoine comte de Vaudépar semble dans le dessein de servir les malades.mont et Marie d'Harcourt son épouse. Leur nom de famille était Moïenne-Lisse, Cette terre venait originairement de et il reste encore aujourd'hui dans Tetri-Jean de Thelod, seigneur dudit lieu, de chem des personnes de ce nom et de cette qui le comte de Vaudémont l'avait acquise. famille. Elles ont été assez long-temps sur Il la céda à Guerard de Paffenhoven en le pied de filles-hospitalières; mais les récompense de ses services; et le duc cordeliers de Trèves vers le seizième siè-René II, l'ayant retirée des moins de cle, leur persuadèrent d'embrasser la rè-Thomas fils de Guerard, il lui donna en gle de saint François. échange d'autres terres, comme Acraigues, etc. en 1485.

Le lieu de Tetrichem a pris son nom de trois riches habitans du village; le Thelod faisait figure dans l'histoire sous couvent de ce même nom a tiré son ori-le duc Charles IV, et sous le duc Frangine du couvent de la Ste.-Vierge, nommé çois son père. Le même duc Charles IV, Maria-Vallis. Cette maison ayant été céda Thelod et le comté de Chaligny à détruite par le malheur des guerres, fut son frère le duc Nicolas-François. Il y a rebâtie de nouveau au XVe siècle, et l'é- dans Thelod un fief appelé Prémont, et glise en fut bénie en 1468, sous le règne un ermitage dédié à St.-Claude. du due Jean de Calabre.

Thelod ou Toullo fut assiégé par les Le couvent ayant été de nouveau désolé troupes Lorraines pendant la prison du et les religieuses dispersées dans la guerre duc René 1. Voici les termes d'une chrodes Suédois, elles furent rétablies dans leur nique du temps: < Toute l'armée Lormaison par le duc Charles IV, en 1640. » raine vint devant Toullo. Elle fut asEnfin ce monastère fat encore ruiné» siégée de tout côté. La bombarde on dans les guerres suivantes; on commença fait tirer; incontinent tours et murailles à le rebâtir en 1721. » sont abattues: Ceux de dedans tantôt

THA ON. Thaon, vulgairement Tha-» se sont rendus. Le pannon qui est à von, Tavonum, village à gauche de la» Notre-Dame, que porte les trois aleMoselle, deux lieues au-dessous d'Epi- rions. Le capitaine de ladite Toullo, nal, bailliage de cette ville, diocèse de Toul. L'église a pour patron saint Brice. Le roi en est seul seigneur haut-justicier ; le chapitre d'Epinal a la seigneurie foncière.

»

le mit en la main des seigneurs Lorrains. »

La maison de Thelod porte d'argent à trois bandes de sable.

THESAI, ou THESEI. — Thesai, ou Thesei, Thesaium, village situé sur la Seille, une lieue au levant de Nomeny, bailliage de cette ville, diocèse de Metz, annexe de saint Martin. Seigneur, M. le comte de Bressé; l'église est dédiée sous l'invocation de saint Michel Archange. Il y a à Thesai environ cinquante habitans, et un château au seigneur.

Jean de Toulon seigneur de Thesai, ayant suivi le parti de Charles duc de Bourgogne contre le duc René II (1), ce prince confisqua cette terre, et la donna avec la vouerie de Nomeny à Jean de Baulde. L'acte est daté de Nancy le 22 septembre 1477.

autorisé en 1708, et environ deux cents maisons, et trois cents habitans.

La dépendance du bailliage de Thiaucourt n'est composé que d'environ vingtdeux villages ou hameaux, du diocèse de Metz, excepté Rambercourt-sur-Mas ou Maid, qui est du diocèse de Toul. Les villages de Buxières et Chambley sout régis par la coutume de Lorraine, les autres villages par la coutume de St.-Mihiel. Ses bornes sont, à l'orient le Rup-de-Maid, le bailliage de Pont-à-Mousson et la terre de Gorze, au septentrion le bailliage d'Etain, à l'occident et au midi celui de St.Mihiel.

L'église paroissiale de Thiaucourt est

THEY-SOUS-MONTFORT.-They- dédiée à saint Remy. sous-Montfort, Theyum, village à trois lieues au sud-ouest de Mircourt, diocèse de Toul. La paroisse a pour patron saint Simplicien Martyr. Seigneurs, MM. les comte de Lignéville, de Menser et le prieur de Relange. Bailliage de Mircourt, cour souveraine de Nancy.

THEY-SOUS-VAUDÉMONT.

- On

Thiaucourt est nommé Thernis-curtis vers l'an 1043, sous Richard évêque de Verdun, et Theoldi-curtis dans une bulle de Pascal II, de l'an 1106. Cette ville fait si peu de figure dans notre histoire, que je n'en puis rien dire de particulier. Je trouve seulement que les bourgeois de Thiaucourt obtinrent en 1580, du duc connait un autre They-sous-Vaudémont, Charles III, des patentes qui les exemptent village situé à une lieue et demie au midi de la garde du château de la Chaussée et de Vézelise, diocèse de Toul, dépen- de la juridiction du prévôt dudit lieu (1), dant de Diarville, bailliage de Vézelise. à charge néanmoins que lesdits habitans Il y a en ce lieu une chapelle sous le titre de Thiaucourt entretiendront leur ville de l'assomption de Notre-Dame et de close et fermée de murailles. l'ange-gardien, érigée en titre de prieuré Saint Gibrien ou Maizeray, hameau séculier, fondé par le sieur Didier Virion à une lieue de Thiaucourt, communauté seigneur dudit lieu en 1630. Le roi y a d'Essey-en-Voivre, pélerinage célèbre aussi ses sujets. dans le pays, où l'on honore saint Gibrien. J'en ai parlé sous l'article d'Esseyen-Voivre.

THIAUCOURT. --Thiaucourt, petite ville du diocèse de Metz, sur le rup de Maid, huit lieues au nord-ouest de Nancy, à trois lieues de Pont-à-Mousson, cinq de St.-Mihiel et sept de Commercy, cidevant prévôté royale, aujourd'hui chef-lieu d'un bailliage, cour souveraine de Nancy. Le roi en est seul seigneur.

THICOURT.—Thicourt, ou Thicour, ou simplement Ticour; on l'appelle aussi Thiécourt, anciennement Thiécurt, Thiencurt, en latin Tusio-Curtis, Dei Curía, Ticuria, en allemand Diderich; village enclavé dans le pays Messin, La ville de Thiaucourt est à gauche du entre la Nied-Française et la Nied Alrup de Maid, peu au-dessous de son lemande, à cinq lieues de Boulay, deux confluent avec le Madin. Il y a hôtel-au sud-ouest de Crehange, pareille disde-ville, une église paroissiale, un cou-tance de Fauquemont vers l'occident. vent de capucins, dont l'établissement fut

(1) Archives de Lorraine.

(1) Arch. de Lorr. Layet. cotée la Chaussée.

Thicourt est une terre considérable à de Metz, qui a gouverné cette église depuis Jaquelle sont annexées celles de Thimon-1120 jusqu'en 1163, la renversa. Jean ville dans le bailliage de Château-Salins, d'Apremont s'en empara mais il fut concelles de Vallerange et Vintrange, au traint de la restituer au comte Albert de bailliage de Dieuze et parties de plusieurs Dasbourg.

autres dans le même canton.

Le château qui existe aujourd'hui, a été La terre de Thicourt appartient à la mai- bâti par Charles-Philippe de Croy et Diane son de Croï-Havré. de Dommartin sa femme. Il passait pour

Au treizième siècle cette seigneurie ap-un des plus magnifiques de ce temps-là, partenait à la maison de Lorraine, et elle ce qui en reste annonce beaucoup de granpassa dans celle de Dasbourg par le ma-deur. L'architecture est de très-bon goût. riage de Thiébaut I, duc de Lorraine Il y a dans la cour de ce château, un poravec Gertrude fille d'Albert comte de tique, où l'on voit les armoiries de pluDasbourg. sieurs maisons alliées à celle de Croy, Ce mariage ne subsista pas, Thiébaut entr'autre, celle d'Anne de Lorraine, fut obligé après deux années de mariage, de répudier Gertrude, soit à cause de sa stérilité, comme l'assure Richer Moine et historien de l'abbaye de Senones, ou plutôt parce que le mariage était nul, ayant été contracté dans les dégrés défendus.

fille du duc Antoine et mère de CharlesPhilippe de Croy, et au haut cette devise: sans fins Croy. On remarque aussi dans tous les ornemens et sur les serrures des portes et fenêtres le D grec qui signifie Diane, et le double C, qui signifie Charles Croy, enlassés l'un dans

Il y a sur le ban de Thicourt une carrière d'une espèce de marbre gris, fort uni, dont on s'est servi pour l'escalier du chàteau.

Gertrude épousa ensuite Simon comte de Linange, et mourut en 1225, sans l'autre. enfans et sans héritiers. Après sa mort Jean d'Aspremont évêque de Metz, prétendit rentrer dans tous les biens des comtes de Dasbourg (1), comme ayant été autrefois fiefs de son église de Metz. D'autres seigneurs s'emparèrent des autres biens de cette riche succession, peut-être encore de la terre de Thiécourt.

Cette seigneurie était rentrée dans la maison de Lorraine dès le commencement du quatorzième siècle.

A une demi-lieue du village, sur la hauteur du côté de Chemery, on voit une chaussée romaine bien conservée, qui va du pays Messin dans le Saùnois.

Le village de Thicourt est du diocèse de Metz.

Gérard-ȧ la-Barbe, seigneur de Thi

La terre de Thicourt est passée ensuite) court, Adelaïde sa femme et Arnoù son dans la maison de Fénétrange. fils, fondèrent le prieuré de Thicourt ou Diane, petite-fille de Jean de Fénétran-Thiécourt, au diocèse de Metz, et le ge, épousa Charles-Philippe de Croy, donnèrent à saint Hugues, abbé de Cluny. prince du Saint-Empire, marquis d'Ha- L'église du prieuré sert de paroisse, et vré; c'est par ce mariage que les terres de les biens sont unis à la mense capitulaire Thicourt, Fontenoy-en-Voge, Dommartin, de la primatiale de Nancy. Bayon, Ogéviller et Fénétrange pour moi- THIEBAUMENIL. tié en souveraineté, passèrent dans la mai-village sur la Vezouze, deux lieues et deson de Croy. mie au-dessus de Lunéville. Ce village est du diocèse de Toul, annexe de Marainviller; l'église a pour patron S. Evre. Bailliage de Lunéville; dépend la ferme

Il y avait à Thicourt une forteresse qui causait de grands dommages aux terres de l'évêché de Metz. Etienne de Bar, évêque

(1) Hist. de Lorr. t. 3. p. 41, nouv. édition.

de Rohé.

Thiebauménil,

bitans.

Belchamp, engagèrent à Henri, seigneur ler, il y en a encore un autre du diocèse de Blamont, et à Cunegonde sa femme, de Trèves, office et bailliage de Villersleur vie durant, la seigneurie de Marain-la-Montagné, à une lieue et demie au nordviller et de Thiebaumont (Thiebauménil), est de ce bourg; cour souveraine de Nancy. tout ce qu'ils y avaient, avec les deux Le roi en est seul seigneur. Il y a 25 haparts des grosses dimes en ban et en justice, excepté les menues dimes et les tiers des grosses dimes et le bouvrot deleurmaison de Beaulieu (1), le moulin et l'eau de leur moulin,jusqu'à l'eau de Hadonviller. Cet engagement se fit du consentement de Ferri duc de Lorraine, qui avait la garde de toutes ces choses, lesquelles après leur décès doivent retourner auxdits abbé et couvent.

THIÉBAUT (S.) SOUS BOURMONT.Le petit bourg de Saint-Thiébaut, situé au bord gauche de la Meuse, vis à vis de Bourmont, autrefois siége de cette partie du Bassigny, qui ressortit au parlement de Paris, est à quatre lieues de la Marche et de Neufchâteau, cinq de Gondrecourt: l'auditoire et les prisons existent encore; le bourg dépend du bailliage de la Marche. Il y a en ce lieu un prieuré de l'ordre de St. Benoit, dépendant de l'abbaye de St.Mihiel. Voy. Bourmont.

St.-Thiébaut est un lieu de troupes, postes et carrosses.

passage de

En 1444, les habitans de Saint-Thiébaut ayant fait rebâtir la tour ou donjon du même lieu, sans la permission de René roi de Sicile, duc de Lorraine, ce prince la fit démolir.

THIL.- Thil, Tilia, était un village du diocèse de Verdun, dont la paroisse était en 1223, desservie par les prêtres de St.-Nicolas de Gravière, hôpital dans la ville de Verdun. Aujourd'ui Thil n'est qu'une ferme proche l'église, dont S. Martin est le patron.

Nous croyons que Thil près de Villersla-Montagne, est le même que Thi-Chátel, rappelé dans une lettre de Jean, seigneur de Thil-Châtel, de l'an 1242, qui porte: que ce Jean est devenu hommelige de Maheu ou Mathieu II, duc de Lorraine contre le comte de Bar-le-Duc, et tous ceux qui sont de Lorraine et en Lorraine.

THIMONVILLE.-Thimonville, village enclavé dans le pays Messin, à gauche de la Nied-Française, à trois lieues et demie de Château-Salins, trois et demie au nord-est de Nomeny; diocèse de Metz, bailliage de Château-Salins, cour souveraine de Nancy.

Thimonville appartient à M. le prince de Croy-d'Havré. On trouve sur le finage de ce lieu une infinité de coquillages, fossiles et de pierres figurées de différentes façons, dont la plupart sont singulières. Ces pierres sont d'une matière aussi dure et de la même pesanteur que celles des cailloux ordinairss; l'espèce la plus commune et la plus abondante, a la figure d'une coquille oblongue; elle est courbe, d'une couleur grisâtre, replissée sur elle-même et terminée en pointe comme un bec d'oiseau. Ce sont des espèces de lentilles; lorsqu'on les casse on sent une odeur de nitre; quelques unes sont entrelassées l'une dans l'autre. Tous ces coquillages sont parfaits, et on n'en trouve point des commencés ou d'imparfaits. On remarque que la terre des champs où se trouvent ces

Dépend de l'église de Thil, Azane, annexe, dont le patron est St. André. Ville, prévôté de Merlès, et Somma-pierres, se durcit aisément, et prend avec hameaux, avec des fermes de Rois-la même facilité, d'elle-même, des formes de Montaube, et de Selandre. Saint singulières.

zane, ses,

Etienne est patron de Sommazane.

On y trouve aussi des huîtres fossiles, les THIL, près de Villers-la-Montagne. unes avec les deux valves, les autres ne Outre Thil dont nous venons de par-sont qu'un massif solide et indivisible. On y trouve des matrices ou moules de (1) Archiv. de Lorr.

1

coquillages, avec une sorte d'enduit émaillé | juger en dernier ressort jusqu'à 25 livres

ou de nacre.

On y voit aussi des morceaux de terre jaunâtre, presqu'aussi durs que la pierre, et pétris de petites parcelles d'ardoises, qui forment sur la superficie de ces morceaux de terre, une broderie très-naturelle, et dont le lustre augmente à mesure qu'on les nettoye et qu'on les lave. On voit ces deux morceaux repliés comme des gros vers, ou des serpens ; d'autres qui ont la figure de dauphins avec des espèces d'écailles.

et 50 livres par provision.

Thionville est dans une situation avantageuse, sur la rive gauche de la Moselle, que l'on traverse sur un pont de bois, qui est un chef-d'œuvre de l'invention de M. Zalgueber, capitaine Suisse; ce pont se démonte en moins de quatre ou cinq heures. Il est défendu par un ouvrage couronné.

Le corps de l'hôtel-de-ville est composé d'un maire ancien, alternatif et mi-triennal; de deux échevins en titre ; de deux échevins et d'un procureur-syndic, électifs tous les trois ans ; d'un receveur des revenus de la ville, et de six notables électifs, dont l'exercice dure deux années.

On y trouve quelques morceaux assez gros, plats, d'une sorte de marcassite blanc, d'un transparent louche, non pas comme celui du cristal ou de la porcelaine de la Chine, mais comme celui de l'alun Il y a à Thionville un corps de caserne ou de la colophane, du même poids à peu et un hôpital militaire. Le corps du génie près que nos coquilles limacières, mais est composé d'un directeur des fortificanon pas aussi dures, et on peut aisément tions, d'un ingénieur en chef et de plules réduire en esquilles en les froissant. sicurs ingénieurs ordinaires ; il y réside La surface est un tissu rude et convert aussi un commissaire-provincial, et un de pointes aiguës en figure triangulaire ou carrée, issantes du gros de la pierre, semées également sur la surface en forme de dents de limes, comme une étrille. Il se trouve quelquefois une autre espèce de pierres, composées de deux pièces parallèles, liées et accolées, dont les bords entr'ouverts ressemblent à une mâchoire garnie de deux, rangées de dents enlassées l'une dans l'autre. Nous laissons aux physiciens et aux naturalistes, le soin d'examiner les causes de ces phénomènes de la nature.

THI:ONVILLE.- Thionville, en latin Theodonis-Villa, en allemand DiedenHoven, ville sur la Moselle, à cinq lieues au nord de Metz, chef-lieu d'un bailliage royal, d'une subdélégation et d'un bureau de recette des finances.

Ce bailliage a été créé par édit du mois de novembre 1661. Il est régi par la coutume de Luxembourg, homologuée par le roi d'Espagne, le huit avril 1623, et confirmée par lettres patentes du mois de juillet 1661. Les officiers de ce bailliage sont autorisés par leur édit de création, de

commissaire ordinaire des guerres; un lieutenant d'artillerie, un commissaireprovincial et un garde; et un trésorier particulier des extraordinaires des guerres.

Thionville et très-ancien; c'était autrefois un palais-royal, Villa-publica, situé sur la Moselle. Dès le huitième siècle, Pépin, premier roi Carlovingien, tint une assemblée à Thionville. Cette ville est célèbre dans l'histoire de France par plasieurs assemblées politiques et ecclésiastiques, qu'on y a tenus au neuvième et dixième siècles.

Vers l'an 1000, Thionville fut possédé par des seigneurs particuliers, dont la famille prit le nom de Thionville. Albert d'Apremont épousa Marguerite, fille de Thierry, comte de Thionville.

En 1268, le mercredi après la mi-carême, Henri comte de Luxembourg et de la Roche, s'engage envers le duc Ferri de Lorraine (qu'il nomme son cousin et neveu) et ses successeurs, de ne met re jamais, ni lui, ni ses descendans, hors de leurs mains le château de Thionville, sous peine de 10,000 livres de Messins.