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tron saint Pierre, M. le Prince de Beau-profession, nommé Jean-le-Borgne, s'en vean en est seigneur. Ce lieu est du était emparé avec seize compagnons, pour bailliage de Nancy. le duc Charles IV, trois jours auparavant.

Dépend l'ermitage de Ste.-Marguerite. De Berreau n'y avait fait mener pour le TONNOY Tonnoy, Tonnagium, battre qu'une seule pièce de canon, dont village du diocèse de Toul, situé à droite l'affût se rompit, après avoir fait un petit de la Moselle, une lieue et demie au-trou au château à l'endroit d'une fenêtre. dessous de Bayon, à une lieue et demie M. de la Ferté impatient de voir ce de Rosières, deux et demie de Vézelize; siège tirer en longueur, et craignant que bailliage de Rosières. le comte de Ligniville ne le vint secourir, L'église de Tonnoy est annexe de Fer-y accourat lui-même, et accorda au solrières; l'église a pour patron St.-Lau-dat qui commandait dans le château et à rent. Seigneur, M. Humbert de Tonnoy. ses compagnons tout ce qu'ils voulurent Velle-sur-Moselle dépend de Tonnoy; il pour leur retraite. Il fallut même que lè y a une chapelle sous l'invocation de sainte Catherine.

général s'approchât à la barrière pour lai parler, et qu'il lui donnât le sieur de Dépend encore Coyviller, où il y a Berreau en ôtage pour la capitulation. une églisesuccursale dédiée à saint Jacques. Avec tout cela les partisans du maréchal Tonnoy se nomme en latin Tonnagia, de la Ferté firent imprimer à Paris une apparemment parce qu'autrefois il y avait relation de ce fameux siège', sous ce titre : là un passage, où l'on payait certains la prise du fort château de Tonnoy en droits nommés dans le pays Tonneux, Lorraine, par le marquis de la Ferté. Tenolium. On le nomme quelquefois Long-temps auparavant, et pendant la Tannoy, mais par erreur, car Tannoy guerre du duc de Bourgogne Charles-leest en Barrois, autrefois annexe de Lon-Hardi, contre le duc René II, une geville, érigée en cure depuis l'an 1696. troupe de Bourguignons s'étant emparés Tonnoy est appelé Tournoy dans un ti- de Tonnoy et du château, un paysan du tre de 1311. Il y a sur le ban de Tonnoy une verrerie et un moulin.

lieu en vint donner avis au capitaine Malortie, qui était à Rosières-aux-Salines (1), et lui dit qu'il y avait à Tonnoy environ quatre cents Bourguignons, et qu'il se portait fort de les lui livrer, s'il voulait le suivre pendant la nuit avec ses gens: le bonhomme, (dit l'auteur de la Chronique de Lorraine, depuis l'an 1550 jus—

Le château de Tonnoy est célèbre dans notre histoire de Lorraine. Le comte de Ligniville, après avoir repris Châté sur les Français, reprit de même les villes d'Epinal, de Mirecourt, de Neufchâteau, de Commercy, de Ligny, de Bar-le-Duc, et les châteaux de Void, d'Harroué, de» qu'à l'an 1544) qui bien sçavoit le cheTonnoy et de Savigny (1). Ces places fu-> rent toutes prises par attaque, ou surprises par adresse, avec tant de bonheur, que la plupart des gouverneurs se rendirent après quatre volées de canon. Le marquis de la Ferté, qui était alors en Champagne auprès du roi Louis XIV, accourut en Lorraine, dont il était gouverneur, et envoya le sieur de Berreau, avec quelques troupes, pour reprendre le château de Tonnoy. Un soldat de fortune, tailleur de (1) Histoire de Lorraine. t. vj. p. 348, 349, nouvelle édition.

min, droit audit Tonnoy les guida. Lesdits Bourguignons dedans les maisons tous logiez étoient, excepté les chefs que au Chastel estoient. lesd. grand guet faisoient: mais le bon-homme qui les entrées sçavoit, menna la bande sy droicte, que dedans Tonnoy entrirent, menant sy grand bruict des coups de coulevrines, qu'ils enfoncirent lesd. Bourguignons: tous ceux qu'ils rencontroient, les mettoient à mort, al(1) Histoire de Lorraine, 1. 7. p. cxii. preuves.

> loient de maison en maison très-fort les » cherchoient: ceulx du chasteau ils ne > les peurent avoir, dedans s'estoient en> fermez. Quand ils eurent tous ceulx dud. > Tonnoy défrouquez, ils prirent tous les > harnois et joyaux, et plus de sept vint » chevaulx, tous aud. Rosières ont me> nez, et à leur proufit ont tout butiné. » Quand vint du matin, ceulx du chas>>teau se sont partys; aud. village en > trois ou quatre maisons le feu ont bouté; > hastivement vers monsieur de Bourgo-ville des Leuquois, mais leur pays, > gne sé sont tous allez et les nouvelles > lui ont contez. Quand ce a ouy, fort > couroucé a esté ; il a faict serment que > après Nancy prinse, il en fera la ven› geance d'aultre costé. >

ils furent compris sous la puissance Belgique. Pline (1) et Strabon (2) parlent aussi 1 des Leuquois; etLucain loue leur adresse (3) à tirer de l'arc, ou plutôt à lancer le dard. Optimus excusso Leucus, Rhemusque lacerto. Tacite (4) parle de la cité des Leuquois, et dit que Fabius Valens reçut la nouvelle de la mort de Galba, et de l'élévation de Vitellius à l'empire, étant dans la cité des Leuquois. Dans ce passage, les savans croyent que Civitas ne signifie pas la

La maison de Tonnoy porte d'azur à la croix d'argent, cantonnée de dix-huit fleurs de lys d'or, cinq aux deux premiers quartiers passés en sautoir, et deux aux deux derniers quartiers.

TORSCHWILLER.

Torcheville, ou Torschwiller, village au-dessous d'un étang, à trois quarts de lieue d'Alberstroff, de Gufozeling et de Lohr, trois au nordest de Dieuze, diocèse de Metz, de l'archiprêtré de Morhange, bailliage Dieuze, cour souveraine de Nancy. Torschwiller appartient à la maison de Créhange.

de

Torschwiller était une ancienne maison, qui portait facé, l'écu déchiqueté.

TOUL. La ville de Toul, capitale du pays des Leuquois, ville épiscopale, chef d'un des plus vastes diocèses des Gaules, suffragant de de la métropole de Trèves. Cette ville a toujours porté le nom de Toul, ou Tullum, et a toujours été regardée comme capitale des peuples) Leuquois, Leuci, connus dans les commentaires de Jules-César (1). Ces peuples étaient au moins aussi étendus que l'était le diocèse de Toul. Les Leuquois étaient Belges; et lorsqu'on partagea la Gaule Belgique en deux provinces,

(1) Cæsar. Comment. L. 1; e. 9. Hæc sibi curæ esse; frumentum sequanos; Leucos, Lingones subministrare.

leur

canton, les peuples de leurs dépendances;
car nous ne trouvons le nom de Tullum,
comme Cité, ou capitale des Leuquois
qu'au deuxième siècle. Ptolémée, qui vi-
vait en ce siècle-là, est le premier qui en
parle, Oppida Leucorum Tullum et Na-
sium; les deux villes principales des Leu-
quois sont Toul et Naïs. Nous avons parlé
de Naïs, Nasium en particulier. Voici
comme l'itinéraire surnommé d'Antonin
dispose les milles de Rheims à Metz.
L'ITINÉRAIRE D'ANTONIN.
Dorocurtorum. Reims.
Fanum Minerva.
Ariolam..
Caturigas..
Nasium.

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Tullum.
Scarponam.

M. P. XIV.

M. P. XVI.

M. P. IX.

M. P. IX.

M. P. XVI.

M. P. X.

Divodurum. Metz... M. P. XII.
LES TABLES DE PEUTINGER.
Remiges les Rémois.
Deurocurturo. Reims.
Tanonice..
Caturicis..

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XX.

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IX.

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Le père Benoit Picard capucin de Toul, cite comme de l'itinéraire d'Antonin Fines ou Fain à cinq mille de Nais, de cette

sorte:

Caturices.
Ad Fines.
Nasio..
Tullo...

M. P. IX.

M. P. V.
M. P. IX.
M. P. XVI.

cinq lieues de Nancy à l'oricn, et autant de Pont à-Moussou au nord, et quatre de Commercy au couchant, dans un pays fort fertile en froment et en vin.

Toul a été très-souvent exposé aux malheurs de la guerre, à cause de sa situation entre la France et l'Allemagne ; entre le Barrois, la Champagne, la Lorraine, le pays Messin. Les princes de ces différens états étant presque toujours en guerre, la ville de Toul se trouvant sur leur route, au milieu d'eux, et de petite Depuis ce temps on trouve assez sou-défense, était souvent exposée aux insultes vent dans les anciens, la ville ou cité de des uns et des autres. Toul. Il en est parlé expressément dans la

Mais je ne trouve rien de semblable dans l'itinéraire d'Antonin. Les tables de Peutinger mettent Fines entre Nasium et Toul.

Les Romains demeurèrent maîtres des Notice des villes de l'empire sous l'em- villes de Trèves, Metz, Toul et Verdun reur Honorius, Civitas Leucorum, Tullo. et des peuples dépendans de ces trois Les évêques de Toul dans les conciles sous-villes, jusqu'à l'entrée des Francs ou Francrivent, Episcopus Leucorum, ou Epis-çais dans les Gaules. Les Français en copus Civitatis Leucorum. Le roi Dago-chassèrent les Romains, et ces trois villes bert I, dans une charte pour l'église de demeurèrent soumises aux rois d'Austrasie Toul, confirmée par les rois ses succes-sous les rois Mérovingiens et sous les Carseurs, et Charles-le-Gros en 584, nomme lovingiens. Après la mort du roi Raoul, Civitatem Leucorum, quæ non dicitur elles furent assujetties, du temps de Louis Tullensis, ou Urbem Leucorum. d'Outremer, à l'empereur Otton I, et

M. le Blanc dans son traité des mon-aux empereurs d'Allemagne ses successeurs. naies (1), avance que les rois de France Les trois villes épiscopales, dont nous de la première race, ont fait frapper des venons de parler, devinrent impériales monnaies à Toul, ayant d'un côté l'effigie vers l'an 936, au dixième siècle, lorsdu prince avec ces mots: TVLLO. CI-qu'elles passèrent sous la domination des VITAS. et sur le revers, une croix avec Otton; et elles sont demeurées sous la ces deux lettres T. †. V. et dans l'exer-protection de l'empire d'Allemagne jusDRVCTOVALD. MONET. Le qu'à l'an 1552, que les princes d'AlleMonetaire Dructovald. lemagne en cédèrent la protection au roi Sous Charles-le-Simple, l'effigie de de France Henry II, qui en devint par là la croix avec cette légende. KARLUS souverain. REX, et au revers, TVLLO.

On croit que ce fut St.-Gauzelin, qui Quoiqu'on ait frappé une infinité de a été évêque de Toul depuis l'an 922, pièces de monnaies à Toul, comme il jusqu'en 962, qui obtint de l'empereur paraît par les titres du pays, où il est sou-Otton I, la dignité de ville impériale vent parlé des monnaies de Toul, cepen- pour la ville de Toul. Il est certain que dant elles sont très-rares en Lorraine. On saint Gauzelin avait reçu le comté de Toul peut voir notre dissertation sur les mon- de cet empereur. Voyez le P. Benoit, naies de Lorraine, où nous avons parlé hist. de Toul, p. XX, preuves. L'emassez au long de la monnaie de Toul. pereur Henry-l'Oiseleur en 928, accorda La ville de Toul est dans une situa-au même prélat les droits régaliens, avec tion très-avantageuse, sur la Moselle, à de grandes exemptions. Voyez le même, P. XVIII, et notre histoire de Lorraine T. 1, p. 888.

(2) Le Blanc, traité des monnaies, P. 58.

Les évêques de Toal ont joui d'une Jean-Baptiste, dont l'église est dans le grande autorité non-seulement pour le cloitre, et la paroisse de sainte Geneviève, spirituel, mais aussi pour le temporel dont l'église est à la porte de la maison dans leur ville épiscopale. Ils faisaient épiscopale ; en sorte que son enceinte était exercer leur juridiction 'par des comtes, plutôt celle d'un château ́ que d'une ville. dont nous donnerons la liste ci-après. Ces Les ruines de cette enceinte, qui se re'prélats se lassèrent des comtes, qui exer-marquent encore aujourd'hui, sont deçaient sur leurs sujets, et quelquefois sur puis le couvent des R. P. Cordeliers juseux-mêmes, ou sur leur temporel, une qu'à la Croix de Fuers, (ou de dehors) trop grande autorité. Ils rachetèrent et après avoir remonté jusqu'à l'église de ce comté, qui étaft passé à des princes St.-Gengoul, viennent descendre à la de la maison de Lorraine, et le réuni- Porte au Guet, d'où la muraille d'enrent au domaine de l'évêché. Ce fut Gille ceinte retournait vers la cathédrale: ce de Sorcy évêque de Toul qui le tira des qui formait une espèce de carré irrégumains du duc Ferri IV, en 1261. Voyez lier; et c'est de là que la principale rue le P. Benoit Hist. de Toul, p. 451, 452. de ces espaces, s'appelle encore auEn 1406, le duc 'Charles II, par traité jourd'hui la rue Michaté, comme qui de paix avec la ville de Toul, renonça dirait du milieu du chateau. Tout cela au droit de vouerie et de gouvernement de est assez bien marqué par des points Toul, et à tous autres droits pour lui et ses dans notre carte de Toul, gravée dans le successeurs. Archives de Lorraine. 1er tome de notre histoire de Lorraine. Les bourgeois de Toul s'étant formés On croit que les murailles de cette preen corps de communauté, à l'imitation mière enceinte, furent faites sous l'emdes autres villes épiscopales du royaume, pire de Valentinien I.

furent obligés de recourir à la protection Vers l'an 1258, Roger de Marcey évêdes, princes souverains leurs voisins, pour que de Toul, par la permission de l'emse maintenir dans leurs libertés et dans leurs pereur Frideric II, portée par son diexemptions contre leurs évêques, et con-plôme daté de Landau le 9 d'avril 1238, tre ceux qui pouvaient troubler leur re- augmenta considérablement l'enceinte de pos et leur faire la guerre. Nous avons la ville de Toul, en y joignant le bourg marqué à la suite des comtes de Toul, et la paroisse de St.-Amand, et les églises le nom des ducs de Lorraine, des comtes de saint Anian et de saint Pierre, avec et ducs de Bar, des comtes de Champa- leurs dépendances, qui étaient à l'occigne et des rois de France, qu'ils ont choi-dent au nord et au midi de cet ancien sis en divers temps pour défenseurs, et à château. quel prix ils achetaient leur protection.

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Enfin en 1700, le roi Louis XIV, Les ducs de Lorraine prétendirent, en- renversa les anciens murs et les vieilles core depuis la cession de Toul à la France, fortifications de la ville de Toul, et y stirer sur les bourgeois la somme annuelle forma une nouvelle enceinte, beaucoup demille francs barrois pour le droit de pro-plus vaste que les précédentes. Il y fit tection; et ils l'ont en effet tirée jusqu'à commencer de nouvelles fortifications réce que le duc Charles IV, fut obligé de gulières, flanquées de neuf bastions royaux, ce qui rend la place beaucoup La ville de Toul dans les commence-plus grande, plus belle et plus régulière mens était fort petite, et ne comprenait qu'elle n'avait jamais été. On peut voir que l'espace qu'occupent aujourd'hui la le plan de la ville de Toul que nous maison épíscopale, la cathédrale, le cloi- avons donné dans le 1" tome de l'histre des chanoines, les paroisses de St.-toire de Lorraine, et l'histoire de Toul

Bortir de ses états en 1670.

du P. Benoit Picard capucin. p. 16, En travaillant aux nouvelles fortifica17, 18, 19. tions, on tira de terre ces anciennes pierres, Lorsqu'on démolit les anciens murs dont la plupart étaient chargées de figures de cette ville, on trouva dans les fon- et d'inscriptions. Ce digne archidiaure demens quantité de médailles et mon-m'a assuré qu'il avait copié ces inscripnaies, Le P. Benoit Picard, qui était tions, et il m'avait promis de me les alors à Toul, et qui avait eu la com-donner, mais il n'a pu les retrouver, mission de 'M. de Villemont, ingénieur et apparemment elles sont perdues pour en chef, de recevoir les médailles, que toujours. les ouvriers trouvaient en remuant la terre, en rapporta un grand nombre qu'on y découvrit, de toutes grandeurs et de toutes sortes de métail; tant du haut que du has empire, depuis Auguste jusqu'à Pos-gros bloc de pierre. J'allai aussitôt en

thume.

Quelques temps après, étant allé à Toul, on me conduisit derrière la cathédrale, où je vis la déesse TRIVIA, avec d'autres figures en bas-relief, 'taillées dans un

donner avis à M. Paris l'ainé, qui logeait alors chez M. Groselier, et qui fit incontinent enlever cette pierre, et la fit mettre dans la cour de la maison où il demeurait: je l'y ai vue encore depuis, mais je ne sais ce qu'elle est devenue.

Le même père Benoit qui était de Toul, dit qu'avant ce temps-là et avant M. Favier lieutenant-général au bailliage de Toul, et depuis président au conseil souverain d'Alsace, les antiquités et les médailles étaient si communes à Toul, que M. de Mainbourg chanoine de la cales plus curieuses et les plus rares ne se thédrale de Toul, dans une lettre qu'il vendaient qu'au poids; et qu'on était si écrivit au P. Sirmond Jésuite, dit qu'on peu curieux, que les enfans les mettaient avait tiré des fossés de la ville une petite au jeu, comme ils auraient fait un liard. statue de pierre, qui représentait un enM. Favier fut le premier qui les re- fant, qui était couronné d'une branche chercha et qui en fit connaître le prix. De- de vigne, et tenait un raisin entre ses puis l'an 1700, qu'on commença à tra- mains; ce qu'on ne peut expliquer que vailler aux fortifications de la ville de Toul, du dieu Bacchus, honoré à Toul, appaon fit un triage des plus belles et des plus remment à cause des vignes qui sont sur curieuses que l'on envoya à Paris. J'ai ses côteaux en grande quantité. On a aussi un écrit du R. P. D. Joachim de la Ro- découvert dans les fondemens des ancienche bénédictin, qui demeurait alors ànes murailles de la ville, qu'on a démolies Toul, dans lequel il donnait l'explica-en 1700, un reste d'inscription, où on tion de ces médailles à M. de Villemont lit D, JACCHO. V. P. C. L. son ami. Mercure était adoré dans toutes les J'ai appris de feu M. de l'Aigle grand-Gaules, et en particulier dans la ville archidiacre et official de l'évêché de Toul, de Toul, comme il se voit par cette autre qu'une grande partie des anciennes mu- inscription: FF. COMP. MERCVRIO. railles de la ville de Toul était fondée et N. M.

tête le nom de ceux qui reconnaissaient avoir obtenu ce qu'ils avaient demandé au grand dieu Mercure.

posée sur des pierres qui avaient servi Il y a apparence qu'on n'a qu'une paraux tombeaux des anciens payens, habi-tie de l'inscription, et qu'elle portait en tans de cette ville; les architectes d'a lors, pour s'épargner la peine de creuser jusqu'au bon fond, se contentaient de placer une pierre de taille, d'une certaine grandeur, sur laquelle ils bâtissaient hardiment, surs de la bonté des matériaux de ce pays-là.

On a aussi trouvé le piédestal d'une figure de Mars, avec cette inscription: MARTIS ICON, et une figure entière de Janus, avec son double visage. La

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