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figure était haute de deux pieds, et était un très-grand nombre d'abbayes célèbres, placée sur un chapiteau d'une colonne de chapitres et de prieurés. On croit ornée de fleurons, au bas de laquelle étaient ces mots: D. O. M. IANO.

qu'un évêque de Toul a sous sa juridiction spirituelle près d'un million d'ames. Les évêques de Toul possédaient autrefois en régale plusieurs abbayes.

de

Pour BACCHI-ARA, qu'on dit avoir été trouvée à Baccarat sous une voûte, du temps que Conrade Bayer de Boppart, On remarque dans le même diocèse le évêque de Metz, y faisait travailler à la chapitre de St.-Dié, qui tient rang enconstruction du château de Baccarat, je tre les églises insignes, et jouit des droits doute beaucoup de la vérité de cette dé- quasi épiscopaux, avec territoire séparé, couverte. Baccarat et son château sont de même que les abbayes de Senones, trop modernes, pour qn'on ait pu y ado- Moyenmoutier, d'Etival et de Domèvre. rer Bacchus. Voyez ce que j'ai dit ailleurs Quant au temporel de cet évêché, l'ésur Baccarat. Mais pour le culte de Bac-vèque de Toul y possède quatre châtellechus à Toul, je ne le conteste point. nies: 1° Celle de Blenod, où l'on voit enCette ville abonde en vin, et ses environs core quelques vestiges d'une ancienne forsont des vignobles. teresse, qu'on croit avoir été bâtie par les Sur le chemin de Toul à Pont-à-Mous- Romains, et l'on y trouve de temps en son on voit les vestiges d'un camp Ro-temps des médailles antiques. M. du Sausmain à Jaillon, environ à trois lieues de say évêque de Toul (1), remarque que Toul. de son temps, on trouva à Blenod une

A une lieue et demie de la même ville, statue d'Apollon, avec des colonnes et vers le couchant, et au midi du bourg des restes d'un temple. Les Gaulois apde Foug, on voit dans la campagne quel-pelaient Apollon Belenus, et il y a beauques ruines de la ville de Savonières, coup d'apparence que c'est de Belenus que Saponaria, où l'on tint un concile célè-vient le nom de Blenod, Belenodium; bre en 859.

▲ une lieue au-dessus de Toul, sur la Moselle et sur le chemin de Nancy, on rencontre Gondreville lieu célèbre sous les rois de la première race, sous l'empereur Louis-le-Débonnaire, et sous les rois ses successeurs.

M. de Riguet grand-prevôt de St.-Dié, et après lui M. l'abbé Hugo, ont cru que le premier siége épiscopal des Leuquois était la ville de Gran en Bassigny, et que St. Elophe martyr dans ce pays-là, en avait été premier évêque.

On tient le diocèse de Toul pour un des plus vastes du royaume. On lui compte près de deux mille paroisses, outre un très-grand nombre d'églises à clocher. Il renferme dans son étendue trente-trois villes ou bourgs considérables qui en dépendent; deux duchés, Lorraine et Bar; deux principautés souveraines, Salm et Vaudémont, le comté Régalien d'Apremont, le marquisat de Pont-à-Mousson,

Bulligny son annexe, Beleniacus, vient aussi de la même racine. 2° Brixei, surnommé aux Chanoines, à cause d'une collégiale fondée au même lieu par Gilles de Sorcy évêque de Toul en 1261.

3. Liverdun, lieu célèbre qui était comme le boulevard de l'église de Toul, et qui au commencement du cinquième siècle avait résisté aux efforts des Vandales.

4.° Mézière, d'où dépendent les villages de Xuillet et de Bainville.

Le chapitre de la cathédrale de Toul possède trois prévôtés, savoir: 1.° VilléSaint-Etienne. 2.° Void, où l'on croit qu'il y avait autrefois un palais des rois de France, nommé Novientum, ou Nonientum.

5. La prévôté de Vicherey, où il y avait un château très-considérable.

Il se donna une sanglante bataille auprès de Toul en l'an 612, entre les deux

(1) Benoit, hist. de Toul, p. 23 et 24.

frères Théodebert roi d'Austrasie et Thierri | faute de vivres. Le duc fut maintenu dans roi de Bourgogne. Eudes comte de Cham-l'advocatie de la ville, avec une pension pagne mit le siége devant cette ville en annuelle de quatre cents francs barrois. 1052; l'empereur Conrad-le-Salique étant venu en Lorraine, obligea Eudes à lever le siége, et à faire la paix; mais Eudes désola le pays, et fut tué devant le château de Bar en 1037.

Ceux de Commercy assiégèrent aussi la ville de Toul en 1173; mais ils furent contraints d'abandonner leur entreprise, par Gérard de Lorraine comte de Vaudémond second fils du duc Gérard d'Al

sace.

Conrade Probus évêque de Toul, assiégea encore cette ville en 1285, pour réprimer ses sujets révoltés; mais son entreprise eut un mauvais succès, il fut obligé de se retirer. C'est à l'occasion de ce siége que les bourgeois de Toul, pour se fortifier contre les surprises de l'évêque Conrade, firent élever une tour fort haute, qu'ils appelèrent par dérision la Gloriette ou Qui qu'en grogne (1), parce qu'elle dominait sur le palais épiscopal, et qu'elle fut bâtie malgré l'evêque et ses alliés. Cette tour a subsisté jusqu'en 1700, qu'elle a été détruite à cause de la nouvelle enceinte de la ville.

Le duc Ferri III, asiégea la ville de Toul avec le comte de Bar et Henri comte de Luxembourg; la ville se rendit en 1301, au comte de Bar, qui soutenait le parti de l'évêque contre les bourgeois révoltés. Le duc Ferri IV, l'an 1312, entra dans la ville de Toul, et s'en rendit maitre; les bourgeois s'obligèrent à lui payer cent livres de pension annuelle, et demeurercnt sous sa protection.

Le duc Charles II, en 1402, assiégea la ville de Toul et mit son camp sur la montagne de Saint-Michel, qui est voisine de la ville; il y éleva un retranchement garni de madriers et de palissades, où il plaça quelques pièces d'artillerie, qui tirèrent contre la ville. Après deux mois de siége, la ville fut obligée de se rendre,

(1) Hist. de Toul. p. 457 et suiv.

Henry-de-Ville évêque de Toul, en 1409, oubliant les services que lui avait rendus le même duc Charles II, son parent et son protecteur, s'adressa au roi de France, pour renouveler les anciens traités au sujet de la garde de la ville de Toul, sous la pension des quatre cents francs par an. Les chanoines au contraire craignant que les Français ne s'emparassent de leur forteresse de Void, la livrèrent au duc de Lorraine, et le prièrent d'y mettre garnison, ce qui fut exécuté en vertu d'un traité qu'ils firent entr'eux. Ferri de Vaudémont frère du duc Charles II, s'empara de même du château de Vicherey au nom des chanoines.

Le duc de Lorraine n'étant pas en état de faire beaucoup de mal à l'évêque et aux bourgeois de Toul, par les précautions qu'on avait prises, somma seulement les derniers de lui payer une somme de sept cents francs d'or, portée par les traités de paix précédens, et de laquelle ils lui étaient redevables. Cette dette était juste, mais comme les bourgeois n'étaient point alors en pouvoir de la payer au duc, l'évêque voulant les empêcher d'entrer dans de nouveaux traités avec ce prince, et prétendant les restreindre aux termes des anciens, emprunta en leur nom cette somme de la ville de Metz, pour les acquitter envers le duc de Lorraine.

On peut voir l'Histoire de Toul du P. Benoit de Toul, et notre histoire de Lorraine.

Antiquités sacrées et ecclésiastiques de la ville de Toul.

On croit que saint Mansuy premier évêque de Toul, et apôtre des Leuquois, a vécu vers l'an 340. Il bâtit près de la ville au lieu où est l'abbaye de SaintMansuy, un oratoire sous l'invocation de saint Etienne premier martyr ensuite le siége épiscopal fut transféré dans la ville ou dans le château, où est à présent la cathédrale, qui est des plus belles et des

mieux bâties. On y a travaillé à diversesofficiers de l'église, qui demeurassent reprises. Elle avait été brûlée deux ou dans le cloître, ayant un chanoine qui trois fois avant l'évêque Frotaire, qui la veillait sur eux, et qui couchait comme fit réparer, et l'orna de belles peintures eux au dortoir; pratique dont il reste enen 840. Ludelme un de ses successeurs, core oujourd'hui quelque vestige dans la y fit encore des embellissemens. Ce pré-personne du prêtre semainier, qui couche lat vivait vers l'an 898, et est mort au dortoir, et que pour cette raison on en 905. nomme Dorticularius, Dortelier.

Le chapitre de la cathédrale de Toul était autrefois composé de soixante charoines; ensuite il fut réduit par autorité du saint siège à cinquante et enfin à trente sept. Anciennement les dignités du chapitre étaient électives.

Saint Gérard jeta les fondemens du beau et grand vaisseau que nous voyons ́aujourd'hui. Il en fit bâtir la plus grande partie, et en fit même la dédicace. L'évêPibon ajouta deux tours sur les collatéraux du chœur. Le pape Eugène III, en fit une nouvelle dédicace en 1149. Enfin La Maison-Dieu située dans la ville de 500 ans après, le chapitre fit travailler Toul reconnait pour fondateur l'évêque aux deux tours du portail, et y employa saint Gérard mort en 994. On y nourrisun célèbre architecte, nommé Jacquemin sait les pauvres et on y recevait le tiers de Commercy. Elles ne furent achevées des enfants trouvés. Elle a aussi servie de qu'en 1496. La face de l'église a cent retraite à des occlésiastiques, que le grand trente pieds de largeur; les deux tours âge met hors d'état d'exercer leur miont chacune 219 pieds de hauteur, non nistère. compris les fleurons, qui en ont huit. L'église a 175 pieds de long, depuis la grande porte jusqu'à l'entrée du chœur ; Je jubé a quatorze pieds de largeur et le choeur 57.

Sainte Geneviève. Il y avait autrefois une abbaye sous le nom de SainteGeneviève, fondée dans l'enceinte du château, ou de la ville de Toul; car on nommait le château cette partie, où sont Depuis le concile d'Aix-la-Chapelle de l'évêché, la cathédrale et plusieurs mai817, où l'on dressa la règle pour être sons des chanoines. Ce fut l'évêque 'Bersuivie par les chanoines qui devaient vi-tholde, mort en 1020, qui bâtit ou revre en commun, l'évêque Frotaire, et bâtit l'église de ce monastère. après lui Arnoù, et enfin Ludelme, mi- Il ne reste de ce monastère que l'église rent tous leurs soins à introduire cette qui est une assez petite paroisse dédiée à manière de vie dans leur cathédrale. Ils y Ste.-Geneviève, à la porte de la maison réussirent, et l'on voit qu'en 896, les épiscopale. Elle portaît encore le titre chanoines vivaient en commun dans un d'abbaye sous le pape Léon IX, comme même cloître, ayant un dortoir et unil parait par sa bulle de l'an 1051. réfectoir commun.

Mais cette manière de vie ne subsista pas long-temps dans sa vigueur. Dès le temps de saint Gauzelin et de saint Gérard au dixième siècle, plusieurs chanoines avaient abandonné la régularité, et elle cessa entièrement au douzième siècle. On voit encore joignant la cathédrale un grand et beau cloître, un dortoir, un réfectoir et un cellier. Dès le treizième siècle il n'y avait plus que les prêtres habitués, les vicaires, les chapelains et les

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Collégiale de Saint-Gengould.

La collégiale de Saint-Gengould, fut fondée par saint Gérard trente-troisième évêque de Toul, sur la fin du dixième siècle, un peu après l'an 965. L'église de cette collégiale est grande et magnifique et l'architecture en est exquise. Cette église fut d'abord donnée à des religieuses, qui ayant oublié le premier esprit de leur état, donnèrent lieu à leur substituer des clercs. L'église était bâtie à l'entrée de la ville de Toul à la porte du grand bourg,

vers la partie méridionale; et cette aitua Marténe étaient donnés aux moines (1), tion était une grande occasion de déran- afin qu'ils s'en servissent pour détourner gement à ces filles: inibi ultrà modum les pierres, les épines et tout autre obstasancta castitas patiebatur dispendium. cle, parce que souvent dans les procesCette abbaye fut brûlée par Eudes comte sions, ils marchaient pieds-nus. de Champagne, dans le temps qu'il assiégeait la ville de Toul. Mais Udon évéque de Toul et successeur de saint Léon IX, la fit rétablir.

Abbaye de Saint-Evre. L'ab baye de Saint-Evre, ou Saint-Aper, située près la ville de Toul et au midi, dans un village, qui en peut être considéré comme le faubourg, est la plus ancienne abbaye du diocèse de Toul; elle tire son nom de Saint-Evre septième évêque de cette ville, mort après l'an 500. Ce saint en jetta les fondemens, et y choisit sa sé pulture. Plusieurs des évêques ses successeurs y furent aussi enterrés, jusqu'à l'évêque Ladelme qui vivait en 854, et qui fut inhumé dans l'église cathé drale.

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Il y a peu d'années qu'en creusant les souterrains du nouveau bâtiment des reli gieux de Saint-Evre on trouva une figure en relief, très-bien faite. Elle était pla-, cée dans une espèce de niche, couverte d'une tunique et d'un manteau, tenant de la main gauche une faucille ct de la droite une bêche, qui a un appui par le haut. La fort propre gure est coiffée en cheveux, ment. Elle peut avoir environ 4 pieds de hauteur.

On a crù que c'était la déesse Cérès; la faucille et la bêche qu'elle tient entre ses mains, favorisent cette conjecture. Mais ayant bien examiné toutes les figures de Cérès, que l'on conserve dans les cabinets, et celles qui se voyent sur les médailles, je n'ai vu mulle part cette déesse avec ces instrumens. Elle porte toujours des épis dans les mains ou sur sa tête, et dans sa couronne; ce qui me fait croire que la figure en question ne représente qu'une jardinière, comme l'autre figure trouvée dans les terres de la même abbaye de Saint-Evre, représente certainement un jardinier: c'est un homme en demi-re lief dans une espèce de niche, qui tient de la main droite une bourse, et a la main gauche appuyée sur un hoyau couché sur le rebord de la niche; au-dessous de la fiil: ya une ouverture gure par en bas, comme pour faire couler les cendres du mort au fond du tombeau. Cette figure porte des cheveux très-courts, et n'a pour Il y avait à Saint-Evre un hôpital pour tout habit qu'une tunique sans manteau. y recevoir les pauvres et les pélériņs. C'était apparemment un jardinier, comme Anciennement, en l'abbaye de Saint-le dénote le hoyau sur lequel il appuie sa Evre, dans les grandes processions qui se main gauche. font hors du cloître, on donnait aux reli

L'église de l'abbaye de Saint-Evre fut détruite en 1552; après sa démolition on fit l'office dans le réfectoire, qui était assez vaste et bien vouté. La nouvelle église qui se voit aujourd'hui, fut commencée en 1561 par Jacques de Tavigny abbé de Saint-Evre, et achevée par son neveu et son successeur Louis de Tavigny. Elle fut rebàtie sur les anciens fondemens; mais elle fut moins exaucée, et l'on n'y voit plus les mausolées, ni les anciens monumens qui la rendaient si respectable. Elle fut dédiée le 30 août 1651, par le même abbé Louis de Tavagny, évêque de Christopole.

On montrait autrefois dans l'abbaye de gieux un baton pour se soutenir, comme de Saint-Exre, une agathe précieuse, qui nous l'avons vu encore pratiquer en l'ab-servait d'ornement au chef de sainte Aprobaye de Saint-Amand en Hainaut, à St.Martin-des-Champs à Paris, et à Saint

(1) Martenne de antiq, Monachor. Kilib. Į

Benigne de Dijon. Ces bâtons, dit le P. 3. c. 19. n. 14.

ne (1), sœur de saint Evre, conservé dans ton augural, ou le Lituus, qui se voit une chasse d'argent très-bien faite. On souvent sur cette sorte de monument. II tenait par une tradition, que le cardinal porte sur le bras gauche la corne d'abonHumbert, qu'on croyait avoir été religieux dance, symbole des divinités bienfaisantes. de St.-Evre, l'avait donnée à cette abbaye, L'agathe est de deux couleurs différentes, au retour de son voyage de Constantinople, blanche et brune; le fond est noir ou brun, où il fut envoyé par le pape Léon IX. On de même que l'aigle. Germanicus et le ajoutait que cette agathe représentait saint génie sont blancs. Le haut de sa cuirasse Jean l'évangéliste enlevé par un aigle et est orné de l'égide de Minerve, symbole de couronné. Rien de tout cela n'était ni vrai la valeur. ni fondé.

La pierre dont nous parlons est toute profane, et n'a aucun rapport avec St. Jean l'évangéliste.

Le prieuré de Saint-Georges.

Le prieuré de Saint-Georges fut fondé à 300 pas de l'abbaye de St.-Evre, par Garin qui en était abbé, et qui fut depuis évê¬ que de Toul.

Abbaye de Saint-Mansuy.

Le roi Louis XIV étant informé que cette antiquité était en l'abbaye de SaintEvre, la fit demander en 1684, et on la L'abbaye de Saint-Mansuy ou Mansuet, lui envoya. Il donna pour cette agathe à est beaucoup plus récente que celle de St.la sacristie sept mille livres ; et quelques Evre; elle fut commencée par saint Gauannées après M. de Puységur, abbé com- zelin évêque de Toul, vers l'an 930. Il mentataire de Saint-Evre, ayant demandé pria Archambaud, abbé de Saint-Evre, sa part de cette somme, le roi déclara qu'il d'envoyer quelques-uns de ses religieux, en avait fait présent à la sacristie, et que pour chanter les louanges de Dieu, près l'abbé n'avait rien à y prétendre. Lorsque le tombeau de saint Mansui, premier évêles savans de Paris curent examiné cette que de Toul et apôtre des peuples Leupierre, ils se trouvèrent d'avis fort diffé-quois, Après la mort de saint Gauzelin, rens. Quelques-uns crurent que c'était l'a- saint Gérard son successeur, fonda l'abpothéose d'Auguste; mais la jeunesse du baye de Saint-Mansuy, et y donna des héros fit bientôt réunir les sentimens à dire biens considérables. Adam en fut le preque c'était plutôt l'apothéose de Germanicus.

A la vérité l'histoire ne nous apprend pas, que Germanicus ait été honoré d'une apothéose; mais comme il avait pour fils l'empereur Caligula, et un grand nombre d'amis des plus qualifiés de Rome, il est très-croyable que comme on fit en son honneur une infinités de statues, ainsi que le remarque Tacite, on put aussi faire graver son Apothéose.

Elle le représente porté sur un aigle qui l'élève au ciel ; cet aigle tient dans ses griffes une palme, marque des victoires remportées par Germanicus. Un ange ou un génie lui présente une couronne de laurier, et la lui veut mettre sur la tête. Germanicus tient de la main droite le bà(1) L'antiquité expliquée. T.v Supplément.

p. 136.

mier abbé; il mourut le 2 mars 982. Le premier patron de ce monastère est l'apòtre saint Pierre. On peut voir l'histoire de cette abbaye et de celle de Saint-Evre, et la suite de leurs abbés, dans l'histoire de Lorraine.

L'ancienne église de l'abbaye de SaintMansuy près la ville de Toul, fut renversée en 1552, à l'occasion du siége de Metz, formé par l'empereur Charles-Quint; de peur que ce prince ne se servit de l'édifice de cet église, qui était grande, belle et bien élevée, pour battre la ville de Toul. L'on a trouvé en creusant dans les ruines de cette église plusieurs corps morts, et une grande et belle urne, où étaient renfermés les cendres et quelques ossemens d'un mort. Cette urne est entière et se termine en pointe, comme celles où les anciens conservaient le vin et l'huile,

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