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dans l'étendue de la ville de Toul et de la Diplomatique, qu'il s'empara de quel-
son territoire, qu'on nomma alors Ban-ques biens de l'église de Toul, et que
Royal; juridiction qui attribua à l'évê- pour se rendre plus redoutable, il éleva
que la jouissance de tout le temporel, telle quelques forteresses dans le Ban-Royal
que les autres comtes l'avaient dans les de cette ville, contre le privilège de Da-
villes de leur dépendance.
gobert; mais l'évêque Arnoù en ayant
porté ses plaintes au roi Arnoul, ce prince
condamna Gérard à réparer le dommage
qu'il avait fait à l'église, et confirma la
chartre du roi Dagobert.

Dans la suite, les rois dépouillèrent les
évêques de Toul, de cette juridiction et
nommèrent des Comtes, pour rendre la
'justice dans la ville de Toul et dans l'é-
tendue de son district. Ces comtes avaient On trouve dans une chartre de Char-
ordinairement sept échevins. Ils jugeaient les-le-Chauve de 885, et dans deux au-
de toutes les affaires, tant civiles que cri- tres de 892, et 894, d'Arnoul roi de Ger-
minelles, et ils tenaient pour ce sujet manie, que Vicherey dans le Saintois
leurs assises quatre fois le mois en qua-in pago Segintensi, était dans le comté
tre lieux différens de leur ressort; excepté du comte Hugues. Ce comte Hugues n'é-
lorsque les comtes extraordinaires appelés tait-il pas aussi comte de Toul, car le
Missi Dominici, venaient pour entendre Toulois confinait au Saintois.
les plaintes du peuple, et réformer les Les comtes de Toul nommés par les
jugemens des comtes ou gouverneurs. évêques, n'étaient à proprement parler
Ceux-ci résidaient dans le chef-lieu de que ce qu'on a appelé depuis Advoués,
leur juridiction, et ils y donnaient au-Advocati (1), ou des baillifs ou gouver-
dience, au commencement dans les places neurs établis par les évêques, pour ren-
publiques, dans la suite aux portes des dre en leur nom la justice, défendre le
églises, et enfin dans une salle qui s'ap-temporel du clergé, commander les trou-
pelait Mallum publicum,
pes en temps de guerre, régler la police

1

Ils jugeaient sommairement les causes et le bon ordre dans la ville.
des veuves, des orphelins et des pau- On assignait à ces comtes pour pen-
vres. Ils désignaient aux parties, des avo-sion une certaines quantité de blé et
cats qu'ils nommaient Clamatores, les-d'avoine, sur les prébendes des chanoi-
quels exposaient leurs griefs en peu de nes et sur les villages du comté; ils
paroles, surtout lorsqu'il ne s'agissait que avaient une maison ou hôtel dans la ville,
du civil; mais dans le criminel, l'accusé le revenu entier de quatre villages, qu'on
plaidait lui-même sa cause. Si les juges appelait pour cela Bannum Comitis le
le trouvaient coupable, ils le punissaient, ban du comte, le tiers des amendes, le
après l'avoir entendu, selon la grandeur quart dans les droits d'entrée et de haut
de safaute: s'ils le jugeaient innocent, outre conduit, et le droit de gite chez tous les
qu'il était renvoyé absout, les juges infé-sujets tant de l'évêque que du chapitre.
rieurs, qui l'avaient condamné, étaient Les anciens statuts avaient marqué l'é-
eux-mêmes condamnés à une amende. [tendue de ce droit; mais comme on eut
On ne trouve dans les titres de Toul lieu de craindre que les comtes ne le por-
que les comtes Adeliphe et Gérard, qui
aient exercé la justice dans Toul sous les
rois de la seconde race. Le premier fut
avoué de cette église sous l'épiscopat
d'Arnald, et Charles-le-Gros lui donna
en 886 et 887, le gouvernement do
fisc au domaine royal. L'autre était avoué
de l'abbaye de Saint-Evre on lit dans

:

tassent plus loin, il fut changé en certaine
quantité de pain, de viande, de vin, de
bière qu'on obligea les sujets de leur four-
nir, outre les deux deniers toulois qu'ils
leur payaient tous les ans.

Dans les commencemens, l'emploi de
ces comtes ne durait qu'autant qu'il plai-
(1) Benoit. Hist. de Toul, p127.

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sait aux évêques, et on ne le regardait que VI. Alberic moine de l'abbaye de Troiscomme une commission qu'on ôtait à ce-Fontaines, ordre de Citeaux, fait mention lui qui l'avait, quand il en usait mal.d'Ulric comte de Toul, qui jouissait de cet L'évêque Udon, successeur de St. Léon emploi sous l'évêque Bertholde en 1000. IX, ayant destitué le comte Arnoù pour ses exactions, donna le comté à Frideric. Mais dans la suite cette dignité devint héréditaire dans les familles, en sorte que l'on pouvait l'engager ou l'aliéner, comme de Fontenoy en Vôge et de Charmes sur un bien propre; les filles même n'en fu-Moselle, fit son serment de fidélité entre point exclues et la donnèrent à leurs ma-les mains de l'évêque Bertholde, pour le ris. Les évêques de Toul tàchèrent inuti-comté de Toul.

VII. En 1004, Thierry comte de
Toul, eut différent avec Eudes comte de
Champagne. Balderic l. 1 c. 35.
VIII. En 1019, Raimbauld, seigneur

lement de supprimer cette dignité ou de IX. A Raimbauld, succéda Renard ouRela réunir à leur domaine, elle dura jus-naud I son fils ainé, dans le comté de Toul. que vers la fin du treizième siècle. Nous Il se fit eligieux dans l'abbaye de St.-Evre. allons donner ici lr suite de ces comtes. X. Renard II, son frère cadet déI. L'empereur Henry l'Oiseleur ayant nommé dans une chartre de l'évèque Bruréuni le comté de Toul à son domaine, le non en 1034 lui succéda. Renard avait un rendit ensuite à l'évêque S. Gauzelin. Nous frère nommé Gibuin, princier de l'églisetrouvons sous ce saint, Vido comte de Toul. de Toul (2), et deux filles appelées Ger→ H. Beralde de Vandoeuvre, prend le trude et Lutgarde. titre de comte de Toul; dans une char- XI. A Renard II, succéda Renard III, tre de l'évêque Saint Gérard de l'an 964. fils de Renard If, qui donna sa fille GerIII. En 966, Raimbaldus ou Regim-trude en mariage à Frideric, lequel fut boldus, était comte de Toul, il est nommé nommé comte de Toul vers 1050. dans le titre de fondation de l'abbaye de XII. Frideric I, succéda à Renard III Vergaville de cette année in Tullensi son beau-père, mort sans enfans måles. parochia, in Comitatu Mortisna, ubi Le comte Frideric eut de son épouse GerRegimboldus præest, Ecclesiam Rosero-trude, deux fils, Frideric II qui suit, lis; peut-être Rosières sur la Montagne, et Henry qui fut évêque de Liége. Albeou Rosières sur la Meurthe. Ne serait-ce ric parle de ces deux fils sous l'an 1076. pas le comte Regimboldus, qui est re- XIII. Frideric I, eut pour succesprésenté à Remiremont sur une agathe seur au comté de Toul Arnoù, qui augravée qui est, enchassée dans la porte paravant en était avoué, comme le témoidu tabernacle de l'église du chapitre: on moigne un titre de l'évêque Udon de voit un seigneur assis qui présente à une 1057. Ce titre est une sentence synodale abbesse ou à une religieuse à genoux un contre les habitans de Varengeville, à écrit qu'il tient en sa main, avec ce mot, laquelle Arnoù souscrivit en qualité d'aRegimboldus. Dans le nécrologe de Re-voué de Toul: signum Arnulphi comitis miremont on lit: Rembaldus Comes dedit quosdam servos Sancto Petro.

IV. Scindebald, comte de Toul en 971, comme il paraît par le titre de fondation de la Maison-Dieu de Toul, faite par St. Gérard.

advocati Leucorum. Arnoù avait épousé Aremberge de Rortey, de laquelle il eut Ulric avoué de l'église de Toul.

XIV. Frideric II, seigneur de Fontenoy en Voges, succéda à Arnoû dans le comté de Toul. Il était fils de FriV. Ancelin ou Azelin (1), frère de l'éderic I. On voit la signature de Fridevêque saint Gérard, succéda à Scinde-ric II, dans un titre de l'évêque Pibon bald, dans la dignité de comte de Toul. pour l'abbaye de Saint-Evre de l'an 1072, (1) Hist. de Lorr. T. 2, nouv. édit.. (2) Benoit, hist. de Toul, 132.

P.

XV. Renard IV, comte de Toul, fils En 1152, le moine Alberic, Chronic. de Frideric II, était déjà comte de Toul ad ann. 1165, fait mention de Simon en 1076; il prit la croix au concile de de Toul. On trouve aussi Jean de Toul. Clermont, et fit le voyage de la Terre-Viguier p. 154.

Sainte avec Godefroy de Bouillon. La XX. Mathieu de Lorraine comte de veuve du comte Renard épousa en se- Toul, épousa Beatrix de Fontenoy sa condes uoces Renaud I, comte de Bar. cousine germaine, fille de Rainard de XVI. Pierre comte de Toul, frère de Don-Martin. Il vivait encore en 1194 Renaud IV, fit le voyage d'outremer en et laissa trois fils, Frideric V, Renaud 1096. Il est dénommé dans le titre de sire de Coussey et Renard. Il mourut au fondation de Saint-Pierre-Mont: Comes château de Fontenoy, et fut enterré dans Petrus Frater Renaldi Tullensis Comitis. l'abbaye de Clairlieu. Il avait épousé Helvide, qui fut inhumée XXI. Frideric V, comte de Toul fils à l'entrée du cloitre de saint Mansuy, où de Mathieu de Lorraine, sire de Fontenoy l'on voit son tombeau avec cette épita-en Vôges, épousa Agnès ou Agnelle ou phe: Obiit Helvides uxor Petri Viceco-Gegnelle de Commercy, et engagea en mitis. Il en eut deux filles, dont l'une fut 1202, son comté de Toul à Mathieu de mère d'Adalberon évêque de Metz en 1131, la seconde fut mère de Pierre évêque de Toul.

XVII. Frideric III, fils de Renard IV, succéda à son oncle Pierre dans le comté de Toul, après l'an 1118. Il épousaen premières nôces Adelaide fille de Hugues d'Egesheim neveu de saint Léon IX, et en secondes noces il épousa Flavide, sœur ou fille du duc Mathieu.

Nous savons certainement que Frédéric III, comite de Toul épousa Giselle de Vaudémoni, laquelle épousa en secondes nôces Renaud comte de Bar. Il faut donc dire que Giselle est la même que Flavide, ou avouer que Frideric épousa Giselle en troisièmes noces.

Lorraine évêque de Toul, pour la somme de trois-cent-cinquante livres provenésiennes. Frideric et Renard de Lorraine son frère, prirent la croix en 1214, et firent le voyage de la Terre-Sainte avec plusieurs chanoines et bourgeois de Toul.

XXII. Eudes de Lorraine fils de Frideric V, comte de Toul, épousa Isabelle de Parroye.

Les maires et échevins de la ville de Toul, se mirent en 1500, sous la protection du roi Philippe-le-Bel, moyennant quelques services qu'ils s'obligèrent de lui rendre; déclarant qu'ils sont de franche condition, et ne doivent rien ni à l'empereur, ni à l'évéque, ni au chapitre de Toul, et qu'ils sont bien au nombre de 200 feux.

XVIII. Henry comte de Toul, frère de Frideric III, a souscrit au concile pro- Vers l'an 1310, l'empereur Henri VII, vincial tenu à Toul en présence d'Adal-donna à Thiébaut II, duc de Lorraine, beron archevêque de Trèves. la garde du gouvernement de la ville de XIX. Frideric IV, sire de Fontenoy Toul, qui lui appartenait et à l'empire, en Vôges et de Charmes sur Moselle, suc-pour lui et ses successeurs à perpétuité. céda à Henry son père dans le comté de Nous lisons qu'en 1524, Jean, sire de Toul. Il épousa Halvide de Lorraine, Toul, chevalier, s'engage de servir le duc fille du duc Simon I et d'Adelaïde de de Lorraine contre ceux de Metz. Querfort, sœur de l'empereur Lothaire, Ferri, VI du nom comte de Toul, et dont il ne laissa qu'une fille unique nom-troisième du nom duc de Lorraine, fils mée Bertrix, mariée à Mathieu de Lor-da duc Mathieu II et de Catherine de raine, fils du duc Mathieu I. Frideric Limbourg, acheta le comté de Toul ďEuIV, vivait encore en 1163, et mourut au des son parent, en remboursant toutes les retour de son voyage de la Terre-Sainte. ' sommes pour lesquelles il était engagé aux

évêques de Toul; mais en 1261, Gilles les juges des fiefs, et assister à tous les de Sorcy, évêque de Toul, retira ce comté combats qui se donnaient entre les sujets des mains de ce prince et le réunit pour de l'évêque. Les seigneuries de Séraumont toujours à son domaine, Hist de Lorr., et de Ménil-la-Tour, étaient érigées en tome 2, première édition, p. cccclxxxvj, pairies.

preuves.

Entre les enfans du due Ferri III, on rapporte en quatrième lieu Jean comte de Toul; il est nommé Jean de Nancy, dans un titre de l'abbaye de Senones, de l'an 1268, et Jean de Neuviller dans un autre titre de l'an 1286. Il mourut le 6 septembre 1295, et fut enterré au cloître de Beaupré, où on lisait cette épitaphe : Cy gist Messire Jehan de Toul, qui fut mort l'an M.CC. LXXXXV.

Thiebaut comte de Toul, mourut en 1559, et fut enterré dans l'église des chanoines réguliers de Lunéville, où nous avons vu son épitaphe en ces termes : Cr gist Thiebaut de Toul Ecuyer, qui mourut l'an M. CCC, LIX. la vigile de saint Jean-Baptiste. Les trois alérions sont fort bien marqués sur son écu; son casque était suspendu sur son mausolée.

Nous ne savons quand cette maison des comtes de Toul de la maison de Lorraine fut éteinte.

Pour concilier ce qu'on lit en divers endroits des princes de Lorraine, qui ont porté le nom de Toul, je crois qu'il faut reconnaître deux branches de comtes de Toul, l'une résidant à Toul, et l'autre demeurant à Lunéville ou aux environs. Les comtes et ducs de Bar curent aussi part à la garde et protection de la ville de Toul. Edouard comte de Bar, en 1311, prit cette ville sous sa sauve-garde.

Outre le comte de Toul, dont nous avons parlé, qui était comme le chef du conseil de l'évêché pour le temporel, l'évêque avait encore d'autres officiers pour l'administration de la justice. Ces officiers étaient le vicomte, l'avoué, le sénéchal, l'œconome, le chambellan et un écuyer. Ces offices furent remplis jusque sous les derniers évêques.

Il y avait aussi entre les nobles vassaux de l'évêché de Toul, des Pairs pour être

L'empereur Charles IV, dans un diplô me appelé communément la Bulle d'or, parce qu'elle est scellée en or, permet aux bourgeois de Toul de fortiffer lear ville, d'y faire des fossés, des murailles, des tours et autres défenses nécessaires, pour la conservation de ladite ville et de ses habitans.

En second lieu il leur permet de punir les malfaiteurs suivant la qualité du délit, et de les condamner à des amendes convenables. En même temps il leur donne pouvoir d'imposer et de lever les tailles et contributions, qui seront employées de même, que les amendes susdites, aux usages nécessaires pour la commodité et l'utilité de ladite ville.

Comme aussi de faire des statuts et ordonnances, suivant l'exigence des temps et des affaires. En outre, le même empereur approuve le collège des magistrats de la ville de Toul, à qui il permet d'user du coffre, de la cloche et du sceau publique, ainsi qu'il se pratiquait de temps immémorial.

Enfin, il approuve, ratifie et renouvelle tous et un chacun des priviléges, grâces, indults, droits et immunités donnés et accordés à ladite ville de Toul, par les empereurs ses prédécesseurs; comme lui étant et lui ayant toujours été, ladite ville et ses habitans fidèles $, affectionnés et obéissants, de même qu'à l'empire Romain.

Cette bulle d'or est datée de Prague, le 13 des calendes de Mars, l'an 1567: elle est en latin et en parchemin; le sceau est d'or, du poids d'environ huit pistoles, avec la figure de l'empereur assis, revêtu des habits impériaux avec cette légende: Carolus Imperator semper Augustus et Bohemiæ Rex. On voit au revers le capitole avec cette inscription: Aurea Roma caput mundi Regis Orbis Regna Rotundi

Toul est la capitale du pays Toulois, chef-lieu d'un bailliage et siége présidial, d'une subdélégation et d'un bureau des fi

La ville de Toul, comme Cité Impé-recours à nos rois, en demandant leur riale, a joui de toutes les immunités fran- protection. chises et privilèges, dont jouissaient les villes d'Allemagne, qui ont titre de Cités Impériales; les rois et les empereurs d'Allemagne ont reconnu et confirmé ces pri-nances. vilèges. Le bailliage de Toul a été créé par Lorsque Henry II roi de France se ren-édit du mois d'août 1634, et le présidial dit maître de la ville de Toul, du con- par édit de février 1685. Il est régi par sentement des bourgeois en 1552, il leur le droit Romain et les usages locaux, répromit de leur conserver leurs privilèges, digés en coutume particulière, en exécuet de les maintenir dans les libertés dont tion de la déclaration du roi, du 24 fé– jouissent les autres villes impériales. Ses vrier 1741. successeurs en ont usé de même. C'est Le corps de l'hôtel-de-ville est composé ainsi que la ville de Toul de ville impé-d'un maire ou maître échevin électif, riale qu'elle avait été, passa sous la domi- de trois échevins alternatifs, d'un quanation des rois de France, qui la prirent trième échevin et d'un receveur électifs, d'abord sous leur protection, et lui don- de deux assesseurs titulaires, d'un procunèrent des Gardiens, qui prirent dans la reur-syndic, et d'un secrétaire-greffier. Il suite le nom de gouverneurs. y a aussi un huissier-royal et six sergens de ville.

Entre les privilèges et immunités dont jouissent les bourgeois de Toul, on remar- Les officiers de l'hôtel-de-ville sont charque ceux-ci: ils choisissent leurs magistrats,gés de l'administration des biens et revenus qui avaient séance dans les diètes de l'empire. L'empereur Maximilien leur donna le titre de Nobles, et Ferdinand leur confirma cette qualité.

Ils avaient le gouvernement de la ville et le droit de faire la guerre aux princes et de conclure avec eux des traités. En un mot ils partageaient avec l'évêque les droits régaliens.

de la ville.

L'exercice des maires et échevins électifs dure deux années, et celle du receveur six. Quand ils est question de les remplacer, on assemble les députés des paroisses pour donner leurs voix, et leur choix étant fait, à raison de trois sujets pour chaque place vacante, on dresse un procès-verbal, qui contient les noms des candidats qui ont le plus grand nombre de suffrages, parmi lesquels le roi en

Un homme de roture en épousant une femme de qualité de Lorraine et du Barrois, pouvait posséder des fiefs et des sei-choisit le tiers pour remplacer ceux des gneuries; parce que comme bourgeois d'une officiers, qui ont fini leur exercice; le ville libre, sa condition paraissait égaler tout, suivant l'avis qu'en donne l'intendant celle des nobles. de la province.

La ville de Toul a un gouverneur particulier, un lieutenant de roi et un major.

Ils avaient par conséquent tous les droits de la noblesse, de même qu'en jouissent les bourgeois de toutes les Il y a à Toul unfort beau corps de caservilles libres d'Allemagne tels que sont nes pourl'infanterie et la cavalerie. La garles droits de chasse et de pêche, d'a- nison ordinaire est composée de 3 batailvoir colombier et port-d'armes, de n'ê-lons et de 2 escadrons. Il y a aussi un tre obligé à aucune banaalité qu'à celle corps de milice, composé de huit compaqu'ils s'imposaient eux-mêmes pour le gnies bourgeoises, pour servir à la garde bien et l'utilité de leur gouvernement. des portes lorsqu'il n'y a point de garnison. C'est pour maintenir ces nobles privilèges Il y réside un ingénieur en chef pour les que les bourgeois de Toul ont souvent eu fortifications, un commissaire ordonnateur

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