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Le cirque ou l'arène était d'une gran-Isa colère sur ce pont et sur les murailles deur et d'une beauté comparable à celui de Trèves, qu'il fit renverser en 1675. de Rome, æmulum Romano, comme On a rétabli ce pont en 1717 et 1718, parle un panégyriste de l'empereur Cons-sur les anciens fondemens.

tance. Il était de forme ovale, long d'environ L'église de Trèves reconnait pour ses cent pas et large de plus de soixante. On premiers apôtres saint Materne, saint Euy entrait par trois grandes portes accom-cher ou Eucaire et saint Valère, que les pagnées d'espèces de Tours, qui sont au- Tréviriens prétendent leur avoir été envoyés jourd'hui ruinées pour la plus grande de Rome, immédiatement par l'apôtre partie. Le cirque était situé à la portée saint Pierre ; mais on n'apporte pas de d'un coup de fusil de la vieille porte vers l'orient, au pied d'un côteau. Les degrés sur lesquels se plaçaient les spectateurs, sont à présent couverts de terre, où l'on a planté des vignes.

Les souterrains où l'on renfermait les bêtes destinées aux spectacles., subsistent sous les vignes et sont très-vastes; ils sont bien voûtés, et de 40 pieds de large; on ne peut mesurer la longueur, à cause des terres qui y sont accumulées et qui en

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ferment l'entrée.

solides raisons de cette antiquité, et la suite imprimée des premiers évêques de Trèves est très-suspecte de fausseté, ne se trouvant pas dans les plus anciens manuscrits. Il est très-croyable que Trèves ne reçut la foi de Jésus-Christ, que vers le milieu du troisième siècle, et que ses premiers évêques lui furent envoyés par les papes successeurs de saint Pierre.

La juridiction spirituelle de l'archevêque de Trèves était autrefois très-considé rable, car elle s'étendait non-seulement sur toute la première et seconde Belgique, Le fort qui était à la tête du pont mais aussi sur la première et seconde bâti sur la Moselle, du côté de la ville, Germanie. C'est pourquoi on la nommait est dit-on, un reste de l'ancien arc de la seconde Rome, et ses archevêques portriomphe des empereurs Valentinien et taient le titre d'héritiers de saint Pierre. Gratien, au-dessus duquel on voyait au-Ils avaient pour suffragans les évêchés de trefois un vaste bassin plein d'eau, où Mayence, de Cologne, de Liége, d'Ul'on mettait des poissons. L'eau était con-trecht, de Strasbourg, de Worms et de duite dans ce bassin par un aquéduc, Spire; mais depuis que quelques-unes qui veuait de la montagne située vis-à-vis, de ces églises ont été érigées en métroqu'on dit d'Apollon, et les canaux pas-poles, il ne reste à l'archevêché de Trèsaient sous la Moselle, comme le croit ves que trois suffragans, qui sont les Brouverus, pour se rendre dans ce bassin. évêchés de Metz, Toul et Verdun, tous On dit que le pont de la Moselle était trois sujets du roi de France. déjà bâti avant que les Romains fussent L'archevêque de Trèves possédait aumaitres de Trèves, car on ne trouve nulle trefois la primatie des Gaules, et de Gerpart qu'ils y aient bâti un pont. Il était com- manie; mais depuis la décadence de la posé de huit grandes arches, soutenues de ville de Trèves, l'archevêque est déchu huit piles, longues de cinquante pieds, de ces prérogatives, ou au moins de leur larges de vingt-quatre. Les arcades étaient exercice. Les empereurs ayant cessé d'y hautes de trente-deux pieds. Sur ce pont résider, on a transporté à l'église d'Arles étaient deux tours très-solides qui empêle titre de primatie des Gaules. chaient qu'on n'y pût passer sans trouver de la résistance.

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Le maréchal de Créqui, chagrin de sa défaite arrivée auprès de Consarbrik, à une lieue au-dessus de Trèves, déchargea

vers

Les archevêques de Trèves commencèrent sous le règnes d'Othon II, l'an 975, de se gouverner en princes souverains.

L'archevêque Ludolphe, de la maison

peu commodes. Près de ce palais est une petite ville nommée le Dahl, où habitent la plupart des domestiques de l'électeur. Un pont-volant facilite la communication de ce quartier avec la ville de Coblentz.

de Saxe, joignit à l'archevêché la dignité ment fort resserré par le Rhin d'un côté, électorale vers l'an 1000, suivant l'opi- et par un rocher de l'autre. Il est de peu nion de ceux qui attribuent l'institution d'apparence, les appartemens sont bas, du collège électoral, à l'empereur Othon III. L'électorat de Trèves est borné par celui de Cologne au septentrion, par la Wétéravie à l'orient, par le Palatinat du Rhin et par la Lorraine au midi, et par le Luxembourg à l'occident. L'étendue de cet électorat n'est pas fort grande, mais le pays est extrêmement fertile, et sur tout en vins. La Moselle le coupe en deux parties: la septentrionale confine avec le haut, diocèse de Cologne et le pays d'Eyffel; elle est beaucoup plus agréable et mieux peuplée que la méridionale, qui est du côté de la Lorraine et du palatinat, où il n'y a presque que des bois. Il est composé de 25 bailliages.

La ville de Trèves est située sur la Moselle, à la droite de ce fleuve, dans un vallon fertile et agréable, entre des montagnes de part et d'autre. La montagne qui est à l'orient, était consacrée au dieu Mars, et celle qui est à l'occident à Apollon. Le pays des environs est beaucoup moins beau et moins fertile. Les coteaux qui sont le long de la Moselle, sont couverts de vignes, dont le vin est en répuL'électeur archevêque de Trèves, prend tation, sous le nom de vin de Moselle. la qualité d'archi-chancelier de l'empire Le poète Ausone a décrit le cours de ce pour les Gaules et au royaume d'Arles, fleuve, et les beautés qui se remarquent mais cette dignité n'est qu'un titre imagi-aux environs, dans son poème intitulé naire. L'archevêque est le second des élec- Mosella. ters, il donne le premier son suffrage dans l'élection de l'empereur et dans toutes les assemblées générales.

La ville de Trèves est arrosée d'un petit ruisseau, qui avant que d'entrer dans la ville se norme Oliva ou Olebia, et à L'électeur de Trèves a pour sa résiden-l'entrée de la ville, où est le quartier des ce ordinaire, deux places considérables et drappiers, il prend le nom de Weberbien fortifiées, savoir: Coblentz, jolie bach, qui veut dire en allemand, Ruisville au confluent du Rhin et de la Mo-seau de drappiers. Ce ruisseau fait tourselle, où il a un beau palais. Cette place ner plusieurs moulins dans la ville, et confut donnée par l'empereur Henry VII, tribue à y entretenir la propreté. en 1213, aux électeurs de Trèves, qui On croit que le capitole de Trèves était l'ont fait fortifier ensuite très-régulière-autrefois où se voit aujoud'hui l'abbaye de Saint-Martin, dont nous avons parlé

ment.

L'autre place située à l'opposite de Co- ailleurs. blentz, sur un rocher au bord du Rhin, La ville de Trèves, de même que la pluest le château de d'Ehrenbreistein, ou part des villes épiscopales, est remplie vulgairement Hermanstein, qui est pro-d'églises et de maisons religieuses. On dit prement la citadelle de Coblentz, situé qu'il n'y a point de ville en Allemagne de la sur une roche escarpée, presque isolée, grandeur de celle-ci, où il y ait tant d'éet de tous côtés de très-difficile accès. Les glises, ouvrages sont taillés dans le roc. On y La cathédrale, qui est dédiée à saint voit un canon qu'on dit surpasser en lon-Pierre, est un bâtiment vaste et solide, gueur, la célèbre couleuvrine que Louis d'une structure différente de celles des au→ XIV fit transporter de Nancy à Dunker-tres églises cathédrales, qui sont d'une que. Le palais de l'électeur de Trèves est structure gothique: celle-ci est presque au pied de la forteresse, dans un empla-carrée, et la nef n'est soutenue que par

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quatre colonnes fort massives. Les pierres abbaye de bénédictines, de fondation trèsen sont d'une grandeur si extraordinaire, ancienne. Voy. la Not. dans les articles de que selon l'opinion commune du peuple, ces mêmes abbayes. on s'est servi de l'assistance du diable pour On compte cinq églises paroissiales à les mettre en œuvre. La force du bâtiment Trèves; les PP. Jésuites y ont un collége. est peut-être la cause que les Huns, les Il y a aussi plusieurs couvents de religieux Francs et les Normands, pendant leurs ir- mendiants, etc. ruptions, ne l'ont pas ruiné comme les autres anciennes fabriques.

Lorsqu'on ouvrit la terre pour enterrer l'archevêque Lothaire de Metternich, en 1623, on découvrit fort avant dans la terre un gros fragment d'une colonne de marbre noir, bien polie et bien parsemée de taches blanches et cendrées. Cette colonne avait près de sept pieds de diamètre, et sa hauteur, suivant les règles de l'architecture, devait être de près de 40 pieds. On remarque encore aujourd'hui du côté du nord et du midi de cette église, des vestiges d'une très-grande antiquité, dans les murs qui sont de briques liées mortier d'une solidité extraordinaire. Ces briques sont carrées de la longueur de 2 paumes ou 8 pouces. Cette cathédrale est aujourd'hui rebatie presqu'entièrement à la moderne, en forme de croix, et embellie de quantité d'ornemens, depuis l'an

1717.

par un

On conserve dans l'église cathédrale, la tunique de Notre-Seigneur, qui fut trouvée avec d'autres reliques dans le grand autel,

en 1512.

L'université de Trèves n'est pas bien ancienne. Elle ne fut fondée qu'en 1454, par l'autorité du pape Nicolas V.

Cette ville dans les anciens temps, je veux dire depuis que les empereurs Romains y établirent leur demeure, fut distinguée par les études des langues grecque et latine, et par celles de la jurisprudence et des lois Romaines, de l'éloquence et des belles-lettres. Nous en avons les preuves dans les harangues et autres ouvrages en prose et en vers de ces temps-là, qui subsistent encore aujourd'hui. Mais depuis que les peuples de delà le Rhin curent franchi cette barrière qu'on leur avait opposée, et qu'ils eurent pris brûlé et saccagé cette grande ville, elle ne s'est pas relevée de ses pertes, et n'a jamais passé pour une place de defense. Sa position même n'est pas favorable pour en faire une place de guerre, surtout de la manière dont on fortifie les places depuis assez long-temps.

La ville de Trèves se trouve située de

manière, qu'elle est presque toujours le théâtre de la guerre, lorsque l'empire d'Allemagne et la France prennent les bord sur la ville et sur le territoire de armes l'une contre l'autre ; on tombe d'aTrèves, qui est d'ordinaire au premier occupant."

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Outre la cathédrale, il y a dans Trèves deux églises collégiales: celle de N.-D., ad gradus, près la cathédrale, bâtie d'un goût fort singulier et fort délicat ; celle de St.-Siméon båtie sur la porte noire, près de re avec Henri IV, comte de Luxembourg, En 1500, les Tréviriens furent en guerlaquelle est une bibliothèque où il y a des à cette occasion: le comte avait établi livres anciens et quelques manuscrits; celle un bureau dans une île de la Moselle, de St.-Etienne; celle de S.-Paulin hors des vis de Greven-Macheren, où il levait murs et près de la ville, dont l'église qui certains impôts sur les passans. Ceux de est très-belle, a été rebâtie depuis. Trèves regardant cette nouveauté comme Il y a aussi quatre célèbres abbayes contraire à la liberté de leur commerce d'hommes, de l'ordre de saint Benoît, qui coururent aux armes, détruisirent le busont Saint-Mathias, Saint-Martin, Ste.-reau, maltraitèrent les commis et firent le Marie-aux-Martyrs, et celle de Saint-Ma- dégat dans le Luxembourg.

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ximin hors des murs. Il y a de plus une Le comte de Luxembourg leva de son

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sous leur protection spéciale, pour laquelle protection les bourgeois leur payaient un tribut annuel, et lui bâtissaient un palais dans leur ville.

côté des troupes, pénétra jusqu'aux portes [saient donner le droit de bourgeoisie dans de Trèves, brûlant et saccageant tout ce les villes considérables qu'ils prenaient qu'il rencontra sur sa route. Il fixa son camp au-delà de la Moselle, du côté de l'abbaye de Saint-Mathias, se répandit dans les faubourgs, y renversa les maisons, abattit les arbres, détruisit les vignes et ra- En 1521 (1), le général Francisque de vagea les campagnes des environs. Les Sicking qui s'était fait Luthérien, tenta Tréviriens firent occuper par leurs sol-de se rendre maître de la ville de Trèves : dats les chemins en-deçà du fleuve, afin Richard de Greiffenclaw de Volratz, arde couper aux Luxembourgeois ia retraite, ou d'empêcher qu'ils ne reçussent des vivres.

Au bout de douze jours le comte de Luxembourg songea à faire sa retraite ; mais craignant d'être battu s'il tentait le passage de la Moselle, n'ayant pas assez de bateaux pour repasser ce fleuve, ou de périr de faim s'il s'obstinait dans son entreprise, il prit le parti de côtoyer la Moselle et de faire défiler ses troupes vers la Sâre. Mais faisant réflexion que ce serait pour lui un déshonneur [de quitter de la sorte son dessein, il retourna sur ses pas, et vint camper ou village de Sainte-Croix, résolu de tout risquer ou de prendre la ville. Son dessein échoua, et on en attribue la cause à un évenement que l'on regarde comme un prodige.

chevêque de Trèves, s'y était enfermé avec 700 hommes d'élite et bon nombre de noblesse. Ce prélat les assembla sur la place, et après leur avoir fait exposer par son official, les maux que les luthériens avaient faits et qu'ils continuaient de faire dans l'Allemagne, il les exhorta à la défense de leur patrie, de leurs biens et de leur religion, leur fit espérer un prompt secours, et leur promit qu'il s'exposerait avec eux à tous les dangers. Francisque parut devant la ville le 8 septembre, et se campa du côté de Saint-Mathias et du faubourg d'Olève; le lendemain il fit battre la place à grands coups de canon, mais avec très-peu de succès; sur le soir il fit jeter des dards enflammés et des boulets rouges dans la ville, qui brûlèrent quelques maisons. Le 12 septembre il arriva des ambassadeurs de la part de l'archevêLe jour de saint Pierre-aux-Liens on que de Cologne, pour_tâcher de faire la ouït pendant la nuit un tel fracas, qu'on paix entre Richard et Francisque de Siceût dit que c'était une armée de combat-king; mais après trois jours d'allées et de tans. La terreur se répandit dans l'armée venues, ils s'en retournèrent sans avoir du comte, et ses soldats croyant qu'on rien fait. Dans le même temps Sicking fit venait les attaquer prirent les armes et jetter dans la ville, des billets attachés à s'entretuèrent; puis saisis d'une frayeur des fléches pour tenter la fidélité des boursubite, ils se mirent à fuir et abandonnè-geois, mais on ne lui fit pas l'honneur de rent leur camp. Le comte se vit par là for- lui répondre. cé à se désister de son entreprise et fit son Francisque commençant à manquer de traité avec les bourgeois de Trèves. Le vivres, d'argent, de poudre et d'autres premier article de ce traité porte que le munitions, et ayant appris que le comte comte de Luxembourg serait reconnu palatin du Rhin et Philippe, prince de bourgeois de Trèves, à charge de prêter Hesse, venaient au secours de Trèves pour lui et pour ses successeurs le serment avec de bonnes troupes, ne songea plus de fidélité. C'est là l'origine du pouvoir qu'à faire sa retraite et à sauver ses gens. que les comtes de Luxembourg s'arrogè- Il décampa honteusement le dimanche 14 rent ensuite dans la ville de Trèves. En ce (1) Histoire de Lorraine, t, 5. p. 558 et suitemps-là les plus grands seigneurs se fai-vantes.

septembre 1522, après avoir mis le feu à d'excellent vin: après quoi ce prince fit l'abbaye de Saint-Maximin, à l'hôpital de charger sur son chariot environ 4 mesures Sainte-Elisabeth et à son propre camp. Il se retira au-delà de la Moselle, marchant toujours en bataille, de peur qu'on ne le poursuivit. On regarda comme une espèce de miracle, que durant ce siége il ne soit pas mort un seul homme, ni dans la ville ni aux environs de Trèves.

de ce bon vin, et ayant apposé son sceau sur les portes du monastère, défendit à ses soldats d'y entrer et d'y exercer aucun acte d'hostilité. Il partit enfin de Trèves pour aller dans le Luxembourg, où il exerça les mêmes pilleries et les mêmes violences, qu'il avait faites dans le pays de Trèves.

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En 1552, Albert, marquis de Brande bourg, à la tête de dix mille hommes, En 1632, les chanoines de Trèves, qu'il menait au siége de Metz, qui ne fut fàchés contre Philippe - Christophe de formé qu'au mois d'octobre de cette an-Sotern leur archevêque, qui s'était séparé née, commença dès le mois d'août d'exer- des intérêts de la maison d'Autriche cer des hostilités et des ravages extraordi- mis sous la protection de la France, naires, dans le pays de Trèves et aux en-livrèrent la ville aux Espagnols, qui se virons; quoique tout y fût en paix et qu'il saisirent encore de Coblentz et de Philisn'y eût aucune guerre déclarée, ni de la bourg, qui appartenait à l'archevêque. part de la France, ni de la part de l'empe- Le roi Louis XIII, envoya le maréchal reur Charles V. Albert attaqua d'abord d'Effiat avec une armée de vingt-quatre la ville de Mayence, et força les bour-mille hommes, pour rétablir l'archevêque geois de lui faire hommage, après quoi dans ses états. Le maréchal d'Effiat étant il pilla et ravagea tout leur pays. Il ré-mort à Lutzelstein le 27 juillet, comme il solut ensuite d'en aller faire de même dans se disposait à assiéger Trèves, le commanle pays de Cologne ; mais Jean, arche- dement de l'armée fut donné an maréchal vêque de Trèves, l'arrêta à son château d'Estrées, qui prit la ville de Trèves, et d'Heberstein, et l'obligea de rebrousser chemin.

on donna le commandement de la garnison qui fut laissée dans la ville, à M. de SenCe ne fut que pour tomber sur la ville neterre. L'archevêque Philippe Christophe de Trèves. A peine eût-il paru dans la de Sotern fit plusieurs efforts pour avoir le campagne, le 28 août, que le sénat de cardinal de Richelieu pour coadjuteur; Trèves lui apporta en cérémonie les clefs c'est pour ce sujet qu'il fut mis au ban de de la ville, et le reçut comme en triom-l'empire: enlevé l'an 1635, et mené priphe dans la place: tout le clergé dont il sonnier à Vienne; il ne sortit de prison s'était déclaré l'ennemi, s'était enfui. Al- qu'en 1645. bert acheva de brûler ce que Francisque En 1645, le maréchal de Turenne prit de Sicking avait épargné de l'abbaye de la ville de Trèves par composition. Elle Saint-Maximin et de l'église Saint-Paulin, fut prise en 1649, par l'armée de France brûla toutes les maisons, de même que l'ab-commandée par le maréchal de Rosen. En baye de Sainte-Marie-aux-Martyrs, dont 1673, Trèves et ses environs furent ravail emporta les cloches: l'abbaye de St.-Ma- gés par les trouves Françaîses, le maré– thias fut pillée, les cloches au nombre de chal de Créqui en fit raser les fortificadouze enlevées, les autels renversés, les tions et détruisit le pont de la Moselle. Les images, le chœur, les ferrcinens des fenètres églises de St.-Paulin et de Saint-Maximin et des portes enlevés et vendus aux bour-furent aussi renversées. La ville de Trèves geois. souffrit beaucoup de même que les envi

Albert alla en personne au monastère rons, dans les dernières guerres de 1702, de Saint-Martin sur les bords de la Mo-1733, 1754. On ne respecta pas même le selle; le prieur l'appaisa en lui servant palais électoral, qui fut à la vérité con

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