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de Verdun en 1099. Hugues de Flavi- Levoncourt et à madame de Bouvet de gny, qui a écrit l'histoire de cette trans-Robert-Espagne, une maison et un bien lation, et qui appelle ce lieu Gunscort, considérable à M. le baron de Saintraconte que cet abbé étant mort en odeur Baussans de Monsec; à quelques pas de sainteté au prieuré de Flavigny, si- du village une tour forte à M. de Rouyn tué sur le bord de la Moselle à trois de Rogéville, et encore sur le finage lieues de Nancy, on se hâta de rapporter de la paroisse de Vassincourt un ermison corps à son monastère de St.-Vanne. tage, dit de saint Jean des Gravières, Partout où passait le convoi, on sonnait et une cense appelée de Srainval. les cloches, et on accourait avec l'en- On trouve dans les archives de Lorcens, le luminaire et la croix pour faire raine, que la terre de Vassincourt a souhonneur au défunt. Il arriva à St.-Mi-vent changé de seigneur. hiel, où l'abbé Ornatus, ami de Ro- VASSONCOURT ET ZINCOURT dolphe, vint au-devant de lui avec le Vassoncourt, ou Vaxoncourt, village simême appareil que s'il eût reçû les re- tué sur l'Urbion, deux lieues et demie au liques d'un saint. Le lendemain il cher-nord d'Epinal, cour souveraine de Lorcha une barque pour conduire le corps raine. La paroisse a pour patron saint sur la Meuse à Verdun; il l'ac- Martin; bailliage d'Epinal, cour souvecompagna avec sa communauté jusqu'à raine de Lorraine. Seigneur, le roi. une certaine distance, et les religieux de Zincourt, ou Xaincourt, est annexe St.-Vanne continuèrent leur chemin par de Vaxoncourt; l'église a pour patron terre, chantant et psalmodiant sans cesse. saint Félix. Ils arrivèrent les premiers en un gros Zincourt, Vaxoncourt et Palgney-surlieu nommé Gunscort, aujourd'hui Vas-'l'Urbion, étaient de l'ancien domaine de court, ou Vassécourt, à trois lieues de l'évêché de Metz (1).

St.-Mihiel, où ils attendirent ceux qui En 1567, le dernier jour du mois de conduisaient la barque chargée du corps Juin, Charles cardinal de Lorraine, évêde Rodolphe. Les prêtres de ce lieu ne que de Metz transporta au duc Charles III, voulurent lui rendre aucun honneur, sous et à ses successeurs, tout le droit qu'il prétexte que pendant sa vie il avait tou-avait de retirer les terres de Velacourt. jours été contraire aux évêques schis-Vaxoncourt, Palgney et Zincourt, que matiques mais l'histoire dit que le mois ses prédécesseurs évêques de Metz avaient ne se passa pas qu'ils ne ressentissent les ef- engagées à Jean de Haussonville. fets de la colère de Dieu, par le feu VATHIMONT. - Vathimont, village qui consuma leur village. enclavé dans le pays Messin à droite de la VASSINCOURT.-Vassincourt, Vas- Nied française, trois lieues et demie au sincuria, village à gauche de l'Ornain, nord de Château-Salins, diocèse de Metz, trois lieues au-dessous de Bar, du dio-bailliage de Château-Salins, cour souvecèse de Toul. M. de Rouyn de Rogé-raine de Lorraine.

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ville, M. le baron de Levoncourt Il y avait anciennement un château ou messieurs Péchard d'Ambly, M. de Con- maison forte à Vathimont, ou Wathietrisson, madame la baronne de Bouvet mont, appartenant aux seigneurs de de Robert-Espagne et madame de Co-Craincourt.

liquet en ont toutes les justices exercées VATRONVILLE. Vatronville, ou par leurs juges-gardes. Bailliage de Bar, Watronville, village ou hameau du dioprésidial de Chalons, parlement de Paris. (cèse de Verdun, doyenné de Pareid, arLa paroisse a pour patron St.-Pierre. chidiaconé de la Voivre, situé au pied Il y a en ce lieu environ cinquante-huit

habitans, un château à M le baron de (1) Archives de Lorr. Layette Epinal.

d'une montagne, sur un ruisseau, à deux mont (1), à qui cette forteresse appartelieues ou environ de Verdun vers l'orient.nait à cause de sa femme fille de Jean de Vatronville est nommé Guentonis-villa, ou Vaubécourt, pour s'en venger, entrèrent Wentonis-villa, dans l'histoire de Ver-à mains armées dans ce royaume, et y dun. Ce lieu est de la paroisse de Châ-commírent beaucoup de désordres. Louis tillon-sous-les Côtes ; il y a une église suc-XI, pour y remédier députa vers eux le cursale dédiée sous l'invocation de Notre-seigneur de Loupy, qui traita avec VauDame.

tier et Thomas pour une somme de mille francs en forme de dédommagement.

Vatronville est remarquable par un ancien château (1), qui fut occupé par les C'est en faveur du même Jean de Netgens de Renaud comte de Bar, vers l'an tancourt, que le roi Louis XIII, érigea la 1132, d'où il faisait des courses dans tout terre de Vaubécourt en comté par lettres le Verdunois sous l'évêque Alberon de patentes du 26 avril 1635, régistrées au Chini. Mais ce prélat obligea le comte de parlement de Metz le 26 novembre suiBar d'en retirer ses troupes et de laisser levant.

diocèse en repos.

Le duc Charles IV, à la prière du Vatronville avait autrefois des seigneurs même Jean de Nettancourt établit, en 1627 particuliers. En 1219, Lietard de Va-un marché à Vaubécourt tous les vendretronville voulant quitter le monde, choisit dis de chaque semaine et deux foires par la maison Dieu du Pont-à-Gravière à Ver- année; l'une au lendemain de la fête de dun pour y passer sa vie dans la pauvreté Saint-Marc évangéliste, et l'autre le lenet l'humilité. Vers l'an 1411, Robert de Va- demain de la Nativité de Notre-Dame, tronville avec plusieurs autres gentilshom-avec les mêmes droits et privilèges que mes lorrains, qui avaient exigé de grosses ceux dont jouissent les autres vassaux, contributions de la ville de Verdun, furent ont pareille faculté. condamnés par l'empereur Sigismond à payer à cette ville à proportion de ce qu'ils en avaient injustement exigé.

qui

La chronique du doyen de Saint-Thiébaut de Metz, raconte que l'an 1437, les aventuriers (2) nommés commandés par le bâtard de Bourbon et escorcheurs, par le grand Estrac, et le petit Estrac s'étant jetés dans le Barrois au nombre de près de trois mille deux cents hommes, fuVaubécourt, rent environ quinze jours dans ce pays et sur la Meuse, et y firent bien du ravage.

La maison de Vatronville, une des quatre pairies de l'évêché de Verdun, maison autrefois illustre, aujourd'hui éteinte, portait d'or à la croix de gueules. VAUBECOURT.

bourg_ou_village, érigé en comté par Louis XIII, avec un bailliage seigneurial, Mais les seigneurs du conseil de Lordont les appels se portent au bailliage de raine, pendant la détention du duc René Bar, est sur la rivière d'Aisne, à une I, aidés des troupes des évêques de Metz lieue de sa source, et quatre de Bar. et de Toul, tombèrent sur eux à VaubéL'église paroissiale qui est du diocèse de court, et en tuèrent ou en firent prisonChalons, a pour patrons saint Pierre et niers environ trois cent soixante-sept. saint Paul. On compte en ce bourg envi-Les prisonniers furent conduits à Bar-leron trois cent dix habitans. Le château a sa chapelle, des fossés et un pont-levis. En 1378, la forteresse de Vaubécourt VAUX. ayant été brûlée, abattue et démolie par les troupes du roi de France Louis XI, Vautier de Vaubécourt et Thomas d'Apre

(1) Laurent Léod. p. 317, 318.

Duc.

VAUCOULEURS ET

-

QUATRE

Vaucouleurs, est une petite ville très-ancienne, située sur la Meuse, trois lieues de Toul à l'orient, et à

à

(1) Layette cotée Loupy-le-Châtel.

(2) Hist. de Lorr. t. v. p. lxxviij. nouv,

édition.

peu près à égale distance de Commercy amitié sincère et éternelle, et firent enau nord. Sa situation, sur des prairies semble une ligue offensive et défensive. émaillées, a pu lui faire donner le nom de Vaucouleurs, Vallis Coloris.

Quelques années après, c'est-à-dire en 1224, dans l'octave de Saint-Martin, il Le seigneur de Vaucouleurs désolait se tint une grande assemblée à Vaucoules environs de la ville de Toul. Il se te- leurs (1), où se trouvèrent le roi de France nait fier de son château, situé sur une hau- Louis VIII, et l'empereur Henry VII, teur près la ville, et qui passait pour fils de Fridéric II, avec les archevêques très-fort en ce temps là. Brunon évêque de Cologne et de Mayence, et Conrade léde Toul, qui depuis fat pape sous le nom gat du saint siége en Allemagne, cardinal de Léon IX, l'avait inutilement fait assié- évêque de Porto. Ces deux princes y reger; ses troupes y avaient été battues, nouvelèrent entre la France et l'Empire, par le secours que les seigneurs de Rinelle l'alliance qui avait été jurée quelques anet de Fliste envoyèrent à celui de Vau-nées auparavant entre le même Louis, fils couleurs. L'évêque Udon successeur de de Philippe-Auguste et Frideric II. Il y a Léon fut plus heureux, il prit et rasa le beaucoup d'apparence que Mathieu duc de château, aidé d'une troupe de cinq cents Lorraine se trouva aussi à cette assemblée hommes, que lui prêtèrent le duc Gérard de Vaucouleurs. de Lorraine et Louis comte de Monçon. Ceci arriva vers l'an 1056 (1). On voit encore à Vaucouleurs les ruines d'un vieux chàteau, et le reste d'une grosse tour bȧ-traitèrent de leurs affaires et y renouvelèdit on les Anglais.

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par

tie,
Comme Vaucouleurs était limitrophe
entre le royaume de France, la Lorraine
et les terres d'Empire, les empereurs et
les rois de France s'y sont quelque fois
assemblés pour terminer leurs différends
et convenir de leurs limites.

En 1238, le même empereur Frideric vint encore à Vaucouleurs; le roi SaintLouis s'y rendit aussi. Ces deux princes y

rent leurs alliances.

L'empereur Albert eut diverses entrevues avec le roi Philippe-le-Bel; mais la plus fameuse est celle qu'ils eurent en 1299. Les deux monarques se donnèrent rendez-vous à Vaucouleurs sur les confins des deux empires. Ferri duc de Lorraine, en sa qualité de Marchis, alla au devant

jusqu'à Toul, où l'évêque Jean de Sierk eut l'honneur de le recevoir. Philippe-leBel s'était avancé jusqu'à Foug, à une lieve de Toul ; et Albert en ayant été informé, lui envoya aussitôt Viefold archevêque de Cologne, pour lui faire compliment. L'entrevue des deux monarques se fit dans une prairie située eatre Toul et Vaucouleurs, en un lieu au milieu des bois, nommé les Quatre-Vaux, à cause de quatre vallons qui s'y réunissent.

Le roi Frideric II, ayant gagné la noblesse d'Allemagne, se fit couronner roi d'Albert et le conduisit à travers ses états de Germanie à Aix-la-Chapelle, du consentement du pape. De là il se rendit à Toul, puis à Vaucouleurs, où Conrade évêque de Metz avait ménagé une entre vue entre ce prince et Philippe Auguste, roi de France (2). Philippe toutefois ne put s'y rendre, mais il y envoya le prince Louis son fils, qui régna ensuite en France sous le nom de Louis Vill. Ferri duc de Lorraine et Renaud de Senlis évê que de Toul, se trouvèrent à cette assemblée. Le principal objet de cette en trevue était le renouvellement de la paix entre l'Allemagne et la France. Friderie et Louis la renouvelèrent, se jurèrent une

(1) Hist. de Loir. t. 2. p. 223. (2) Hist. de Loir. 1. 2. p. 544.

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en

Les deux rois renouvelèrent les anciennes alliances entre les deux empires d'Allemagne et de France, et Philippe accorda sa sœur la princesse Blanche, mariage à Rodolphe fils d'Albert roi des Romains. Le mariage fut conclu au même (2) Hist. de Lorr. t. 3. p. 21.

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endroit le jour de la Conception de la chose, sinon que cette ville était ou Vierge, huitième décembre. Dans cette joignant ou dans le pays, connu par les même assemblée Albert renonça au droit étrangers sous le nom de Lorraine.

que l'empire prétendait sur le royaume d'Arles, que le roi Adolphe de Nassau avait répété à la France, et Philippe-leBel renonça aux prétentions qu'il avait sur la Lorraine et l'Alsace.

Nous avons vu que depuis 1005, ou 1006, les seigneurs de Joinville en étaient seigneurs (1). Cette terre depuis ce tempslà n'était point sortie des mains de la maison de Joinville. Simon, fils de On assure aussi que les deux rois con- Geoffroy V, sire de Joinville, la posvinrent qu'on planterait des bornes d'ai- sédait en 1218. Geoffroy VI, fils de rain sur les bords de la Meuse, sur un Simon sire de Joinville et de Béatrix de côté desquelles serait représentée l'aigle im- Bourgogne sa seconde femmes, eut en périale, et sur l'autre les fleurs de lys; partage la terre de Vaucouleurs : Jean celles-ci du côté de la France, et l'aigle sire de Joinville, dans son Histoire de du côté de l'empire; et que ces bornes Saint-Louis, l'appelle son frère de Vau furent mises de distance en distance, sur la quelour. Geoffroy était mort en 1297, Meuse depuis Vaucouleurs jusqu'à Verdun. puisque Gautier, son fils se disait seiNous avons un traité passé à Vaucou- gneur de Vaucouleurs en cette année-là. leurs en la semaine devant Pâques-fleuries Il y a apparence que c'est le seigneur 1366, c'est-à-dire 1367 avant Pâques, de Vaucouleurs, qui est nommé avec les entre les commissaires nommés par le roi autres nobles de Champagne au mandeCharles V, et Jean duc de Lorraine, pour ment du roi Philippe-le-Bel du cinquième renouveler les anciennes alliances, pour jour d'août de l'an 1303, pour se troula paix et sûreté des pays de Champagne et de Lorraine, et pour la réparation des injures et dommages, qui avaient été faits par les hommes et sujets de l'un des sei gneurs sur l'autre.

La ville de Vaucouleurs appartenait depuis long temps aux seigneurs de Joinville puisque dès l'an 1004, ou 1005, ils y fondèrent le prieuré de Saint-Thiébaut, qu'ils soumirent à l'abbaye de Molesme.

On trouve plusieurs reprises faites des seigneurs de Joinville comme seigneurs de Vaucouleurs.

ver à Arras, d'où il alla servir le roi
en la guerre contre les Flamands, et
où il perdit la vie en une bataille qui
se donna contre eux l'année suivante,
ainsi que Guillaume Guiart poète du temps,
le témoigue en ces vers:
A cele heure se desrenja,

Dont ce fut pitié et douleur,
Le droit Sires de Vaucouleur,
Qui n'iert vilain ne bobancier
Qui s'alla emmi eux lancier,

Sus la chaucie, et ils l'occistrent. Gautier de Joinville, seigneur de VauQuelques-uns ont prétendu que Vau- couleurs, laissa entr'autres enfans, Jean couleurs avait été autrefois aux ducs de sire de Vaucouleurs. Ce Jean de Vau Lorraine, parce que Guillaume de Nan- couleurs fit un traité avec le roi Philippe gis, parlant de l'entrevue de l'empereur de Valois à Paris le 4 octobre 1537, Frideric II, avec le roi de France dit par lequel, sur ce que le roi désira pour qu'elle se fit à Vaucouleurs, Bourgade la sûreté et la défense de son royaume, ou cháteau de Lorraine: mais je n'en avoir le château et la terre de Vaucoutrouve aucune preuve dans l'histoire. Le leurs, Jean de Joinville la lui céda avec domaine des dues de Lorraine, ne s'é- toutes ses dépendances, en échange d'au tendait pas au-delà de la Meuse ; et quand tres terres. Le même prince avait acquis Nangis et quelques autres ont écrit que en 1334, la seigneurie directe de VauVaucouleurs était une ville ou bourgade (4) Généalogie de la maison de Joinville. de Lorraine, ils n'ont voulu dire autre Hist. de St.-Louis, p. 12 et suiv.

couleurs d'Ancel ou Anceau, sire de et des corrections très-considérables; cet Joinville, duquel elle était mouvante ouvrage a été bien reçu du public, et on

par droit de frérage. Un auteur, qui est à la fin de l'Histoire de Normandie de du Moulin, donne pour armes aux seigneurs de Vaucouleurs celles de Joinville, le chef d'hermine, et le lion couronné d'or. Le père Donat tiercelin, dans son HisLa ville de Vaucouleurs est très-connue toire de Lorraine manuscrite, dit que la dans notre histoire de Lorraine par plu- France ayant proposé au bon duc Henri sieurs endroits remarquables. Robert de l'échange de la ville, château et prévôté Baudricourt bailli de Chaumont, était de Conflans-en-Bassigny, contre la ville gouverneur de Vaucouleurs en 1428, et prévôté de Vaucouleurs, il s'en excusa, et 1429, lorsque Jeanne d'Arc sur-pour ne pas donner à l'Espagne l'incomnommée la Pucelle d'Orléans (1), lui modité d'un aussi puissant voisin, qui fut amenée par les frères de cette jeune aurait vu de chez lui jusque dans les fille, née à Domremi-la-Pucelle, petit entrailles du comté de Bourgogne. village situé sur la Meuse au-dessus de Durant les troubles qui agitèrent la Vaucouleurs. Jeanne déclara qu'elle se ville de Toul, sous le pontificat de l'ésentait intérieurement pressée d'aller vers vêque Conrade-Probus en 1281 et 1282 (1), le roi Charles V, pour lui aider à chas-les chanoines de la cathédrale de Toul ser les Anglais hors du royaume. Bau-furent obligés de se retirer à Vaucouleurs et dricourt la regarda d'abord comme une d'y faire tranférer l'office, d'où ils passèinsensée, puis l'ayant bien examinée, il rent à Blénod et ne rentrèrent à Toul la mena à Charles II, duc de Lorraine, pour prendre congé de lui. Le duc lui fit donner un cheval et des armes, et Baudricourt la fit conduire au roi, qui était alors à Chinon en Touraine. Tout le monde sait les merveilles que la providence opéra par le moyen de cette jeune fille.

en a fait plusieurs éditions.

Pie II, dans ses commentaires, dit que Vaucouleurs était la seule ville des frontières, qui demeura fidèle au roi Charles VII.

Théodoric ou Thierry, auteur de la vie du pape Urbain IV, nommé auparavant Jacques Pantaleon, évêque de Verdun, était originaire de Vaucouleurs. Cette vie écrite en vers se trouve en manuscrit dans les archives de l'église de saint Urbain à Troyes en Champagne, comme le témoigne André Duchesne dans la vie du pape Urbain IV. Cet ouvrage est dédié à André Pantaléon, archidiacre de Laon, cardinal du titre de St.-Plaxède, et neveu d'Urbain IV. M. Delisle père du savant géographe de ce nom, et plusieurs hommes illustres ont pris naissance à Vaucouleurs. M. Vosgien chanoine de Vaucouleurs a traduit de l'anglais le Dictionnaire géographique portatif, sur la treizième édition de Laurent Echard, avec des additions

(1) Hist. de Lorr. t. 3. p. 550.

que vers l'an 1294. Vers le milieu du carême de l'an 1368, les mêmes chanoines furent de nouveau forcés par les mauvais traitemens des bourgeois de Toul, de se retirer dans la ville de Vaucouleurs, et de se mettre sous la protection du roi de France.

Vers le milieu du quinzième siècle les anciennes querelles entre les bourgeois et les chanoines de Toul s'étant renouvelées, les chanoines furent obligés de se réfugier pour la troisième fois à Vaucouleurs avec la permission du roi; mais les différends entre le pape et le concile de Bâle, ayant commencé à éclater de nouveau, obligèrent les chanoines de retourner à Toul, après seulement six semaines de séjour à Vaucouleurs, et à s'accommoder avec les bourgeois de Toul.

Le 11 janvier 1466, le roi Louis XI, céda les villes châteaux et seigneuries de Chaumont-en-Bassigny, de Nogent, Montigny, Coiffy, Vassy, Ste.-Menehoud, St.-Dizier, Vaucouleurs et Montecler, Nicolas de Lorraine, marquis du Pont(2),

(1) Le P. Benoit. Hist. de Toul, p. 491.
(2) Archiv. de Lorr. layette Mariages, etc.

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