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Le roi Clovis assiégea Verdun en 502, prit la ville, et depuis ce temps elle est demeurée sous la domination de la France, jusqu'à ce qu'après la décadence de la maison de Charlemagne, elle fut soumise aux rois et empereurs d'Allemagne, aux ducs de Bouillon et aux comtes de Verdun et de Bar, selon les temps et les circonstances.

cation de saint Saintin leur premier apô- cérre; et de là continuaient derrière les tre On dit que ces peuples adoraient les maisons de Maizé, jusqu'à une autre Faunes les Satyres (1), et d'autres fi- porte qui était située au bas de la desgures monstrueuses, auxquelles ils avaient cente de la rue Châtel, aboutissant à un érigé des autels au lieu où se voit l'er-grand pont pour passer au faubourg, mitage de saint Barthelemi; mais à pré-qui fait à présent la ville basse; car le sent on ne trouve ni dans la ville ni canal de la rivière de Meuse, sur lequel aux environs aucun vestige de divinités sont situés les moulins de l'évêque, paspayennes. Il est fort croyable que le culte sait alors où est la place Maizé. Le terde Diane des Ardennes n'était pas in-rain où est la boucherie faisant ainsi une connu à Verdun, puisque le lieu où elle pointe entre les deux grands canaux de la était adorée, n'était pas bien éloigné de Meuse, qui s'y rejoignaient au-dessous, cette ville. où il y avait une espèce de port pour attacher et décharger les bâteaux: depuis cette porte du pont les murailles allaient le long de la rivière en remontant jusqu'à une autre porte, dont on voyait encore les ruines près des moulins de l'évêque, du temps de Vassebourg, et retournaient en haut sur la roche jusqu'à la porte de Châtel. Cette ville fut ensuite augmentée en y joignant deux grands faubourgs qu'on enferma de murailles. Celui qui était situé vers l'orient et le midi dans plusieurs îles formées par des canaux des eaux de la Meuse qui le traversent, composa la ville basse de Verdun. Il n'était habité du temps des Romains que par des fouleurs de draps, des tanneurs, et autres artisans ou trafiquans, qui payaient à leur préfet des rentes annuelles, lesquelles furent données à l'église de Verdun, et ensuite destinées pour l'entretien des murailles, dont ce faubourg fut environné avant le douzième siècle; car on voit dans l'histoire de l'évêque Henri de Winton, qui vivait l'an 1117, qu'il les força avec le secours des troupes du comte de Bar, en assiégeant cette ville.

La ville de Verdun ayant été désolée par Attila roi des Huns vers le milieu du cinquième siècle, se trouva resserrée dans un beaucoup plus petit espace qu'auparavant (2): d'où vient que Fortunat étant venu voir l'évêque saint Airy vers le milieu du sixième siècle, dit que Verdun, quoique resserré dans son enceinte, était néanmoins assez amplifié par le mérite du prélat et la piété de ses peuples. Voici la description que fait Vassebourg du circuit des murailles de Verdun, tel qu'il prétend qu'elles étaient pour lors (3). En commençant du côté de la France, à la porte Champenoise, dite à présent la porte de Chátel, de là elles descencendaient à une porte qui était près la tour du princier, vis-à-vis la place de l'estrapade. Ces murailles dont on voit encore des vestiges, tournaient vers l'orient, en soutenant le terrain où est l'église et les maisons du cloître de la Madelaine, jusqu'à la porte nommée Nan.

(1) Hugo Flaviniæ, apud Labb. Bibliot

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L'autre faubourg situé vers le septentrion, qu'on enferma dans la Ville de Verdun, s'étendait depuis la porte Nancerre, jusqu'à un petit bois, dans lequel saint Maur avait fait construire une petite église et des cellules pour des solitaires, où est à présent le monastère des religieuses de saint Maur. Il y avait dans ce faubourg un fort situé sur une petite élévation, dit le Chátelet, dont il est parlé

dans le titre de la fondation de l'abbaye | profiter par leur industrie, qu'ils s'ende saint Vanne; l'évêque Bérenger l'a-richirent; et ce prince leur sut si bon vait fait élever. L'évêque Haimon au gré de l'usage qu'ils en avaient fait, qu'il commencement du onzième siècle fit la leur quitta cette somme, lorsqu'ils voudépense des murailles de ce faubourg, lurent la lui rendre. Les rois successeurs qui devint la partie la plus considérable de Théodebert continuèrent à favoriser de la ville de Verdun, car on lit dans la ville de Verdun. Le roi Childebert l'histoire de cet évêque, qu'ayant été fit des donations considérables à l'église empêché par l'empereur saint Henri d'en- de cette ville; et Dagobert I, en confermer de murailles le faubourg de la porte sidération de saint Paul treizième évêque de France, sur l'opposition du bienhen- de Verdun, en fit de même. reux Richard abbé de saint Vanne, il Les rois d'Austrasie se maintinrent se détermina à agrandir d'un autre côté dans la jouissance de Verdun et du reste la ville de Verdun. Les murailles qu'il de l'Austrasie, jusqu'à ce que les rois fit faire pour cela commençaient à celles de Germanie s'en rendirent maitres et y de la porte de Châtel, et retournaient par érigèrent deux duchés; l'un nommé de derrière le monastère de St.-Maur, qu'il la Basse Lorraine, et l'autre de la avait fait bâtir et fondé. On fit trois portes Haute Lorraine, dont ils donnèrent le dans l'enceinte de ce faubourg: la pre-gouvernement et la souveraineté aux ducs, mière dite la Porte de France, der- qui s'en conservèrent la propriété charière le monastère de St.-Maur; la secun de leur côté. conde vers l'endroit où est à présent l'abbaye de St.-Paul, dont l'ancien monasSous les rois d'Austrasie et sous les émtère, qui fut transféré dans la ville en pereurs d'Allemagne (1), la ville de Ver1552, n'était pas enfermé dans cette en-dun avait des comtes particuliers, qui ceinte; la troisième porte, dite du pont commandaient les milices et rendaient la de Gravière, à présent de la chaussée, justice, ou établissaient des officiers pour qu'on éleva au bout de ce pont dans l'administrer en leur nom, ou au nom des marais, pour faciliter l'entrée de la du roi; jugeant les Gaulois selon le ville de ce côté-là. De cette porte les mu- droit romain, et les Français selon la railles remontaient le long de la Meuse loi salique. Vassebourg nous a conservé jusqu'au pont de Ste.-Croix, où on res-les noms de trois de ces comtes qui gouserra le lit de la rivière qui s'étendait vernaient la ville de Verdun sous les rois auparavant dans la place de Maizé, jus-d'Austrasie. Le premier est Valchise père qu'au bas de la rue de Châtel. Ces de saint Vandregisile ou Vandrille qui agrandissemens de la ville de Verdun fu-nâquit en cette ville, et de Vadrade tante rent nécessaires, depuis que son com-de Pepin d'Héristal; le second Marimerca, qui était tombé pendant la dé-gisile qui donna plusieurs terres consicadence de l'empire romain se rétablit dérables à cette église; et le troisième, sous les rois d'Austrasie. nommé Anselin, qui se fit ordonner prêtre, et voulut usurper l'évêché de Verdun.

,

Le roi Clovis en 511, ayant partagé ses états entre ses quatre fils, la ville de Verdun échut à Thierri qui était l'aîné, avec le royaume d'Austrasie, dont Metz était la capitale, et qui s'étendait sur les provinces orientales, situées entre le Rhin et la Marne. Théodebert fils du roi Thierri ayant prêté à ceux de Verdun une grosse somme d'argent, ils en surent si bien

Des comtes de Verdun.

Ces comtes abusèrent souvent de leur autorité pour vexer les évêques et les églises ; ce qui porta Frideric comte héréditaire de Verdun, à donner ce comté à Haimon évêque de Verdun en 997,

(1) Hist. de Verdun, p. v. Supplément.

s'en réservant néanmoins l'administration sollicitation du comte de Luxembourg. jusqu'à sa mort. L'empereur Othon III, Ce rétablissement de Renaut dans le confirma cette donation. vicomté de Verdun excita une nouvelle

Mais les ducs de la Basse-Lorraine et guerre. Les bourgeois de cette ville ne de la maison d'Ardennes ne consen-l'ayant pas voulu reconnaître, il joignit tirent pas à cette donation, et se ren- ses troupes à celles du comte de Luxemdirent par force maîtres de Verdun, ce bourg, pour les y forcer. Il y eut un qui y excita de grands troubles. Bau- combat opiniâtre, dans lequel le comte douin frère de Godefroy de Bouillon, de Bar fut blessé, ce qui lui fit ábanroi de Jérusalem, vendit à l'évêque Ri- donner l'entreprise; mais il s'en vengea cher la seigneurie de Verdun. Ce prélat cruellement sous l'évêque Henri successeur donna l'administration du comté de Ver-de Richard, contre le clergé et les bourdun à Thierri comte de Mouçon et de geois de Verdun, qu'il réduisit à une Bar, qui mourut en 1105, pour le te-dure servitude et à une misère extrême. nir sous l'autorité de l'évêque; de sorte L'empereur Henri V, ayant nommé que le comte Thierri n'était proprement Henri, auparavant archidiacre de Vinque vicomte de Verdun. chester en Angleterre, celui-ci se pré

Au commencement de l'épiscopat de senta pour prendre possession de son Richard de Grandpré évêque de Verdun, église; mais le clergé et le plus grand c'est-à-dire en 1106, les Messins pri-nombre des bourgeois refusèrent de le rent et démolirent le château de Dieu-reconnaître, et lui fermèrent les portes louard, dont la garnison avait arrêté et de la ville. Henri eut recours à Renaut emprisonné un de leurs citoyens. L'évê- comte de Bar, qui joignit ses troupes que Richard cita devant lui le comte à celles de l'évêque, et vint assiéger VerRenaut I de Bar et vicomte de Verdun, dun en 1120. Les bourgeois firent une pour n'avoir pas voulu secourir ce châ- vigoureuse résistance, mais ils furent enteau, qui était du temporel de l'évêché fin forcés dans un assaut donné à la ville de Verdun. Le comte ayant refusé de basse; les troupes de Henri et de Recomparaitre, l'évêque lui ôta l'adminis-naut y mirent le feu, qui consuma une tration de ce comté dans une assemblée partie des maisons et les églises de St.de seigneurs, et le donna à Guillaume Airy, de S.-Sauveur, de St.-Pierrecomte de Luxembourg. Renaut prit les le-Chairé. Le lendemain la ville-haute armes et voulut se maintenir par la force dans ce gouvernement. Le comte de Luxembourg, pour lui résister, joignit ses forces à celles de l'évêque: on prit d'abord à Renaut la ville de St-Mihiel et le château qui fut brulé et rasé, ensuite on le dépouilla de presque tous ses biens. L'évêque Richard ayant encore sollicité le secours de l'empereur Henri V, ce prince vint assiéger Renaut dans son chàteau de Bar, se rendit maître de ce château, fit Renaut prisonnier et l'obligea de le suivre. Les parens et amis du comte de Bar obtinrent sa liberté, et l'empereur le renvoya sans rançon, à condi- L'empereur Henri V, informé par tion de lui rendre foi et hommage du une députation secrète de tous ces maux, comté de Verdun, qu'il lui rendit à la fóta le comté de Verdun à Renaut et

se rendit à la discrétion de Renaut, qui se mit ainsi en possession de la ville et du comté de Verdun. I y commit toutes sortes d'exactions contre les principaux du clergé et des bourgeois qui s'étaient réfugiés dans la cathédrale, où ils croyaient trouver un asile; ils les en fit sortir avec violence, les dépouilla de tous leurs biens, et les réduisit sous une dure servitude. L'évêque se fit en méme temps installer dans le siége épiscopal, et célébra le même jour la messe pontificalement, avec ses mains encore fumantes du sang de ses ouailles.

le donna à Henri comte de Grandpré. bourg de Sampigny, Ste.-Lucie et les
Celui-ci ayant promptement assemblé de villages de Rouvroy, de Courcelles, avec
la milice, vint à la pointe du jour se tous les sujets de corps des villages de
présenter devant la ville, et d'intelli-Domremy et Ernecourt.

gence avec les bourgeois qui lui ouvri– Henri ayant été obligé de renoncer à
rent une des portes de la la ville, il l'évêché de Verdun, on lui donna pour
entra avec ses troupes pendant qu'on successeur Ursion abbé de St.-Denis de
chantait matines. La garnison fit quel-Reims, qui se retira la même année,
que résistance, ce qui éveilla l'évêque, sans avoir été sacré; on élut à sa place
qui se sauva en chemise et pieds nus, Alberon fils d'Arnoul II, du nom, comte
ayant été obligé de passer à la nage la de Chini. Ce nouveau prélat au com-
rivière de Meuse, pour éviter d'être ar-mencement de son pontifica donna tous
rêté et fait prisonnier. Ceci arriva dans ses soins, à remédier au maux que son
le mois d'août 1117. L'évêque alla trou-clergé et son peuple souffraient par les
ver Renaut, qui assembla ses soldats et vexations et les violences de la garnison,
vint assiéger Verdun.
que Renaut comte de Bar avait mise
dans une tour qu'il avait fait élever à
Verdun.

gée proche le village d'Osche, à trois lieues de Verdun. Renaut se retira dans son château de Clermont; le comte de Grandpré l'y suivit, l'assiégea, et ayant coupé la garnison dans une sortie, il prit et démolit cc château, d'où Renaut avait trouvé le moyen de sortir sans être apcrçu.

Le comte de Grandpré résista d'abord aux attaques de Renaud; mais ayant eu du désavantage dans une sortie, et se Ce comte dans le dessein de se renvoyant assiégé dans les formes, il sortit dre souverain de cette ville, y avait fait secrètement et abandonna la place entrer ses troupes, et un très-grand ayant réuni toutes ses troupes, il battit nombre de maçons et de toutes sortes celles de Renaut, lui fit lever le siège d'autres ouvriers. Il fit couper tous les et le poursuivit si vivement, qu'il le arbres du jardin de l'évêché, qui s'étendait défit encore une fois en bataille ran-{jusqu'à la porte de Châté et fit bâtir dans cet endroit, qui est le plus élevé de la ville, une tour d'une grosseur et d'une hauteur extraordinaire; on n'y pouvait monter que par une échelle, au haut de laquelle il y avait une porte de fer qui se fermait d'elle-même. Cette tour fut nommée Courlouve, ou communément la tour du Voué; elle était environnée de bâtimens Après ces disgraces, Renaut comte pour loger les soldats et d'une muraille de Bar demanda la paix par la mé-qui en empêchait les approches. Par le diation de Frideric comte de Toul. Par moyen de cette tour et de la garnison, le traité qui fut passé à la Chalade pro- le comte Renaut tenait tellement en bride che Clermont en Argone en 1124, il fut dit les bourgeois de Verdun, qu'ils n'osaient que l'évêque Henri demeurerait paisible remuer. Il faisait encore mille maux possesseur de son évêché, et Renaut du aux marchands obligés de passer par gouvernement du comté de Verdun, à là ; il maltraitait les pélerins qui y vecondition qu'il ne ferait aucun mal aux naient révérer l'image miraculeuse de la bourgeois de cette ville, qui s'étaient Ste.-Vierge par ces véxations les mardéclarés contre lui, et qu'il abandon-chands et les pélerins détournés de leur nerait au comte de Grandpré tout le route, n'osaient plus entrer à Verdun, butin que ses gens avaient fait sur ses et la ville devenait presque déserte. ses terres; que pour dédommager Renaut des frais de cette guerre, l'évêque Henri lui abandonnerait le château de Dun, le

L'évêque Alberon employa d'abord divers moyens, que la prudence humaine lui suggérait, pour arrêter tous ces dé

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sordres: prières, menaces, soumissions, Pour dédommagement, Henri et sa mère tout fut mis en œuvre, et tout fut inutile. s'engagèrent de payer tous les ans à l'éAlberon fut obligé d'user de stratagème glise de Verdun, au jour de la purifipour s'emparer de la tour. Peu de temps cation, quarante sols à prendre sur le doaprès la prise de cette tour, la paix se maine de Bar; et au cas que cette somme fit. Par le traité, la ville de Clermont, ne serait pas payée au jour marqué, ils Ham-sur-Meuse et Vienne-le-Château fa- consentirent de retourner dans la même rent cédés au comte Renaut, au moyen excommunication. Depuis ce temps-là, de quoi, il renonça à ses prétentious nous ne lisons pas que les comtes de sur la ville et le comté de Verdun, dont Bar ayent fait valoir leurs prétentions sur il ne conserva que la seule qualité de le comté de Verdun, et les évêques de voué. cette église s'y sont maintenus sans opposition.

Hugues fils de Renaut comte de Bar, fut le dernier vicomte de Verdun ; étant Albert de Mercy élu évêque de Verdun mort sans enfans, l'évêque Alberon ne en 1156, reçut l'investiture du temporel voulut pas confier le gouvernement de de cet évêché de l'empereur Frideric I dit ce comté à Renaut son frère puiné, qui Barberousse.

devint comte de Bar. Il nomma quatre On peut voir par ce qui vient d'être dit bourgeois `notables de la ville, pour exer- du comté et des comtes de Verdun, que cer sous son autorité la juridiction tem-cette dignité a été pour la ville de Verporelle de la justice et de la police; et dun, une source de disgraces et de maux il fit un réglement, par lequel les bour-infinis. Elle excita l'ambition et la jalougeois devaient choisir tous les ans ces sie des seigneurs puissans des environs, quatre notables, que lui et ses successeurs qui firent tous leurs efforts pour s'en renévêques autoriseraient, s'il les en ju- dre maîtres, et se faire reconnaître sougeaient capables, en recevant le serment verains dans la ville, ce qui causa la perte de fidélité, et en les obligeant de rendre des principales terres du domaine et de compte des revenus de la ville et du l'évêché de Verdun, que l'on fut obligé comté. Cet arrangement subsista environ d'engager ou d'aliéner, pour soutenir quatre-vingts ans. cette dignité. Les évêques occupés à se Vers l'an 1174, Agnès fille de Thi-défendre, ne pouvaient plus s'appliquer baut comte de Champagne, mère de avec la même vigilance et la même assiHenry I, comte de Bar, et régente du duité, aux devoirs de l'épiscopat, et se duché pendant la minorité de son fils, trouvaient obligés d'acheter la protection entreprit de faire reconnaître le jeune et le secours des princes et des seigneurs Henry pour vicomte de Verdun, et en leurs voisins, source de la décadence de fit demander l'institution à Arnoul de la discipline ecclésiastique et du dérangeChiny évêque de Verdun. L'évêque ment dans le temporel de l'évêché. ayant refusé de le faire, la comtesse ré- La ville de Verdun, ainsi que celles gente piquée de ce refus, pour s'en ven- de Metz et de Toul, depuis le treiger, fit ravager les terres de l'évêché: zième, passaient pour villes libres et iml'évêque excommunia Agnès et le comte périales, partageant l'autorité entre leurs son fils, ce qui dura pendant six ans. évêques, et entreprenant souvent sur leurs Henry ayant enfin reconnu l'injustice de droits, ce qui occasionnait de fréquentes sou procédé, vint avec sa mère à Ver-divisions entr'eux, et même des guerres dun, demander humblement l'absolution ruincuses. Les citoyens de Verdun n'éde l'excommunication prononcée con- tant pas assez puissans pour se défendre tr'eux. L'évêque la leur accorda, à con- seuls contre leur évêque, et contre les seidition qu'ils dédommageraient son église. gneurs voisins, ont souvent eu recours

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