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DES DUCHÉS

DE LORRAINE, DE BAR

ET DE LUXEMBOURG,

DE L'ARCHEVÊCHÉ DE TRÊVES, ET DES ÉVÊCHÉS DE METZ, TOUL ET VERDUN, DES VILLES PRINCIPALES, DES BOURGS, ET AUTRES LIEUX LES PLUS CÉLÈBRES DANS L'HISTOIRE, RANGÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE

M.

Vaussor, et le prieuré de Hastières, qui appartenaient à l'église de Metz, le tout Ma-agréé par le chapitre de Metz (1).

MACHEREN ou MAKEREN. eheren. Il y a dans le Luxembourg deux Henri, comte de Bar, y forma opposibourgs assez considérables de ce nom, tion pendant assez long-temps, parce qu'il situés tous deux sur la Moselle; l'un était, par droit héréditaire, voué de Maentre Thionville et Sierk, et l'autre pres- dières. Il saisit donc ce village, et le retint qu'à l'embouchure de la Sure. Il y a encore pendant plus d'un an, jusqu'à ce que l'éd'autres lieux du nom de Macheren, vêque de Metz, Jean d'Apremont, par la comme Roden-Macheren, ou Rodemach. médiation des gens de bien, s'accommoda Nous avons parlé de chacun en particulier, avec le comte de Bar, qui céda à l'évêque sous leurs articles que l'on peut consulter. de Metzle château de Fribourg en Vosges, et Macheren en allemand, vaut autant que Ma- l'évêque de Metz lui assura une terre de 25 ceriæ en latin, et Maizières en français, livres Provinoises de rente, à l'estimation d'où viennent tant de lieux nommés Mai- de Geoffroi de Nonsart et de Guérin, chazières. Voyez Greven ou Graven-Ma-telain de Mouson. L'acte est du mois d'août cheren, et Kanig-Macheren, et Ro-1228.

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demack. Aujourd'hui Madières est du diocèse de MADIÈRES ou MADEIRES ou MAI-Toul, office, recette et bailliage du Pont-àDIERES. Madières, Maderia a la Mousson, cour souveraine de Lorraine. Les même signification que maceria, muraille seigneurs sont : le roi, haut et moyen jusou madera, matière propre à bâtir. ticier; M. le comte Desarmoises, et M. Milet maître des comptes de Lorraine, seigneurs fonciers.

Madieres, village à un quart de lieue du Pont-à-Mousson à l'occident. Ce village appartenait anciennement à l'évêque Il y a deux paroisses à Madières ; l'une de Liége, qui en avait la seigneurie et qui a pour patron Saint Pierre-aux-liens, nommait à la cure. Hugues, évêque de et l'autre saint Remi. Cette dernière est Liége en 1227 échangea le village et l'é- unie à la collégiale de Sainte-Croix, sur glise de Maidières, excepté les dîmes et le pont du Pont-à-Mousson, qui da fait les fondations faites dans l'église, avec desservir. Jean d'Apremont, évêque de Metz, con(1) Alberic. ad an 1227 et Meurisse histoire tre l'abbaye de St.-Tron, l'abbaye de de Metz, pag. 453.

MADIN (Le), ruisseau.-Le Madin est béviller et Lunéville, sur la grande route un ruisseau qui a sa source à une demi-de ces deux villes. Diocèse de Toul souvelieue d'Apremont; il passe au-dessous de raineté de Lorraine. L'église paroissiale est Nonsart, à Panne et se perd dans le ru de dédiée sous l'invocation de saint Laurent. Maid, au-dessous de Bouillonville, dans le Magnières est situé sur la Mortagne, à bailliage de Thiaucourt. cinq lieues de Rosières, et dépend du bailliage de Lunéville.

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MADON (Le). La rivière appelée le Madon, prend sa source à Vioměnil, vil- Il y a dans ce lieu un château vaste et lage du ban d'Ecle, au bailliage de Dar-bien bâti, accompagné de cours et de jarney en Vosges; elle passe à l'abbaye de dins spacieux. Il y a aussi un fief. Bonfaï, à Mirecourt et Haroué, et va se La seigneurie de Magnières a été posséperdre dans la Moselle, au-dessus de Pont-dée par les premières maisons de Lorraine: St.-Vincent. Les comtes de Blâmont, les seigneurs de Ristes, d'Ogéviller, les Haraucourt, les du Chatelet, etc. On voit encore dans l'église paroissiale, des mausolées des seigneurs de ces anciennes maisons.

MAGNÉVILLE.-Magnéville, village situé dans le ban de la rivière, sur la Vezouze; la paroisse est dédiée sous l'invocation de saint George; patron, l'abbé de Senones. Seigneurs, ceux d'HerbévillerLaunoy; bailliage de Vic, parlement de Metz, souveraineté de France.

Ogéviller est annexe de Magnéville, j'en ai parlé dans un acticle particulier.

On y voit aussi des chapelles fondées en différens temps:

1° La chapelle de St. George, dont les seigneurs du lieu sont collateurs.

2o La chapelle de sainte Croix, dont les Fouménil ou Frémenil, Fratrum man-mêmes seigneurs sont patrons. sile, autre annexe de Magnéville, est un 3° La chapelle de Ste. Catherine, fondée petit village situé près Ogéviller. L'église a le 20 juin 1515, par Catherine d'Haraupour patron saint Pierre-aux-liens. Elle court,épouse d'Etienne de Thuilières, seifut unie à la paroisse de Bénaménil, par gneur de Magnières; collateur, le seigneur feu M. de Bissy, évêque de Toul, le 22 du lieu. octobre 1696. Le vicaire qui réside à Fré- 4 La chapelle castrale sous l'invocation menil, reçoit sa pension de l'abbaye de Sede Ste. Barbe. nones, qui possède la moitié des dimes : ce 5. L'ermitage de Notre-Dame de qui se fait contre l'union de Frémenil et Montfort, chef-lieu de la congrégation Bénaménil, dont le curé devrait payer la des ermites de saint Jean-Baptiste, au pension du vicaire. diocèse de Toul; collateur, le seigneur Magnienville, du lieu.

MAGNIENVILLE.

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verrerie très-considérable, érigée d'abord 6 L'hôpital de S. Antoine devant la halle. en fief, ensuite en haute justice, le 10 fé- Dépend le hameau de saint Pierremont, où vrier 1722, était aussi dans la forêt de il y a une chapelle, sous l'invocation de S. Terne, à une lieue de Châtel, sur le ruis-Pierre.

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seau de Villers et de la communauté de La terre de Magnières est passée à la Mariville (1). Magnienville a changé d'em- maison de Franc, et non pas Desfrans placement; les deux verreries sont rappro- qui est ancienne dans le Mâconnois, par chées actuellement et considérées comme le mariage de Gaspard de Franc comte n'en faisant qu'une, sur le ruisseau qui passe d'Anglure, brigadier des armées du roi, avec mademoiselle Marie-Françoise de MAGNIÈRES. Magnières, Mane-Bildestein, dernière héritière de sa mairiæ, bourg situé entre Remberviller, Ger-son, par qui cette terre était possédée. Elle appartient aujourd'hui à M. le comte (1) Vertraidus rivus. de Franc d'Anglure son fils, chambellan de

à Belval.

feu S. A. R. le duc Léopold, et capitaine En 1429 (1), le 13 juillet, les troupes de ses gardes. de Charles II duc de Lorraine, qui avait

La seigneurie de Magnières a été long-déclaré la guerre à la ville de Metz, mirent temps possédée par les comtes de Blâmont le feu au village de Magny, et fauchèrent (1). Henri sire de Blâmont l'acquit en les blés de plus de mille journaux de terre 1289, de Poincignon, fils de Varri voué dans les finages de Pelte, Crépy et Magny. d'Epinal. L'acte fut fait en présence d'A- Ils brûlèrent ce dernier village et en coulexandre abbé de Moyenmoutier et de Gé-pèrent les vignes. rard abbé d'Etival, et scellé de leurs En 1475 (1), l'armée commandée par sceaux. En 1303, le même Henri de Blâ- le seigneur de Craon, assit son camp à mont acquit d'Alix dame de Beaumont et Magny pour inquiéter la ville de Metz; de Jean son fils, tout ce qu'ils avaient au mais il n'y eut aucune action des deux même lieu, pour cent sols de Nantois. Il côtés, et le camp fut levé huit jours échangea l'année suivante avec Thiebaut après. Ces troupes en se retirant emmeduc de Lorraine, ce qu'il possédait à Con- nèrent tous les bestiaux et les vivres des trexéville contre ce qui appartenait au duc environs. à Magnières.

Le village de Magny est du ressort du parlement de Metz, et du bureau des recettes de la même ville.

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Le même comte Henri assigna pour douaire à Jeanne de Blâmont sa fille, en la mariant avec Burnike sire de Ristes, la maison forte et la ville de Magnières, à condition qu'ils le recevront lui et les siens dans leur château, toutes les fois qu'il en aura besoin. L'acte est du mois de juil-conville, mais auprès du village de Brouslet 1322.

MAID (Le ru de). Le ru de Maid, Math ou Mais, en latin Maticus fluvius, prend sa source, non pas comme quelques-uus l'ont avancé, auprès de Bou

sey en Voivre. Voici ce que m'en écrit Néanmoins les comtes de Blamont ne une personne éclairée, qui est sur des possédaient la terre de Magnières qu'à titre lieux, et qui a examiné la chose de trèsde fief relevant des ducs de Lorraine. Le près : On voit encore une église champêmême Henri de Blâmont, dont nous ve- tre appelée Naville, dédiée à S. Clément, nons de parler, reprit du duc Ferri en bâtie sur le ban de Raulecourt, annexe de 1312, la forte maison de Magnières, avec Broussey en Voivre, entre ces deux villases dépendances et voulut que son fils aîné ges; cette église tombe en ruine. Près de en fit de même. là est une fontaine, dite de S. Clément, En 1407, Eyge comte de Kibourg, qui en reçoit à quelques pas de là une auseigneur de Magnières, fit foi et homma-tre, qui forment ensemble une espèce de ge au duc de Lorraine, de tout ce que réservoir. Cette fontaine de saint Clément Jeanne comtesse de Kibourg sa femme, est la vraie source du ru de Maid ou Mas possédait au lieu de Magnières, notamment qui passe dans Broussey, de là près, et le château et forteresse, et la moitié de non pas dans Bouconville. L'étang de Bouladite ville, ensemble de la moitié de conville ne grossit au-dessous de ce ruisla ville de Mazelley et de la forteresse de seau que pendant trois années consécutiRomont. ves; la quatrième année, lorsqu'il a été péché, il reste à sec. Le ru de Maid continue son cours, et reçoit plusieurs autres ruisseaux. Il reçoit le nom de rivière à Essey, ou plutôt à Thiaucourt, et même plus bas. Cette source du ru de Maid est prou

MAGNY.— Magny ou Magney, village du diocèse de Metz, situé sur la rivière de Seille, qu'on traverse sur un pont. Le terrain de ce village est très-aquatique et très-souvent inondé par la rivière, à une lieue de Metz.

(1) Archives d'Epinal, Layette, Blâmont.

(1) Chronique du doyen de Saint-Thiébaut' an 1429.

(2) Chronique des célestins de Metz.

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vée par les habitans de cette contrée et par les anciens titres.

A

une rue et une place qui portaient le nom de Maizay.

MAIZERAY ou SAINT-GİBRIEN.
Voyez ESSEY EN VOIVRE.
MAIZIERES. On connait plusieurs

Ce ruisseau ou rivière, après avoir passé à Bayonville, va se jeter à une demi-lieue au-dessous d'Arnaville dans la Moselle, à trois lieues de Metz; ce qui a donné lieu à lieux du nom de Maizières, non seulecette manière de parler proverbiale: le rament en Lorraine, mais aussi dans les aude Maid commence à Naville et finit à Re- tres pays, car Mezeray, Maizeray, Manaville. Son cours en droite ligne serait de zelure, ont la même signification que près de sept lieues. Maizières en français, et en latin Maurice. Le dernier terme signifie proprement une muraille à sec, une muraille de jardin, en général toutes sortes de murailles; de la vient Macerio, un maçon.

MAILLI. Mailli, village sur la Seille, près Nomeni, répondant au Pontà-Mousson, diocèse de Metz, nommé en latin Manelli. La maison de Mailli porte de gueules à trois maillets d'or, deux, un.

Il y a aussi Mailli, terre et seigneurie de France dans le Boulonois, autrefois appelé Montarmel.

Maizières, village du bailliage de l'évêché de Toul, chef-lieu de la châtellenie de même nom. Les villages qui en dépendent, sont : Maizières, Blainville, Xucelly.

Henri de Ville--sur--Illon, évêque de Toul, mort en 1436 (1), fit réparer les châteaux de Maizières, de Blénod, de Brixei et de Liverdun, et les fortifia de bonnes tours, qui les rendirent comme

Et Mailli, bourg de France dans la Picardie, en l'élection de Péronne; il a titre de marquisat, et a donné le nom a une des plus illustres et des plus anciennes maisons de la province. Item Mailli, bourg de France en Cham-imprenables. Cependant Antoine de Neuf

pagne,

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A une

diocèse et élection de Reims. Châtel (2), un de ses successeurs dans l'éMAIN-DU-PRINCE (La). vêché, mort en 1495, fut encore obligé lieue et demie de Bitche et de Stulz-raine de vétusté. Les huguenots ayant pris de les réparer, parce qu'ils tombaient en broun, il y a une tuilerie, près de laquel- et brûlé ce château en 1587, Henri de le est une grosse pierre, appelée la Bourlémont évêque de Toul, le fit répa Main-du-Prince, sur laquelle on voit rer. Ce même château ayant été pris en effet l'empreinte d'une main, et à cent par les Lorrains, pendant la guerre du duc pas plus loin une autre grossse pierre, de Bourgogne contre la Lorraine, fut repris qui représente l'empreinte d'un corps sur eux par le maréchal de Bourgogne, en d'homme. Suivant une anciennne tradi1473 (3). tion, un prince y fut dévoré par les bêtes féroces, et on n'en retrouva que la main. Peut-être aussi est-ce l'aventure de Ferri III, qu'on prétend avoir eu la main emportée dans une bataille, qui se donna dans cet endroit, entre lui et l'évêque de Metz,

en 1293.

MAIZAY. Maizay, Magiacum ou Magainum, village du diocèse de Verdun; office d'Hatton-Châtel ; juridiction des juges des seigneurs du lieu; recette et bailliage de Saint-Mihiel ; cour souveraine de Nancy. Il y a deux châteaux dans le lieu.

L'église a pour patronne, la Nativité de Notre-Dame.

Annexe Bainville, patron, S. Martin. La chapelle de l'Annonciation; pasemaine. tron, le curé; charges, deux messes par

L'ermitage de sainte Anne ou du Fontenel.

Maizières, village de la chàtellenie

(1) Histoire de Lorr. Preuves, p. 187. 188 et 189.

Il y avait autrefois dans la ville de Verdun (2) Tom. 2, p. 633.

(3) Hist. de Lorr., t. 2, p. 975.

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