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vre-chef, son habit long, son livre à la est du temps que Metz était ville libre et main, son voile qui lui passe sous le men- alliée aux Romains. ton, une espèce de couronnement sur sa Depuis que Metz (1) devint le siège des coiffure, tout son extérieur marque une rois d'Austrasie, les rois de la première personne de très-grande considération dé-race y firent souvent frapper monnaie; et cédée; elle a la tête appuyée sur son oreil- on en trouve encore un bon nombre des ler, avec quatre houppes aux quatre coins. rois, Thierri I, Childeric II, ThéodeSa robe longue et son manteau par dessus, bert, sur lesquelles on voit les têtes de son collier, son air majestueux, son air ces princes avec leurs noms, et sur le rede jeunesse me persuadent que c'est la sta- vers une croix avec le mot METTIS. Celle tue de la reine Hildegarde. de Louis d'Outremer rapportée dans M. L'inscription qui est au-dessus mar-le Blanc, porte une croix, autour de laquant 1516, et celle qui est à ses pieds sont manifestement postiches, et mises dans le temps que la statue fut posée en cet endroit, après avoir été ôtée de l'église de Saint-Arnoû, on ne sait à quelle occasion; si ce n'est lorsqu'on démolit l'église de St.-Arnoù pendant le siége de cette ville en 1552, par l'armée de l'empereur Charles V.

quelle se lit LVDOVICVS, et dans le second cercle † GRATIA DI. REX, et sur le revers une croix avec ces mots : MARSALLO VICO. La ville de Marsal a appartenu pendant long-temps à l'évêque de Metz.

Je ne doute pas que Charlemagne et ses successeurs n'aient aussi frappé de la monnaie à Metz, qui a toujours été une La figure en bas-relief qui est auprès ville si considérable, et où ces princes ont de la princesse, et qui représente une per- si souvent fréquenté; mais n'ayant point sonne dans un charriot conduit par un co-vu de ces monnaies frappées à Metz, je cher, ont donné lieu à la fable qu'on a n'en puis rien dire de certain. débitée de la reine Hidote renversée de son chariot et noyée dans la Moselle, et dont le corps fut dit-on retrouvé dans la Seille. C'est là l'unique fondement sur lequel on a distribué un tissu de plusieurs fables mal assorties, et dénuées de vraisemblance. Au reste on ne doutait point au quinzième siècle, que la reine Hildegarde ne fut enterrée à Saint-Arnoù; nous réfuterons ci-après ce qu'on a avancé touchant sa translation prétendue en l'abbaye de Cam pédonne, ou Kempten en Suabe,

Quant aux évêques de Metz, il est indubitable qu'ils ont joui des droits de régale, et du droit de frapper monnaie, au moins depuis le neuvième siècle. J'ai une petite monnaie d'argent d'un évêque de Metz, avec l'effigie d'un prélat mitrẻ, avec cette légende: V. EPS, et sur le revers une croix accompagnée de deux étoiles, et de deux croissans, avec ce mot: METTENSIS. La lettre V, désigne ou Vala qui est mort en 882, ou Vigeric mort en 927.

Monnaies de Metz. J'en ai plusieurs de Thierri, évêque de Dans la dissertation sur les monnaies Metz, où l'on voit un évêque en habits de Lorraine, j'ai traité exprès des mon-pontificaux avec ces mots: THEODE. naies de la ville et des évêques de Metz. Je me contenterai de donner ici un extrait de ce que j'en ai dit en cet endroit là. J'ai en main une médaille de petit bronze, jetée en fonte, d'un assez bon goût, ayant d'un côté une tête, mais sans aucune inscription, et de l'autre le cheval Pégase avec ses ailes, et au bas MEDIOMAT. Je suis fort porté à croire qu'elle

EPS. MET. et au revers une croix avec ces mots dans le premier cercle: BENEDICTVM SIT NOMEN DOMINI IESV CHRISTI, et dans le second cercle GROSSVS METES; c'est Thierri I, du nom qui mourut en 984. L'auteur de sa vie, dit qu'il fit frapper de la monnaie à

(1) Le Blanc traité des monnoyes de France, p. 19, 28, 54. et 148.

Epinal, et qu'il fit confirmer cet établisse-1400 florins. On doute si par cet engagement par l'empereur Othon I, son parent, ment la ville de Metz a acquis le droit ou bien c'est Thierri II, qui gouverna absolu de frapper monnaie à l'exclusion l'église de Metz depuis 1003, jusqu'en

1047.

On en trouve aussi un assez bon nombre de l'évêque Adalberon; mais comme il y ia eu jusqu'à quatre évêques du nom d'Adalberon, je ne décide pas auquel des quatre ces monnaies doivent être attribuées. Le premier mourut en 962, le second en 1008, le troisième en 1072, le quatrième fut expulsé en 1115.

Dans une des monnaies dont j'ai parlé, on voit d'un côté le buste de saint Etienne, patron de la cathédrale de Metz, avec ces mots: STEPHANVS; de l'autre côté une croix, et ce mot ADALBERO. Dans une autre, saint Etienne à genoux avec cette légende: S. STEPHANVS; et au revers une croix avec ces mots : ADALBERO EPS. METTIS.

de l'évêque, ou si l'ayant dès auparavant, Pévêque n'a fait que se dépouiller du droit qu'il avait d'en frapper dans la ville de Metz. Le cardinal de Lénoncourt en 1553, racheta ce droit; mais je ne crois pas que ni fui, ni ses successeurs aient frappe monnaře à Metz.

On fit dans un mémoire dressé par Conrard Bayer de Boppart, mort en 1459, qu'un évêque de Metz peut faire faire monnaie quand il lui plait dans la ville d'Epinal. En 1403, le duc Charles II, et Raoul de Coucy, évêque de Metz, firent un traité d'association pour frapper de la monnaie à frais et profit commun.

Jean, cardinal de Lorraine, évêque de Metz depuis 1505, jusqu'en 1550, de même que Robert Cardinal de Lénoncourt en 1552, et Charles de Lorraine, évêque J'en ai aussi trois d'Etienne de Bar, de Metz et de Strasbourg en 1600, et enévêque de Metz, qui a siégé depuis l'an fin Henri de Bourbon, évêque de Metz en 1118, jusqu'à 1163, toutes trois repré-1624, ont fait frapper de leur monnaie à sentant ce prélat en demi-corps la mitre Vic.

Juifs de Metz.

en tête, avec ce mot STEPHANVS. Sur En 1556, le cardinal de Lorraine, et un côté de deux de ces monnaies, on voit François de Beaucaire, évêque de Metz, M. METENSIS, monnaie de Metz; et cédèrent au roi Henri II, leur droit de sur le revers: STEPHANVS EPISCO-monnaie dans la ville de Metz, se réserPVS. vant le droit d'en frapper dans toutes leurs Sous l'évêque Frideric de Pluvoise (1), terres et seigneuries, hors les murailles de l'évêque de Metz avait seul droit de frap-ladite ville. per monnaie, à Metz. Dans la suite il la fit Une des plus remarquables singularités frapper plutôt à Marsal, à Vic, ou à Epinal. Ademare de Montil qui fut évê- de la ville de Metz, sont les juifs, qui y que de Metz depuis l'an 1327, jusqu'en 1361, de même que Jean de Vienne, qui a gouverné cette église depuis 1361, jus qu'en 1382, ont frappé leurs monnaies à Marsal: MONETA DE MARSALLO. L'évêque Thierri Bayer de Boppart engagea à la ville de Metz le 20 septembre 1383, environ quatre mois avant sa mort arrivée le 16 Janvier 1383, c'est-à-dire 1584 avant Pâques, son droit de battre monnaie, rachetable pour la somme de (1) V. notre dissert. sur les monnoies de

Lorraine.

sont en grand nombre, y ont une synagogue et le libré exercice de leur religion. It est vrai qu'ils sont resserrés dans une scule rue; mais ils y sont tellement multipliés, qu'ils ont élevé leurs maisons à une telle hauteur, et se sont logés si à l'étroit, qu'ils renferment dans cette rue la valeur d'une bonne bourgade. Autrefois on les avait obligé de porter un chapeau jaune ; aujourd'hui on ne les distingue des autres bourgeois de Metz, que par ce qui distingue les juifs dans tous les pays du monde: leur couleur pâle, leur malpropreté, leur

ordinairement un manteau brun.

Autrefois il y avait des juifs à Metz, comme dans la plupart des villes du royaume. Ce n'est proprement que depuis les croisades, qu'on les a chassés de toutes les villes du royaume de France.

barbe, leur puanteur. A Metz, ils portent découvert, et on fit brûler les lépreux. C'est ce que marque la chronique de Metz, sous l'an 1320. Adonc furent ars les Musels, ou les lépreux. On crut que les juifs avaient eu part à cette abominable résolution, on en brûla plusieurs, on confisqua leurs biens, et le roi Philippe-leLong, les chassa du royaume. En 1521, il en fit brûler plusieurs à l'occasion de l'empoisonnement des puits et des fontaines, dont on les accusa de même que les lépreux.

En 625, ou 630, dans un concile tenu à Reims (1), auquel saint Arnoù, évêque de Metz, assista, il est beaucoup fait mention des juifs, qui étaient alors en grand nombre non seulement à Metz, mais aussi dans toute la France.

La ville de Metz n'était pas alors sous la domination de la France, mais il y a lieu de croire qu'on n'y fut pas fàché de se défaire de cette odieuse nation, et de se saisir de leurs biens.

En 1365, le tonnerre étant tombé le dixsept juillet sur la rue où demeuraient les juifs à Metz (1), et ayant mis le feu, vingt

En 888, dans un concile tenu à Metz, Guntbert (2), princier de l'église de cette ville, présenta une plainte par écrit aux évêques assemblés, contre les juifs qui demeuraient à Metz. Il fut défendu aux chré tiens de manger avec eux, et de recevoir d'eux aucune nourriture. En 945, dans une chartre d'Adalbe-deux maisons furent consumées. Les bourévêque de Metz, qui rétablit l'ab-geois s'étant imaginé que c'était un châtibaye de sainte Glossinde, on remarque ment de la main de Dieu, chassèrent les dans le dénombrement. des biens de cette juifs de la ville; mais ils leur permirent d'y abbaye, une vigne que tenait David le revenir bientôt après. juif, soit qu'il en fut le possesseur, ou qu'il en fut simplement le vigneron.

ron,

Toutefois il est certain qu'au quinzième siècle il n'y avait point de juifs établis dans Le même prélat avait une compassion Metz; car on voit dans les registres de la et une bienveillance particulière pour les ville qu'ils n'y entraient que par la porte juifs, qui étaient alors nombreux à Metz; Sarpenoise, qu'ils payaient un denier par ce qui faisait même murmurer contre lui, tête au profit de la ville, comme il se prales malvaillans et les envieux; mais iltique encore aujourd'hui à Strasbourg et souffrit tout cela avec une patience admi- en d'autres villes d'Allemagne. rable; les juifs au contraire lui étaient trèsattachés et très-reconnaissans de la bonté qu'il leur témoignait.

Mais on trouve dans les registres de l'hôtel de ville, du deux juillet 1562, une injonction du maitre échevin de Metz, au Philippe de Vigneule dans sa chroni-juif Mardochée, à son serviteur, et à un que, fol. 265, verso, dans le dénombre-autre juif nommé Isaac, de sortir de la ment des tonneux, telonium, ou péages ville. L'année suivante, il y eut une pade la ville de Metz, en 1237, dit que reille injonction aux juifs de Metz, indéfichacun juif qui entre dans Metz, doit niment de sortir de la ville dans la saint trente deniers. Jean lors prochaine.

On remarque aussi qu'en 1320, on accusa les lépreux, qui étaient alors en grand nombre dans le royaume, d'avoir voulu empoisonner les puits; le complot fut

(1) Tome V. Concil. p. 1689. (2) Tome IX. Concil. p. 412. c. 7. Histoire de Loir. . 1. pag. 768.

Sur cette injonction ils présentèrent requête au maréchal de la Vielle-Ville, alors gouverneur de Metz, par laquelle attendu l'utilité qu'ils apportaient à la ville et au pays, ils demandaient qu'ils leur fût permis d'y demeurer pour exercer leur trafic (1) Benoît Hist. Mss. de Metz.

de prêt, aux offres qu'ils faisaient de payer deux cents écus d'abord, et deux cents francs messins chaque année au profit des pauvres. Cette requête fut communiquée au commandant, au maître échevin et aux treize.

Le dix-sept janvier 1614, il y eut une ordonnance de M. le duc d'Epernon, qui confirme leur établissement pour cinquante six ménages.

peu de temps après les bourgeois de Metz au commandant, contre les juifs, il y eut un nouveau réglement le 7 avril 1604; par lequel on fixa leurs intérêts à seize pour cent, la collocation pour leur créance, sur les biens de leurs débiteurs; on Il fut permis aux familles de Mardochée, leur défendit d'accepter pour gages aucune Isaac, Michel et Gerson, de demeurer et chose dérobée, à peine de perdre les trafiquer à Metz, à certaines conditions qui deniers prêtés. Ce réglement fut confirmé furent entr'autres: de ne pouvoir être en par lettres patentes de Henri IV, le huit plus grand nombre que quatre familles ; octobre 1603. qu'ils payeront les deux cents écus par eux offerts. et les deux cents francs messins par chacun an ; et qu'ils ne pourraient loger dans les grandes rues, ni prêter à plus haut prix, que d'un denier par semaine; de ne recevoir des soldats pour gage, aucune arme, sans le congé de leurs capitaines; de ne vendre ces gages qu'après quinze mois écoulés; d'assister eux et leurs familles une fois chaque mois, aux prédications qui se font dans les églises de la ville, sous peine de quarante sols d'amende au profit des pauvres ; de ne rien attenter contre le service du roi, ni de la ville, sous peine de confiscation de leurs corps et biens. Fait à Metz le six août 1567.

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Les plaintes que firent les orfèvres dè la ville l'année suivante, donnèrent lieu à une ordonnance du maître échevin, par laquelle il leur défendit de faire aucun commerce de billons argenteries, ou autres besognes d'or ou d'argent, et leur ordonna de vendre en public, à l'encan toutes les matières, ou les porter à la monnaie, ou aux orfévres, pour en recevoir le juste prix, sous peine de confiscation.

Environ ce temps là, et au commencement du règne du roi Louis XIII, M. Ayant de nouveau été inquiétés en Charpentier, président pour le roi dans la 1603, ils s'adressèrent à M. le duc d'E- ville de Metz, dressa un mémoire pour pernon, pour lors gouverneur de Metz, demander au nom des juifs de ladite ville, qui ordonna le deux janvier 1603, que les qu'on leur fit bâtir aux dépens de sa mahuit ménages accordés par le roi Henri jesté, vingt-quatre petits logemens dans le III, avec leurs descendans au nombre de retranchement, afin de s'y pouvoir loger, cent vingt personnes, faisant vingt-quatre en payant par an le loyer de mille écus ménages, y continueraient leur résidence. pour lesdites maisons: attendu qué la On défendit d'y en joindre d'autres, si bourgeoisie de Metz, sachant la nécessité ce n'est par mariage, et de s'approprier où ils sont de se loger dans des maisons aucun immeuble. On leur permit de empruntées, leur font payer des loyers trafiquer à honnête intérêt, et que pour exorbitans. le paiement de leurs créances, ils seront On leur assigna donc vers ce temps-là, maintenus à leur rang, au cours de la le quartier de saint Ferroy, sur le bord justice, en payant les droits acccoutumés de la Moselle, en considération du seà l'hôpital; et on mit leurs personnes et cours qu'ils donnaient aux soldats, des leurs biens sous la protection du roi. ameublemens qu'ils fournissaient aux ofCette ordonnance fut confirmée par le ficiers. Là non-seulement ils eurent des roi Henri IV, étant dans sa ville de maisons, mais même il leur fut permis Metz, le vingt-quatre mars de la même de les acquérir, sans pouvoir s'étendre année. au-delà des huit premières familles: alors Sur de nouvelles plaintes que firent il en était provenu soixante et seize.

En 1624 ils obtinrent de M. le duc de trement de ces lettres de la part des marla Valette, alors gouverneur de Metz, la chands merciers, bouchers et députés des confirmation de leur établissement. paroisses: Ils en furent déboutés. NéanToutes ces différentes confirmations fu-moins il fut fait défense aux juifs de tuer rent suivies de celle que leur accorda d'autres bestiaux que ceux qui leur sont Louis XIII par ses lettres patentes de nécessaires, et il leur fut permis d'exposer l'année 1652, à la charge par eux d'ob- en vente seulement les quartiers de derserver les anciens réglements faits à leur rière, dont l'usage leur est interdit par sujet. leur tradition, à cause du nerf que l'ange Après l'établissement du parlement, ils toucha à Jacob au retour de la Mésopolui présentèrent une requête le 23 oc-tamie; de plus, on leur permit d'exposer tobre 1634 pour l'entérinement de ces en vente des viandes impures, dont ils lettres patentes. ne mangent point, comme du porc. On Les corps des marchands orfèvres, leur interdit le commerce des marchandises merciers, drapiers et autres bourgeois, neuves, et étoffes fabriquées dans la ville se joignirent à M. de Madaure, suffragant de Metz et pays messin; On leur permit de l'évêché de Metz, tant en son nom, toutes les autres, à la charge d'en traque de tout le clergé, pour en empêcher fiquer comme marchands forains, en payant l'entérinement. Mais par arrêt du 3 mai les droits de la maltôte. On leur défend 1655 il fut ordonné qu'ils jouiraient du de faire des amas de blé et de vin, et on contenu de ces lettres patentes, et à la les assujettit-à la visite des marchands. charge d'observer les réglemens qui sont En 1670 un enfant chrétien étant trouvé renouvelés par cet arrêt, qui leur permet mort dans un bois du côté de Boulay, de trafiquer en toutes sortes de vieilles un juif nommé Raphal, du village de marchandises; à condition de payer les Chlincourt, fut accusé de l'avoir soustrait charges accoutumées, et de plus, cent et tué, et d'avoir ouvert ses entrailles pour cinquante livres par an, pour le pain des le faire servir aux superstitions des juifs. pauvres prisonniers; et faisant droit sur La jalousie des chrétiens se réveilla, et la requête de M. de Madaure, leur dé-l'on voulut faire retomber sur tous les fend d'aller par la ville, les jours de juifs qui sont à Metz, le crime du partidimanches et de fêtes solennelles, leur culier. Celui-ci fut condamné par arrêt enjoint de demeurer dans leur quartier du 16 janvier à être brûlé vif, et orsans pouvoir travailler en public. donné qu'il serait informé des autres Le 25 septembre 1657 étant au nombre crimes, profanations et usures, dont on de quatre-vingt-seize familles, issues des accusait les juifs. Après les informations, premières, ils obtinrent de Sa Majesté il y eut un autre arrêt qui condamna Louis XIV assez long-temps après son Mayeur Schaulte et Abraham Spiré, à avénement à la couronne, des lettres de des restitutions pour usures. Cet arrêt confirmation de leurs priviléges, et de fut suivi d'un réglement du 6 septembre toutes les permissions qui leur avaient été 1670 qui leur enjoint de faire la vente accordées; à charge à l'avenir de ne pou- des gages en public, et d'écrire leurs billets voir choisir un rabbi, ni appeler des et quittances en français. juifs du dehors du royaume, sans au préalable obtenir la permission de Sa Majesté. Par ces lettres ils leur fut permis de vendre et acheter toutes sortes de mar-personnes. chandises, en payant le droit de ville, même de vendre de la viande,

En 1674 ils remirent un état de leur nombre, qui montait à cent dix-neuf familles, faisant six cent soixante - cinq

En 1686 intervint arrêt du parlement, pour l'observation du dimanche et des fêIl y eut encore opposition à l'enregis- tes, dans tout le ressort dudit parlement.

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