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Il y eat en 1695 procès entre les mar- des maladies contagieuses, et obliger les chands merciers de Metz et les juífs, sur magistrats à leur donner un terrain plus lequel intervint arrêt le 16 juillet, qui vaste. permit aux juifs de faire dans leurs mai

Ils sont très-odieux dans le pays par sons commerce de toutes marchandises les usures qu'ils exercent envers les gens neuves et étrangères, en payant les droits. de la campagne, qu'ils ne pressent pas de Les merciers se pourvurent contre cet ar-payer pour accumuler intérêts sur intérêts, rêt au conseil, en cassation; ils en farent et les réduire enfin à vendre leur fonds déboutés. et à les ruiner entièrement.

Par tout ce récit, on voit jusqu'à quel La facilité qu'ils ont de voyager sans point ces quatre premières familles se sont qu'il leur en coûte rien, parce qu'ils augmentées. En 1698 ils étaient deux exercent entre eux l'hospitalité gratuitecent soixante-quatre ménages, faisant ment, fait qu'ils peuvent donner leurs neuf cent cinquante personnes, qu'ils marchandises à meilleur prix que les audisaient être sortis des quatre premières; tres marchands, et y gagner plus que ajoutez trente-deux familles étrangères ré-d'autres.

fugiées à Metz, après les ravages du Ils sont soumis à l'autorité du magistrat Palatinat; ce qui fait en tout le nombre de de police, dans ce qui regarde le goudouze cents. vernement extérieur; mais dans les affaires La multiplication a été encore plus sen-qui naissent entre eux, ils n'ont point sible depuis la guerre de 1670. Le ministre d'autres juges que leurs rabbis, qu'ils de la guerre ayant reconnu l'importance font venir ordinairement de loin, afin que qu'il y avait d'avoir de ces sortes de gens n'ayant point de parens, ils ne favorisent dans Metz, pour la fourniture des équipa-personne, au désavantage d'un autre. Dans ges et pour la remonte de la cavalerie, les affaires qu'ils ont avec les chrétiens, envoya un procurcar-général faire défense ils sont traduits devant les tribunaux oraux juifs de marier leurs filles hors du

royaume.

En l'an 1698 la récolte modique faisant appréhender une disette, les juifs de Metz firent venir de Franefort six à sept mille sacs de froment à leur compte, ce qui a empêché l'extrême disette dans le pays. It est vrai qu'ils y ont perdu, peut-être, plus de trente mille livres. Mais cela fait voir quelles sont leurs liaisons, leurs intelligences, leur industrie et l'utilité qu'on en peut tirer dans l'occasion; et l'empres sement qu'ils ont de se rendre utiles, même à perte, dans les nécessités publiques.

dinaires, et quand ils sont obligés de
faire serment, ils le font sur le texte de
la loi que le rabbi y apporte. Leur lan-
gage entre eux est uu mauvais allemand,
auquel ils mêlent quelques mots hébreux.
Leur écriture de même est
un alle-
mand corrompu mêlé de termes hébreux
et ordinairement en caractères hébreux,
ce qui fait qu'on ne peut que très-dif-
ficilement découvrir le secret de leur
commerce.

Leur synagogue n'a rien d'extraordinaire ni pour sa grandeur, ni pour sa beauté, ni ponr sa propreté ; les femmes y sont séOn ne leur permet pas, non plus qu'aux parées des hommes, et sont placées sur juifs de la campagne, de posséder aucun des tribunes, où elles ne sont point vues, immeuble, si ce n'est leurs maisons, qui mais d'où elles peuvent voir ce qui se dit sont, comme nous l'avons dit, resserrées et ce qui se passe dans la synagogue. On dans le quartier qui leur est assigné, Ces y lit le texte de la lor écrit sur de grands maisons sont tellement remplies qu'il y a rouleaux de parchemin, écrits d'un seut dans chacune jusqu'à douze ou quinze côté à l'antique. Ils ont une manière de familles; ce qui joint à leur malpropreté, chanter en fisant, et l'honneur de lire le pourrait quelque jour causer dans la ville texte sacré s'achète à qui plus. Le rabbi

explique ce qui a été lu. Ils font des sée ne répondaient pas à la beauté de prières pour les princes, pour les magis-la nef båtie par l'évêque Thierri.

trats. On dit qu'ils maudissent les gentils, Goim, et on croit que sous ce nom ils entendent les chrétiens.

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Quelques années après, c'est-à-dire eir 1486, Jacques d'Amanges, ou d'Insming, chanoine, grand archidiacre et grand viIls sont grands observateurs de certains caire de Henri de Lorraine, évêque de préceptes extérieurs de la loi de Moyse, Metz, homme puissamment riche, fit compar exemple du repos du sabbat et de mencer la chapelle de Notre-Dame,. l'abstinence de certaines viandes; mais ils qui est à la gauche du chœur sont aussi peu fidèles à l'égard des pré- qui fait partie de la croisée, et la fit ceptes essentiels, qu'ils l'étaient du temps conduire à sa perfection pendant sa vie, de notre seigneur Jésus-Christ. Aussi sont-ouvrage d'une dépense incroyable pour ils décriés partout pour leur usure un particulier.

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et

pour leur infidélité dans le commerce. Les deux tours qui sont aujourd'hui Ils désignent ordinairement les chrétiens à côté et au milieu de la longueur de sous le nom d'Edomiens, ou d'Idu-l'église étaient autrefois à l'entrée. La

méens.

Église cathédrale de Metz.

cour épiscopale s'étendaient jusqu'à ces tours: mais lorsqu'on voulut augmenter la longueur de la nef, on coupa la nef La cathédrale de Metz, une des plus de Notre-Dame la Ronde, et on la creusa belles, des plus hardies et des plus grandes pour arriver au plain-pied du reste de du royaume, fut dès le commencement la cathédrale, et l'on poussa le tout jusconsacrée par saint Clément sous l'invo- qu'à l'endroit où l'église se termine aucation de saint Etienne premier martyr. jourd'hui du côté de l'occident.

Les anciens ne la nomment qu'oratoire, En 1498 le chapitre prit la résolution parce qu'apparemment elle fut d'abord as-d'achever le chœur et la chapelle de saint sez petite. Ensuite on l'augmenta beau-Nicolas qui est à la droite de la croisée; coup; et l'évêque Crodegang, neveu de mais auparavant il fallut amasser des fonds Pepin, et proche parent du roi Charle- pour commencer cet édifice, et l'on ne magne, renversa cet ancien oratoire, et démolit l'ancien chœur qu'en 1503. Chaen sa place båtit une église beaucoup que chanoine se cotisa, et l'évêque Henri plus grande que la première, autour de laquelle Charlemagne fit faire quelques tours; c'était, dit-on, un ouvrage fort massif, et d'un goût qui se ressentait de la barbarie qui avait régné sous les rois de la première race, et que Charlemagne s'efforça de bannir sous son règne.

de Lorraine donna chaque année cinq cents florins d'or du Rhin. L'ouvrage fut achevé en 1519 et deux ans après on commença à y faire comme auparavant l'office divin.

L'église entière a de hauteur cent trentetrois pieds, et de longueur trois cent Théodoric II du nom, évêque de Metz, soixante - treize pieds, et la nef a quaau commencement du onzième siècle, rante-cinq pieds de largeur. Les collatéforma le dessein d'une nouvelle église plus raux ou bas côtés ont vingt-deux pieds belle et plus magnifique que celle que deux pouces de large et quarante-quatre Crodegang avait fait bâtir; et comme son de haut; au lieu de toitière ils sont coupontificat fut de quarante-deux ans, il verts d'une plate-forme de pierre de en éleva la nef jusqu'à la voûte. Mais il taille. L'architecture est gothique, mais fallut encore bien du temps pour la con- belle et hardie; tout l'édifice est soutenu duire à sa perfection; elle ne fut achevée par trente-quatre piliers. Les vitres du qu'en 1480 et encore le reste de l'ancienne chœur et de la croisée sont des plus église, c'est-à-dire, le chœur et la croi-belles qui se voient, et font l'admiration

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1 des connaisseurs en fait de peinture sur grande naissance, et qui ont beaucoup verre. Le jubé fut achevé en 1522 de contribué à sa grandeur et à sa puissance même que les stalles; les vitres seulement par leur crédit, leur autorité et par les en 1526. grands biens en fonds qu'ils ont donnés

A l'autel qui est derrière le maître-à leur église. On en compte jusqu'à cinq autel, et qu'on appelle l'autel du trésor, qui ont porté le titre d'archevêques, et on conserve dans trois grandes armoires qui ont reçu le Pallium; savoir, Croquantité de livres d'église, de joyaux et degang, Angelram, Drogon, fils de de textes manuscrits, et de reliques de Charlemagne et frère de l'empereur Louistrès-grand prix. La couronne qui est sus-le-Débonnaire, ualo, ou Vuala, Ropendue au bas du chœur, a soixante pieds bert, ou Rupert. On assure qu'Etienne de circonférence, et porte quatre-vingt- de Bar, évêque de Metz et neveu du seize petits chandeliers, sur lesquels on pape Calixte II fút créé cardinal par son met autant de cierges blancs, qui s'allu- oncle (1), mais Etienne de Bar ne prend 鲁 ment pendant les vêpres et la messe aux nulle part la qualité de cardinal. grandes solennités.

cuve.

:

Le premier qui a jeté les fondemens de On remarque dans la cathédrale une l'autorité souveraine ou régalienne, dont cuve de porphyre longue d'environ dix les évêques de Metz ont joui pendant pieds, et large et profonde d'environ trois plusieurs siècles, est le même Drogon à quatre pieds on croit qu'elle a servi dont nous avons parlé. Mais ce fut prindans les bains publics. C'est un des cipalement sous l'évêque Théodoric Ir plus grands monumens de porphyre qui proche parent du grand Othon et son se voient en Europe. Je lis dans l'Atlas principal ministre, que les évêques de de Gérard Mercator, que de son temps Metz parvinrent à ce haut point d'autoon conservait l'eau lustrale dans cette rité, où on les a vus depuis; elle fut si grande sous Théodoric II du nom 2 On montre dans la même église l'an-que ce prélat soutint la guerre pendant neau de saint Arnou, qu'il jeta dans la dix ans, par ses seules forces, contre son Moselle en disant qu'il croirait que Dieu beau-frère l'empereur Henri II. lui avait remis ses péchés, si cet anneau Il faut toutefois convenir que les évêlui revenait. On le lui rapporta quelque ques successeurs de ceux-là ont été soutemps après, tiré du ventre d'un pois-vent troublés dans leur juridiction temson. Le chaton représente une pomme de porelle, par les magistrats et les bourpin, et deux plus petites pommes de pin a geois de Metz; qui soutenus de la protection ses côtés. Cet anneau est d'or assez mas- des empereurs d'Allemagne, ont secoué le sif, mais sans beaucoup d'art; il est si joug de la juridiction temporelle des évêpetit qu'on ne le peut mettre qu'au petit ques, pour s'ériger en une espèce de rédoigt. On l'apporte tous les ans à l'ab-publique, vers l'an 1200 ou 1240; ce qui baye de saint Arnou, et on en distri- a subsisté jusqu'à l'an 1551, que le roi bue au peuple des empreintes sur des Henri II prit possession de la ville de anneaux de cire verte. Metz, et s'y maintint contre l'empereur Depuis saint Clément premier évêque Charles V. Mais si l'autorité des évêques de Metz, et qui vivait vers l'an de Jé- de Metz souffrit quelque déchet dans leur sus-Christ 240 c'est-à-dire, vers le mi-ville épiscopale, elle se soutint dans la lieu du troisième siècle, on compte dans ville et chatellenie de Vic, et dans les l'église de Metz environ cent huit évêques.

(1) Hist. Episcop. Metens. Vid. Hist. de Lorraine, tome 1, Preuves, p. 63. A Summo L'évêché de Metz a presque toujours Pontifice consecratus est, et tum Pallis diété rempli par des prélats d'une très-gnitate, quam Cardinalis titulo honoratus.

terres de la temporalité de l'évêque de était une ancienne chasuble, (casula) Metz, où ils exercèrent les actes de sou- toute ronde et sans ouverture, ni par veraineté régalienne, et frappèrent mon- devant, ni par les côtés; et que la témaie. tière par-dessus était l'ouverture et le

On lit dans la vie de Thierri I du' chaperon ou capuce, qui devait counom, évêque de Metz, qu'il obtint d'Hil-, vrir la tête du prélat, à l'ancienne mode; devard, évêque d'Halberstad, la commu- car le chaperon des chapes était réelnication du super humeral, ou Ephod, lement un capuce, dont on se couvrait dont le pape Agapet, avait, disait-on, la tête.

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accordé l'usage à l'évêque d'Halberstad. | Clergé de la cathédrale de Metz. Sigebert de Gemblour, auteur de cetle Le clergé de la cathédrale de Metz a vie, qui vivait de ce temps-là, le raconte; commencé aussitôt que les évêques de cependant nous voyons par une lettre cette église ont formé un corps d'eccléd'Hildevard à Adalberon évêque de Metz, siastiques, pour partager avec eux le successeur immédiat de l'évêque Thierri Í gouvernement du diocèse; mais on n'en que cet ornement ne fut envoyé à Metz, peut marquer ni l'origine précise, ni le que sous l'évêque Alberon ou Adalberon. nombre. Crodegand évêque ou archevêJe parlerai plus au long de cet ornement que de Metz vers l'an 756 dressa une nommé Ephod, dans l'article de la ville de règle pour ses chanoines et les obligea Toul, à l'occasion du tombeau de St. de vivre en commun dans le cloître de Mansui, premier évêque de cette église, la cathédrale, à peu près comme des religieux,

des biens séparés qui forment ce qu'on appelle la mense du chapitre. Cette portion se nommait le ban de saint Paul, qui était assez peu de chose; mais l'empereur, les rois, les évêques successeurs y ont beaucoup ajouté.

En 1521, à l'ouverture des tombeaux des anciens évêques de Metz, dont plusieurs I leur donna pour les gouverner, l'arétaient enterrés à l'entrée du choeur de chidiacre, le princier, le coutre et le céla cathédrale; on trouva dans la plupart lérier. D'abord ils vécurent des revenus de ces tombeaux, avec les ossemens de de l'évêché, car alors l'évêque était le ces prélats, des ornemens précieux: la dispensateur de tous les biens de sa cachape, le calice, la mitre et la crosse. thédrale. Dans la suite on leur donna Voici comme en parle Philippe de Vigneule, citoyen de Metz, auteur contemporain et témoin oculaire. Il est à noter que, dans la sépulture de tous les devantdits évéques, y furent trouvées plusieurs pièces de leurs vétemens, comme chappes, mitres, paille, (pallium) offrois Cette régularité de vie des chanoines de et autres, entre lesquelles y avoit un Metz fut dans la suite imitée par plusieurs manteau fait d'une étrange façon, en chapitres, principalement depuis le règne manière d'une chateure, (une ruche à de Louis-le-Débonnaire, qui en 816 fit mouches) avec la tétière dessus, laquelle dresser à Aix-la-Chapelle une règle pour étoit fort riche et toute brodée d'or, Si les chapitres des cathédrales. Elle s'obfurent toutes les devantdites pièces, reserva assez régulièrement pendant environ cueillies par iceux seigneurs chanoines, deux cents ans; l'église de Trèves est mises ensemble et brûlées, un seul man- peut-être la première qui l'abandonna ? teau étant brûlé donna pour trois cens et bientôt après les chapitres de Mayence, livres d'or pur. Il est très-croyable que de Vorms et de Spire, suivirent son ce manteau fait d'une étrange façon en exemple, comme le marque Trithème dans manière de chateure de mouches, ou d'une sa chronique d'Hirsauge. Les chanoines ruche de mouches à miel, nommée en- de Metz suivaient encore la vie comcore aujourd'hui chateure, dans ce pays, mune en 1055 lorsqu'Adalberon fonda

la collégiale de saint-Sauveur, dont il obligea les chanoines de suivre la règle d'Aix-la-Chapelle, comme elle se pratiquait dans la cathédrale.

au nombre de soixante, se plaignirent à lui de la modicité de leurs prébendes, il les réduisit de soixante à quarante, en l'année 1384. De ces quarante prébendes, il n'y en a que trente-huit qui soient réellement possédées par des chanoines. Des deux autres, l'une a été réunie au doyenné, l'autre est partagée entre deux demichantres.

Trésor de la cathédrale de Metz.

Les principales dignités et offices du chapitre de la cathédrale de Metz, furent au commencement l'archidiacre, le princier, le coutre, ou sacristain ou trésorier, et le célérier ou procureur. Dans la suite les évêques y ajoutèrent le doyen, le chantre, le chancelier, le chercier (cir- Gérard Mercator, dans son atlas, dit cator) l'écolâtre et l'aumonier. La charge qu'il y avait autrefois dans la cathédrale de célérier fut supprimée depuis que la vie de Metz, un grand crucifix tout couvert commune n'y fut plus observée, de lames d'or; on le nommait saint HoLe chapitre de Metz s'est maintenu long-norat, et on le fondit en 1567. On y temps dans le droit de choisir son évêque voit encore aujourd'hui le chef de saint et les dignités de son chapitre. Au commen-Etienne dans un reliquaire très-riche, orcement le clergé, les évêques provinciaux né de pierreries, donné par l'empereur et le peuple concouraient à l'élection d'un Charles IV, de la maison de Luxembourg évêque. Ce n'est que depuis le concile de et roi de Bohême, comme il parait par Latran tenu sous Innocent III en 1215, l'inscription qui est au bas. On a ajouté que le chapitre seul, à l'exclusion des au collier de ce chef, quantité de joyaux évêques provinciaux et des laïcs, a été re- précieux en or, en pierreries, etc. On y connu seul électeur de l'évêque, Grégoire voit aussi un bras de saint Etienne dans IX, qui succéda à Innocent III, et Ho-un reliquaire fort beau et fort riche. norius III, successeur immédiat d'Innocent III, achevèrent d'abolir le droit qu'avaient auparavant aux élections les évêques provinciaux. Le premier évêque de Metz qui fut élu par le chapitre seul, fut Jean d'Apremont en 1225. Le concordat germanique confirma ce droit au chapitre, qui en a joui jusqu'en 1669, non pas toutefois sans troubles et sans difficultés causés par les brigues et l'ambition des prétendans à l'épiscopat.

Le chapitre s'est de même maintenu dans le droit de choisir les dignitaires et principaux officiers de son corps; et ce qui prouve l'antiquité de ce droit, c'est qu'il se trouve confirmé par le pape Léon IX en 1049, ce qui a été reconnu par plusieurs autres papes, comme Honoré II, Innocent II et Alexandre III.

Item: un des cailloux dont saint Etienne a été lapidé, et sur cette pierre on remarque des espèces de cheveux roux, ou peut-être de mousse de la même couleur.

Item: la chapelle complète du cardinal de Lorraine, en cristal de roche ornée d'or, et très-bien travaillée.

Item: le manteau de Charlemagne, converti aujourd'hui en chape: l'ouvrage est très-ancien, de couleur brune, ou bleue, avec des figures en or, faites à l'aiguille, représentant des aigles et autres ornemens; l'orfroy est beaucoup plus moderne.

Item: le bâton de pélérin, ou Bourdon de Charlemagne, couvert de lames d'or; le chantre de la cathédrale le porte à la procession en certains jours.

Le cardinal d'Aigrefeuille étant venu à Item: le bâton ordinaire du même emMetz en 1380, y publia quantité de beaux pereur, fait en forme de croix, comme réglemens pour le bon ordre qui devait les cannes ordinaires, qui n'a qu'environ s'observer dans le service de la cathédrale; trois pieds de haut; il est d'un bois étranct comme les chanoines, qui étaient alors ger, dont une partie est blanche et l'autre

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