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folie; il y a plus de dix ans que ses propres entours, tout en se laissant dominer et entrainer par lui, disent qu'il est fou, et l'on a vu ce qu'a déjà produit cette folie! Que serait-ce si elle venait encore à s'accroître ?

Extrait d'une Lettre de Vienne du 1er Novembre.

A la fin, nous avons la paix; mais quelle paix, bon Dieu ! après la retraite de l'Archiduc Charles, il fut aisé de voir que les `affaires tourneraient mal, surtout quand on sut que cette malheureuse retraite était le résultat d'une intrigue infernale de Napoléon, qui, profitant des jalousies de l'Empereur et des archiducs Jean et Ferdinand, fit signifier au premier, aussitôt après la bataille du 6 Juillet, qu'il était prêt à faire la paix aux conditions les plus honorables et les plus avantageuses à l'Autriche, et qu'il ne demandait que le renvoi immédiat de son ennemi personnel, qui était disposé à sacrifier toute la monarchie autrichienne à son ambition démesurée. Quoique le malheureux François ait eu tant d'occasions d'apprendre à connaitre l'homme à qui il avait affaire, il tomba dans le piége et conclut l'armistice; et l'Archiduc Charles, que son frere Jean avait sacrifié à sa jalousie, et qui n'arriva qu'après que le plan concerté eût été mis à exécution, donna sa démission. C'étaient les reproches fondés que l'Archiduc Charles avait faits à son frere sur sa pitoyable retraite, et en particulier pour la bataille de Raab, qui avaient blessé l'orgueil du dernier et excité son ressentiment. Notre bon Empereur vit trop tard qu'il avait été complétement la dupe de son rusé adversaire; lequel n'aurait pas manqué de lui dicter des conditions bien plus dures encore, et qu'il aurait été forcé d'accepter, si l'Empereur dé Russie n'était pas intervenu. L'armée ne pouvait pas être plus défaite et plus abattue qu'elle ne fut par la retraite de l'Archiduc; dans l'état où elle était; elle aurait été dispersée et anéantie par une seule bataille de plus. Notre perte en provinces cédées, en mines de fer, de vif-argent et de scl, est immense; la destruction de notre commerce maritime qui était le soutien principal de la Hongrie, complete notre ruine; car ce serait une folie que de douter un seul moment que les entraves qui y sont mises n'équivalent pas à une prohibition abso'ue. C'est ainsi que la France nous retiendra dans un état de médiocrité z

dans un état où le montant des contributions dont nous sommes grévés est de peu de conséquence, lorsque l'on réfléchit que dans l'état actuel de nos affaires, ces mêmes contributions sont hors de proportion avec les moyens qui nous restent et doivent nécessairement entraîner la banqueroute.Notre perspective est vraiment terrible et nous craignons qu'elle ne le devienne bien davantage encore lorsque nous connaîtrons, comme nous le ferons en peu, toute l'étendue de notre malheureuse situation. Ah! si vous aviez sculement entendu les cris de joie qui échapperent à Napoléon et à ses généraux, lorsqu'ils apprirent que votre immense armement avait pris le taureau par les cornes, vos ministres ne se seraient pas félicité de leur sagesse dans la direction de cette expédition! Si deux mois plutôt vous eussiez envoyé cet armement en Allemagne, selon le plan admirable qui fut soumis à votre Cabinet, nous eussions eu l'aide de 80 à 100 mille soldats qui combattant pro aris et focis, pour se délivrer d'une tyrannie qui les détruit, aurait changé la fortune de la guerre et aurait décidé le sort de Napoléon. Ceux qui au commencement désapprouvaient le choix du ministre qui vous avait été envoyé, sont persuadés aujourd'hui que si l'on avait suivi son plan, on aurait pris le seul parti qui convenait à vos intérêts et à ceux du monde. Vos gazettiers ont été les meilleurs medecins de Napoléon pendant sa maladie. Il avait eu une terrible attaque d'épilepsie. Quoiqu'il soit fort sujet à cette maladie, sa derniere attaque provint d'un excès qu'il fit avec la belle comtesse de N...... sa maîtresse actuelle. Corvisart, qui est le seul médecin en qui Napoléon ait confiance, fut envoyé en toute hâte par sa cara sposa que Berthier avait informée de la maladie de son mari. Corvisart fut très-mal reçu à son arrivée, et Berthier que le médecin trahit, fut séverement grondé, mais tout fut oublié en 48 heures, et Napoléon promit à Corvisart de faire à l'avenir plus d'attention à sa santé.

Des lettres reçues à Londres annoncent que Pie VII a passé par une petite ville du nom de St. Marcellin en Dauphiné se rendant à Avignon; qu'il était escorté par la Gendarmerie, et conduit de relais en relais dans un cabriolet délabré. Ses guides

avaient ordre de ne lui permettre de s'arrêter sous. aucun prétexte; mais les chevaux de poste ayant manqué dans la petite ville dont nous parlons, le peuple s'est assemblé autour de la voiture de Sa Sainteté, ce qui a obligé de la faire entrer dans une maison où elle a été traitée avec tout le respect dû à son malheur et à sa haute dignité. (Nous donnerons dans le Numéro prochain des détails plus éten→ dus sur le voyage de Sa Sainteté.)

Buonaparté fait venir à Paris tous les rois qu'il a créés. Cette circonstance, combinée avec la recherche qu'il a fait faire dans les archives de la Monarchie Autrichienne de tous les papiers relatifs au couronnement des Empereurs d'Allemagne, a fait supposer qu'il allait encore ajouter l'usurpation de ce titre à celles dont il s'est déjà rendu coupable. Quant à nous, qui croyons que Buonaparté aspire à un titre encore plus éminent et plus extravagant qu'aucun de ceux adoptés jusqu'à présent par les souverains même de l'Orient, et qu'il ne conserve le titre d'Empereur qui l'assimile aux princes qu'il a vaincus, que jusqu'à l'entier asservissement de la Russie, nous offrirons une autre hypothese qui nous paraît plus analogue aux vues de sa politique et de son orgueil. On se rappelle que Buonaparté a promis à l'Electeur de Baviere de le faire aussi puissant que cette maison d'Autriche contre laquelle celle de Deux Ponts a toujours entretenu une si grande jalousie. Il est probable qu'aujourd'hui voulant remplir sa promesse et en même temps humilier l'Empereur François, il va donner le titre d'Empereur à l'Electeur de Baviere, et peut-être aussi à quelqu'individu de sa famille, afin que la honte du prétendu bienfait qu'il accordera à un prince abusé soit plas complette et plus saillante; . car en assimilant les anciens souverains aux êtres méprisables qui composent sa famille, Buon parté jouit encore plus de l'avilissement où il a plongé la légitimité que des succès de son usurpation.

Le frégate le Druid, capitaine Sir William Bolton, a capturé et conduit dans le port de Cork un très fort corsaire français. Les circonstances de cette prise, quoique faisant beaucoup d'honneur aux marins anglais, sont extrémement déplorables. Sir W. Bolton voyant au sud de la côte d'Irlande trois bâtiments suspects, et ne pouvant, à cause d'un calme plat, les atteindre, envoya pour les reconnaître trois chaloupes commandées, l'une par M. Watkins premier lieutenant, l'autre par M. Andrews second lieutenant, on ignore le nom de celui qui commandait la troisieme. Ces officiers procéderent avec cette intrépidité si naturelle aux marins anglais, m aussi avec une imprudence qui en est quelquefois compagne. Arrivé près de l'un de ces bâtiments et le reconnaissant pour ennemi, le lieutenant Watkins se décida à le prendre à l'abordage, mais l'ennemi étant très-supérieur en nombre eut bientôt pris ou tué la petite troupe que commandait ce brave officier qui reçut lui-même une blessure de laquelle il mourut après avoir souffert l'amputation de la cuisse. Le lieutenant Andrews n'étant point intimidé par ce mauvais succès, renouvela l'attaque; mais bientôt lui et ses gens éprouverent le même sort et il fut luimeme blessé si griévement qu'on désespere de sa vie. Ceux qui montaient la troisieme chaloupe firent la même tentative qui eut le même résultat. Ce ne fut que quatre jours après ce fatal événement que Sir W. Bolton ayant pu atteindre le corsaire français et s'en étant emparé, connut le sort de ceux qui montaient ses trois chaloupes, et recouvra les prisonniers qui avaient été faits.

Les dernieres nouvelles de l'île de Walcheren semblent indiquer qu'on se prépare à l'évacuer, la mortalité continuant parmi les troupes anglaises.

On souscrit chez M. PELTIER, 7, Duke Street, Portland Place. De l'Imprimerie de Vogel et Schulze, 13, Poland Street, Londres,

L'Ambigu,

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VARIÉTÉS LITTÉRAIRES ET POLITIQUES.

No. CCXLI.-Le 10 Décembre, 1809.

An Exposition of the Conduct of France towards América, &c. Exposé de la Conduite de la France envers l'Amérique, par Lewis Goldsmith.

SECOND EXTRAIT*,

La justice oblige de convenir que le grand régénérateur des gouvernements et des nations, le

* ERRATA. Dans notre premier extrait de cet Exposé, No. 240, il s'est glissé quelques fautes d'impression que nous nous empressons de rectifier.

Page 452, ligne 3, jugea propos, lisez : à propos.

456, ligne lere, au lieu de, cette mesure a pour objet d'engager le peuple à dénoncer. A ceux, &c. lisez à dénoncer tous ceux, &c.

458, ligne 6, comme le général Hédouville avait dépensé pour son gouvernement, il donna l'argent qui avait été déposé, pour le montant, des lettres de change, lisez : comme le général avait dépensé pour son gouvernement l'argent qui avait été déposé, il donna, pour le montant, des lettres de change, &c.

438, Si tous les parents qui se kissent borner par leurs en

fants, lise: berner,

VOL. XXVII,

3 S

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