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quer que pour un espacement donné des entretoises, l'épaisseur des faces qui tendent à fléchir ne peut pas être réduite dans le même rapport que celle des faces qui travaillent uniquement par traction; et que, d'un autre côté, il est indispensable, indépendamment de la résistance propre de ces tôles, de leur conserver une épaisseur suffisante pour qu'elles saisissent un assez grand nombre de filets des entretoises, lorsque celles-ci sont taraudées. La faiblesse de l'épaisseur ne peut d'ailleurs être compensée que dans une certaine mesure par le rapprochement des entretoises qui, lorsqu'elles sont trop voisines, deviennent fort gênantes pour l'enlèvement des dépôts adhérents.

Faces

cylindriques

Cette observation s'applique également aux cylindres pressés du dehors au dedans, et exposés dès lors à se comprimées. déformer et à fléchir. Il paraît prudent d'exiger pour leurs faces une épaisseur double de celle qui est exigée pour les faces soumises à des efforts dirigés de l'intérieur vers l'extérieur, c'est-à-dire de conserver entre les épaisseurs relatives aux deux cas le rapport déjà prescrit pour les tôles de fer.

Paris, 17 Janvier 1861.

Signé CH. COMbes.

T. LORIEUX.

CH. COUCHE, rapporteur.

La Commission centrale des machines à vapeur a renvoyé à une sous-commission l'examen des questions préliminaires qui se rattachent à la révision générale des règlements sur les chaudières à vapeur. C'est devant cette sous-commission, composée des membres cidessus de la Commission spéciale nommée par le miTOME XIX, 1861.

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nistre, et de MM. Pironneau et Callon, qu'il a été donné lecture du rapport précédent. MM. Pironneau et Callon ayant déclaré en adopter les conclusions, ont joint leur signature à celles de leurs collègues.

PIRONNEAU.

J. CALLON.

P. S. La Commission centrale a adhéré aux propositions de la Commission spéciale. - M. le ministre les a approuvées, et une décision en date du 26 juillet dernier, faisant application de l'article 67 de l'ordonnance du 22 mai 1843, les a rendues exécutoires.

EXPÉRIENCES SUR LA RÉSISTANCE DES TÔLES, ETC. 345

PROCÈS-VERBAL DES EXPÉRIENCES

FAITES SUR LA RÉSISTANCE DES TÔLES EN ACIER FONDU
POUR CHAUDIÈres.

1 Par M. TRESCA, ingénieur, sous-directeur du Conservatoire des arts

et métiers.

M. Couche, au nom de la commission chargée d'examiner les conditions de l'application de la tôle d'acier fondu à la construction des chaudières à vapeur, a demandé que des expériences fussent faites au Conservatoire impérial des arts et métiers, à l'aide des installations qui ont déjà servi à des observations de même nature, sur la résistance à la traction des tôles d'acier fondu, de la fabrication de MM. Petin et Gaudet. A cet effet, des tringles de 2,50 de longueur totale ont été prises dans la longueur de la tôle, puis rabotées sur toutes leurs faces, de manière à présenter une section parfaitement régulière. Quelques-unes de ces barres ont été trempées et recuites. On les a suspendues verticalement, en les serrant fortement entre deux mâchoires, rapprochées par de forts boulons, sur une longueur de 30 centimètres environ, et afin de les empêcher de glisser dans ces mâchoires, on a fileté à froid l'extrémité saillante de chaque barre, mais sur les arêtes seulement, et de la quantité nécessaire pour y adapter un écrou fortement serré.

A la partie inférieure, les barres ont été munies de mâchoires semblables, aux boulons desquelles vient se suspendre le crochet du plateau qui porte les charges.

On verra que dans plusieurs circonstances la résistance de l'écrou, jointe à celle du frottement, n'a pas été suffisante pour maintenir complétement la pièce entre les mâchoires, et que par suite de cette imperfection dans l'assemblage, la rupture a eu lieu dans la section en partie réduite par le filetage. Nous avons eu soin d'indiquer ce résultat dans les tableaux, mais nous devons ajouter qu'il s'est généralement produit à l'assemblage supérieur, sur lequel la traction était le plus directement exercée.

La barre étant suspendue dans sa position définitive, deux repères étaient tracés sur elle, ou plutôt sur deux petites étiquettes en papier, collées à sa surface, et distantes l'une de l'autre de 1,50 environ. Deux cathétomètres complétement isolés du beffroi, auquel la barre était suspendue, permettaient de lire à chaque instant et après le placement de la charge, les déplacements successifs des repères; cette lecture pouvait facilement donner le centième de millimètre, et par la différence entre les deux déplacements simultanés, on avait la mesure de l'allongement absolu de la longueur comprise entre les deux repères. Dans presque tous les cas, les deux observateurs chargés d'enregistrer les allongements ont pu suivre les repères jusqu'au moment même de la rupture, en telle sorte que nous avons pu inscrire dans nos tableaux l'allongement total de rupture au moment où celle-ci se produit; c'est là un élément nouveau, dans ces sortes d'expériences, et son estimation en chiffres précis nous a fourni quelques comparaisons qui ne sont pas sans intérêt.

Les charges ont été produites toujours par poids directs, placés d'abord dans un grand coffre rectangulaire, supporté par un plateau de balance; lorsque ce coffre était rempli, on le chargeait de caisses en bois du

poids chacune de 16 kilogrammes, et dans lesquelles on déposait avec soin un certain nombre de boulets de 8 kilogrammes. Nos charges sont pour cette raison des multiples de 8, et elles se sont élevées jusqu'à 8.600 kilogrammes; les derniers boulets étaient approchés et déposés avec des pinces spéciales, de manière à éviter tout accident dans les manœuvres, et au moment de la rupture, toute la charge était reçue dans une fosse convenablement appropriée à ce genre d'essais.

Les précautions prises ont été d'ailleurs suffisantes pour que le plateau ne tombât jamais que d'un petit nombre de centimètres; quelques boulets seulement s'échappaient des caisses au moment du choc.

On a opéré sur deux natures d'acier désignées sous les noms d'acier vif cc n° 1, et d'acier doux cc n° 2; chacune de ces qualités a été essayée sous une section de centimètre quarré environ, et sous une section de 25 millimètres quarrés. Des barres semblables ont été soumises à la trempe et au recuit par les soins de M. David, ingénieur des établissements de MM. Petin et Gaudet; elles ont été séparément expérimentées, bien que la trempe n'ait pas déterminé chez elles un degré de dureté bien facilement appréciable à la lime. Nous donnerons un tableau séparé de toutes les déterminations de chaque essai; plusieurs séries d'observations ont été faites avec la collaboration de M. Couche.

Dans les indications des charges, nous n'avons jamais compris le poids du plateau et de ses accessoires, formant une charge initiale de 180 kilogrammes, sous laquelle la distance entre les repères a été chaque fois mesurée. Il ne sera nécessaire d'en tenir compte que pour le calcul du coefficient de rupture.

Au lieu de présenter les divers tableaux dans l'ordre chronologique des expériences, nous avons pensé que

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