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Si l'on construit les points ayant u pour ordonnée et n pour abscisse, on reconnaît que ces points ne sont pas sur un trait continu, mais qu'ils s'éloignent peu, de part et d'autre, d'un trait passant par les points no 1, 3, 7, 8.

En considérant comme valeurs exactes les suivantes qui dérivent de ce tracé, on trouve:

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μ= 0,73671 — 0,11169n + 0,1015n2

représente très-approximativement la loi qui relie les valeurs ci-dessus de n et de μ. L'approximation est inférieure à 1/50 pour n=2, et plus petite que 1/100 pour les autres pressions.

Dans une expérience spéciale sur l'ajutage rentrant, nous avons constaté que le manomètre à air comprimé et qu'un manomètre pareil correspondant au niveau inférieur de l'orifice donnaient, quelle que soit la pression, des indications complétement identiques. Ce qui prouve, d'une manière très-nette, l'exactitude de notre point de départ; savoir, qu'un fluide élastique en mouvement dans un tuyau ne se détend pas d'une manière continue jusqu'à l'orifice, mais conserve et conserverait sans les frottements la même pression en chaque point du tuyau. Dans un prochain mémoire nous étudierons les frottements des vapeurs dans les tuyaux, et les effets mécaniques de l'injecteur Giffard.

NOTE.

De l'effet produit par une augmentation brusque de volume d'une masse de vapeur au maximum de tension.

Si l'on augmente brusquement le volume d'une masse de vapeur au maximum de tension, de manière à ce qu'elle n'éprouve ni gain ni perte de chaleur de la part des corps environnants de deux choses l'une, ou la vapeur se comportera comme un gaz permanent ou à peu près, ou l'abaissement de température résultant de la dilatation déterminera une condensation partielle. Il y a donc ici un problème à résoudre, et dont la solution n'est pas sans importance.

Supposons que l'on construise (fig. 12) la courbe oa'ayant pour abscisse la température et pour ordonnée la tension maxima, et soit a' un point de cette courbe correspondant à l'abscisse oa = i et à l'ordonnée oa' =p.

Si, en augmentant ou diminuant le volume de la masse de vapeur, elle se comportait comme un gaz permanent, la température et la pression baisseraient ou augmenteraient suivant une certaine loi représentée par une courbe telle que b'c' passant par le point a'.

Si comme en deçà de aa', la courbe b'a'c' se trouve au-dessus de oa', et au-dessous au delà de la même ordonnée, l'hypothèse précédente ne sera pas admissible pour une augmentation de volume, puisqu'alors, pour une température inférieure à t, la pression serait supérieure au maximum de tension. Par une raison analogue, la vapeur se conduira comme un gaz permanent si on lui fait subir une réduction de volume.

Il est donc clair que l'inverse aurait lieu si b'c' était autrement disposée par rapport à oɑ'.

Soient p' une ordonnée quelconque de la courbe a'c' correspondant à l'abscisse t', y le rapport des chaleurs spécifiques de la vapeur sous pression constante et sous volume constant; γ -1 posons &= e étant inférieur à l'unité, et appelons « le Y coefficient de dilatation de la vapeur à saturation. On a d'après une formule de Poisson

+at

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Or l'accroissement infiniment petit de l'ordonnée de la courbe oa, .dt, doit être supérieur à dp' pour qu'elle passe

dp

dt

au-dessus de a'c', au delà de aa', ce qui donne l'inégalité

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D'après les expériences de M. Regnault, le coefficient de dilatation d'une vapeur, sensiblement égal à celui des gaz lorsqu'elle se trouve suffisamment éloignée du point de saturation, va en augmentant à mesure que l'on s'approche de ce point. Ainsi, entre 107° et 110°, le coefficient de dilatation de la vapeur d'eau à saturation est de 0, 00509, tandis qu'entre 200° et 250°, il se réduit à 0,00369. Mais jusqu'ici il ne paraît pas que l'on ait déterminé la valeur exacte de « pour les vapeurs à saturation, et il en est de même du coefficient y ou ɛ.

En supposant que la vapeur se conduise comme un gaz permanent, on a y = 1,21 (1), ɛ = 0,174.

Si l'on désigne par r la chaleur latente de la vapeur, par o sa densité, E l'équivalent mécanique de la chaleur, on a approximativement

dp 1 + at

dt a

=pre,

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Si l'on suppose E440, r = 606,5 0,695t et

0,174, on reconnaîtra facilement que numériquement cette égalité ne peut pas être satisfaite. D'où il résulte que pour une dilatation brusque de la vapeur, elle ne se condense pas; elle se comporte donc ou du moins à peu près comme un gaz.

(1) Chiffre déduit de la chaleur spécifique de la vapeur donnée par M. Regnault et de la théorie de l'équivalent mécanique de la chaleur.

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Par M. MINARY, ingénieur des ateliers de construction de Casamène

(Doubs),

et M. RÉSAL, ingénieur des mines.

La prospérité dans l'industrie paralyse en général les idées de perfectionnement ou d'innovation, et l'on comprend ainsi comment certaines branches sont restées trop longtemps stationnaires au lieu de chercher, comme on le voit aujourd'hui, à transformer les procédés de fabrication de manière à réduire l'élément principal, le prix de revient.

Mais pour se lancer immédiatement dans la voie du progrès, il faudrait que tout ce qui existe fût parfaitement connu; ce qui n'a pas lieu.

En restreignant ce vaste sujet au cas très-particulier de la deuxième fusion de la fonte de fer, nous avons été conduits à déterminer la quantité de chaleur strictement nécessaire pour fondre cette matière, c'est-à-dire la chaleur totale de la fonte en fusion, pour être à même ensuite d'apprécier le coefficient de rendement des appareils employés et les perfectionnements dont ils sont susceptibles.

Le calorimètre dont nous nous sommes servis (Pl. VIII, fig. 5) se compose d'une capacité cylindrique en tôle de 0,40 de diamètre, de o",40 de hauteur, munie d'un couvercle percé de trois ouvertures. L'une de ces ouver

tures, 1, a 0,075 de diamètre, et sert à introduire la fonte dans l'appareil; la seconde, 2, est centrale et laisse passer la tige d'un plateau concave p, sur lequel se dépose la fonte, supporté par des pieds de manière à ce qu'il soit complétement entouré d'eau; enfin la troisième ouverture, 3, située près du bord, correspond à un tube intérieur percé de trous destiné à recevoir un thermomètre.

Lorsque nous avons opéré sur de la fonte liquide, nous l'avons introduite dans le calorimètre à l'aide d'un entonnoir placé sur la grande ouverture du couvercle, préalablement enduit de cendres, pour éviter qu'une partie de la matière en fusion vienne adhérer avec la surface en contact.

Le mode d'expérimentation est facile à concevoir: on mesure la température primitive de l'eau; puis, dès que la fonte est introduite, on agite l'eau en imprimant un mouvement alternatif au plateau récepteur, et l'on note la température maximum qu'atteint le liquide. On déduit de là, par un calcul facile, la chaleur totale de la fonte introduite, en tenant compte de la capacité calorifique du vase métallique employé.

Quant aux effets du rayonnement, ils sont complétement négligeables; en effet, à la suite de plusieurs expériences, nous avons été conduits à représenter la perte par minute due au refroidissement par la formule

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T et T étant les températures maxima et minima du calorimètre au commencement et à la fin de l'expérience, et 0 la température ambiante.

Or, le maximum de température de l'eau ayant toujours été atteint au bout de deux minutes et demie au

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