Jérusalem délivrée

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éditeur non identifié, 1842 - 321 pages
 

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Page 8 - Tasse étoit ancienne et illustre. Cette circonstance ajoute peu d'éclat à la gloire de son nom ; mais elle a eu sur sa destinée une influence qu'il n'est pas indifférent de remarquer. Une autre circonstance, plus heureuse pour le Tasse, c'est d'avoir eu pour père un des meilleurs...
Page 168 - ... des jours longs et fortunés. Pic et Laurent vivoient encore : tous deux avoient en même temps respiré le jour; tous deux avoient même air et mêmes traits, et leur ressemblance étoit souvent pour leurs parents la source d'une douce erreur. Mais Soliman met entre eux une cruelle différence : à l'un il tranche la tête , il perce le sein à l'autre. Le père, ah ! plutôt le malheureux qui ne l'est plus, voit dans la mort de ses cinq fils sa propre mort et celle d'une postérité qui...
Page 209 - Que tes prières , qu'une onde sacrée versée par tes mains, lui ren» dent le calme et l'innocence. » Ces tristes et douloureux accents retentissent au cœur de Tancrède, le pénètrent , éteignent son courroux , et de ses yeux arrachent des larmes involontaires. Non loin de là un ruisseau jaillit en murmurant du sein de la montagne : il y court , il remplit son casque , et revient tristement s'acquitter d'un saint et pieux ministère. Il sent trembler sa main, tandis qu'il détache le casque...
Page 200 - lui dit -elle, je ne sais quoi d'extraordinaire, de hardi, » roule dans mon âme inquiète , soit inspiration de dieu , » soit erreur de l'homme qui se fait un dieu de son désir. » Vois ces flambeaux qui brillent hors du camp des enne...
Page 34 - Mais il n'avait fait que refroidir l'action de son poëme, pour la rendre plus sage ; et il en avait desséché l'intérêt pour éviter un scandale imaginaire. Ces corrections ne furent approuvées de personne : il essaya de refondre une troisième fois son poëme ; mais ces tentatives malheureuses pour gâter un bel ouvrage n'eurent aucun succès, et sont oubliées aujourd'hui.
Page 168 - Tasse a partout suivi ^7irgile, auquel il a emprunté un grand nombre de beautés de détail. Parmi les larcins qu'il lui a faits, on peut citer celui-ci : « Pic et Laurent vivoient. encore ; tous deux » avoient en même temps respiré le jour; tous deux avoient » même air et mêmes traits , et leur ressemblance étoit sou» vent pour leurs parens la source d'une douce erreur.
Page 29 - Ces violences furent regardées comme l'effet d'une entière aliénation d'esprit. Alphonse le fit arrêter et conduire à l'hôpital de Sainte-Anne , où l'on enfermait les fous. Nous sommes aujourd'hui trop éloignés des temps dont nous parlons pour être en état de porter un jugement équitable sur la conduite du duc de Ferrare à l'égard du Tasse. Tant que celui-ci avait conservé toute la liberté de son esprit, le duc lui...
Page 60 - Etienne d'Amboise en conduit cinq mille que Tours et Blois ont vus naître. Quoique tout couverts d'un acier brillant, leurs corps sans vigueur cèdent aux premières fatigues. Nés sous un climat riant et voluptueux, ils en ont la mollesse et la langueur. Ils sont impétueux au premier choc, mais bientôt leur ardeur s'affaiblit et s'éteint.
Page 29 - Tasse étaient évidemment l'effet d'une véritable aliénation, et devaient inspirer à un souverain généreux de la pitié et non de la colère; c'était dans l'hôpital des malades, non dans la maison des fous, qu'il fallait placer cet infortuné, et lui prodiguer les soins de la médecine, non des humiliations aussi déraisonnables que cruelles. On ne peut point expliquer, encore moins justifier, les indignités que le Tasse eut à souffrir dans cette humiliante détention. Il resta plusieurs...
Page 91 - Allas luimême, ne seraient auprès de lui que d'humbles collines. « Une horrible majesté empreinte sur son farouche aspect accroît la terreur et redouble son orgueil : son regard, tel qu'une funeste comète, brille de l'éclat des poisons dont ses yeux sont abreuvés. Une barbe longue, épaisse, hideuse, enveloppe son menton etdescend sur sa poitrine velue ; sa bouche dégoûtante d'un sang impur s'ouvre comme un vaste abîme.

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