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Pendant l'année 1858, à.
En 1859, le chiffre atteindra.

Je vous propose, Messieurs, de Sorter de 300 à 400,000 fr. le crédit loué pour l'amélioration des établis Rangements scolaires, dont les besoins, cerus par le développement de la poulation, deviennent de jour en jour lus impérieux.

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Un crédit de 320,000 fr. permettra e terminer la caserne de l'Hôtel-deVille. Une somme de 525,000 fr. figure aux recettes extraordinaires pour quatrième à-compte du prix de la caserne des Minimes, qui a été cédée par la Ville au département de la Seine, et que celle de l'Hôtel-de-Ville doit remplacer.

Un million est réservé, comme aux budgets précédents, pour les travaux de constructions et réparations des édifices municipaux proprement dits.

Les allocations applicables aux barrières, marchés, abattoirs, etc., n'étant pas modifiées, ne demandent aues, cune explication.

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Travaux des ponts-et-chaussées.

Cette section comprend d'abord 265.000 fr. pour le pavage neuf des emplacements livrés à la voie publique, la construction des trottoirs à la charge de l'administration, le payement des primes allouées aux propriétaires qui en établissent devant leurs

maisons.

J'y inscris 1 million à valoir sur le contingent de la Ville dans la dépense des nouveaux travaux de ponts, de quais, etc., qui vont s'exécuter dans

Paris.

Enfin une somme de 300,000 fr. est demandée pour l'amélioration des plantations existantes, pour des plantations nouvelles, pour l'établissement de bancs, etc., dans les promenades publiques.

Aucune allocation extraordinaire n'est plus réclamée en faveur du bois de Boulogne, qui est tout entier à l'état d'entretien. C'est un dégrèvement de 1 million 249,000 fr. pour le budget de 1850, comparé à celui de

1858.

Pour terminer l'opération du bois de Boulogne, il n'y a désormais qu'à

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réaliser le prix des terrains restant à vendre, dont l'évaluation est d'environ 4 millions de francs, et qui, pour le dire en passant, constituent un actif immobilier que je serais autorisé à considérer comme une sorte de réserve supplémentaire, puisqu'il représente des sommes dépensées par la Ville, de 1853 à 1858, dont le produit des ventes doit être la compensation.

Travaux hydrauliques.

Je vous propose, Messieurs, de dou. bler, c'est-à-dire de porter à 400,000 fr. le crédit applicable à la mise en état des égouts actuels, afin de presser le raccordement de ces égouts avec les nouveaux collecteurs.

Une somme de 1 million 368,000 fr. est nécessaire pour exécuter la jonction de l'égout Rivoli avec le collecteur général d'Asnières et pour la construction de l'égout qui doit remonter de la place Laborde jusque dans les faubourgs Montmartre, Poissonnière et Saint-Denis, afin de suppléer à l'insuffisance de l'égout de ceinture.

Un crédit de 1 million est affecté au solde des travaux du réservoir de Passy, au payemeut des terrains acquis pour le réservoir de Belleville, à l'achèvement des nouvelles conduites maîtresses dont l'établissement est autorisé, à l'amélioration de la distribution d'eau dans Paris et au complément de celle de Bercy.

Comme précédemment, le crédit habituel de 25,000 fr. destiné au canal de l'Ourcq est maintenu.

Amelioration de la voie publique.

Enfin 9 millions sont réservés pour les acquisitions et les travaux relatifs à l'amélioration de la voie publique. En y joignant les 4 millions 941,437 fr. 15 c. inscrits au chapitre de la dette, en vue du payement de prix d'acquisitions déjà faites dans le même but, on trouve que le budget de 1859 fournira pour les grandes entreprises de voirie, dont la dépense n'est pas imputable sur des fonds spéciaux, 13 millions 941,437 fr. 15 c. Comme la

première annuité de la subvention de I'Etat concédée par la loi du 19 mai 4858, qui figure en recette au budget de 1859, est de 2 millions 84,383 fr. 33 c., la quote-part des revenus municipaux dans les 13 millions 941,437 fr. 15 c., dont il s'agit, n'atteint pas 12 millions. A la vérité, elle pourra être augmentée, en cours d'exercice, de la plus-value qu'on est en droit d'espérer sur l'ensemble des recettes prévues; mais il est hors de doute que la Ville ne saurait, quant à présent, s'imposer l'obligation d'exécuter par dixièmes les travaux qu'elle s'est engagée de mener à fin dans un délai de dix ans.

En effet, parallèlement à ces travaux il en est d'autres qu'elle doit poursuivre ou entreprendre.

L'opération du boulevard de Sébastopol (rive droite) et toutes celles qui se rattachent aux emprunts de 50 et de 60 millions ne sont pas terminées, et il est à craindre que la dépense n'en puisse être entièrement couverte par les ressources spéciales. Ce résultat est même certain pour les halles centrales et leurs abords dont les projets vont recevoir, conformément à un vote récent du conseil municipal, de notables développements. J'espère toutefois que l'excédant de dépense que pourra laisser l'ensemble des opéiations dont il s'agit sera compensé par le payement anticipé que la Ville a fait, en 1858 et années antérieures, d'une portion assez considérable d'acquisitions et de travaux compris dans les évaluations qui ont servi de base au traité du 18 mars dernier.

Je ne parle pas du boulevard de Sébastopol (rive gauche), parce que la Ville y a déjà consacré jusqu'à ce jour une somme à peu près égale aux deux tiers de la dépense, c'est-à-dire à la totalité de son contingent.

Mais un certain nombre d'opérations secondaires exigeront annuellement une part de ressources municipales, et il ne faut pas oublier d'en tenir compte.

Sans doute, dès le budget de 1860 la situation financière s'améliorera, d'abord de la progression probable des revenus de la Ville, puis de la réduction de plus de 1 million que

subira le crédit nécessaire au service de la dette proprement dite, ensuite de l'allocation supplémentaire d'environ 950,000 fr. promise par l'Etat pour les dépenses de la police munici pale, qui devront être désormais partagées par moitié, conformément à vos réclamations réitérées; enfin des ? millions dont s'accroîtra la seconde annuité de la subvention de l'Elat pour l'ouverture des nouvelles voies qui ont motivé le traité du 18 mars. En conséquence, l'ensemble du crédit s'élèvera au moins, pour 1860, à 18 millions. La troisième annuité de la subvention de l'Etat, payable en 1861, devant être de 6 millions au lieu de 4, le crédit atteindra 20 millions, et une raison analogue le portera à 22 millions à partir de 1862.

Mais il n'en est pas moins vrai que la combinaison financière adoptée par l'Etat nous oblige à marcher, au début, avec plus de lenteur que ne le demai derait la bonne direction de l'entreprise.

Il importerait cependant aux inté. rêts de l'Etat comme à ceux de la Ville que les acquisitions à faire pour les percements projetės pussent être consommées le plus promptement possible. Le prix des propriétés que deit atteindre l'expropriation tend toujours à s'accroître; les quartiers à traverser se peuplent; l'activité industrielle s'y développe; la spéculation s'y porte, les exigences des propriétaires s'exaltant. Håter la dépense, c'est donc la diminuer.

D'ailleurs il ne faut pas oublier que l'évaluation à 180 millions des frais de ces grandes entreprises de voirie n'en représente que la dépense nette, le solde définitif, toute défalcation faite des rentrées probables à effectuer par la vente des matériaux de démolition et la cession des terrains non employés pour la voie publique. Le débours primitif sera beaucoup plus considérable, et la moyenne de 18 millious, půlelle être fournie dès la première année, ne saurait suffire.

La Ville, chargée d'avancer les sommes nécessaires, ne voudra sans doute pas se les procurer par voie d'emprunt. Comme il ne s'agit que d'une simple avance, au lieu d'accroître

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sa dette constituée, elle préférera probablement établir, pour le service de trésorerie de ses grands travaux, une Caisse semblable à celle de la boulangerie, émettant des bons à toute échéance, dans des limites réglées, selon les circonstances, par le conseil municipal et par le gouvernement.

Ce point appelle un examen sérieux que je devrai très-prochainement provoquer de votre part.

Quoi que vous en décidiez, Messieurs, la base de toute combinaison à venir, c'est l'œuvre qui nous occupe en ce moment: c'est un budget sagement réglé. Il n'est point de fardeau qu'on ne soulève, point d'obstacle qu'on n'écarte avec le puissant levier de finances bien conduites. Des dépenses sévèrement restreintes dans les limites des besoins laissent au mécanisme toute sa souplesse et tout son ressort; mais des recettes assurées, progressives, en sont l'indispensable point d'appui. Vous avez toujours pensé, comme moi, que le retranchement d'une dépense productive ou jugée nécessaire est une mauvaise mesure, et que développer prudemment les recettes, en proportion de la richesse publique, soit en favorisant par des dispositions bien entendues l'accroissement naturel des produits existants, soit en multipliant les sources de revenu sans causer de gêne sur aucun point, constitue le meilleur procédé.

C'est la voie que nous avons suivie de concert jusqu'à ce jour, et dans laquelle nous continuerons de marcher avec le concours assuré d'avance du ministre éminent auquel l'Empereur vient de remettre le dépôt du portefeuille de l'intérieur, et qui a tant de titres à votre confiance comme à vos sympathies.

Lorsqu'en avril dernier S. M., inaugurant le boulevard de Sébastopol, daignait louer et le conseil municipal de Paris et le préfet de la Seine, avec une auguste bonté dont je conserverai pour ma part une profonde et éternelle reconnaissance, d'avoir répondu jusqu'à ce jour à ses grandes pensées pour l'amélioration de toutes choses dans Paris, elle mettait en première ligne dans son approbation « les ressources assurées, l'ordre maintenu dans les finances municipales. » Ces deux points résument tout. Assurer les ressources, leur donner une large assiette, les féconder, les multiplier avec une sagacité prudente, en faire l'emploi avec hardiesse, mais sans excéder le bon ordre, sans se départir jamais de la prévoyance et de la vigilance qui maintiennent l'équilibre des budgets, sans entamer la réserve, gage de sécurité, tel est le moyen de mener à bonne fin les vastes desseins dont l'exécution nous est confiée; de contribuer selon nos forces au bienêtre public, à la splendeur de la capitale de l'empire, à la gloire d'un règne si fécond en bienfaits; de continuer enfin à mériter la satisfaction de l'Empereur, et au besoin son auguste et infaillible appui.

J'ai l'honneur de déposer sur le bureau du conseil :

1o Le compte administratif des recettes et des dépenses de la Ville en 1857;

2o Le budget supplémentaire de 1858;

3o Le projet de budget de 1859.
Présenté le 12 août 1858.

Le sénateur, préfet de la Seine,
G.-E. HAUSSMANN.

ÉTRANGER.

SUITE DES DOCUMENTS HISTORIQUES.

BELGIQUE.

DISCOURS d'ouverture de la session (9 novembre).

« Messieurs,

>> Je me félicite de me retrouver au sein de la représentation nationale dans des circonstances toutes favorables à notre pays, au double point de vue de sa situation intérieure et de ses relations avec les pays étrangers.

» Ces relations, fondées sur des sentiments de confiance réciproque, continuent à s'affermir en se dévelop pant. Plusieurs traités vous seront communiqués. L'un d'eux aura pour effet d'affranchir de toute entrave, à la frontière des deux pays contractants, les productions littéraires. Nous cher cherons en outre, par une loi nouvelle, à garantir d'une manière plus efficace et plus complète les droits des écrivains et des artistes.

>> Le Gouvernement, pénétré des devoirs qui lui incombent pour le développement moral et intellectuel du pays, consacre tous ses soins à la prospérité de l'enseignement public.

» Les instituteurs primaires ont reçu un gage manifeste de sa sollicitude dans votre dernière session, et la jeunesse de nos écoles, réunie avec ses maitres, m'a témoigné dans une récente solennité des sentiments dont je garderai le souvenir.

» Les locaux des écoles primaires étant reconnus insuffisants dans un grand nombre de communes, un nou veau Crédit vous sera demandé pour aider leurs administrations à pourvoir à ce besoin populaire.

» Les questions qui se rattachen à l'exercice de la bienfaisance perique seront résolues à la suite d'ave enquête sur la situation des classes indigentes et sur l'efficacité des moyens mis en usage pour les soulager. Ma gouvernement n'a pas cru devoir différer la présentation d'un projet de loi qui aura pour but de faire cesser les divergences d'opinion auxquelles a donné lieu la rédaction de l'article 84 de la loi communale.

>> En dépit d'une crise commerciale qui a fortement éprouvé beaucoup de contrées, les intérêts matériels du pays ont continué à se développer avec une remarquable énergie. Notre chemin de fer national qui, depuis bientôt vingt-cinq années, contribue largement à cette amélioration, vient de s'accroître et, pour ainsi dire, de se compléter par la ligne du Luxenbourg, qui crée sur notre territoire une nouvelle voie de transit des plus importantes, et relie au pays une pro vince intéressante en lui ouvrant des sources nouvelles de prospérité. Les populations l'ont vivement senti. J'ai été heureux de m'associer par ma présence aussi bien que par mes sentiments à leur satisfaction et à leurs espérances.

»Le progrès de la richesse publique exerce une influence heureuse sur la situation du Trésor. Les recettes ordinaires présentent, relativement aux dépenses, un excédant qui a servi à réduire la dette flottante.

>> Le taux du droit de patente des bateliers a donné lieu depuis longtemps à des plaintes fondées. Un pro

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jet de loi vous sera présenté pour
réduire cet impôt.

» Un projet vous sera également
soumis pour assurer une meilleure
répartition de la contribution fon-
cière.

» Les moyens propres à inspirer la prévoyance aux classes laborieuses doivent être l'objet des préoccupations des pouvoirs publics. Des propositions vous seront faites pour introduire dans l'institution de la Caisse de retraite des modifications indiquées par l'expérience et pour instituer sur de larges bases un bon système de Caisses d'épargne.

» Mon gouvernement appellera votre attention sur des mesures destinées à favoriser le commerce et l'industrie, en facilitant les prêts sur marchandise et la vente publique des denrées et des matières premières qui alimentent principalement le commerce maritime.

» L'amélioration de la voirie vicinale et de l'hygiène publique recevra de votre concours une nouvelle impulsion.

» Vous aurez à vous prononcer, dès le début de la session, sur la loi relative à la contrainte par corps et sur la réforme du Code pénal que la Chambre actuelle tiendra à honneur d'accomplir.

» Une loi sur l'organisation judiciaire sera soumise à vos délibérations.

» La garde civique et l'armée continuent de se montrer dignes de notre commune sollicitude et animées du même esprit de patriotisme.

» Mon gouvernement s'occupe des réformes à introduire dans la législation sur la milice.

» Le dernier recensement décennal a constaté une augmentation de population, dont une des conséquences doit être l'accroissement du nombre des membres de la représentation nationale.

» Tel est, Messieurs, l'ensemble des travaux qui doivent vous occuper dans le courant de cette session. J'ai la conviction que votre patriotisme ne reculera pas devant l'accomplissement de cette tâche laborieuse, et que je puis attendre de la représentation

nationale un appui loyal et actif qui
permette à mon gouvernement d'im-
primer aux affaires publiques une
marche à la fois régulière et féconde.»

NÉERLANDE.

DISCOURS prononcé par la roi à l'ouverture de la session législative (20 septembre).

<< Messieurs,

>> Cette solennité a pour moi, aujourd'hui, une signification plus grande que d'ordinaire. En voyant mon bienaimé fils ainé assis à mes côtés, à l'ouverture des Etats-Généraux, je sens mon cœur se remplir de gratitude envers Dieu qui a daigné conserver ses jours, développer ses facultés et bénir sa jeunesse sous tant de rapports.

>> La nation, représentée par vous, Messieurs, a fêté avec enthousiasme le jour où un nouveau prince d'Orange est entré dans la vie politique.

>> Les témoignages d'amour pour ma maison qui ont éclaté en cette occasion ont rendu encore plus vif mon désir de consacrer toutes mes forces au bien-être du pays, pour le bonheur duquel mes ancêtres ont vécu, et pour qui beaucoup d'entre eux ont versé leur sang.

» Favoriser la libre jouissance des bienfaits de la civilisation et de la paix, telle est la mission constante qui est dévolue à mon gouvernement. Mes relations avec toutes les puissances sont de la nature la plus amicale.

» En même temps que l'échange des produits intellectuels avec un Etat voisin a été affranchi par une convention conclue récemment, mon gouvernement continue ses efforts pour faire disparaître de plus en plus les entraves que rencontre le commerce dans nos possessions des Indes, et l'empire du Japon a été rendu accessible au commerce général.

>> Toutefois la sécurité du pays exige l'entretien de forces militaires suffisantes pour sa défense.

»Je puis vous donner l'assurance que les armées de terre et de mer

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