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exprimée par le général Johnston au mois d'octobre précédent, sur la nécessité d'envoyer des renforts à Utah. Ils disent, dans leur rapport, « qu'ils sont fermement persuadés que la présence de l'armée sur les lieux et l'aug mentation considérable des troupes qui avaient reçu l'ordre de marcher sur ce territoire étaient les principaux motifs qui avaient décidé les mormons à abandonner l'idée de résister à l'autorité des Etats-Unis. Une conduite moins ferme aurait eu probablement pour résultat une guerre longue, sanglante et coûteuse »...

La marche de l'armée sur la ville du lac Salé, à travers le territoire indien, a eu un important résultat, en comprimant les sentiments hostiles qui existaient chez les Indiens de cette région à l'égard des Etats-Unis, et en mettant les émigrants les plus avancés dans l'ouest à l'abri de leurs déprédations. Ce sera aussi un moyen pour établir des postes militaires et favoriser des établissements le long de la

route.

Je recommande qu'on étende aux populations d'Utah les avantages de la législation de la propriété foncière et le système de la préemption par l'établissement d'un bureau de la propriété foncière sur ce territoire.

J'ai aussi à vous féliciter sur les té sultats de nos négociations avec la Chine.

Par mon dernier message, vous fûtes informé que notre ministre avait reçu pour instructions de rester neutre dans les hostilités conduites par la GrandeBretagne et la France contre Canton. Toutefois, il devait en même temps travailler de concert avec les ministres de France et d'Angleterre pour obtenir ces justes concessions au commerce étranger que les nations du monde ont le droit de demander. Je ne pouvais faire plus de mon autorité privée sans usurper le droit de guerre, qui, en vertu de la constitution, n'appartient qu'au congrès.

De plus, apres un examen attentif de la nature et de l'étendue de nos griefs, je n'ai pas cru qu'ils fussent de nature assez grave pour justifier le congrés à déclarer la guerre à l'empire chinois avant de faire une nouvelle

tentative pour les arranger à l'amiable. J'y étais d'autant plus enclin que récemment notre escadre avait sévèrement châtié les Chinois en prenant et détruisant les forts Barrier pour venger une insulte faite à notre pavillon.

L'événement a prouvé la sagesse de notre neutralité. Notre ministre a exécuté ses instructions avec une adresse et une habileté hors ligne. De concert avec le plénipotentiaire russe, il a coopéré, d'une manière pacifique mais efficace, avec les plénipotentiaires anglais et français, et chacune des quatre puissances a conclu avec la Chine un traité particulier de la nature la plus satisfaisante. Le traité conclu par notre propre plénipotentiaire sera immédiatement soumis au sénat.

Je suis heureux d'annoncer que, par les efforts énergiques quoique conciliants de notre consul général au Japon, un nouveau traité a été conclu avec cet empire; on doit s'attendre à ce qu'il augmente matériellement notre commerce et nos relations dans ces régions, et qu'il écartera de nos concitoyens les entraves qui leur avaient été précédemment imposées dans l'exercice de leur religion. Ce traité sera sans délai soumis à l'approbation du sénat,

Mon désir le plus ardent est que tout malentendu avec le gouvernement de la Grande-Bretagne soit amicalement et promptement arrangé. Malheureusement pour les deux pays, presque toujours, depuis l'époque de la révolution, ils ont été en butte à des questions irritantes et dangereuses qui menaçaient leurs relations amicales. C'est là ce qui a empêché en partie le déve loppement de sentiments d'amitié réciproque entre les populations des deux pays, sentiments qui sont si naturels par eux-mêmes et essentiels à leur intérêt commun. Toute interruption sérieuse du commerce entre les EtatsUnis et la Grande - Bretagne serait également préjudiciable aux deux pays. En effet, jamais deux nations n'ont existé dans le monde qui pussent se faire tant de bien ou tant de mal.

Imbu de cette conviction, j'ai la satisfaction de vous informer que la controverse pendante depuis si longtemps entre les deux gouvernements, par rapport à la question d'abordage et de

visite, a été amicalement résolue. La prétention de la Grande-Bretagne de visiter forcément les navires américains en temps de paix, en pleine mer, ne pouvait être maintenue en vertu du droit des gens et a été condamnée par ses jurisconsultes les plus éminents. Cette question a récemment été définie par suite d'abordages et de visites réitérées des croiseurs anglais sur nos navires marchands dans le golfe du Mexique et les mers adjacentes. Ces actes étaient d'autant plus injurieux et vexatoires qu'ils étaient commis comme dans les eaux naviguées par une grande portion du commerce des Etats-Unis et que la libre fréquentation de ces eaux est essentielle à la sûreté du commerce des côtes entre les différents Etats de l'Union. De telles entraves ne pouvaient manquer de provoquer l'irritation dans le pays et de nécessiter l'intervention des gouvernements. Des remontrances furent transmises au gouvernement anglais contre ces violations de nos droits de souveraineté, et une force navale reçut en même temps ordre de se rendre dans les eaux de Cuba avec mission « de protéger tous les navires des Etats-Unis, eu pleine mer, contre la visite ou la détention par des vaisseaux de guerre de toute autre nation. Ces mesures ont reçu l'entière et enthousiaste approbation du peuple américain. Fort heureusement cependant, aucune collision n'a eu lieu, et le gouvernement anglais a promptement reconnu le principe de loi internationale à ce sujet, tel qu'il a été posé par le gouvernement des Etats Unis, dans une note en date du 10 avril 1858, du secrétaire d'Etat au ministre anglais à Washington, qui garantit les navires des Etats-Unis de toutes visites en pleine mer, en temps de paix, dans quelque circonstance que ce soit. La prétention a été abandonnée d'une façon qui honore le gouvernement anglais et dénote de justes égards pour le droit des gens, ce qui ne peut manquer de fortifier les relations amicales entre les deux nations.

En même temps, le gouvernement anglais proposa aux Etats-Unis qu'il fût adopté une méthode du consentement des deux pays pour vérifier d'une manière effective sans être offensante la

nationalité des navires soupçonnés à bon droit d'avoir arboré de fausses couleurs. Il a également invité le gouvernement des Etats-Unis à prendre l'initiative et a proposé des mesures dans ce but.

Touten refusant d'assumer une aussi grande responsabilité, le secrétaire d'Etat a informé le gouvernement an glais que nous sommes prêts à accueillir les propositions qu'il serait disposé à soumettre daus ce but, et qu'on les prendrait en considération avec bienveillance. On penche toutefois fortement à considérer l'abus accidentel da pavillon d'une nation quelconque comme un mal infiniment moindre que ne le serait l'établissement de toute règle de nature à devenir incompatible avec la liberté des mers...

Je suis vraiment fâché de ne pouvoir vous informer aussi que les différends entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis provenant du traité Clayton-Bulwer, d'avril 1850, ont été réglés d'une manière définitive.

Au commencement de votre dernière session, j'avais lieu d'espérer que les deux gouvernements, s'affranchissant de discussions inopportunes, se mettraient à l'œuvre pour régler la discussion de l'Amérique centrale d'une manière pratique également honorable et satisfaisante à tous deux ; cet espoir ne m'a pas encore entièrement abandonné. Dans mon dernier message annuel, j'ai dit que des ouvertures avaient été faites dans ce but par le gouvernement anglais, avec un esprit de conciliation auquel j'ai cordialement répondu.

La proposition dont il s'agit était que les deux gouvernements abandonneraient la négociation directe de ces questions pour en arriver au même but par une négociation entre le gouvernement anglais et chacune des républiques de l'Amérique centrale dont les intérêts territoriaux étaient en jeu. L'arrangement devait être fait en conformité de l'interprétation donnée par les Etats-Unis au traité Clayton-Bulwer, toutefois avec certaines modifications. Des négociations étant encore pendantes à ce sujet, il ne serait pas convenable que j'en fasse connaître l'état actuel. Un arrange

ment définitif de ces questions serait grandement à désirer, parce qu'il effacerait le dernier vestige de malentendu entre les deux pays.

Nos relations avec les grands empires de France et de Russie, ainsi qu'avec tous les autres gouvernements du continent européen, à l'exception de l'Espagne, continuent à être de la nature la plus amicale.

Avec l'Espagne, nos relations restent dans une condition peu satisfaisante. Dans mon message de décembre dernier, je vous informai que notre envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à Madrid avait demandé son rappel; mon intention était d'envoyer un nouveau ministre à cette cour, avec des instructions spéciales sur toutes les questions pendantes entre les deux gouvernements, et avec la résolution d'un arrangement prompt et à l'amiable, si la chose était possible. Jusqu'à présent cela n'a pu être réalisé, pour des raisons que je n'ai pas besoin d'énumérer.

La mission d'Espagne a été confiée à un citoyen distingué du Kentucky, qui se rendra sans délai à Madrid et essayera de nouveau, et pour la dernière fois, d'obtenir justice de ce gouvernement. Des fonctionnaires espagnols, placés sous le contrôle direct du capitaine général de Cuba, ont insulté notre drapeau national et attenté à différentes reprises aux droits et aux propriétés de nos concitoyens. Ces faits ont donné naissance à de nombreuses réclamations contre le gouvernement espagnol, réclamations dont les titres ont été habilement discutés, pendant une série d'années, par nos divers représentants diplomatiques. Néanmoins, il n'est pas un seul cas dans lequel nous soyous arrivés à un résultat pratique, sauf l'affaire du Black-Warrior, sous la dernière administration; et là il y avait insulte d'un tel caractère, qu'elle eût légitimé un appel immédiat à la guerre. Toutes nos tentatives pour obtenir justice ont été déjouées et sont restées vaines. Les fréquentes mutations qui surviennent dans le ministère espagnol ont été invoquées comme motif de délai. Nous avons été obligés 1858

d'attendre à chaque fois que le nouveau ministère eût le temps d'examiner la justice de nos demandes.

L'affaire connue sous le nom de Réclamations cubaines, et dans laquelle plus de cent de nos concitoyens sont directement intéressés, n'a pas même fait exception. Ces réclamations portent sur la restitution des droits injustement percus par diverses douanes sur les navires américains, et remontent jusqu'à l'année 1848. Les principes sur lesquels elles s'appuient sont si manifestement justes et équitables, qu'en 1854, au bout de dix ans, le gouvernement espagnol les reconnut. On procéda alors à en établir le montant, et le chiffre en fut définitivement fixé par l'Espagne ellemême dont nous acceptons le calcul, à la somme de 128,933 dollars et 54 cents. Juste en ce moment, lorsqu'après un délai de quatorze ans nous avions lieu d'attendre le remboursement de cette somme avec intérêts, nous recevons la proposition d'en recevoir le tiers (42,878 dollars et 41 cents), mais sans intérêts, si nous voulons accepter ce chiffre comme satisfaction pleine et entière. L'offre est en outre accompagnée d'une déclaration que cette indemnité ne repose sur aucune considération de stricte justice, mais est proposée comme faveur spéciale.

Une des causes mises en avant pour justifier les délais dans l'examen et le règlement de nos réclamations provient d'un obstacle qu'il est du devoir du gouvernement espagnol de faire disparaître. Tandis que le capitaine général est investi d'une autorité générale et absolue pour le gouvernement de cette île, on lui refuse le pouvoir d'examiner et réparer les torts commis envers les citoyens des EtatsUnis placés sous sa dépendance. Au lieu de lui adresser directement nos plaintes à la Havane, nous sommes obligés de les faire valoir par l'intermédiaire de notre ministre à Madrid. De là, elles sont renvoyées au capitaine général pour qu'il en informe, et un temps considérable se trouve ainsi absorbé en enquêtes et en correspondances entre Madrid et Cuba avant

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que le gouvernement espagnol consente à entrer en négociations.

Beaucoup des difficultés pendantes entre les deux gouvernements auraient été évitées et l'on se fût épargué une longue suite de négociations, si le capitaine général se trouvait autorisé à régler sur les lieux les questions d'une solution aisée, alors que les faits sont encore récents et faciles à vérifier d'une manière satisfaisante. Jusqu'ici, nous avons vainement pressé le gouvernement espagnol de conférer ce pouvoir au capitaine général, et notre ministre à Madrid sera de nouveau chargé d'appeler l'attention sur ce sujet. A cet égard, notre position est différente de celle des puissances européennes. Cuba est presque en vue de nos côtes; notre commerce avec elle est de beaucoup plus considérable que celui d'aucune autre nation, y compris l'Espagne elle-même: nos citoyens out contracté l'habitude de relations personnelles quotidiennes et étendues dans toutes les parties de l'ile. C'est donc un grand sujet de plainte que, lorsque survient une difficulté, si peu importante qu'elle soit, susceptible d'être réglée sur l'heure, nous soyons obligés de recourir à Madrid, spécialement quand la première chose que l'on fera là sera d'en référer à Cuba.

La vérité est que dans sa condition coloniale actuelle, Cuba est une source constante de dommages et d'embarras pour le pays américain. C'est le seul point du monde civilisé où soit tolérée la traite des noirs, et nos traités avec la Grande-Bretagne nous obligent à entretenir sur la côte d'Afrique une force navale à grands frais d'hommes et d'argent, dans le but unique d'arrêter des négriers à destination de cette ile. Les récentes et sérieuses difficultés aujourd'hui si heureusement terminées entre les EtatsUnis et la Grande-Bretagne, relativement au droit de visite, n'eussent jamais pu surgir, si Cuba n'offrait pas un marché à esclaves. Aussi longtemps que ce marché restera ouvert, il ne saurait y avoir d'espoir de civilisation pour la malheureuse Afrique. Aussi longtemps que la demande d'esclaves continuera à Cuba,

les infimes et barbares chefs africains se feront la guerre, afin de faire des prisonniers pour approvisionner la traite. Dans un pareil état de choses, il est impossible que la lumière de la civilisation et de la religion puisse jamais pénétrer dans ces contrées de ténèbres.

Mes prédécesseurs ont fait saveir au monde que les Etats-Unis ont, à plusieurs reprises, tenté d'acquérir Cuba de l'Espague, au moyen d'une négociation honorable. Le pu-sions-nous, nous ne voudrions pas acquérir Cuba d'aucune autre manière Nous le devons à notre réputation nationale. Tout le territoire que nous avons acquis depuis l'origine de ce gouverment a été loyalement acheté de la France, de l'Espagne, du Mexique, ou obtenu par l'acte libre et spontané de l'Etat du Texas, en joignant ses destinées aux nôtres. C'est la conduite que nous tiendrons toujours, à moins qu'il ne se présente des circonstances que nous ne prévoyons pas aujourd'hui, et qui nous autorisent clairement à nous en départir, en vertu de la loi impérieuse et omnipotente de notre propre salut.

Par sa position géographique, l'ile de Cuba commande l'embouchure du Mississipi et le commerce immense (qui va en augmentant chaque année) de la vallée de ce noble fleuve, laquelle embrasse aujourd'hui la moitié des Etats souverains de l'Union. Avec cette ile sous la domination d'une puissance étrangère, ce commerce, d'une importance vitale, est exposé au danger de se voir anéanti en temps de guerre, outre qu'il a été exposé jusqu'ici à des dommages et à des ennuis incessants en temps de paix. Nos relations avec l'Espague, qui devraient être du caractère le plus amical, seront toujours en question tant que le gouvernement colonial de l'île restera dans sa condition actuelle.

Tandis que la possession de l'ile serait d'une immense importance pour les Etats-Unis, sa valeur est relativement peu considérable pour l'Espagne. Telle était la situation relative des parties lorsque le grand Napoléon transféra la Louisiane aux Etats-Unis. Jaloux comme il le fut toujours,

de l'honneur et des intérêts nationaux de la France, personne, dans le monde entier, ne lui a imputé le blâme d'avoir accepté une compensation pécuniaire pour cette cession.

La publicité donnée à nos négociations antérieures sur ce sujet, et le crédit considérable qui pourra être requis pour atteindre le but, rendent convenable que je soumette la question entière au congrès avant de renouveler les négociations. Cela est d'autant plus nécessaire qu'il peut devenir indispensable au succès que je me trouve revêtu de la faculté de faire une avance au gouvernement espagnol aussitôt après la signature du traité, sans qu'il soit ratifié par le sénat. Je suis encouragé à faire cette suggestion par l'exemple de M. Jefferson, préalablement à l'achat de la Louisiane, et par celui de M. Polk, lorsqu'il s'agissait d'acquérir un territoire du Mexique. Je soumets la question dans son ensemble au congrès, et la recommande à son attention.

Je renouvelle la recommandation faite dans mon message de décembre dernier en faveur d'un crédit à payer au gouvernement espagnol, pour être distribué entre les réclamants de l'affaire de l'Amistad. Une recommandation semblable fut faite pour la première fois par le président Polk en décembre 1847, et réitérée par mon prédécesseur immédiat en décembre 1853. Je ne conserve aucun doute qu'une indemnité ne soit loyalement due à ces réclamants, en vertu de notre traité avec l'Espagne du 27 octobre 1795, et tout en demandant justice, nous devons être justes envers les autres. Un crédit promptement voté à cet effet ne saurait manquer d'exercer une influence favorable sur nos négociations avec l'Espagne.

Notre position relativement aux Etats indépendants situés au sud de nous sur ce continent, et spécialement en ce qui touche ceux qui se trouvent dans les limites de l'Amérique du Nord, est toute particulière. La frontière septentrionale du Mexique correspond à notre frontière méridionale d'un Océan à l'autre, et nous devons nécessairement éprouver un profond

intérêt pour tout ce qui concerne le bien-être et la destinée d'un si proche voisin. Nous avons toujours nourri les vœux les plus cordiaux pour le succès de cette république et l'espérance de la voir, après tant d'épreuves, jouir enfin d'une paisible prospérité sous un gouvernement libre et stable. Jusqu'ici nous ne sommes jamais intervenus directement ou indirectement dans ses affaires intérieures, et c'est un devoir envers nous-mêmes de protéger l'intégrité de son territoire contre l'intervention hostile de toute puissance étrangère. Notre position géographique, notre intérêt direct dans tout ce qui concerne le Mexique, et notre politique bien arrêtée relativement au continent de l'Amérique du Nord, nous en font un devoir absolu.

Le Mexique a été dans un état constant de révolution presque depuis le moment où il conquit son indépendance. L'un après l'autre, des chefs militaires y ont usurpé le gouvernement et se sont rapidement succédé; les diverses constitutions adoptées à diverses époques y ont été réduites à néant presque aussitôt que proclamées, les gouvernements successifs n'ont su prêter une protection efficace ni aux citoyens mexicains ni aux résidents étrangers contre la violence et l'illégalité. Jusqu'ici la capture de la capitale par un chef militaire avait été généralement suivie de la soumission au moins nominale du pays à son pouvoir pour une courte période; mais il n'en est plus ainsi dans la crise actuelle des affaires mexicaines. Depuis quelque temps déjà sévit par toute la république une guerre civile entre le gouvernement central établi à Mexico, qui a tenté de renverser la dernière constitution décrétée par un pouvoir militaire, et ceux qui maintiennent l'autorité de cette constitution. Les parties adverses sont chacune en possession de différents Etats de la république, et les chances de la guerre changent constamment. Pendant ce temps, les moyens les plus répréhensi bles ont été employés par les deux partis pour extorquer l'argent néces saire à leur lutte ruineuse des résidents étrangers aussi bien que des indi

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