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Ce livre, qui se relie étroitement par son but aux deux qui l'ont précédé, se propose d'apprendre aux femmes intelligentes et munies d'une certaine culture de l'esprit cette partie de la science maternelle qui a trait à l'éducation physique de leurs filles.

Après leur avoir donné leur sang et leur lait, après leur avoir prodigué les soins de l'enfance, elles ont à les conduire à travers les périls d'une croissance souvent laborieuse, d'une puberté que traversent mille orages, jusqu'au moment où, se détachant de la famille au milieu de laquelle elles ont grandi et prospéré,

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les jeunes filles vont fonder à leur tour une famille nouvelle et faire profiter leurs propres enfants de la saine éducation de corps et d'esprit qu'elles ont reçue elles-mêmes. Grande tâche, sans doute, mais qu'on remplit mal, y mît-on toute la bonne volonté et la tendresse imaginables, si l'on n'y a pas été préparé de loin par une intelligente direction.

L'hygiène a des prédilections particulières et bien justifiables pour tout ce qui touche à l'auguste, mais difficile ministère de la maternité; elle sent bien que là est son intérêt vital, son action décisive, et qu'elle ne remplit nulle part ailleurs aussi bien cet office de prévoyance qui est, à proprement parler, le caractère de sa mission secourable. Si les générations se passent en courant, suivant le mot imagé de Lucrèce, le flambeau de la vie, il faut aussi qu'elles se passent celui de la santé, et c'est une flamme que les mères contribuent surtout à faire radieuse et durable, ou faible et vacillante, suivant qu'elles ont reçu ellesmêmes une bonne ou une mauvaise éducation physique, et qu'elles abordent la tâche d'élever leurs enfants avec ou sans ce qui est nécessaire pour la conduire à bonne fin.

L'instruction pratique des femmes présente, sous ce rapport, des lacunes que nous aurons le loisir de signaler plus d'une fois dans le cours de cet ouvrage.

XI

pouvait le flatter davantage, ni lui être plus doux. Il a compris ainsi qu'il avait rencontré un sentiment autant qu'un besoin. Il voudrait que ce nouveau livre fût utile aux mères, et que, écrit exclusivement pour elles, il leur inspirât, avec le sentiment élevé de leur mission dans l'hygiène de la famille, une sympathique indulgence pour l'écrivain qui ne cessera de leur parler de ce grand intérêt.

S'-Bonnet-les-Oules, 15 août 1869.

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