Le Grand désert: itinéraire d'une caravane du Sahara au pays des Nègres, royaume de Haoussa, Volume 1

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Michel Lévy frères, 1856 - 344 pages
 

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Fréquemment cités

Page 18 - S'il a faim , qu'il vienne , nous lui donnerons à manger. « S'il a soif, qu'il vienne, nous lui donnerons à boire. « S'il est nu, qu'il vienne, nous le vêtirons. « Et s'il est fatigué , qu'il vienne se reposer. « Nous sommes des voyageurs pour nos affaires , et nous ne voulons de mal à personne. » Soit qu'il n'y eût pas de voleurs dans les environs, soit qu'ils eussent été effrayés par cette publication qui pouvait s'entendre fort loin dans le silence de la nuit et le calme du désert,...
Page 35 - Quand je vous ai dit hier au soir : Mon fils dort d'un profond sommeil, il venait de se tuer en tombant du haut de la terrasse, où il jouait avec sa mère. Dieu l'a voulu ; qu'il lui donne le repos ! Pour ne pas troubler votre festin et votre joie, j'ai dû contenir ma douleur, et j'ai fait taire ma femme désolée eu la menaçant du divorce.
Page 187 - Aux portes de l'hakouma de nombreux chaouchs et des esclaves noirs maintenaient les curieux, et la musique jouait dans la cour. Deux fois par jour, le matin de bonne heure et le soir...
Page 17 - Hé ! les gardes ! dormez-vous ? » C'était Cheggueun qui , de la porte de sa tente , avait fait cet appel. « Nous veillons , répondirent les gardes ; et le calme reprit. Une heure après , la même voix nous éveillait encore ; et , d'heure en heure, il en fut ainsi jusqu'au matin. Après la prière , nous décidâmes en conseil que nous achèterions deux moutons aux bergers des Chambet-Berazegas, qui faisaient paître leurs troupeaux dans les environs de l'Oued-Nechou, et que nous les saignerions...
Page 294 - C'est de lui qu'on pouvait dire : La main toujours ouverte, Le sabre toujours tiré, • Une seule parole. Aussi tous les gens de la ville et tous ceux des douars faisaient-ils foule à son enterrement. Au centre de sa large tente, dont les bords étaient largement relevés, le corps, enveloppé d'un linceul blanc, reposait sur un tapis. Deux cercles de femmes consternées l'entouraient; c'étaient les...
Page 274 - L'osselet d'un lièvre, porté en amulette, préservait du mauvais œil et des sortilèges. Pour avoir de belles dents, ils s'arrachaient les mauvaises et les jetaient vers le soleil, en lui disant : Donne-m'en de plus belles. Quand l'un d'eux était mort, on conduisait sur son tombeau l'une de ses chamelles, on l'y laissait attachée, les yeux bandés, jusqu'à ce que la faim l'eût tuée. — Elle devait servir de monture au trépassé.
Page 43 - Le Sultan m'a fait payer par son khalifa, qui voulait tromper sur la somme ; Les savants disaient qu'ils étaient pauvres ; Les marchands et moi, nous nous appelions voleurs ; Les femmes seules m'ont bien payé, sans marchander. — Et cependant, je vois que tes paniers sont pleins encore, objecta Sidna Ayssa.
Page 42 - Seigneur, un excellent commerce ! voyez plutôt : Des quatre ânes que voici et que j'ai pris entre les plus forts de la Syrie, l'un est chargé d'injustices ; qui m'en achètera? les Sultans-. L'autre est chargé d'envies ; qui m'en achètera? les savants. Le troisième est chargé de vols ; qui m'en achètera ? les marchands. Le quatrième porte à la fois, avec des perfidies et des ruses, un assortiment de séductions qui tiennent de tous les vices ; qui m'en achètera? les femmes. — Méchant,...
Page 141 - Les balles et le fusil trompent souvent. La lance est la sœur du cavalier, mais elle peut trahir. Le bouclier, c'est autour de lui que se groupent les malheurs. Le sabre, le sabre, c'est l'arme du Targui, quand le cœur est aussi fort que le bras. Grâce à...
Page 35 - pas troubler votre festin et votre joie, j'ai dû conte» nir ma douleur, et j'ai fait taire ma femme désolée » en la menaçant du divorce; ses pleurs ne sont point » venus jusqu'à vous. Mais veuillez ce matin assister à » l'enterrement de mon fils, et joindre pour lui vos » prières aux miennes. » > • Cette nouvelle et cette force de caractère nous anéantirent, et nous allâmes religieusement enterrer le pauvre enfant, i.

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