Histoire de la vie et des ouvrages de B. de Spinosa: fondateur de l'exégèse et de la philosophie modernes

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J. Renouard et cie, 1842 - 2 pages
 

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Fréquemment cités

Page 210 - Le Dieu de la conscience n'est pas un Dieu abstrait, un roi solitaire relégué par-delà la création sur le trône désert d'une éternité silencieuse et d'une existence absolue qui ressemble au néant même de l'existence : c'est un Dieu à la fois vrai et réel , à...
Page 36 - ... et que je me suis procuré un repos assuré dans une paisible solitude, je m'appliquerai sérieusement et avec liberté à détruire généralement toutes mes anciennes opinions.
Page 37 - Qu'est-ce donc qui pourra être estimé véritable ? Peut-être rien autre chose, sinon qu'il n'ya rien au monde de certain. Mais que sais-je s'il n'ya point quelque autre chose différente de celles que je viens de juger incertaines, de laquelle on ne puisse avoir le moindre doute...
Page 205 - Dieu qu'il est l'être par excellence, sans rien ajouter, j'ai tout dit C'est pour ainsi dire dégrader »l'être par excellence que de croire avoir besoin »d'ajouter quelque chose quand on a dit qu'il est.
Page 35 - ... entreprendre sérieusement une fois en ma vie, de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme, et de constant dans les sciences.
Page 35 - ENTRE L'AME ET LE CORPS DE L'HOMME SONT DÉMONTRÉES PREMIÈRE MÉDITATION Des choses que l'on peut révoquer en doute II ya déjà quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais...
Page 201 - En un mot. je ne suis que s à moi-même ' , ma substance me parait inintelligible; et si vous ne m'éclairez de votre lumière, l'amour que j'ai pour la vérité me précipitera dans quelque erreur. Car je me sens porté à croire que ma substance est éternelle, que je fais partie de l'Être divin, et que toutes mes diverses pensées ne sont que des modifications particulières de la Raison universelle.
Page 37 - ... cette proposition, je suis, j'existe, est nécessairement vraie toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit.
Page 196 - Or rien ne peut agir immédiatement dans l'esprit s'il ne lui est supérieur, rien ne le peut que Dieu seul ; car il n'ya que l'auteur de notre être qui en puisse changer les modifications. Donc il est nécessaire que toutes nos idées se trouvent dans la substance efficace de la Divinité, qui seule n'est intelligible ou capable de nous éclairer que parce qu'elle seule peut affecter les intelligences.
Page 201 - Mais quelque effort que je fasse pour me représenter à moi-même, je ne puis découvrir ce que je suis. Lorsque je souffre quelque douleur, je le sais : mais avant que de la souffrir, je ne comprenais pas que ma substance en fût capable ; et dans le temps même que je la souffre, je ne comprends ni ce que c'est, ni quel rapport elle peut avoir, ni avec moi, ni avec ce qui m'environne ? En un mot, je ne suis que...

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