s. Pacien, Evêque de Barcelone, 598 ste. Catherine, Vierge & Abbesse des Clariffes de Bologne, s. Dročtovée, premier Abbé de s. Vincent, aujourd'hui s. Vindicien, Evêque d'Arras & de Cambrai, 626 s. Euthyme, Evêque & Martyr, 627 s. Engus, Evêque en Irlande, 629 DOUZIEME JOUR DE MARS. s. Grégoire le Grand, Pape & Docteur de l'Eglife, 631 662 s. Maximilien, Martyr, s. Paul, premier Evêque de Léon, 663 s. Théophane, Abbé, 665 VIES DES PERES, DES MARTYRS, ET DES AUTRES PRINCIPAUX SAINTS. 1. JOUR DE FÉVRIER. SAINT IGNACE, Tiré de fes Lettres, & des Actes de fon martyre; SAINT L'AN 107. AINT IGNACE, furnommé Théophore (a), FÉVRIER 1. étoit, felon les Actes de fon martyre, difciple de faint Jean l'Évangélifte (b). Les Apôtres l'éle (4) Le mot Grec Jeopópos fur l'antépénultieme, fa fignifignifie Porte-Dieu, lorfque l'ac-fication eft paffive, & il veut cent eft fur la pénultieme fyl- dire porté de Dieu. labe, comme dans les Actes de (b) Saint Grégoire, l. 4. notre Saint mais s'il a l'accent Ep. 37. le fait difciple de faint Tome II, A I. , verent fur le Siége d'Antioche après la mort FÉVRIER 1. de faint Évode; & nous apprenons de faint Chryfoftome (1), qu'il fut un modele de toutes les vertus épifcopales, pendant quarante ans qu'il gouverna cette Eglife. Il ne ceffa durant la perfécution de Domitien, de veiller à la garde de fon troupeau, & de le foutenir par fes exhortations & fes prieres. La paix ayant été rendue à l'Eglise par la mort du perfécuteur, il s'en réjouit pour l'amour des Fideles; mais il s'attrifta en même temps de n'avoir pas été jugé digne de fouffrir pour le Seigneur. Il concluoit de ce qu'il n'avoit pas eu le bonheur de fceller fa Foi par l'effufion de fon fang, qu'il n'étoit pas encore parvenu à cette charité parfaite qui caractérise le vrai difciple de Jefus-Chrift. Pierre. L'Auteur des Conftitu- de Jefus-Chrift. Il ajoute qu'il La paix dont jouiffoient les Chrétiens, ne fut point troublée durant les quinze mois que régna FÉVRIER 1, Nerva. Mais la perfécution fe ralluma dans quelques provinces fous l'Empereur Trajan, comme nous l'apprenons de la lettre écrite à ce Prince par Pline le jeune, Gouverneur de Bithynie. Ainfi, quoiqu'il fût défendu de rechercher les Chrétiens, on ne laiffoit pas de les condamner à mort, lorf qu'ils étoient dénoncés. Il faut convenir que Trajan avoit de belles qualités & plufieurs vertus morales; mais il en ternit l'éclat par des vices honteux, & par les cruautés qu'il exerça contre les adorateurs du vrai Dieu. Il devint perfécu teur par une prétendue reconnoiffance envers fes Divinités imaginaires, auxquelles il fe croyoit redevable des victoires qu'il avoit remportées fur les Daces & les Scythes, dans les années 101 & 105. Perfuadé que rien ne pourroit plus résister à l'effort de fes armes, il réfolut de les tourner contre les Parthes, qui avoient fouvent donné de l'inquiétude à l'Empire. Il partit donc pour l'O rient, l'an 106 de Jefus-Chrift, qui étoit le neuvieme de fon régne. Il vint à Antioche l'année fuivante, & y fit fon entrée le 7 de Janvier avec beaucoup de magnificence. Son premier foin, en arrivant dans cette ville, fut de pourvoir à la gloire de fes Dieux; ce qui le porta à exiger des Chrétiens qu'ils les adoraffent, & à prononcer la peine de mort contre ceux qui refuferoient de le faire. Ignace, qui ne craignoit que pour fon troupeau, fe laiffa généreufement conduire devant l'Empereur, qui lui dit en le voyant : << C'est donc » vous, mauvais démon, qui ofez enfreindre mes » ordres, & perfuader aux autres de périr mifé »rablement Ignace répondit: Perfonne n'ap |