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DÉDICACE.

HOMMAGE

A

UN. les Membres de

L'ACADÉMIE FRANÇAISE.

J'ai lu, relu souvent, pour les relire encore,
Tous les écrits fameux dont le siècle s'honore;
Ces œuvres où le goût, l'esprit et la raison,
Offrent à chaque page une triple leçon;
Je les ai médités longtemps, dans l'espérance
De marcher sur vos pas, en suivant....... à distance :
Je rêvais cet honneur; mais quand à mon regard

L'étude eut dévoilé les secrets de votre art,

J'ai compris que s'il faut, pour être un vrai poëte,
Avoir reçu du ciel l'influence secrète,

On ne peut aspirer au titre d'écrivain,

Si l'on n'est animé par un souffle divin.

Boileau l'a dit : « Dans l'art de rimer et d'écrire,
» Il n'est point de degrés du médiocre au pire. »
Or, après maint essai, j'ai dû m'apercevoir
Que je m'étais bercé d'un chimérique espoir;
Aussi je renonçai, haletant et sans verve,
A vous suivre à la trace, en dépit de Minerve...
Mais un charme secret me ramenant toujours
A l'étude, et partant aux lettres, mes amours,
Humble grammairien, en désespoir de cause,
J'ai commenté vos vers, annoté votre prose,
Et j'ai fait, grâce à vous, sans y mettre du mien,
Ce livre, où vous pourrez retrouver votre bien.

1er décembre 1855.

P. POITEVIN.

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