Par arrêt de la cour de payer au plus tôt Voyons l'autre. PHILAMINTE. CHRYSALE. Monsieur, l'amitié qui me lie à monsieur votre frère me fait prendre intérêt à tout ce qui vous touche. Je sais que vous avez mis votre bien entre les mains d'Argante et de Damon, et je vous donne avis qu'en même jour ils ont fait tous deux banqueroute. O Ciel ! tout à la fois perdre ainsi tout mon bien! PHILAMINTE. Ah! quel honteux transport! Fi! tout cela n'est rien. Son bien peut nous suffire et pour nous et pour lui. Non, Madame, cessez de presser cette affaire. Je vois qu'à cet hymen tout le monde est contraire, Cette réflexion vous vient en peu de temps! De tant de résistance à la fin je me lasse. Et ne veux point d'un cœur qui ne se donne pas. Je vois, je vois de vous, non pas pour votre gloire, TRISSOTIN. Vous pouvez voir de moi tout ce que vous voudrez, (Il sort). PHILAMINTE. Qu'il a bien découvert son âme mercenaire ! Je ne me vante point de l'être; mais enfin PHILAMINTE. Vous me charmez, Monsieur, par ce trait généreux, Non, ma mère, je change à présent de pensée. Quoi! vous vous opposez à ma félicité? Et, lorsqu'à mon amour je vois chacun se rendre... Je sais le peu de bien que vous avez, Clitandre, Tout destin avec vous me peut être agréable; L'amour dans son transport parle toujours ainsi. Rien n'use tant l'ardeur de ce nœud qui nous lie N'est-ce que le motif que nous venons d'entendre HENRIETTE. Sans cela, vous verriez tout mon cœur y courir; Laissez-vous donc lier par des chaînes si belles. Le Ciel en soit loué ! PHILAMINTE. J'en ai la joie au cœur Par le chagrin qu'aura ce lâche déserteur. De voir qu'avec éclat cet hymen s'accomplisse. Je le savais bien, moi, que vous l'épouseriez. ARMANDE. Ainsi donc à leurs vœux vous me sacrifiez! Ce ne sera point vous que je leur sacrifie, Pour voir d'un ceil content couronner leur ardeur. Qu'il prenne garde au moins que je suis dans son cœur. Allons, Monsieur, suivez l'ordre que j'ai prescrit, FIN. |